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- VerduretteModérateur
Exactement ce que dit LouisBarthas : s'en occuper dans des lieux appropriés, avec du personnel spécialisé. On oublie d'ailleurs très souvent un élément capital de la loi de 2005, que je trouve bonne si précisément cet élément est respecté : l'enfant doit être scolarisé dans des conditions qui lui permettent de progresser.
Or la plupart des gens ne lisent que le début de la phrase. Pour certains parents, c'est l'illusion que tout va bien, puisque l'enfant est scolarisé en milieu ordinaire. Pour les sbires de l'EN, ça coûte moins cher et ils se f... complètement des conséquences, pour l'enfant et pour ses camarades, et encore plus pour les enseignants qui doivent savoir, comme par magie, gérer à la fois les dys, les autistes, les psychotiques.... et le reste de la classe. Avec de l'aide si la situation de l'enfant a été identifiée, si les parents le reconnaissent, acceptent de faire un dossier MDPH, et si ledit dossier aboutit a minima à l'octroi de quelques heures d'AVS. Chez ces derniers, il y a le pire comme le meilleur, des AVS hyper investis, qui se documentent, et se débrouillent super bien (en stage chez madame Nuyts, il y avait deux AVS dans l'assistance, qui avaient payé cette formation de leurs deniers), et d'autres qui sont lamentables.
Et il arrive aussi souvent que ce soit sans aide, dès le moment où les parents refusent de reconnaître les problèmes, de consulter etc ...
Nuisibles ... ce n'est pas le mot approprié , bien sûr, avant tout ces enfants sont malades, et pas un instant il ne me viendrait à l'idée de leur en vouloir, et je comprends aussi la détresse des parents, mais le déni n'a jamais été une bonne solution. Et je comprends aussi les parents des autres élèves, qui finissent par passer aux oubliettes tellement les enfants en difficultés pompent l'attention et l'énergie de l'enseignant.
Description parfaitement exacte :
Je suis désolée, mais en tant qu'enseignante, et en tant que parent, je trouve une telle situation inacceptable. D'autant que l'enseignant, une fois l'enfant passé dans la classe supérieure, peut souffler un peu (avant d'avoir une autre tornade), mais les élèves, eux, le subissent tout au long de leur scolarité. Et je n'accepte pas , mais pas du tout, le discours sirupeux de l'IA. Je suis sûre que si ses propres enfants étaient confrontés à cela, ce monsieur verrait subitement la priorité ailleurs. Et cette langue de bois, cette hypocrisie me mettent dans une fureur noire.
Je conclurai en disant que la mauvaise gestion de l'inclusion ne rend pas service aux enfants en situation de handicap , à la fois parce qu'ils ne bénéficient pas des meilleurs soins susceptibles de les faire avancer, et aussi parce que cela dessert le projet de les faire mieux accepter par la société. Projet louable ... mais qui de la sorte aboutit à son exact contraire : l'exaspération et le rejet.
Or la plupart des gens ne lisent que le début de la phrase. Pour certains parents, c'est l'illusion que tout va bien, puisque l'enfant est scolarisé en milieu ordinaire. Pour les sbires de l'EN, ça coûte moins cher et ils se f... complètement des conséquences, pour l'enfant et pour ses camarades, et encore plus pour les enseignants qui doivent savoir, comme par magie, gérer à la fois les dys, les autistes, les psychotiques.... et le reste de la classe. Avec de l'aide si la situation de l'enfant a été identifiée, si les parents le reconnaissent, acceptent de faire un dossier MDPH, et si ledit dossier aboutit a minima à l'octroi de quelques heures d'AVS. Chez ces derniers, il y a le pire comme le meilleur, des AVS hyper investis, qui se documentent, et se débrouillent super bien (en stage chez madame Nuyts, il y avait deux AVS dans l'assistance, qui avaient payé cette formation de leurs deniers), et d'autres qui sont lamentables.
Et il arrive aussi souvent que ce soit sans aide, dès le moment où les parents refusent de reconnaître les problèmes, de consulter etc ...
Nuisibles ... ce n'est pas le mot approprié , bien sûr, avant tout ces enfants sont malades, et pas un instant il ne me viendrait à l'idée de leur en vouloir, et je comprends aussi la détresse des parents, mais le déni n'a jamais été une bonne solution. Et je comprends aussi les parents des autres élèves, qui finissent par passer aux oubliettes tellement les enfants en difficultés pompent l'attention et l'énergie de l'enseignant.
Description parfaitement exacte :
Randoschtroumf a écrit:Quelques exemples : enfant qui hurle en frappant ses camarades, qui cherche à retourner les tables, qui balance le contenu des placards... le genre d'enfant pour lequel on trouve que ça se passe bien quand il se contente de vadrouiller dans la classe en s'emparant du matériel des autres en commentant et / ou insultant ses camarades sans les frapper... j'ai une copine qui a fait intervenir 2 fois le samu , c'était la troisième école élémentaire du bambin et elle avait... un cp/ce1.
Je suis désolée, mais en tant qu'enseignante, et en tant que parent, je trouve une telle situation inacceptable. D'autant que l'enseignant, une fois l'enfant passé dans la classe supérieure, peut souffler un peu (avant d'avoir une autre tornade), mais les élèves, eux, le subissent tout au long de leur scolarité. Et je n'accepte pas , mais pas du tout, le discours sirupeux de l'IA. Je suis sûre que si ses propres enfants étaient confrontés à cela, ce monsieur verrait subitement la priorité ailleurs. Et cette langue de bois, cette hypocrisie me mettent dans une fureur noire.
Je conclurai en disant que la mauvaise gestion de l'inclusion ne rend pas service aux enfants en situation de handicap , à la fois parce qu'ils ne bénéficient pas des meilleurs soins susceptibles de les faire avancer, et aussi parce que cela dessert le projet de les faire mieux accepter par la société. Projet louable ... mais qui de la sorte aboutit à son exact contraire : l'exaspération et le rejet.
- egometDoyen
https://www.contrepoints.org/2018/05/24/316623-violences-scolaires-et-voila-que-lon-tremble-devant-des-enfants
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- MauvetteÉrudit
Je suis parent d'un enfant "nuisible"...
J'espère secrètement que ses maitresses ne le considèrent pas comme tel.
Et pour ce qui est des autres parents, il en faut très peu pour qu'ils en viennent à haïr les nuisibles : imaginez ce qu'on ferait tous d'une blatte dans notre cuisine ! On ne lui laisserait aucune chance, l'écraser serait une priorité.
J'espère secrètement que ses maitresses ne le considèrent pas comme tel.
Et pour ce qui est des autres parents, il en faut très peu pour qu'ils en viennent à haïr les nuisibles : imaginez ce qu'on ferait tous d'une blatte dans notre cuisine ! On ne lui laisserait aucune chance, l'écraser serait une priorité.
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Je vais bien, ne t'en fais pas
- XIIINeoprof expérimenté
Mauvette a écrit:Je suis parent d'un enfant "nuisible"...
J'espère secrètement que ses maitresses ne le considèrent pas comme tel.
Et pour ce qui est des autres parents, il en faut très peu pour qu'ils en viennent à haïr les nuisibles : imaginez ce qu'on ferait tous d'une blatte dans notre cuisine ! On ne lui laisserait aucune chance, l'écraser serait une priorité.
Le but de cette loi est de faire des économies sur les élèves les plus fragiles au détriment de tous les autres!
Qui parle de nuisible? Les nuisibles sont ceux qui ont pondus cette loi: Fillon et Peillon, et ceux qui l'accompagnent: FCPE, UNSA, FSU Sgen...
Je vous conseille de lire le livre noir de l'inclusion scolaire sur Paris...
http://75.fo-snudi.fr/files/livrenoir-snudifo75.pdf
- neomathÉrudit
Le problème de l'inclusion systématique et sans les moyens nécessaires a souvent été évoquée sur ce forum. Jamais ce type de vocabulaire n'a été employé. Vous êtes inutilement insultante à l'égard des collègues du primaire qui travaillent dans des conditions bien plus difficiles que nous autres du secondaire : toujours en classe entière, pas de personnel de vie scolaire, etc.Mauvette a écrit:Je suis parent d'un enfant "nuisible"...
J'espère secrètement que ses maitresses ne le considèrent pas comme tel.
Et pour ce qui est des autres parents, il en faut très peu pour qu'ils en viennent à haïr les nuisibles : imaginez ce qu'on ferait tous d'une blatte dans notre cuisine ! On ne lui laisserait aucune chance, l'écraser serait une priorité.
- ElaïnaDevin
Mauvette a écrit:Je suis parent d'un enfant "nuisible"...
J'espère secrètement que ses maitresses ne le considèrent pas comme tel.
Et pour ce qui est des autres parents, il en faut très peu pour qu'ils en viennent à haïr les nuisibles : imaginez ce qu'on ferait tous d'une blatte dans notre cuisine ! On ne lui laisserait aucune chance, l'écraser serait une priorité.
Je ne pense pas (enfin, je n'espère pas) que les autres parents considèrent un élève comme un cafard, mais je peux aussi comprendre l'énervement. Dans l'école primaire où se trouvent les grands frères et soeurs des copains de mes fils, il y a deux cas bien lourds d'enfants qui devraient avoir AVS, suivi sérieux, etc. Des enfants qui frappent, mordent, saccagent, agressent (intrusion dans les toilettes des filles) etc. La soeur d'une copine de mes fils a pleuré quand elle a vu qu'elle était dans sa classe pour la 3e année consécutive. En parlant avec des parents qui connaissent bien la famille, on s'aperçoit que les parents de ces deux cas font ce qu'ils peuvent pour l'un, sont totalement à la ramasse pour l'autre. On a l'impression qu'on attend un drame pour faire quelque chose. Pendant ce temps, qui trinque ? tout le monde. Les autres parents ne comprennent pas pourquoi un enfant potentiellement dangereux pour lui et les autres peut évoluer sans suivi dans la société. Et des tas d'enfants vont à l'école la boule au ventre, en se demandant ce qu'il va se passer, s'ils ne vont pas se faire frapper ou mordre.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- Thalia de GMédiateur
Tu te méprends sur le message de Mauvette qui souffre suffisamment d'avoir un de ces enfants en grande difficulté comportementale. Et elle écrit entre guillemets un terme employé supra https://www.neoprofs.org/t117995-ecole-fermee-a-cause-d-eleves-perturbateurs#4444438.neomath a écrit:Le problème de l'inclusion systématique et sans les moyens nécessaires a souvent été évoquée sur ce forum. Jamais ce type de vocabulaire n'a été employé. Vous êtes inutilement insultante à l'égard des collègues du primaire qui travaillent dans des conditions bien plus difficiles que nous autres du secondaire : toujours en classe entière, pas de personnel de vie scolaire, etcMauvette a écrit:Je suis parent d'un enfant "nuisible"...
J'espère secrètement que ses maitresses ne le considèrent pas comme tel.
Et pour ce qui est des autres parents, il en faut très peu pour qu'ils en viennent à haïr les nuisibles : imaginez ce qu'on ferait tous d'une blatte dans notre cuisine ! On ne lui laisserait aucune chance, l'écraser serait une priorité.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- lessayNiveau 6
Au collège également le problème se pose.
Nous avons des parents qui ont scolarisé leur enfant dans le privé en 5ème en début d'année car il se trouvait dans la classe d'un élève perturbateur lourd, qu'il a subi depuis la classe de CE2. Le changement de classe n'a pas pu être possible (options + classes déjà à 29 + demande spécifiques de binôme pour l'élève perturbateur + principe de tolérance ...)
Nous avons des parents qui ont scolarisé leur enfant dans le privé en 5ème en début d'année car il se trouvait dans la classe d'un élève perturbateur lourd, qu'il a subi depuis la classe de CE2. Le changement de classe n'a pas pu être possible (options + classes déjà à 29 + demande spécifiques de binôme pour l'élève perturbateur + principe de tolérance ...)
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- Encore en vacances ? Déjà fatiguée ?
- Oui, vivement la rentrée que je me repose !
- GaliNéoFidèle du forum
A priori, le problème vient des enfants qui ne devraient pas être scolarisés dans une structure normale car leur handicap est reconnu. Ensuite, et la faute à pas de chance, la professeuse des écoles a joué de malchance lorsqu'elle s'est ouvert le front...
De là à fermer l'école fin mai alors que le problème est connu depuis septembre prouve que la hiérarchie s'en fout complètement.
De là à fermer l'école fin mai alors que le problème est connu depuis septembre prouve que la hiérarchie s'en fout complètement.
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- DeliaEsprit éclairé
Effectivement, ce n'est pas l'élève qui a fendu le crâne de son institutrice.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- HalybelÉrudit
Nous on a un élève comme cela. il est interdit de cantine car la vie scolaire ne veut pas le gerer mais on nous l'a imposé lors d'un voyage... Alors l'inclusion elle a bon dos...
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- archebocEsprit éclairé
C'est moi qui ait utilisé l'adjectif nuisible, je disais :
En tant que représentant de parents d'élève successivement sur trois établissements, je sais combien il est difficile de faire bouger collectivement les parents. Je pense qu'il en faut beaucoup avant que des parents décident un blocus d'une école spécifiquement dirigé contre un ou deux élèves. Il ne s'agit pas pour eux de lancer la chasse ni au "pas comme nous" ni même au saboteur (qui nuit pourtant à la scolarité de ses camarades), mais uniquement contre ce qui portent atteinte à l'intégrité physique ou moral de leurs enfants. Les parents ne se mobilisent activement que contre cela.
Ils peuvent se tromper, ils peuvent mal estimer la situation - mais leur estimation est un fait social dont l'institution ne peut pas faire abstraction, et d'autant moins quand elle finit par coaguler en une action collective. Cette restriction faite, que dire du terme "nuisible" ?
Il faut faire attention au vocabulaire, mais dans les deux sens. Je prends par exemple egomet qui écrit :
On est ici largement au delà de ce qu'on appelle un élève perturbateur. On parle d'un élève qui constituerait un danger physique, et qui provoquerait déjà une souffrance chez certains camarades. Parler d'élève "perturbateur" est déjà une atténuation, qui ne peut être ressentie par les parents que comme du déni. Je note que vous êtes plusieurs à critiquer le terme "nuisible", mais qu'en dehors d'une terme atténuateur, comme le "perturbateur" d'egomet, personne ne propose d'alternative.
Un élève dangereux, vous préférez ? Pourtant, nous ne parlons pas seulement d'un danger : pour certains élèves, il y a déjà un préjudice. "Si les signes vous faschent, ô quant vous fascheront les choses signifiées" : Je conçois que le terme "nuisible" est brutal. Il est brutal parce que la réalité est brutale. Si vous avez mieux que "nuisible", je suis preneur.
Il y a quelques années, c'était des parents qui avaient filtré l'entrée de l'école pour empêcher l'entrée des élèves qu'ils estimaient nuisibles.
En tant que représentant de parents d'élève successivement sur trois établissements, je sais combien il est difficile de faire bouger collectivement les parents. Je pense qu'il en faut beaucoup avant que des parents décident un blocus d'une école spécifiquement dirigé contre un ou deux élèves. Il ne s'agit pas pour eux de lancer la chasse ni au "pas comme nous" ni même au saboteur (qui nuit pourtant à la scolarité de ses camarades), mais uniquement contre ce qui portent atteinte à l'intégrité physique ou moral de leurs enfants. Les parents ne se mobilisent activement que contre cela.
Ils peuvent se tromper, ils peuvent mal estimer la situation - mais leur estimation est un fait social dont l'institution ne peut pas faire abstraction, et d'autant moins quand elle finit par coaguler en une action collective. Cette restriction faite, que dire du terme "nuisible" ?
Il faut faire attention au vocabulaire, mais dans les deux sens. Je prends par exemple egomet qui écrit :
[nuisible] Un terme pareil est choquant, brutal même, mais [...] qu'on en arrive à haïr les gosses perturbateurs.
On est ici largement au delà de ce qu'on appelle un élève perturbateur. On parle d'un élève qui constituerait un danger physique, et qui provoquerait déjà une souffrance chez certains camarades. Parler d'élève "perturbateur" est déjà une atténuation, qui ne peut être ressentie par les parents que comme du déni. Je note que vous êtes plusieurs à critiquer le terme "nuisible", mais qu'en dehors d'une terme atténuateur, comme le "perturbateur" d'egomet, personne ne propose d'alternative.
Un élève dangereux, vous préférez ? Pourtant, nous ne parlons pas seulement d'un danger : pour certains élèves, il y a déjà un préjudice. "Si les signes vous faschent, ô quant vous fascheront les choses signifiées" : Je conçois que le terme "nuisible" est brutal. Il est brutal parce que la réalité est brutale. Si vous avez mieux que "nuisible", je suis preneur.
- Spoiler:
- Par ailleurs, et de manière périphérique, il n'y a pas nécessairement de la haine de la part des parents. Cette manie de voir de la haine pour tout comportement de rejet ou violent est un aveuglement. Lorsqu'un délinquant me frappe pour me dépouiller, ce n'est pas de la haine, c'est le simple souci de sa propre sécurité : mis à terre et sonné, je suis moins dangereux pour lui. Lorsque nous mettons des gens en prison, lorsque nous laissons des migrants se noyer, lorsque nous bombardons la Syrie, ce n'est pas de la haine, il y a généralement un calcul derrière, fondé sur des motivations altruistes ou égoïstes, mais rarement haineuses.
C'est le commissaire politique qui a besoin d'appeler cela de la haine, car élucider les motivations, mêmes les plus égoïstes, risquerait de les légitimer
- egometDoyen
archeboc a écrit:C'est moi qui ait utilisé l'adjectif nuisible, je disais :
Il y a quelques années, c'était des parents qui avaient filtré l'entrée de l'école pour empêcher l'entrée des élèves qu'ils estimaient nuisibles.
En tant que représentant de parents d'élève successivement sur trois établissements, je sais combien il est difficile de faire bouger collectivement les parents. Je pense qu'il en faut beaucoup avant que des parents décident un blocus d'une école spécifiquement dirigé contre un ou deux élèves. Il ne s'agit pas pour eux de lancer la chasse ni au "pas comme nous" ni même au saboteur (qui nuit pourtant à la scolarité de ses camarades), mais uniquement contre ce qui portent atteinte à l'intégrité physique ou moral de leurs enfants. Les parents ne se mobilisent activement que contre cela.
Ils peuvent se tromper, ils peuvent mal estimer la situation - mais leur estimation est un fait social dont l'institution ne peut pas faire abstraction, et d'autant moins quand elle finit par coaguler en une action collective. Cette restriction faite, que dire du terme "nuisible" ?
Il faut faire attention au vocabulaire, mais dans les deux sens. Je prends par exemple egomet qui écrit :
[nuisible] Un terme pareil est choquant, brutal même, mais [...] qu'on en arrive à haïr les gosses perturbateurs.
On est ici largement au delà de ce qu'on appelle un élève perturbateur. On parle d'un élève qui constituerait un danger physique, et qui provoquerait déjà une souffrance chez certains camarades. Parler d'élève "perturbateur" est déjà une atténuation, qui ne peut être ressentie par les parents que comme du déni. Je note que vous êtes plusieurs à critiquer le terme "nuisible", mais qu'en dehors d'une terme atténuateur, comme le "perturbateur" d'egomet, personne ne propose d'alternative.
Un élève dangereux, vous préférez ? Pourtant, nous ne parlons pas seulement d'un danger : pour certains élèves, il y a déjà un préjudice. "Si les signes vous faschent, ô quant vous fascheront les choses signifiées" : Je conçois que le terme "nuisible" est brutal. Il est brutal parce que la réalité est brutale. Si vous avez mieux que "nuisible", je suis preneur.
- Spoiler:
Par ailleurs, et de manière périphérique, il n'y a pas nécessairement de la haine de la part des parents. Cette manie de voir de la haine pour tout comportement de rejet ou violent est un aveuglement. Lorsqu'un délinquant me frappe pour me dépouiller, ce n'est pas de la haine, c'est le simple souci de sa propre sécurité : mis à terre et sonné, je suis moins dangereux pour lui. Lorsque nous mettons des gens en prison, lorsque nous laissons des migrants se noyer, lorsque nous bombardons la Syrie, ce n'est pas de la haine, il y a généralement un calcul derrière, fondé sur des motivations altruistes ou égoïstes, mais rarement haineuses.
C'est le commissaire politique qui a besoin d'appeler cela de la haine, car élucider les motivations, mêmes les plus égoïstes, risquerait de les légitimer
C'est à dire que le terme nuisible porte un jugement quelque peu définitif et hâtif sur la personne et pas seulement sur les comportements. Cela dit, il est vrai qu'il y a des gens nuisibles. Je préfère me montrer prudent avant de l'appliquer dans une situation donnée. Mais peut-être as-tu bien raison de l'employer.
La haine, en l'occurrence, se comprend. Et il n'est pas nécessaire d'en arriver jusqu'au danger physique pour cela. Le perturbateur systématique, celui qui simplement pour s'amuser empêche tous les cours de se tenir normalement, attire déjà une réaction légitime de la part des parents des autres.
Au fond, je n'ai pas envie de me quereller sur ces mots-là. Par caractère, j'emploierais plutôt un vocabulaire diplomatique, même pour prendre une décision très dure. "Quand on s'apprête à tuer les gens, comme disait l'autre, ça ne coûte rien d'être poli." Mais ce n'est qu'une subtilité rhétorique. On est bien d'accord pour dire que ces situations sont intolérables et que les parents ont le droit comme le devoir d'agir pour protéger leurs enfants.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- VolubilysGrand sage
GaliNéo a écrit:A priori, le problème vient des enfants qui ne devraient pas être scolarisés dans une structure normale car leur handicap est reconnu. Ensuite, et la faute à pas de chance, la professeuse des écoles a joué de malchance lorsqu'elle s'est ouvert le front...
De là à fermer l'école fin mai alors que le problème est connu depuis septembre prouve que la hiérarchie s'en fout complètement.
C'est du même principe que de dire que ce n'est pas M. Machin qui a tué Mme Machin quand il l'a poussé dans les escaliers, c'est le sol...
Cessons d'être hypocrite un instant...
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- archebocEsprit éclairé
Volubilys a écrit:GaliNéo a écrit:A priori, le problème vient des enfants qui ne devraient pas être scolarisés dans une structure normale car leur handicap est reconnu. Ensuite, et la faute à pas de chance, la professeuse des écoles a joué de malchance lorsqu'elle s'est ouvert le front...
De là à fermer l'école fin mai alors que le problème est connu depuis septembre prouve que la hiérarchie s'en fout complètement.
C'est du même principe que de dire que ce n'est pas Mme Machin qui a tué Mme Machin quand il l'a poussé dans les escaliers, c'est le sol...
Cessons d'être hypocrite un instant...
C'est ce que je me suis dit aussi, mais la situation est moins nette que cela : l'enseignante s'est blessée en courant derrière l'élève qui venait de quitter la classe. C'est clairement un accident de service, mais on peinera à faire qualifier cela d'agression.
L'interview d'un syndicaliste qui suit l'affaire :
https://www.francebleu.fr/infos/education/ecole-de-saint-victor-sur-rhins-l-equipe-est-en-souffrance-ne-peut-pas-tout-demander-a-l-ecole-1527092236
"[...] Mais il y a trop peu de structures, ces structures qui peuvent permettre à l'enfant en difficulté d'avoir au compte-gouttes du temps scolaire en milieu ordinaire."
"Souvent, 24 heures par semaine en classe c'est trop long pour ces enfants là, donc ils expriment leur mal-être par des réactions qui peuvent être violentes, y compris contre eux-mêmes. On ne peut pas tout demander à l'école."
Selon Dominique Furnon, "d'autres écoles appellent au secours". Il faut donc qu'elles soient "entendues". "Il faut à tout prix éviter qu'on se retrouve dans des situations de crise qui mettent en danger l'enfant concerné, les autres enfants, et les acteurs de la sphère éducative (...). Et il faut que l'école de Saint-Victor-sur-Rhins retrouve sa sérénité."
Une réunion est prévue le 15 juin à Saint-Victor-sur-Rhins pour faire le point sur la situation.
- VolubilysGrand sage
Certes, ce n'est pas une agression, mais ce n'est pas juste de la faute à pas de chance non plus, l'élève a une responsabilité dans l'affaire.
Si M. Machin pousse volontairement Mme Machin dans les escaliers, c'est une agression.
Si M. Machin a malencontreusement bousculé Mme Machin et que cette dernière est tombée dans les escaliers, c'est certes involontaire, mais c'est de sa responsabilité...
Par contre, Mme Machin trébuche et tombe dans les escaliers, là, c'est la faute à pas de chance.
Si M. Machin pousse volontairement Mme Machin dans les escaliers, c'est une agression.
Si M. Machin a malencontreusement bousculé Mme Machin et que cette dernière est tombée dans les escaliers, c'est certes involontaire, mais c'est de sa responsabilité...
Par contre, Mme Machin trébuche et tombe dans les escaliers, là, c'est la faute à pas de chance.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- LemmyKHabitué du forum
L'interview d'un syndicaliste qui suit l'affaire :
https://www.francebleu.fr/infos/education/ecole-de-saint-victor-sur-rhins-l-equipe-est-en-souffrance-ne-peut-pas-tout-demander-a-l-ecole-1527092236
Pourquoi se précipiter pour une légère anicroche ? Je propose le 15 juillet.
https://www.francebleu.fr/infos/education/ecole-de-saint-victor-sur-rhins-l-equipe-est-en-souffrance-ne-peut-pas-tout-demander-a-l-ecole-1527092236
[/quote]"[...] Mais il y a trop peu de structures, ces structures qui peuvent permettre à l'enfant en difficulté d'avoir au compte-gouttes du temps scolaire en milieu ordinaire."
"Souvent, 24 heures par semaine en classe c'est trop long pour ces enfants là, donc ils expriment leur mal-être par des réactions qui peuvent être violentes, y compris contre eux-mêmes. On ne peut pas tout demander à l'école."
Selon Dominique Furnon, "d'autres écoles appellent au secours". Il faut donc qu'elles soient "entendues". "Il faut à tout prix éviter qu'on se retrouve dans des situations de crise qui mettent en danger l'enfant concerné, les autres enfants, et les acteurs de la sphère éducative (...). Et il faut que l'école de Saint-Victor-sur-Rhins retrouve sa sérénité."
Une réunion est prévue le 15 juin à Saint-Victor-sur-Rhins pour faire le point sur la situation.
Pourquoi se précipiter pour une légère anicroche ? Je propose le 15 juillet.
- wilfried12Habitué du forum
Ils étaient pris en charge comment ces enfants la avant?
- VolubilysGrand sage
avant quoi?
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- MathadorEmpereur
Avant la loi de 2005, je suppose.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- MauvetteÉrudit
CMP, autrement appelé asile.
Pour ne pas dire que mon enfant est "nuisible", je me contente de faire le constat que mon enfant dysfonctionne, qu'il s'adapte mal à la vie en collectivité, qu'il souffre, qu'il est différent.
Quant aux autres remarques... Voir écrit sur ce forum que la haine se comprend me retourne le coeur ! Quelle haine ? La haine envers un enfant qui subit un tel mal-être intérieur qu'il ne peut pas l'exprimer autrement que par une violence exacerbée contre tout ce qui l'entoure ? Mais qui êtes-vous pour être haineux envers un enfant qui est en pleine construction et qui ne se rend pas compte de ses actes ? Qu'on soit haineux envers un système défaillant, envers des parents perfectibles, envers une société inégalitaire. Soit. Mais envers un enfant ?
Bref, je retourne chérir mon fils imparfait et vous laisse dans votre haine de l'imperfection.
Pour ne pas dire que mon enfant est "nuisible", je me contente de faire le constat que mon enfant dysfonctionne, qu'il s'adapte mal à la vie en collectivité, qu'il souffre, qu'il est différent.
Quant aux autres remarques... Voir écrit sur ce forum que la haine se comprend me retourne le coeur ! Quelle haine ? La haine envers un enfant qui subit un tel mal-être intérieur qu'il ne peut pas l'exprimer autrement que par une violence exacerbée contre tout ce qui l'entoure ? Mais qui êtes-vous pour être haineux envers un enfant qui est en pleine construction et qui ne se rend pas compte de ses actes ? Qu'on soit haineux envers un système défaillant, envers des parents perfectibles, envers une société inégalitaire. Soit. Mais envers un enfant ?
Bref, je retourne chérir mon fils imparfait et vous laisse dans votre haine de l'imperfection.
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Je vais bien, ne t'en fais pas
- XIIINeoprof expérimenté
Pourquoi se précipiter pour une légère anicroche ? Je propose le 15 juillet. [/quote]LemmyK a écrit:L'interview d'un syndicaliste qui suit l'affaire :
https://www.francebleu.fr/infos/education/ecole-de-saint-victor-sur-rhins-l-equipe-est-en-souffrance-ne-peut-pas-tout-demander-a-l-ecole-1527092236
"[...] Mais il y a trop peu de structures, ces structures qui peuvent permettre à l'enfant en difficulté d'avoir au compte-gouttes du temps scolaire en milieu ordinaire."
"Souvent, 24 heures par semaine en classe c'est trop long pour ces enfants là, donc ils expriment leur mal-être par des réactions qui peuvent être violentes, y compris contre eux-mêmes. On ne peut pas tout demander à l'école."
Selon Dominique Furnon, "d'autres écoles appellent au secours". Il faut donc qu'elles soient "entendues". "Il faut à tout prix éviter qu'on se retrouve dans des situations de crise qui mettent en danger l'enfant concerné, les autres enfants, et les acteurs de la sphère éducative (...). Et il faut que l'école de Saint-Victor-sur-Rhins retrouve sa sérénité."
Une réunion est prévue le 15 juin à Saint-Victor-sur-Rhins pour faire le point sur la situation.
Le se unsa se comporte comme un pompier pyromane!
- DeliaEsprit éclairé
Mauvette a écrit:CMP, autrement appelé asile.
Pour ne pas dire que mon enfant est "nuisible", je me contente de faire le constat que mon enfant dysfonctionne, qu'il s'adapte mal à la vie en collectivité, qu'il souffre, qu'il est différent.
Quant aux autres remarques... Voir écrit sur ce forum que la haine se comprend me retourne le coeur ! Quelle haine ? La haine envers un enfant qui subit un tel mal-être intérieur qu'il ne peut pas l'exprimer autrement que par une violence exacerbée contre tout ce qui l'entoure ? Mais qui êtes-vous pour être haineux envers un enfant qui est en pleine construction et qui ne se rend pas compte de ses actes ? Qu'on soit haineux envers un système défaillant, envers des parents perfectibles, envers une société inégalitaire. Soit. Mais envers un enfant ?
Bref, je retourne chérir mon fils imparfait et vous laisse dans votre haine de l'imperfection.
La haine envers leur vie de m****. Quand passe un bouc émissaire, elle se déchaîne. Mécanisme bien expliqué par René Girard. C'est affreusement triste...
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- XIIINeoprof expérimenté
Cette école inclusive engendre un résultat inverse à l'effet qui était initialement voulu. Ces enfants qui auraient dû être scolarisés dans des classes "banales" pour ne plus être stigmatisés le sont finalement beaucoup plus!
Les enseignants qui doivent déjà gérer une grande hétérogénéité dans des classes surchargées se retrouvent à devoir s'occuper d'enfants déficients (cognitifs ou violents ou les 2) et tout le monde se retrouve en souffrance: l'enseignant qui culpabilise, l'enfant qui se retrouve dans un univers de connaissances trop ambitieux pour lui avec des contraintes souvent trop difficiles à tenir, et les autres élèves qui subissent...
Le système ment aussi aux parents de ces enfants...
Les enseignants qui doivent déjà gérer une grande hétérogénéité dans des classes surchargées se retrouvent à devoir s'occuper d'enfants déficients (cognitifs ou violents ou les 2) et tout le monde se retrouve en souffrance: l'enseignant qui culpabilise, l'enfant qui se retrouve dans un univers de connaissances trop ambitieux pour lui avec des contraintes souvent trop difficiles à tenir, et les autres élèves qui subissent...
Le système ment aussi aux parents de ces enfants...
- egometDoyen
Mauvette a écrit:CMP, autrement appelé asile.
Pour ne pas dire que mon enfant est "nuisible", je me contente de faire le constat que mon enfant dysfonctionne, qu'il s'adapte mal à la vie en collectivité, qu'il souffre, qu'il est différent.
Quant aux autres remarques... Voir écrit sur ce forum que la haine se comprend me retourne le coeur ! Quelle haine ? La haine envers un enfant qui subit un tel mal-être intérieur qu'il ne peut pas l'exprimer autrement que par une violence exacerbée contre tout ce qui l'entoure ? Mais qui êtes-vous pour être haineux envers un enfant qui est en pleine construction et qui ne se rend pas compte de ses actes ? Qu'on soit haineux envers un système défaillant, envers des parents perfectibles, envers une société inégalitaire. Soit. Mais envers un enfant ?
Bref, je retourne chérir mon fils imparfait et vous laisse dans votre haine de l'imperfection.
J'ai dit que je comprenais, pas que j'approuvais. Désolé, j'aurais dû le préciser tout de suite.
Lorsque les gens qui vous sont chers sont menacés, la haine est une réaction très naturelle, très spontanée. Sans doute toi même, tu serais capable d'en ressentir pour ceux qui s'en prennent à ton fils.
Il faut bien se rendre compte qu'il existe des situations qui empliraient de haine à peu près n'importe qui. Si on ne veut pas se laisser submerger par cette haine, il faut en reconnaître la possibilité. C'est avant d'être plongé dans ces situations qu'on peut agir. Quand la souffrance, la peur, la tragédie sont là, les barrières morales craquent très vite. On a tous, a priori, un amour pour les enfants, mais si on est naïf au point de se laisser déborder, on est tous capables de les haïr, et on se surprend à désirer ou même à faire des choses impensables. À un niveau qui ne devrait pas surprendre des professeurs, l'enseignant trop gentil qui est chahuté devient cynique et tyrannique au bout de quelques mois de souffrance. Il balance des punitions collectives à tours de bras, il devient cassant, voire insultant, pour ne pas dire pire.
Si on méconnaît la possibilité de la faute, alors la probabilité de la commettre augmente monstrueusement.
Parce que je sais de quels péchés je suis capable, je comprends les parents qui haïssent l'enfant violent qui met en danger toute l'école. Mais il vaudrait bien mieux agir longtemps avant de ressentir pareil sentiment. Sans doute même, y a-t-il parmi ces parents haineux des gens qui auraient pu aider l'enfant perturbé et qui auraient pu l'apprécier, si les circonstances avaient été meilleures.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- VerduretteModérateur
J'ai eu des élèves avec de graves troubles du comportement, je n'ai jamais éprouvé de haine à leur encontre, ni envers leur famille, sauf peut-être lorsque les parents étaient la cause du dysfonctionnement parce qu'ils étaient maltraitants. Et encore, il ne s'agit pas de haine.
Et je n'ai jamais dit, ni même pensé, que ces enfants étaient "nuisibles". Ils sont malades, c'est très différent.
J'éprouve en revanche de la haine pour les personnes qui ont fait en sorte que se produisent et perdurent ces situations de grande souffrance pour l'enfant concerné, pour ses camarades, et pour l'enseignant, et qui sous couvert de bienveillance, d'inclusion, d'égalitarisme, ignorent cette souffrance partagée.
Le mérite de ce maire , c'est de la mettre en lumière.
Mauvette, le CMP n'a jamais été un asile. Et un enfant très dysfonctionnel est mieux dans une structure adaptée, une ULIS ou un ITEP avec faible effectif et scolarité adaptée, que dans une classe lambda où tout le monde va souffrir. Ce n'est pas que nous ne voulons pas de cet enfant, c'est que nous ne pouvons pas l'accueillir dans de bonnes conditions, et que nous le savons pertinemment. C'est bien gentil de nous demander de différencier, mais bientôt, on aura des classes de 30 avec 30 devoirs différents. C'est juste IMPOSSIBLE. Faire l'autruche en disant que c'est une bonne solution n'y changera rien : ça fait peut-être plaisir aux parents de se dire que l'enfant suit une scolarité normale, mais ce n'est pas vrai, et pour le coup, c'est nuisible à tout le monde.
Et j'insiste : La situation est nuisible, pas l'enfant.
Pour les délais, c'est clair, dans ce genre de situation, institution et parfois familles jouent souvent la montre.
Et je n'ai jamais dit, ni même pensé, que ces enfants étaient "nuisibles". Ils sont malades, c'est très différent.
J'éprouve en revanche de la haine pour les personnes qui ont fait en sorte que se produisent et perdurent ces situations de grande souffrance pour l'enfant concerné, pour ses camarades, et pour l'enseignant, et qui sous couvert de bienveillance, d'inclusion, d'égalitarisme, ignorent cette souffrance partagée.
Le mérite de ce maire , c'est de la mettre en lumière.
Mauvette, le CMP n'a jamais été un asile. Et un enfant très dysfonctionnel est mieux dans une structure adaptée, une ULIS ou un ITEP avec faible effectif et scolarité adaptée, que dans une classe lambda où tout le monde va souffrir. Ce n'est pas que nous ne voulons pas de cet enfant, c'est que nous ne pouvons pas l'accueillir dans de bonnes conditions, et que nous le savons pertinemment. C'est bien gentil de nous demander de différencier, mais bientôt, on aura des classes de 30 avec 30 devoirs différents. C'est juste IMPOSSIBLE. Faire l'autruche en disant que c'est une bonne solution n'y changera rien : ça fait peut-être plaisir aux parents de se dire que l'enfant suit une scolarité normale, mais ce n'est pas vrai, et pour le coup, c'est nuisible à tout le monde.
Et j'insiste : La situation est nuisible, pas l'enfant.
Pour les délais, c'est clair, dans ce genre de situation, institution et parfois familles jouent souvent la montre.
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