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- LefterisEsprit sacré
Quand je prends "ma" salle infecte, je la laisse telle quelle, pour leur montrer. Il arrive que certains se proposent (rare, la mentalité goret est répandue comme je le dis plus haut, on en prend même parfois en train de cracher) , mais je n'oblige personne s'il n'y a aucun fautif.Ha@_x a écrit:Tu crois que je fais quoi ? Quand c'est les miens, dans ma salle, ils s'y collent !
Ouais je sais .. ben tant pis . C'st comme quand ils disent que ça pue. Je leur rappelle avec plaisir que les suivants disent la même chose d'eux :diable: Et quand on aère, ils gueulent parce qu'il fait froid. Avec nos nombrilocentrés, difficile de trouver la solution...Non le moment lourdingue c'est quand tu prends ta salle, ( oui c'est ma salle, sans guillemets, agencée et décorée avec soin, occupée 18 h par semaine et partagée avec des malotrus 4h par semaine ) à 11h, mettons, et que deux classes inconnues s'y sont succédées, et là ..
Ben oui ça existe, hélas... le cas s'est produit dans plusieurs établissements en 2016, où il manquait pas mal de monde, du fait de la grève liée à la réforme du collège. Au syndicat, on a eu des remontées, une vision un peu plus globale. Ca sonnait dans tous les sens faut dire : moi-même (gréviste évidemment) j'ai trouvé un message, de je ne sais plus trop qui , qui avait appelé mon établissement et avait obtenu mon numéro, deux ou trois heures après le début des épreuves. Donc les plus friables, bien entendu, ont cédé ...ça existe ??
avec ça la hiérarchie est sauvée....finalement je ne vais peut être pas demander ma mut' moi...
Ce qui me fait dire d'ailleurs -un peu HS- qu'une grève suivie, ça aurait quand même de l'effet.
- LagomorpheFidèle du forum
pogonophile a écrit:
@Lagomorphe
Fermer l'établissement oui ce serait certainement logique, éventuellement efficace... sauf que pas le droit dans ces circonstances-là.
Sinon, effectivement, en général, on essaie de faire preuve de bon sens avant tout. C'est d'ailleurs la première qualité attendue, ex aequo avec la loyanté
Je trouve qu'il y a une contradiction de votre position:
- d'un côte vous évoquez le fait qu'une situation exceptionnelle menaçant la sécurité des élèves justifie l'obligation pour les enseignants d'exécuter un ordre illégal car contraire à leur statut, surveiller la cour en l'occurrence.
- mais vous-même, dans cette situation exceptionnelle menaçant la sécurité des élèves, n'envisagez pas de prendre une décision illégale, fermer l'établissement (très temporairement).
En somme, une situation exceptionnelle autorise à sortir de la légalité...mais uniquement sur le dos des enseignants.
- User17095Érudit
Lagomorphe a écrit:
Je trouve qu'il y a une contradiction de votre position:
- d'un côte vous évoquez le fait qu'une situation exceptionnelle menaçant la sécurité des élèves justifie l'obligation pour les enseignants d'exécuter un ordre illégal car contraire à leur statut, surveiller la cour en l'occurrence.
- mais vous-même, dans cette situation exceptionnelle menaçant la sécurité des élèves, n'envisagez pas de prendre une décision illégale, fermer l'établissement (très temporairement).
En somme, une situation exceptionnelle autorise à sortir de la légalité...mais uniquement sur le dos des enseignants.
Garde à l'esprit que je n'ai pas un point de vue partisan, je me contente d'expliquer ce que je comprends du Droit.
Il y a une gradation dans ce qui est illégal : demander aux enseignants une tâche qui ne relève pas de leur statut (restons calme sur le "contraire à leur statut", ça ne va pas à l'encontre de leurs missions tout de même) est moins problématique que fermer l'établissement, parce que le principe de continuité du service public est maintenu.
Ce qui justifie cette gradation, cette différence, c'est l'intérêt du service public justement, qui d'une manière générale, tourne sur le dos de ses agents.
- LagomorpheFidèle du forum
pogonophile a écrit:Lagomorphe a écrit:
Je trouve qu'il y a une contradiction de votre position:
- d'un côte vous évoquez le fait qu'une situation exceptionnelle menaçant la sécurité des élèves justifie l'obligation pour les enseignants d'exécuter un ordre illégal car contraire à leur statut, surveiller la cour en l'occurrence.
- mais vous-même, dans cette situation exceptionnelle menaçant la sécurité des élèves, n'envisagez pas de prendre une décision illégale, fermer l'établissement (très temporairement).
En somme, une situation exceptionnelle autorise à sortir de la légalité...mais uniquement sur le dos des enseignants.
Garde à l'esprit que je n'ai pas un point de vue partisan, je me contente d'expliquer ce que je comprends du Droit.
Il y a une gradation dans ce qui est illégal : demander aux enseignants une tâche qui ne relève pas de leur statut (restons calme sur le "contraire à leur statut", ça ne va pas à l'encontre de leurs missions tout de même) est moins problématique que fermer l'établissement, parce que le principe de continuité du service public est maintenu.
Ce qui justifie cette gradation, cette différence, c'est l'intérêt du service public justement, qui d'une manière générale, tourne sur le dos de ses agents.
Je comprends bien cette notion de gradation, et l'expression "sur le dos des agents" a le mérite de la franchise, hélas. Mais cette logique risque fort de susciter chez les enseignants un sentiment d'injustice puissamment toxique, si elle est appliquée comme l'évoque le post initial de manière chronique.
"Moins problématique", ce n'est pas forcément le point de vue de l'agent: quid de l'enseignant qui a des enfants à aller chercher à l'école ou chez la nourrice, et à qui on imposerait de rester dans l'établissement le midi pour surveiller alors qu'il n'a plus cours ? Lui paiera-t-on les frais de garde engendrés ? Qu'une situation exceptionnelle engendre des mesures exceptionnelles prises "sur le dos des agents", parce que c'est la logique du service public, soit. Mais qu'au moins on les dédommage.
- ZeSandmanFidèle du forum
pogonophile a écrit:Lagomorphe a écrit:
Je trouve qu'il y a une contradiction de votre position:
- d'un côte vous évoquez le fait qu'une situation exceptionnelle menaçant la sécurité des élèves justifie l'obligation pour les enseignants d'exécuter un ordre illégal car contraire à leur statut, surveiller la cour en l'occurrence.
- mais vous-même, dans cette situation exceptionnelle menaçant la sécurité des élèves, n'envisagez pas de prendre une décision illégale, fermer l'établissement (très temporairement).
En somme, une situation exceptionnelle autorise à sortir de la légalité...mais uniquement sur le dos des enseignants.
Garde à l'esprit que je n'ai pas un point de vue partisan, je me contente d'expliquer ce que je comprends du Droit.
Il y a une gradation dans ce qui est illégal : demander aux enseignants une tâche qui ne relève pas de leur statut (restons calme sur le "contraire à leur statut", ça ne va pas à l'encontre de leurs missions tout de même) est moins problématique que fermer l'établissement, parce que le principe de continuité du service public est maintenu.
Ce qui justifie cette gradation, cette différence, c'est l'intérêt du service public justement, qui d'une manière générale, tourne sur le dos de ses agents.
Là je m'interroge sur les missions que vous attribuez aux enseignants, qui justifieraient qu'une tâche ne relevant pas de leur statuts n'aille pas à l'encontre de ceux-ci.
Je sais bien, à force de vous lire, que vous ne vous fixez aucune limite, allant même jusqu'à assurer les missions de la police aux abords de l'établissement où vous exercez.
Seulement ce n'est pas parce que vous pensez que c'est une erreur de militer pour que l'Institution assume ses responsabilités en refusant n'importe quoi, et que vous même vous preniez ainsi pour Jésus que tout le monde doit agir de même.
Soyez conscient qu'en assumant les missions des autres vous méprisez aussi leur utilité aux yeux de ceux qui ne raisonnent qu'en termes d'économies.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- User17095Érudit
@Lagomorphe
Non mais arrêtons avec le taillage de cheveux en cinquante douze. Ok il y a plein de questions que ça pose et des cas particuliers et des abus potentiels et des situations où on peut imaginer que ci et ça, mais ce n'est ni un texte nouveau plein d'enjeux et de vices cachés, ni une pratique habituelle dont on découvre subitement les aspects pervers.
Le point de départ, c'est "peut-on demander à un enseignant de surveiller une bête cour pour éviter un massacre d'élèves ?", la réponse du bon sens c'est "oui évidemment", la réponse juridique c'est "au pire on peut l'exiger", et elle a été invoquée au réponse à un bien rapide "non non on peut pas le demander", voilà toute l'histoire.
@ZeSandman
A cette heure-ci je n'ai pas l'énergie pour répondre à tes procès d'intention, je t'invite à ranger à leur place tes extrapolations vertigineuses, c'est à dire bien au fond.
"vous ne vous fixez aucune limite", "vous même vous preniez ainsi pour Jésus", sans déconner va te coucher.
Non mais arrêtons avec le taillage de cheveux en cinquante douze. Ok il y a plein de questions que ça pose et des cas particuliers et des abus potentiels et des situations où on peut imaginer que ci et ça, mais ce n'est ni un texte nouveau plein d'enjeux et de vices cachés, ni une pratique habituelle dont on découvre subitement les aspects pervers.
Le point de départ, c'est "peut-on demander à un enseignant de surveiller une bête cour pour éviter un massacre d'élèves ?", la réponse du bon sens c'est "oui évidemment", la réponse juridique c'est "au pire on peut l'exiger", et elle a été invoquée au réponse à un bien rapide "non non on peut pas le demander", voilà toute l'histoire.
@ZeSandman
A cette heure-ci je n'ai pas l'énergie pour répondre à tes procès d'intention, je t'invite à ranger à leur place tes extrapolations vertigineuses, c'est à dire bien au fond.
"vous ne vous fixez aucune limite", "vous même vous preniez ainsi pour Jésus", sans déconner va te coucher.
- ZeSandmanFidèle du forum
pogonophile a écrit:
Le point de départ, c'est "peut-on demander à un enseignant de surveiller une bête cour pour éviter un massacre d'élèves ?"
pogonophile a écrit:
je t'invite à ranger à leur place tes extrapolations vertigineuses, c'est à dire bien au fond.
Je vous retourne cordialement le commentaire.
Aucun procès d'intention, votre "gradation" est exactement celle décrite par Lagomorphe, plaçant l'enseignant en première place des corvéables.
C'est vrai que Jésus peut sembler déplacé dans votre cas, tant il faut reconnaître qu'il est allé lui-même sur la croix.
Bonne nuit et à demain.
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- VicomteDeValmontGrand sage
Il faut surtout se dire que c'est le CDE qui est responsable de la santé et de la sécurité des enseignants comme des élèves.
A ce titre, s'il ouvre l'établissement alors qu'il a connaissance que les effectifs en AED ne permettent pas d'assurer correctement la surveillances des élèves, que le CDE et son adjoint restent dans leurs bureaux alors qu'en l'absence de personnels pour assurer cette sécurité, c'est à eux d'aller dans la cour et d'assumer la prérogative de sécurité des personnes et des biens et qu'il arrive un truc à un gamin, le CDE engage sa responsabilité pénale (apparenté à une faute personnelle et non de service, auquel cas il ne pourra se prévaloir de la protection fonctionnelle).
A ce titre, s'il ouvre l'établissement alors qu'il a connaissance que les effectifs en AED ne permettent pas d'assurer correctement la surveillances des élèves, que le CDE et son adjoint restent dans leurs bureaux alors qu'en l'absence de personnels pour assurer cette sécurité, c'est à eux d'aller dans la cour et d'assumer la prérogative de sécurité des personnes et des biens et qu'il arrive un truc à un gamin, le CDE engage sa responsabilité pénale (apparenté à une faute personnelle et non de service, auquel cas il ne pourra se prévaloir de la protection fonctionnelle).
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- archebocEsprit éclairé
Lagomorphe a écrit:pogonophile a écrit:
@Lagomorphe
Fermer l'établissement oui ce serait certainement logique, éventuellement efficace... sauf que pas le droit dans ces circonstances-là.
Sinon, effectivement, en général, on essaie de faire preuve de bon sens avant tout. C'est d'ailleurs la première qualité attendue, ex aequo avec la loyanté
Je trouve qu'il y a une contradiction de votre position:
- d'un côte vous évoquez le fait qu'une situation exceptionnelle menaçant la sécurité des élèves justifie l'obligation pour les enseignants d'exécuter un ordre illégal car contraire à leur statut, surveiller la cour en l'occurrence.
- mais vous-même, dans cette situation exceptionnelle menaçant la sécurité des élèves, n'envisagez pas de prendre une décision illégale, fermer l'établissement (très temporairement).
En somme, une situation exceptionnelle autorise à sortir de la légalité...mais uniquement sur le dos des enseignants.
Mais non, lagomorphe, l'ordre n'est pas illégal : face à une situation de danger potentiel pour les élèves, l'enseignant est mobilisable par son supérieur hiérarchique, le CDE, pour assurer la sécurité, ici surveiller la cour. Ensuite, on a le choix :
- soit on est déjà en conflit avec le chef, et on renvoie par mail la question "étant donné que ceci n'entre pas dans nos missions, vous nous confirmez que ce petit extra sera rémunéré en HSE", ou tout autre moyen pour faire suer le chef.
- soit on dispose d'un chef correct, qui vous demande ce service et qui vous le rendra d'autre façon, en écourtant la pré-rentrée, en offrant la journée de solidarité, en mettant de l'huile dans vos rouages - à charge pour lui que chaque agent se rende compte que cette huile est un arrangement et pas un droit acquis. C'est le bon sens et la loyauté dont parle pogonophile, que l'on attend bien-sûr dans les deux sens.
Là, c'est la situation au niveau de l'enseignant, dans sa relation à son chef. Si on regarde la situation au niveau de l'établissement, pour le CDE, premier pédagogue de l'établissement, avant même de parler de la mission, la première contrainte est que les élèves soient en sécurité : il faut mobiliser du personnel pour garantir cette contrainte. Cette contrainte étant respectée, la mission principale de l'établissement est d'assurer des cours de qualité. Un cours, ce n'est pas une ronde d'îlotiers, cela demande de la concentration, une forme de disposition, une mise en condition. Les temps de pause sont ceux sur lesquels on peut souffler et recharger les batteries, ou bien voir aussi les collègues pour discuter des élèves, de la pédagogie, du métier. Mobiliser les enseignants pour de la surveillance à dix heures ou à midi, c'est réduire leur temps de repos et d'échange, c'est user leur concentration avant de monter en scène, c'est porter atteinte à la qualité des cours.
Dans un monde idéal, les enseignants sont donc les derniers qu'on mobilisera pour surveiller la cour. On fera appel d'abord aux personnels support (secrétariat, entretien, cuisine, direction). Je soupçonne que dans l'établissement de MDJB, il n'y a pas eu trois fois un repas froid à la cantine sur la dernière quinzaine.
En mobilisant d'abord et exclusivement les enseignants, le message implicite qu'on envoie à tout le monde, élève, enseignant, personnel support, c'est que l'enseignement est l'activité accessoire de l'établissement.
Pogonophile, indépendamment de tout cela, pouvez-vous nous dire à quelle condition le CDE peut fermer l'établissement ?
- ddalcatelNiveau 9
En ce moment chez nous il y a tous les jours 4 personnes venant du rectorat (pour rendre compte de ce qui se passe). Il faut dire que nous venons d'avoir 4 jours de blocage du lycée de la part des élèves. Quand on veut (assurer la sécurité et essayer de faire retomber la pression) on peux ! Et sans rien nous demander... Surtout pas !
- Ramanujan974Érudit
pogonophile a écrit:
Le problème avec les absences groupées comme ça, c'est qu'elles sont souvent communes à plusieurs établissements : épidémie qui n'a pas la politesse d'attendre son tour, mêmes dates de concours.
Cet argument ne me semble pas crédible :
- quand des enseignants sont prévus absents depuis un certain temps (concours justement, ou autre), tu es censé t'occuper de leurs remplacements selon le protocole de Robien. Tu trouves des gens (ou pas) et ceux-ci sont rémunérés.
- pourquoi donc ceci ne s'appliquerait pas pour les absences d'AED ? Tu cherches un peu à l'avance des gens, et surtout tu les paies. Je suis sûr que tu trouveras !
- SphinxProphète
On a eu le cas l'an dernier dans mon collège : trois surveillantes enceintes (sur cinq ou six) et donc chroniquement absentes vers la fin de l'année. On nous a demandé de chasser les élèves de l'étage (ils n'ont pas le droit de rester dans le bâtiment aux récréations, et notre bâtiment est très biscornu avec des coudes et des recoins), et uniquement ça ; on l'a fait sans trop de problèmes d'autant plus qu'on a des arrivées échelonnées en sdp.
Franchement, l'urgence d'avoir du monde pour surveiller aux récrés m'échappe quelque peu. On a généralement deux surveillants dans la cour, la CPE soit au portail soit à gérer les cas dans son bureau soit dans la cour si un AED fait le portail, et un à la vie scolaire pour s'occuper des carnets (mots d'absence et de retard) et du bureau des pleurs (j'ai peeerduuuuu ma casqueeeeeette). Ces deux dernières tâches étant tout sauf urgentes, si on ferme la vie sco aux récrés, et qu'on demande déjà aux profs de jeter un oeil à l'intérieur, si on en est quand même à ne pas avoir assez d'AED pour surveiller la cour, c'est qu'il en reste un seul ou zéro. Comment peut-on en arriver là ? Bon, pour la cantine, c'est plus compliqué : il faut du monde dans la cantine et à l'extérieur : le chef et l'intendante s'y étaient collés l'an dernier, partant du principe qu'ils prendraient leur pause ensuite. Nous, quand on travaille, on ne peut pas sortir pour aller aux toilettes ou boire un café. Si on nous bouffe aussi les récrés, on fait comment ? Je sais que le primaire fonctionne comme ça, mais ça me paraît assez inhumain comme situation...
Franchement, l'urgence d'avoir du monde pour surveiller aux récrés m'échappe quelque peu. On a généralement deux surveillants dans la cour, la CPE soit au portail soit à gérer les cas dans son bureau soit dans la cour si un AED fait le portail, et un à la vie scolaire pour s'occuper des carnets (mots d'absence et de retard) et du bureau des pleurs (j'ai peeerduuuuu ma casqueeeeeette). Ces deux dernières tâches étant tout sauf urgentes, si on ferme la vie sco aux récrés, et qu'on demande déjà aux profs de jeter un oeil à l'intérieur, si on en est quand même à ne pas avoir assez d'AED pour surveiller la cour, c'est qu'il en reste un seul ou zéro. Comment peut-on en arriver là ? Bon, pour la cantine, c'est plus compliqué : il faut du monde dans la cantine et à l'extérieur : le chef et l'intendante s'y étaient collés l'an dernier, partant du principe qu'ils prendraient leur pause ensuite. Nous, quand on travaille, on ne peut pas sortir pour aller aux toilettes ou boire un café. Si on nous bouffe aussi les récrés, on fait comment ? Je sais que le primaire fonctionne comme ça, mais ça me paraît assez inhumain comme situation...
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- LagomorpheFidèle du forum
pogonophile a écrit:@Lagomorphe
Non mais arrêtons avec le taillage de cheveux en cinquante douze. Ok il y a plein de questions que ça pose et des cas particuliers et des abus potentiels et des situations où on peut imaginer que ci et ça, mais ce n'est ni un texte nouveau plein d'enjeux et de vices cachés, ni une pratique habituelle dont on découvre subitement les aspects pervers.
Le point de départ, c'est "peut-on demander à un enseignant de surveiller une bête cour pour éviter un massacre d'élèves ?", la réponse du bon sens c'est "oui évidemment", la réponse juridique c'est "au pire on peut l'exiger", et elle a été invoquée au réponse à un bien rapide "non non on peut pas le demander", voilà toute l'histoire.
Le point de départ est celui-ci:
MDJB a écrit:
C'est déjà arrivé chez vous qu'on vous demande de surveiller la cour et la cantine à l'heure de la demi-pension? Chez nous c'est la 3e fois en 10 jours
Nous avons sous le nez un exemple où considérer les enseignants comme des serfs est devenu, dans l'établissement de MDJB, une pratique qui n'a plus rien d'inhabituel. La loi n'est pas nouvelle, certes, et ses dérives perverses sont, pour l'instant, rares. Mais nul n'ignore les problèmes chroniques et croissants d'effectifs de l'Education Nationale. Je ne crois pas faire preuve de catastrophisme en anticipant que ce genre d'abus va être amené à se multiplier. Certains de vos collègues, vous l'avez il me semble regretté sur un autre sujet, font preuve de bien moins de bon sens et de bien plus d'autoritarisme gratuit que vous.
En somme, vous avez raison sur la question légale: la loi fait de nous des larbins. Potentiellement, ou très concrètement dans le cas de MJDB. Vous pouvez certainement comprendre que, dans le contexte actuel, on s'en inquiète.
- pseudo-intelloSage
Sphinx a écrit:On a eu le cas l'an dernier dans mon collège : trois surveillantes enceintes (sur cinq ou six) et donc chroniquement absentes vers la fin de l'année. On nous a demandé de chasser les élèves de l'étage (ils n'ont pas le droit de rester dans le bâtiment aux récréations, et notre bâtiment est très biscornu avec des coudes et des recoins), et uniquement ça ; on l'a fait sans trop de problèmes d'autant plus qu'on a des arrivées échelonnées en sdp.
Franchement, l'urgence d'avoir du monde pour surveiller aux récrés m'échappe quelque peu. On a généralement deux surveillants dans la cour, la CPE soit au portail soit à gérer les cas dans son bureau soit dans la cour si un AED fait le portail, et un à la vie scolaire pour s'occuper des carnets (mots d'absence et de retard) et du bureau des pleurs (j'ai peeerduuuuu ma casqueeeeeette). Ces deux dernières tâches étant tout sauf urgentes, si on ferme la vie sco aux récrés, et qu'on demande déjà aux profs de jeter un oeil à l'intérieur, si on en est quand même à ne pas avoir assez d'AED pour surveiller la cour, c'est qu'il en reste un seul ou zéro. Comment peut-on en arriver là ? Bon, pour la cantine, c'est plus compliqué : il faut du monde dans la cantine et à l'extérieur : le chef et l'intendante s'y étaient collés l'an dernier, partant du principe qu'ils prendraient leur pause ensuite. Nous, quand on travaille, on ne peut pas sortir pour aller aux toilettes ou boire un café. Si on nous bouffe aussi les récrés, on fait comment ? Je sais que le primaire fonctionne comme ça, mais ça me paraît assez inhumain comme situation...
Non, il faut du monde, effectivement.
La problème, c'est que l'Etat a pris l'habitude de fonctionner en flux tendu.
Tu as une roue de secours dans ta bagnole, et moi aussi - c'est d'ailleurs obligatoire. La mienne n'a pas servi depuis 7ans et demi. Si j’étais rectrice un ministre, ça ferait longtemps que j'en aurais déduit que je n'ai qu'à revendre la roue, puisqu'elle ne fait rien qu'à se prélasser dans mon coffre et ne travaille pas, je me vanterais auprès de mes pairs de ma toute petite économie réalisée, et le jour où un de mes pneus crève, je tomberais des nues en réalisant qu'en fait, je suis dans la panade.
- SphinxProphète
Le problème, c'est que si tu étais rectrice ou ministre, tu ne serais jamais dans la panade, puisque tu ne serais pas dans la voiture mais dans un jet privé.
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- Philomène87Grand sage
Concrètement, que se passe-t-il si un enseignant refuse d'obéir à un ordre tel que défini par cette loi ? C'est une vraie question, vu que les licenciements sont rares chez nous...
- Isis39Enchanteur
pseudo-intello a écrit:Sphinx a écrit:On a eu le cas l'an dernier dans mon collège : trois surveillantes enceintes (sur cinq ou six) et donc chroniquement absentes vers la fin de l'année. On nous a demandé de chasser les élèves de l'étage (ils n'ont pas le droit de rester dans le bâtiment aux récréations, et notre bâtiment est très biscornu avec des coudes et des recoins), et uniquement ça ; on l'a fait sans trop de problèmes d'autant plus qu'on a des arrivées échelonnées en sdp.
Franchement, l'urgence d'avoir du monde pour surveiller aux récrés m'échappe quelque peu. On a généralement deux surveillants dans la cour, la CPE soit au portail soit à gérer les cas dans son bureau soit dans la cour si un AED fait le portail, et un à la vie scolaire pour s'occuper des carnets (mots d'absence et de retard) et du bureau des pleurs (j'ai peeerduuuuu ma casqueeeeeette). Ces deux dernières tâches étant tout sauf urgentes, si on ferme la vie sco aux récrés, et qu'on demande déjà aux profs de jeter un oeil à l'intérieur, si on en est quand même à ne pas avoir assez d'AED pour surveiller la cour, c'est qu'il en reste un seul ou zéro. Comment peut-on en arriver là ? Bon, pour la cantine, c'est plus compliqué : il faut du monde dans la cantine et à l'extérieur : le chef et l'intendante s'y étaient collés l'an dernier, partant du principe qu'ils prendraient leur pause ensuite. Nous, quand on travaille, on ne peut pas sortir pour aller aux toilettes ou boire un café. Si on nous bouffe aussi les récrés, on fait comment ? Je sais que le primaire fonctionne comme ça, mais ça me paraît assez inhumain comme situation...
Non, il faut du monde, effectivement.
La problème, c'est que l'Etat a pris l'habitude de fonctionner en flux tendu.
Tu as une roue de secours dans ta bagnole, et moi aussi - c'est d'ailleurs obligatoire. La mienne n'a pas servi depuis 7ans et demi. Si j’étais rectrice un ministre, ça ferait longtemps que j'en aurais déduit que je n'ai qu'à revendre la roue, puisqu'elle ne fait rien qu'à se prélasser dans mon coffre et ne travaille pas, je me vanterais auprès de mes pairs de ma toute petite économie réalisée, et le jour où un de mes pneus crève, je tomberais des nues en réalisant qu'en fait, je suis dans la panade.
La roue de secours est en option maintenant.
- XIIINeoprof expérimenté
La modification de nos ORS sous le gouvernement précédent, encouragée par certains syndicats (majoritaires), a gravé dans le marbre l'ajout de "missions" à nos obligations de service...Quelles sont-elles?? Mystère...
- archebocEsprit éclairé
Philomène87 a écrit:Concrètement, que se passe-t-il si un enseignant refuse d'obéir à un ordre tel que défini par cette loi ? C'est une vraie question, vu que les licenciements sont rares chez nous...
Je dirais : retrait du trentième, assez sûrement.
- Philomène87Grand sage
archeboc a écrit:Philomène87 a écrit:Concrètement, que se passe-t-il si un enseignant refuse d'obéir à un ordre tel que défini par cette loi ? C'est une vraie question, vu que les licenciements sont rares chez nous...
Je dirais : retrait du trentième, assez sûrement.
Dans ce cas, autant ne pas faire cours de la journée
- pseudo-intelloSage
Philomène87 a écrit:archeboc a écrit:Philomène87 a écrit:Concrètement, que se passe-t-il si un enseignant refuse d'obéir à un ordre tel que défini par cette loi ? C'est une vraie question, vu que les licenciements sont rares chez nous...
Je dirais : retrait du trentième, assez sûrement.
Dans ce cas, autant ne pas faire cours de la journée
Exactement.
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Sphinx a écrit:On a eu le cas l'an dernier dans mon collège : trois surveillantes enceintes (sur cinq ou six) et donc chroniquement absentes vers la fin de l'année. On nous a demandé de chasser les élèves de l'étage (ils n'ont pas le droit de rester dans le bâtiment aux récréations, et notre bâtiment est très biscornu avec des coudes et des recoins), et uniquement ça ; on l'a fait sans trop de problèmes d'autant plus qu'on a des arrivées échelonnées en sdp.
Franchement, l'urgence d'avoir du monde pour surveiller aux récrés m'échappe quelque peu. On a généralement deux surveillants dans la cour, la CPE soit au portail soit à gérer les cas dans son bureau soit dans la cour si un AED fait le portail, et un à la vie scolaire pour s'occuper des carnets (mots d'absence et de retard) et du bureau des pleurs (j'ai peeerduuuuu ma casqueeeeeette). Ces deux dernières tâches étant tout sauf urgentes, si on ferme la vie sco aux récrés, et qu'on demande déjà aux profs de jeter un oeil à l'intérieur, si on en est quand même à ne pas avoir assez d'AED pour surveiller la cour, c'est qu'il en reste un seul ou zéro. Comment peut-on en arriver là ? Bon, pour la cantine, c'est plus compliqué : il faut du monde dans la cantine et à l'extérieur : le chef et l'intendante s'y étaient collés l'an dernier, partant du principe qu'ils prendraient leur pause ensuite. Nous, quand on travaille, on ne peut pas sortir pour aller aux toilettes ou boire un café. Si on nous bouffe aussi les récrés, on fait comment ? Je sais que le primaire fonctionne comme ça, mais ça me paraît assez inhumain comme situation...
Effectivement, ce serait le rêve de ne pas se fader l'accueil et la récré du matin + l'accueil et la récré de l'après-midi!
- VicomteDeValmontGrand sage
XIII a écrit:La modification de nos ORS sous le gouvernement précédent, encouragée par certains syndicats (majoritaires), a gravé dans le marbre l'ajout de "missions" à nos obligations de service...Quelles sont-elles?? Mystère...
Aucun "mystère", c'est ici:
"les enseignants mentionnés à l'article 1er du présent décret sont tenus d'assurer, sur l'ensemble de l'année scolaire :
[...]
Les missions liées au service d'enseignement qui comprennent les travaux de préparation et les recherches personnelles nécessaires à la réalisation des heures d'enseignement, l'aide et le suivi du travail personnel des élèves, leur évaluation, le conseil aux élèves dans le choix de leur projet d'orientation en collaboration avec les personnels d'éducation et d'orientation, les relations avec les parents d'élèves, le travail au sein d'équipes pédagogiques constituées d'enseignants ayant en charge les mêmes classes ou groupes d'élèves ou exerçant dans le même champ disciplinaire. Dans ce cadre, ils peuvent être appelés à travailler en équipe pluriprofessionnelle associant les personnels de santé, sociaux, d'orientation et d'éducation."
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029390906&categorieLien=id
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Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- IssonoukwaNiveau 4
Bonjour à tou.te.s,
Je vous donne des nouvelles : après deux semaines à recevoir le même mail laconique presque tous les jours, on a enfin un mail un peu plus long de la direction : une grosse partie des surveillants s'est mise en arrêt maladie jusqu'à mi-juillet et donc nous sommes réquisitionnés, par roulement, pour surveiller la cour et la cantine.
C'est vraiment une honte... Ces mêmes surveillants qui sont les "grands frères" de nos élèves ou tout du moins leurs voisins et doivent bien leur montrer qu'il est agréable (et facile!) d'être payé à ne rien faire...
Souhaitez-nous bon courage
Je vous donne des nouvelles : après deux semaines à recevoir le même mail laconique presque tous les jours, on a enfin un mail un peu plus long de la direction : une grosse partie des surveillants s'est mise en arrêt maladie jusqu'à mi-juillet et donc nous sommes réquisitionnés, par roulement, pour surveiller la cour et la cantine.
C'est vraiment une honte... Ces mêmes surveillants qui sont les "grands frères" de nos élèves ou tout du moins leurs voisins et doivent bien leur montrer qu'il est agréable (et facile!) d'être payé à ne rien faire...
Souhaitez-nous bon courage
- User20401Vénérable
Pour info : ils ne se sont pas mis en arrêt. Un médecin leur a prescrit un arrêt.
Charmant, ton petit commentaire de fin…
Bin du coup, non, je ne vous souhaite pas bon courage. Visiblement, vous ne méritez guère mieux !
Charmant, ton petit commentaire de fin…
Bin du coup, non, je ne vous souhaite pas bon courage. Visiblement, vous ne méritez guère mieux !
- IssonoukwaNiveau 4
@Cicyle avec la meilleure volonté du monde, j'ai du mal à m'expliquer qu'une demi-douzaine de jeunes de 20 ans aient tous besoin d'un mois et demi d'arrêt subitement en même temps.
Et dans ce bahut, après avoir vu par exemple des surveillants qui allaient chercher des jeunes filles pendant les cours pour prétendument les emmener à la vie scolaire alors qu'en fait c'était pour rester trainer avec elles dans les couloirs jusqu'à la sonnerie suivante, j'ai un peu de méfiance vis-à-vis de certains d'entre eux...
Et dans ce bahut, après avoir vu par exemple des surveillants qui allaient chercher des jeunes filles pendant les cours pour prétendument les emmener à la vie scolaire alors qu'en fait c'était pour rester trainer avec elles dans les couloirs jusqu'à la sonnerie suivante, j'ai un peu de méfiance vis-à-vis de certains d'entre eux...
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