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- VerduretteModérateur
Lene décrit précisément la réalité, au moins pour le premier degré, même si c'est différent à Paris ou dans le secondaire.
Dans notre école, il y a en moyenne 25 équipes éducatives dont 10 ESS par an. (pour 240 élèves).
Lors des ESS, les membres de l'école donnent leur avis, mais il n'y a aucun retour de la part des représentants des soignants. Et souvent une méconnaissance de la situation de l'enfant-élève, au point de nier qu'il y ait un problème lorsque l'enfant n'a pas de problème de comportement en situation duelle, ce qui est fréquent pour les enfants qui dysfonctionnent en groupe, précisément pour attirer l'attention, souvent en lien avec une situation de maltraitance intra-familiale.
J'ai aussi souffert de situations de violence, Volubilys et Yazilikaya, plus moralement que physiquement, il est vrai, et je ne cautionne absolument pas le fait qu'on laisse ces enfants en classe. J'ai de la rancoeur envers certaines familles, et surtout vis à vis de l'institution dont on a l'impression qu'elle s'en f...Mais je maintiens que je ne vois que pathologie et pas de méchanceté chez les enfants concernés, donc je continue à récuser les termes de haine et de nuisance.
Dans notre école, il y a en moyenne 25 équipes éducatives dont 10 ESS par an. (pour 240 élèves).
Lors des ESS, les membres de l'école donnent leur avis, mais il n'y a aucun retour de la part des représentants des soignants. Et souvent une méconnaissance de la situation de l'enfant-élève, au point de nier qu'il y ait un problème lorsque l'enfant n'a pas de problème de comportement en situation duelle, ce qui est fréquent pour les enfants qui dysfonctionnent en groupe, précisément pour attirer l'attention, souvent en lien avec une situation de maltraitance intra-familiale.
J'ai aussi souffert de situations de violence, Volubilys et Yazilikaya, plus moralement que physiquement, il est vrai, et je ne cautionne absolument pas le fait qu'on laisse ces enfants en classe. J'ai de la rancoeur envers certaines familles, et surtout vis à vis de l'institution dont on a l'impression qu'elle s'en f...Mais je maintiens que je ne vois que pathologie et pas de méchanceté chez les enfants concernés, donc je continue à récuser les termes de haine et de nuisance.
- PabloPEExpert
Je ne l'avais pas pris ainsi Je voulais justement témoigner que dans le primaire aussi on collaborait avec les autres intervenants.pogonophile a écrit:
@PabloPe
Loin de moi l'idée de dire qu'on ne fait pas le travail en primaire rural ! Je dis juste que c'est naturellement plus compliqué.
J'ai eu l'année dernière plus de réunions pour un seul enfant que pour l'ensemble des 27 autres et pourtant j'avais des dys
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- PabloPEExpert
De notre part, je suis d'accord mais je me demande ce que je ressentirais si mon fils subissait un gosse violent depuis des annéesVerdurette a écrit:Lene décrit précisément la réalité, au moins pour le premier degré, même si c'est différent à Paris ou dans le secondaire.
Dans notre école, il y a en moyenne 25 équipes éducatives dont 10 ESS par an. (pour 240 élèves).
Lors des ESS, les membres de l'école donnent leur avis, mais il n'y a aucun retour de la part des représentants des soignants. Et souvent une méconnaissance de la situation de l'enfant-élève, au point de nier qu'il y ait un problème lorsque l'enfant n'a pas de problème de comportement en situation duelle, ce qui est fréquent pour les enfants qui dysfonctionnent en groupe, précisément pour attirer l'attention, souvent en lien avec une situation de maltraitance intra-familiale.
J'ai aussi souffert de situations de violence, Volubilys et Yazilikaya, plus moralement que physiquement, il est vrai, et je ne cautionne absolument pas le fait qu'on laisse ces enfants en classe. J'ai de la rancoeur envers certaines familles, et surtout vis à vis de l'institution dont on a l'impression qu'elle s'en f...Mais je maintiens que je ne vois que pathologie et pas de méchanceté chez les enfants concernés, donc je continue à récuser les termes de haine et de nuisance.
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me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- VerduretteModérateur
Je suis d'accord mais je déplore une grande passivité chez ces parents mécontents (à juste titre). Or ils ont davantage de pouvoir que nous : ils sont davantage écoutés par l'IEN, j'en ai incité bon nombre, en vain, à contacter le médiateur académique (souvent efficace), ils peuvent contacter la presse ... tout ce que nous ne pouvons ou n'osons pas faire. Donc à un moment, au lieu de se dépenser en haine stérile contre les nuisibles, mieux vaudrait agir, non ?
- PabloPEExpert
archeboc a écrit:Il y a quelques années, c'était des parents qui avaient filtré l'entrée de l'école pour empêcher l'entrée des élèves qu'ils estimaient nuisibles.
Verdurette a écrit:Je suis d'accord mais je déplore une grande passivité chez ces parents mécontents (à juste titre). Or ils ont davantage de pouvoir que nous : ils sont davantage écoutés par l'IEN, j'en ai incité bon nombre, en vain, à contacter le médiateur académique (souvent efficace), ils peuvent contacter la presse ... tout ce que nous ne pouvons ou n'osons pas faire. Donc à un moment, au lieu de se dépenser en haine stérile contre les nuisibles, mieux vaudrait agir, non ?
C'est justement ce qu'ils avaient fait dans le cas mentionné
Le médiateur ici n'a rien pu faire, l'IEN était bloqué aussi (lui aussi avait été menacé par les parents... En fait il faut se dire que seuls les parents du gamin ont réellement le pouvoir et ce pouvoir ne peut être ôté que par le juge. Tout le reste n'est que peanuts.
La solution médiatique n'en est même pas une puisque on trouvera toujours des bonnes âmes bien intentionnées pour dire que si l'école et les autres parents étaient bienveillants il n'y aurait aucun problème.
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- VerduretteModérateur
Je ne vais pas faire l'apologie des ch*** patentés dont je souffre autant que vous, certes pas. Et encore moins de leurs familles quand elles sont dans l'immobilisme et le déni. Mais il n'en reste pas moins que le"filtrage des nuisibles " par des parents d'élèves est clairement illégal, et de plus parfaitement contre-productif. Le coup de poing sur la table du maire est nettement plus intelligent : il y a une situation de crise, vous ne voulez pas l'entendre à l'EN, je ferme l'école et on cherche une solution. Là où je reste dubitative, c'est qu'un article écrivait que l'école ne rouvrirait qu'une fois une solution trouvée, je doute que ce soit le cas alors qu'elle a bien rouvert mercredi. Mais on ne peut pas non plus priver de classe les 132 autres élèves. Et on a parlé de l'école.
La solution ne peut venir que de l'institution, donc on n'est pas sorti des ronces. Je suis très en colère -on peut même dire que j'ai la haine, pour le coup- contre les hiérarques de l'EN qui vous assènent avec morgue qu'il faut trouver une solution pédagogique à tout, que nous avons pour mission de différencier à outrance pour assurer la réussite de tous, que ces élèves ont la priorité ... alors qu'ils ne tiendraient pas une demi-journée dans les situations où nous sommes parfois. Et pour cela, il faudrait un mouvement unitaire des enseignants, mais je ne crois plus au Père Noël depuis longtemps. D'autant que ce mouvement serait sans doute appuyé par les parents d'enfants qui subissent les perturbateurs, mais sûrement pas par ceux des enfants concernés. Surtout ceux qui nous les collent tous les jours de 7 h 30 à 19 h, même avec 40° de fièvre et la diarrhée, tellement ils n'ont pas envie de les supporter à la maison, où ils affirment pourtant qu'il n'y a "aucun problème, non, non, je ne comprends vraiment pas pourquoi l'école se plaint ????"
La solution ne peut venir que de l'institution, donc on n'est pas sorti des ronces. Je suis très en colère -on peut même dire que j'ai la haine, pour le coup- contre les hiérarques de l'EN qui vous assènent avec morgue qu'il faut trouver une solution pédagogique à tout, que nous avons pour mission de différencier à outrance pour assurer la réussite de tous, que ces élèves ont la priorité ... alors qu'ils ne tiendraient pas une demi-journée dans les situations où nous sommes parfois. Et pour cela, il faudrait un mouvement unitaire des enseignants, mais je ne crois plus au Père Noël depuis longtemps. D'autant que ce mouvement serait sans doute appuyé par les parents d'enfants qui subissent les perturbateurs, mais sûrement pas par ceux des enfants concernés. Surtout ceux qui nous les collent tous les jours de 7 h 30 à 19 h, même avec 40° de fièvre et la diarrhée, tellement ils n'ont pas envie de les supporter à la maison, où ils affirment pourtant qu'il n'y a "aucun problème, non, non, je ne comprends vraiment pas pourquoi l'école se plaint ????"
- lene75Prophète
Non mais attendez, nous aussi, nous avons des ESS, avec psy SCOLAIRE (qui voit l'enfant deux fois l'an), médecin SCOLAIRE (qui ne connaît pas du tout l'enfant), orthophoniste dans notre cas, la seule à connaître l'enfant. Mais je peine à croire que vous ayez déjà reçu un neurologue, par exemple (un soignant, c'est ça) : je les vois mal prendre une demi-journée pour aller dans l'école d'un enfant alors qu'ils ont 6 à 18 mois de délai de rv.
Par ailleurs le Camsp propose régulièrement aux PE de venir voir l'enfant en séance, mais bien sûr c'est impossible (pas par la faute des PE).
Et enfin, pour les parents, quand on est des deux côtés, on sait combien c'est difficile. J'ai le droit à 5 jours enfant malade par an pour l'ensemble de mes 3 enfants et sachant que ma fille a en moyenne 4 rv par semaine + 2 hospitalisations par an, tous de la plus haute importance. Tous les aménagements d'emploi du temps et autorisations d'absence sont au bon vouloir de mon CDE. J'ai demandé à ce que l'ESS soit un jour où j'étais libre. Ça n'a pas été possible parce que la psy scolaire n'était pas dispo. C'est donc pendant le bac. Si je suis convoquée ce jour-là, je n'aurai pas d'autorisation d'absence. Et je bosse à l'EN, qui de l'autre côté va se plaindre du désengagement des parents...
Par ailleurs le Camsp propose régulièrement aux PE de venir voir l'enfant en séance, mais bien sûr c'est impossible (pas par la faute des PE).
Et enfin, pour les parents, quand on est des deux côtés, on sait combien c'est difficile. J'ai le droit à 5 jours enfant malade par an pour l'ensemble de mes 3 enfants et sachant que ma fille a en moyenne 4 rv par semaine + 2 hospitalisations par an, tous de la plus haute importance. Tous les aménagements d'emploi du temps et autorisations d'absence sont au bon vouloir de mon CDE. J'ai demandé à ce que l'ESS soit un jour où j'étais libre. Ça n'a pas été possible parce que la psy scolaire n'était pas dispo. C'est donc pendant le bac. Si je suis convoquée ce jour-là, je n'aurai pas d'autorisation d'absence. Et je bosse à l'EN, qui de l'autre côté va se plaindre du désengagement des parents...
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- VerduretteModérateur
Lene tu n'es pas visée dans mes propos ... je parlais de parents qui négligent leurs enfants, c'est loin d'être ton cas ! Et je sais bien que ce n'est pas simple, quand ma fille était suivie deux fois par semaine par une orthophoniste du Centre d'Education Bilingue des Enfants Sourds à Paris alors que j'habite dans les Yvelines, j'ai pu me mettre à mi-temps. Si ça arrivait aujourd'hui alors que je suis maman solo, ce ne serait même pas envisageable.
Je trouve intéressant que le CAMSP propose aux enseignants de venir. Si c'était un mercredi, je le ferais volontiers, mais je ne peux évidemment pas le faire sur mes heures de classe. Moi, j'ai proposé aux gens du CMP ou CMPP de venir observer l'enfant dans ma classe, mais ils n'ont pas voulu. Et le plus souvent ils refusent de dialoguer avec moi par téléphone. Je ne leur demande pas de violer le secret professionnel, juste de m'écouter et de me conseiller, mais ... rien. Dommage.
Et puis nous manquons clairement de psy et de médecins scolaires.
Je trouve intéressant que le CAMSP propose aux enseignants de venir. Si c'était un mercredi, je le ferais volontiers, mais je ne peux évidemment pas le faire sur mes heures de classe. Moi, j'ai proposé aux gens du CMP ou CMPP de venir observer l'enfant dans ma classe, mais ils n'ont pas voulu. Et le plus souvent ils refusent de dialoguer avec moi par téléphone. Je ne leur demande pas de violer le secret professionnel, juste de m'écouter et de me conseiller, mais ... rien. Dommage.
Et puis nous manquons clairement de psy et de médecins scolaires.
- lene75Prophète
Ne t'inquiète pas, je ne me sentais pas visée par tes propos, j'éclairais juste la discussion à ce propos.
Ça tombe mal pour le CMP : l'orthophoniste de G. avait aussi proposé de venir en classe et/ou de former la directrice/maîtresse l'an dernier sur son jour de décharge (c'est dans la même ville, donc assez facile) mais après l'avoir proposé plusieurs fois sans retour elle a laissé tomber en m'expliquant qu'il ne fallait pas forcer la main aux gens qui visiblement ne veulent pas. En tant que prof je comprends aussi que les PE se sentent débordées et n'accueillent pas favorablement ces demandes.
On a un Camsp vraiment bien. Ça va être dur quand ça va s'arrêter pour le CP.
Je sais que le CMP est nettement moins bien. D'ailleurs on nous conseille de poursuivre en libéral et pas au CMP, qui s'occupe plutôt des problèmes psy et avec peu de moyens. Ça va être dur pour nous parce que les appuis institutionnels et échanges avec les autres parents sont très utiles.
Ça tombe mal pour le CMP : l'orthophoniste de G. avait aussi proposé de venir en classe et/ou de former la directrice/maîtresse l'an dernier sur son jour de décharge (c'est dans la même ville, donc assez facile) mais après l'avoir proposé plusieurs fois sans retour elle a laissé tomber en m'expliquant qu'il ne fallait pas forcer la main aux gens qui visiblement ne veulent pas. En tant que prof je comprends aussi que les PE se sentent débordées et n'accueillent pas favorablement ces demandes.
On a un Camsp vraiment bien. Ça va être dur quand ça va s'arrêter pour le CP.
Je sais que le CMP est nettement moins bien. D'ailleurs on nous conseille de poursuivre en libéral et pas au CMP, qui s'occupe plutôt des problèmes psy et avec peu de moyens. Ça va être dur pour nous parce que les appuis institutionnels et échanges avec les autres parents sont très utiles.
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- BabaretteDoyen
Mauvette, je suis désolée, je me suis mal exprimée. Quand j'ai dit qu'une personne en souffrance devait se soigner, ça n'était pas pour te juger, je me doute bien que tu ne laisses pas ton enfant sans soins. J'ai été très blessée par le terme "asile". Je voulais simplement dire que les CMP étaient des lieux de soins et qu'il n'y avait pas de honte à y aller. C'est normal de voir des psys, voire d'être hospitalisé quand on souffre.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
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