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- AiônNiveau 8
Ceux qui veulent imposer leurs propres principes moraux à de parfaits inconnus, par la loi, au nom de leur religion m'étonneront toujours et doivent se poser des questions. On trouve dans les écritures des trois grandes religions monothéistes des textes qui s'opposent à cette attitude. On se demande en quoi ces citoyens sont dérangés dans leurs propres choix... Il fut un temps où les religieux étaient plus cohérents et voyaient le mariage civil comme un concubinage coupable. Maintenant ils s'en emparent comme d'une institution à protéger. On croit rêver !
- DimkaVénérable
Salut,
Je trouve que c'est bien de parler de l'homosexualité des animaux… quand on parle des animaux. Dans une discussion sur des humains, et a fortiori dans une discussion avec des homophobes (en général, c'est eux qui parlent de contre-natur-han), ça me pose soucis. Je vais essayer d'expliquer, mais c'est pas encore très clair dans ma tête (mes tripes réagissent avant mon cerveau… ).
En fait, je trouve qu'on mêle deux choses : la sexualité, l'acte sexuel d'une part. Et l'homosexualité vécue socialement d'autre part. Je trouve que les homophobes voient trop la sexualité : et ils pervertissent tout, avec leur regard de crétins.
Exemples : un conte pour enfants, c'est mignon. Un jeune homme qui tient la main de sa copine dans la rue, c'est chou. Les amours de bac à sable, c'est trognon. Okay. Par contre, pour les rageux homophobes, deux jeunes homos qui se tiennent la main, ils s'exhibent, un conte avec deux princesses ou deux princes, c'est vouloir pervertir les enfants avec de la propagande, et va parler d'enfants qui expriment une attirance homosexuelle, Jean-François Rageux va t'expliquer la bave aux lèvres que c'est n'importe quoi de "sexualiser" les enfants et que ce n'est pas possible d'être homosexuel à six ans.
Dans les trois cas, l'homophobe trouve ça dégoûtant, se trouve autorisé à l'exprimer, et dans les cas les moins violents va au minimum estimer que cela devrait être caché/privé/intime/hors de sa vue (ou de celle des enfants… ), car indécent, à l'inverse de l'équivalent hétéro.
C'est, à mon avis là, précisément le problème. Les homophobes (mais aussi certains qui se disent tolérants mais inconsciemment ont un regard homophobes) "sexualisent" l'homosexualité (tu me diras, vu le terme, fallait s'y attendre). Les hétéros, dans l'espace public, sont vus 1/ comme des sujets sociaux (ma femme, mon mari et non pas "la personne avec qui je mets papa dans maman le soir"), 2/ des gens ayant une relation *avant tout* affective (et non pas sexuelle, puisque ça, c'est intime). Alors que les homos sont vus par ces regards comme uniquement et avant tout un acte sexuel (et qui les dégoûte). Dans le regard normatif, les hétéros s'aiment, les homos se baisent (vous pouvez remplacer par un terme beaucoup plus vulgaire pour avoir un idée plus précise de comment les homophobes voient les homos, gays ou lesbiennes). Ça explique que des gens pensent de toute bonne foi que les enfants ne doivent pas être mis en contact avec le moindre symbole lgbt, puisque c'est pour eux un symbole sexuel. Ça doit aussi peut être expliquer une part de la radicalité dans l'homophobie de certains ados qui ne doivent pas être totalement au clair avec la sexualité en général. Ou encore que la manif pour tous considèrent que le mariage hétéro (social : des époux, romantique : des gens qui s'aiment) soit sali par le mariage homo (homos considérés uniquement comme des gens qui baisent, et non comme des époux, ou comme des gens qui s'aiment).
Et je pense que c'est ÇA qu'il faut changer. Socialement, les homos S'AIMENT. La sexualité, c'est intime : on n'a pas à s'en justifier, on n'a pas à en discuter, on n'a pas à la rendre acceptable/normale/OK. Jean-François Rageux peut être dégouté en imaginant deux mecs dans leur sexualité, il peut être gêné en s'imaginant un remake de porno, c'est pas mon soucis. Par contre, qu'il tabasse/insulte/regarde de travers/fasse ses blagues déplacées, ça, ça pose soucis.
On va le dire autrement : dans leur chambre, p'têt que Mme Michu fouette son époux avec un knout à clous rouillés et que ça l'excite à mort. Moi je trouve ça super zarb et peut-être légèrement dérangeant. N'empêche que quand je croise M. Michu et sa femme qui se tiennent la main dans la rue, je vois juste deux personnes qui s'aiment. J'ignore leur intimité, et ce que je peux en imaginer/penser n'intervient pas dans ma façon de les considérer. Et je vous signale que si par hasard, ça venait à mes pensées, mon éducation ferait tout pour que ça ne change pas ma façon de m'adresser à eux, et que je ne dirais rien à ce propos : ce serait totalement déplacé et indécent. Bon, bah les homos, c'est pareil : ça doit devenir une vision sociale/affective, et pas un regard sexualisé et fantasmé. L'homophobe n'a pas à se sentir permis d'avoir des propos ou une attitude indécente ou déplacée avec des homos à partir de sa vision perverse et fantasmée de leur intimité.
Et donc, je trouve qu'accepter l'argument de la sexualité animale, de la nature… c'est tomber dans ce piège, accepter que l'homosexuel soit une figure sexuelle, plus qu'affective et sociale, et que l'intimité soit un sujet de discussion.
Je sais pas ce qui est contre-natire, mais à titre personnel, je n'ai jamais vu deux animaux se tenir la main dans le bus.
Je trouve que c'est bien de parler de l'homosexualité des animaux… quand on parle des animaux. Dans une discussion sur des humains, et a fortiori dans une discussion avec des homophobes (en général, c'est eux qui parlent de contre-natur-han), ça me pose soucis. Je vais essayer d'expliquer, mais c'est pas encore très clair dans ma tête (mes tripes réagissent avant mon cerveau… ).
En fait, je trouve qu'on mêle deux choses : la sexualité, l'acte sexuel d'une part. Et l'homosexualité vécue socialement d'autre part. Je trouve que les homophobes voient trop la sexualité : et ils pervertissent tout, avec leur regard de crétins.
Exemples : un conte pour enfants, c'est mignon. Un jeune homme qui tient la main de sa copine dans la rue, c'est chou. Les amours de bac à sable, c'est trognon. Okay. Par contre, pour les rageux homophobes, deux jeunes homos qui se tiennent la main, ils s'exhibent, un conte avec deux princesses ou deux princes, c'est vouloir pervertir les enfants avec de la propagande, et va parler d'enfants qui expriment une attirance homosexuelle, Jean-François Rageux va t'expliquer la bave aux lèvres que c'est n'importe quoi de "sexualiser" les enfants et que ce n'est pas possible d'être homosexuel à six ans.
Dans les trois cas, l'homophobe trouve ça dégoûtant, se trouve autorisé à l'exprimer, et dans les cas les moins violents va au minimum estimer que cela devrait être caché/privé/intime/hors de sa vue (ou de celle des enfants… ), car indécent, à l'inverse de l'équivalent hétéro.
C'est, à mon avis là, précisément le problème. Les homophobes (mais aussi certains qui se disent tolérants mais inconsciemment ont un regard homophobes) "sexualisent" l'homosexualité (tu me diras, vu le terme, fallait s'y attendre). Les hétéros, dans l'espace public, sont vus 1/ comme des sujets sociaux (ma femme, mon mari et non pas "la personne avec qui je mets papa dans maman le soir"), 2/ des gens ayant une relation *avant tout* affective (et non pas sexuelle, puisque ça, c'est intime). Alors que les homos sont vus par ces regards comme uniquement et avant tout un acte sexuel (et qui les dégoûte). Dans le regard normatif, les hétéros s'aiment, les homos se baisent (vous pouvez remplacer par un terme beaucoup plus vulgaire pour avoir un idée plus précise de comment les homophobes voient les homos, gays ou lesbiennes). Ça explique que des gens pensent de toute bonne foi que les enfants ne doivent pas être mis en contact avec le moindre symbole lgbt, puisque c'est pour eux un symbole sexuel. Ça doit aussi peut être expliquer une part de la radicalité dans l'homophobie de certains ados qui ne doivent pas être totalement au clair avec la sexualité en général. Ou encore que la manif pour tous considèrent que le mariage hétéro (social : des époux, romantique : des gens qui s'aiment) soit sali par le mariage homo (homos considérés uniquement comme des gens qui baisent, et non comme des époux, ou comme des gens qui s'aiment).
Et je pense que c'est ÇA qu'il faut changer. Socialement, les homos S'AIMENT. La sexualité, c'est intime : on n'a pas à s'en justifier, on n'a pas à en discuter, on n'a pas à la rendre acceptable/normale/OK. Jean-François Rageux peut être dégouté en imaginant deux mecs dans leur sexualité, il peut être gêné en s'imaginant un remake de porno, c'est pas mon soucis. Par contre, qu'il tabasse/insulte/regarde de travers/fasse ses blagues déplacées, ça, ça pose soucis.
On va le dire autrement : dans leur chambre, p'têt que Mme Michu fouette son époux avec un knout à clous rouillés et que ça l'excite à mort. Moi je trouve ça super zarb et peut-être légèrement dérangeant. N'empêche que quand je croise M. Michu et sa femme qui se tiennent la main dans la rue, je vois juste deux personnes qui s'aiment. J'ignore leur intimité, et ce que je peux en imaginer/penser n'intervient pas dans ma façon de les considérer. Et je vous signale que si par hasard, ça venait à mes pensées, mon éducation ferait tout pour que ça ne change pas ma façon de m'adresser à eux, et que je ne dirais rien à ce propos : ce serait totalement déplacé et indécent. Bon, bah les homos, c'est pareil : ça doit devenir une vision sociale/affective, et pas un regard sexualisé et fantasmé. L'homophobe n'a pas à se sentir permis d'avoir des propos ou une attitude indécente ou déplacée avec des homos à partir de sa vision perverse et fantasmée de leur intimité.
Et donc, je trouve qu'accepter l'argument de la sexualité animale, de la nature… c'est tomber dans ce piège, accepter que l'homosexuel soit une figure sexuelle, plus qu'affective et sociale, et que l'intimité soit un sujet de discussion.
Je sais pas ce qui est contre-natire, mais à titre personnel, je n'ai jamais vu deux animaux se tenir la main dans le bus.
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- Spoiler:
- DimkaVénérable
Et tant que j'y suis à donner mon avis…
Je ne vise absolument personne ici, et je parle de façon plus générale que ce qu'il y a sur ce topic. Je trouve que certaines discussions bien polie, bien intellos, bien propres sur elles… sont d'une violence inouïe. Qu'on se sente permis/légitime d'étaler son avis sur certains sujets. Alors que c'est… euh, comment dire ? Totalement déplacé.
En gros, je trouve que venir porter un jugement, ou une discussion argumentée bien polie entre gens de bonne fréquentation autour d'une tasse de thé… à propos de la vie d'autrui conduit parfois à faire d'autrui un objet de discussion, et s'attribuer un pouvoir sur sa vie. On se sent légitime à prendre autorité sur la vie d'autrui.
Alors, en vrac, y a de tout, mais par exemple, les hommes qui se réunissent pour parler d'avortement et pour réfléchir au contenu du ventre de ces pauvres femmes.
Les homophobes de la manif pour tous et compagnie qui sont *invités* dans les débats éthiques sur la PMA dans les couples de femmes (ça se passe en vrai, hein… en France, en ce moment).
Les blancs qui viennent expliquer à des noirs que leur analyse de leur vie / l'expression de leur ressenti / leur revendication / façon de faire de l'activisme / etc , ça le fait pas.
Les hétéros qui se demandent si la sexualité homo, c'est naturel/culturel/okay/etc.
Les hétérosexuels qui discutent tranquille du slip pour savoir si la sexualité (c'est à dire l'INTIMITÉ) des homos est naturelle ou pas, et dans un cas comme dans l'autre si c'est un argument important ou pas. Sérieux, je sais pas comment expliquer le potentiel de WTF à ceux qui ne le voient pas : chais pas, imaginez que des gens débarquent sur twitter/forums/télé/bistros, et commencent à discuter de façon biologico-philosophico-éthico-légale de ce qu'ils peuvent fantasmer de ce que *vous* foutez au pieu, en *vous* comparant à des singes/chats/dauphins/cormorans de Tasmanie à crête violette.
Et ce qui me rend encore plus fou, c'est que cette prise de pouvoir soit effective, que les gens pas légitimes imposent leur logique, leur cadre de débat, leurs centres d'intérêt, leurs axes d'analyse… aux gens concernés : que les gens concernés se retrouvent à se justifier, qu'ils acceptent de discuter, qu'ils accordent leur temps, leur cerveau… à cette logique, et qu'ils se retrouvent à lire des articles de biologie et à argumenter sur le fait que quand même, le cormoran de Tasmanie à tête violette, hein, hé ho, et que d'abord quelle est la place de la nature dans mon intimité dont nous sommes gentiment en train de discuter, entre le dernier sujet politique à la mode et les résultats du football ?
Bref. Je trouve ça violent, indécent, humiliant, et je trouve qu'on touche à la dignité humaine. Et je trouve que les homosexuels et leurs alliés ne jouent pas stratégiquement, lorsqu'ils réfléchissent à des arguments qui s'inscrivent dans la logique des homophobes, ou quand ils acceptent d'entrer dans ce cadre de débat.
Je ne vise absolument personne ici, et je parle de façon plus générale que ce qu'il y a sur ce topic. Je trouve que certaines discussions bien polie, bien intellos, bien propres sur elles… sont d'une violence inouïe. Qu'on se sente permis/légitime d'étaler son avis sur certains sujets. Alors que c'est… euh, comment dire ? Totalement déplacé.
En gros, je trouve que venir porter un jugement, ou une discussion argumentée bien polie entre gens de bonne fréquentation autour d'une tasse de thé… à propos de la vie d'autrui conduit parfois à faire d'autrui un objet de discussion, et s'attribuer un pouvoir sur sa vie. On se sent légitime à prendre autorité sur la vie d'autrui.
Alors, en vrac, y a de tout, mais par exemple, les hommes qui se réunissent pour parler d'avortement et pour réfléchir au contenu du ventre de ces pauvres femmes.
Les homophobes de la manif pour tous et compagnie qui sont *invités* dans les débats éthiques sur la PMA dans les couples de femmes (ça se passe en vrai, hein… en France, en ce moment).
Les blancs qui viennent expliquer à des noirs que leur analyse de leur vie / l'expression de leur ressenti / leur revendication / façon de faire de l'activisme / etc , ça le fait pas.
Les hétéros qui se demandent si la sexualité homo, c'est naturel/culturel/okay/etc.
Les hétérosexuels qui discutent tranquille du slip pour savoir si la sexualité (c'est à dire l'INTIMITÉ) des homos est naturelle ou pas, et dans un cas comme dans l'autre si c'est un argument important ou pas. Sérieux, je sais pas comment expliquer le potentiel de WTF à ceux qui ne le voient pas : chais pas, imaginez que des gens débarquent sur twitter/forums/télé/bistros, et commencent à discuter de façon biologico-philosophico-éthico-légale de ce qu'ils peuvent fantasmer de ce que *vous* foutez au pieu, en *vous* comparant à des singes/chats/dauphins/cormorans de Tasmanie à crête violette.
Et ce qui me rend encore plus fou, c'est que cette prise de pouvoir soit effective, que les gens pas légitimes imposent leur logique, leur cadre de débat, leurs centres d'intérêt, leurs axes d'analyse… aux gens concernés : que les gens concernés se retrouvent à se justifier, qu'ils acceptent de discuter, qu'ils accordent leur temps, leur cerveau… à cette logique, et qu'ils se retrouvent à lire des articles de biologie et à argumenter sur le fait que quand même, le cormoran de Tasmanie à tête violette, hein, hé ho, et que d'abord quelle est la place de la nature dans mon intimité dont nous sommes gentiment en train de discuter, entre le dernier sujet politique à la mode et les résultats du football ?
Bref. Je trouve ça violent, indécent, humiliant, et je trouve qu'on touche à la dignité humaine. Et je trouve que les homosexuels et leurs alliés ne jouent pas stratégiquement, lorsqu'ils réfléchissent à des arguments qui s'inscrivent dans la logique des homophobes, ou quand ils acceptent d'entrer dans ce cadre de débat.
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- archebocEsprit éclairé
Aiôn a écrit:Ceux qui veulent imposer leurs propres principes moraux à de parfaits inconnus, par la loi, au nom de leur religion m'étonneront toujours et doivent se poser des questions.
L'étonnement est le début de la démarche scientifique, mais c'est normalement non pas l'objet de l'étonnement mais le sujet qui doit ensuite se poser des questions. Ce que vous avez remarquablement fait précédemment. M'autorisez-vous à poursuivre ?
Aiôn a écrit:Dans la conception scientifique de la nature celle-ci ne vise pas de buts, elle est ce qu'elle est et c'est tout. Donc, dans cette conception, il est impossible que quelque chose aille "contre l'ordre naturel des choses" s'il existe dans la nature. Celle-ci désigne tout ce qui est, à égalité, rien n'est donc plus naturel qu'autre chose. (1)
Un certain nombre de philosophes contemporains admettent une variante de ce schéma où l'homme, néanmoins, ferait exception car il n'aurait pas de nature déterminée. [...]
La conception scientifique de la nature, pour laquelle tout ce qui est est conforme à la nature, s'oppose assez frontalement à la conception aristotélicienne de la nature, que retiennent la théologie chrétienne et Alain Delon . Dans la conception qu'Aristote se fait de la nature, et à sa suite Thomas d'Aquin, celle-ci vise des buts, des fins (on parle techniquement de télos, d'entéléchie, d'être en acte ou de cause finale pour les désigner). C'est ce que l'on appelle une conception téléologique de la nature. Dans sa Politique Aristote précise que viser une fin c'est viser vise le meilleur : "le « ce en vue de quoi » c’est-à-dire la fin, c’est le meilleur". Ce n'est pas si idiot de penser que la nature soit finalisée, particulièrement en ce qui concerne les êtres vivants. En effet ceux-ci se développent et se transforment jusqu'à atteindre leur forme adulte, qui semble le but de tout ce processus de croissance [...]. Une graine n'est pas pleinement un arbre, elle n'a pas de tronc, de feuilles, c'est seulement un arbre potentiel, en devenir, un arbre en puissance, qui doit devenir vraiment ce qu'il est pour pleinement l'être : "chaque être reçoit la dénomination qui le désigne bien plutôt quand il est en acte et en entéléchie que lorsqu'il est simplement en puissance." (Aristote, Physique, I, 19). Or ce processus téléologique peut dévier - par accident - par exemple en médecine en cas de maladie, ou en morale si l'on prend de mauvaises habitudes. On se retrouve alors face à des déséquilibres, des désordres, qui se trouvent bien "dans la nature" mais qui ne sont pas "selon la nature" c'est-à-dire conformes aux finalités de la nature. D'après Thomas d'Aquin l'homosexualité serait ainsi une mauvaise habitude, qui existe, mais par laquelle nous nous écartons de ce qui est le but latent de notre nature. Nous ne serions pas fait pour faire ça, comme une cuiller, bien que cela marche à la rigueur, n'est pas faite pour planter des clous.
Le problème qui se pose derrière, c'est que le darwinisme permet de mimer une vision aristotélicienne, téléologique, des êtres vivants : les êtres vivants existent pour se reproduire. L'idée que la nature n'a pas besoin de justification, qu'elle est telle qu'elle est, reste valable, mais pour des réalités beaucoup plus vastes que nos petites existantes : l'existence des galaxies, des trous noirs, des particules, des forces fondamentales, tout cela reste du domaine du constat. Pour les formes particulières du vivant, en revanche, nous disposons d'un principe d'explication, très proche de la finalité aristotélicienne : pour nous, ce n'est pas l'existence en acte qui est la finalité du vivant, mais la prolongation du soi à travers une descendance. (Nota : encore le terme "finalité" ne doit-il pas dire plus qu'il ne dit : il n'implique, en première instance, aucun dessein intelligent, aucune direction morale, aucun droit ni aucun devoir - et je me demande s'il n'en est pas de même chez Aristote, puisqu'après tout nous sommes en train de nous pencher sur sa physique).
Dans ces conditions, la finalité de l'homosexualité pose une vraie question, qu'on peut dire double : d'abord pourquoi existe-t-il une ou des homosexualités chez les êtres sexués les plus complexes ? La réponse la plus pratique, c'est de réinvoquer Aristote, pour lui faire dire que l'homosexualité est un accident. Mais en termes darwinien, cela ne fonctionne plus. l'existence de l'homosexualité est un fait tellement massif, aussi bien au sein de l'espèce humaine que chez d'autres animaux qu'une explication à base d'accident n'est plus convaincante. Le coût darwinien de l'homosexualité est trop important pour que l'on puisse s'en tirer sur le mode de l'erreur, de la contingence. L'homosexualité nécessite une finalité à base de gain reproductif. Une finalité, ou peut-être plusieurs.
La deuxième question qui se pose, dans un mouvement inverse, c'est : pourquoi les formes les plus avancées et dominantes d'organisation sociale humaines ont-elles réprimé l'homosexualité ? La aussi, une explication à base d'accident est difficilement viable. La vraie question est : qu'est-ce que ces sociétés avancées ont gagné à s'en prendre, de manière souvent si obstinée et si absurde, aux homosexuels ? Là, il y a au moins deux réponses connues : d'abord forcer les humains, malgré une éventuelle homosexualité, à s'accoupler avec un partenaire de l'autre sexe assure la vigueur de la croissance démographique. Ensuite restreindre la sexualité légitime à son seul but reproductif évite la contagion des maladies sexuellement transmissibles. Je ne sais pas si ce sont les seuls réponses possibles, et je me demande par ailleurs si ces deux pistes ne peuvent pas être utilisées comme révélateur pour traiter la première question.
Je note que la question de l'homosexualité est l'un des angles morts du livre de Jared Diamond que j'ai déjà cité ici, "Pourquoi l'amour est un plaisir : L'Évolution de la sexualité humaine".
PS : mon message ayant été un peu long à écrire, ce n'est que maintenant que je prends connaissance des deux messages précédents de Dimka. Ils mériteraient une réponse plus longue, mis je tiens à dire ceci : même si je comprends le malaise de Dimka, je récuse qu'au nom d'un ressenti personnel on puisse m'interdire d'aborder tel ou tel fait social sous un angle scientifique. Ce serait remplacer une pruderie par une autre.
- JayKewNiveau 9
Bien d’accord avec Dimka. Cette conversation me gonfle. Revenons au fil du sujet.
- Lord StevenExpert
La choré de la chanson irlandaise de l'Eurovision ce soir est intéressante à plus d'un titre. Curieux de voir comment vont réagir les Russes avec leur propagande anti gay à la c.....
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- CasparProphète
Ouh là là, j'aurais mieux fait de ne rien dire...Pour ta gouverne Dimka, je ne suis pas un hétéro "tranquille du slip", et pas un hétéro du tout d'ailleurs. Ce matin j'avais un gros "PD" gravé sur la porte de ma salle de classe, j'ai le droit d'en parler c'est bon ? Je suis bien dans le sujet et légitime? Ou je vais "gonfler" quelqu'un ou "poser souci" ? Sur ce, salut. Bonne journée et bonne discussion.
- DimkaVénérable
Ça ne s'adresse pas à toi en particulier, et je donne mon impression sur des débats omniprésents dans la société, qui me gênent et me touchent, et j'essaye d'expliquer pourquoi.
Et dans les trucs gonflants, mais genre gonflants à mort, il y a le fait que la contradiction, la critique, la discussion… soient maintenant systématiquement associées à la censure, "on n'a plus de droit de rien dire", etc.
Perso, je vois pas l'expression d'un désaccord comme la volonté d'envoyer les contradicteur en prison. gens ont tout à fait le droit de tenir des discours qui me semblent déplacés ou illégitimes, et j'ai tout à fait le droit de dire que ça me semble illégitime/déplacé.
Et enfin, absolument rien dans mon discours dit qu'on ne doit pas parler d'agressions homophobes, c'est de la mauvaise foi, non ?
Bon, sur ce, désolé d'avoir perturbé votre petite réunion consensuelle, j'avais cru un instant qu'on était sur un forum où on pouvait espérer avoir des débats. Moi et ma sexualité de cormoran de Tasmanie à crête violette retournons bosser
Et dans les trucs gonflants, mais genre gonflants à mort, il y a le fait que la contradiction, la critique, la discussion… soient maintenant systématiquement associées à la censure, "on n'a plus de droit de rien dire", etc.
Perso, je vois pas l'expression d'un désaccord comme la volonté d'envoyer les contradicteur en prison. gens ont tout à fait le droit de tenir des discours qui me semblent déplacés ou illégitimes, et j'ai tout à fait le droit de dire que ça me semble illégitime/déplacé.
Et enfin, absolument rien dans mon discours dit qu'on ne doit pas parler d'agressions homophobes, c'est de la mauvaise foi, non ?
Bon, sur ce, désolé d'avoir perturbé votre petite réunion consensuelle, j'avais cru un instant qu'on était sur un forum où on pouvait espérer avoir des débats. Moi et ma sexualité de cormoran de Tasmanie à crête violette retournons bosser
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- scot69Modérateur
Caspar a écrit:Ouh là là, j'aurais mieux fait de ne rien dire...Pour ta gouverne Dimka, je ne suis pas un hétéro "tranquille du slip", et pas un hétéro du tout d'ailleurs. Ce matin j'avais un gros "PD" gravé sur la porte de ma salle de classe, j'ai le droit d'en parler c'est bon ? Je suis bien dans le sujet et légitime? Ou je vais "gonfler" quelqu'un ou "poser souci" ? Sur ce, salut. Bonne journée et bonne discussion.
ça s'est fait cette nuit???
comment a réagi la direction?
- Lord StevenExpert
Caspar a écrit:Ouh là là, j'aurais mieux fait de ne rien dire...Pour ta gouverne Dimka, je ne suis pas un hétéro "tranquille du slip", et pas un hétéro du tout d'ailleurs. Ce matin j'avais un gros "PD" gravé sur la porte de ma salle de classe, j'ai le droit d'en parler c'est bon ? Je suis bien dans le sujet et légitime? Ou je vais "gonfler" quelqu'un ou "poser souci" ? Sur ce, salut. Bonne journée et bonne discussion.
C'est hard ça Caspar vous avez tout mon soutien et j'espère que les réactions seront à la hauteur de cette horreur
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- archebocEsprit éclairé
scot69 a écrit:Caspar a écrit:Ouh là là, j'aurais mieux fait de ne rien dire...Pour ta gouverne Dimka, je ne suis pas un hétéro "tranquille du slip", et pas un hétéro du tout d'ailleurs. Ce matin j'avais un gros "PD" gravé sur la porte de ma salle de classe, j'ai le droit d'en parler c'est bon ? Je suis bien dans le sujet et légitime? Ou je vais "gonfler" quelqu'un ou "poser souci" ? Sur ce, salut. Bonne journée et bonne discussion.
ça s'est fait cette nuit???
comment a réagi la direction?
Et vous-même ? Avez-vous porté plainte ?
Tous mes encouragements pour la gestion de ce gros souci.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
archeboc a écrit:Le problème qui se pose derrière, c'est que le darwinisme permet de mimer une vision aristotélicienne, téléologique, des êtres vivants : les êtres vivants existent pour se reproduire. L'idée que la nature n'a pas besoin de justification, qu'elle est telle qu'elle est, reste valable, mais pour des réalités beaucoup plus vastes que nos petites existantes : l'existence des galaxies, des trous noirs, des particules, des forces fondamentales, tout cela reste du domaine du constat. Pour les formes particulières du vivant, en revanche, nous disposons d'un principe d'explication, très proche de la finalité aristotélicienne : pour nous, ce n'est pas l'existence en acte qui est la finalité du vivant, mais la prolongation du soi à travers une descendance.
Alors là je suis largué : rien ne nous oblige à croire que les êtres vivants vivent pour se reproduire. Ni qu'il faille une justification à quoi que ce soit. Et tout le monde ne pense pas sa descendance comme une prolongation de soi. Et c'est qui, le nous ?
Caspar a écrit:Ouh là là, j'aurais mieux fait de ne rien dire...Pour ta gouverne Dimka, je ne suis pas un hétéro "tranquille du slip", et pas un hétéro du tout d'ailleurs. Ce matin j'avais un gros "PD" gravé sur la porte de ma salle de classe, j'ai le droit d'en parler c'est bon ? Je suis bien dans le sujet et légitime? Ou je vais "gonfler" quelqu'un ou "poser souci" ? Sur ce, salut. Bonne journée et bonne discussion.
Oh ben, je suppose que je suis ciblé aussi. Je vais préciser aussi que je suis zomosexuel tant qu'à faire. Et que j'aime bien les débats policés, du moins que je préfère la critique policée à la discussion inhibée par le fait que peut-être ce n'est pas décent de parler de ceci ou cela qui concerne les autres. Je crois que je ne crois absolument pas à l'idée que si on cesse de parler de ce qui ne nous regarde pas, tout ira mieux. J'admets toutefois que je n'ai pas de quoi en être certain. On laisse alors sans critique ceux qui ne s'en priveront pas, et des discours nocifs s'élaborer dans l'ombre. On ne s'expose plus, donc on perd la chance de pouvoir être corrigé ou nuancé.
- archebocEsprit éclairé
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:archeboc a écrit:Le problème qui se pose derrière, c'est que le darwinisme permet de mimer une vision aristotélicienne, téléologique, des êtres vivants : les êtres vivants existent pour se reproduire. L'idée que la nature n'a pas besoin de justification, qu'elle est telle qu'elle est, reste valable, mais pour des réalités beaucoup plus vastes que nos petites existantes : l'existence des galaxies, des trous noirs, des particules, des forces fondamentales, tout cela reste du domaine du constat. Pour les formes particulières du vivant, en revanche, nous disposons d'un principe d'explication, très proche de la finalité aristotélicienne : pour nous, ce n'est pas l'existence en acte qui est la finalité du vivant, mais la prolongation du soi à travers une descendance.
Alors là je suis largué : rien ne nous oblige à croire que les êtres vivants vivent pour se reproduire. Ni qu'il faille une justification à quoi que ce soit. Et tout le monde ne pense pas sa descendance comme une prolongation de soi. Et c'est qui, le nous ?
Le "nous" est une redondance dans l'expression : "nous, êtres vivants" aurais-je dû écrire. Il ne s'agit évidemment pas de ce que nous pensons, ni de ce que nous serions obligés de croire. Il s'agit des réponses de la science aux grandes questions sur la finalité des phénomènes naturels.
Par ailleurs, sauf si la modération sépare le fil, je n'interviendrais plus sur cette question sur ce fil. Même si je ne suis pas d'accord avec le point de vue de Dimka, ce fil traite d'une question moins grandiose mais douloureuse pour ceux qui la vivent, et je ne veux pas continuer à polluer.
Toutes mes sympathies à Caspar.
- skindiverÉrudit
Lord Steven a écrit:La choré de la chanson irlandaise de l'Eurovision ce soir est intéressante à plus d'un titre. Curieux de voir comment vont réagir les Russes avec leur propagande anti gay à la c.....
Ce sont surtout les chinois qui ont mal réagis...
- JayKewNiveau 9
Caspar a écrit:Ouh là là, j'aurais mieux fait de ne rien dire...Pour ta gouverne Dimka, je ne suis pas un hétéro "tranquille du slip", et pas un hétéro du tout d'ailleurs. Ce matin j'avais un gros "PD" gravé sur la porte de ma salle de classe, j'ai le droit d'en parler c'est bon ? Je suis bien dans le sujet et légitime? Ou je vais "gonfler" quelqu'un ou "poser souci" ? Sur ce, salut. Bonne journée et bonne discussion.
Sincèrement désolé, caspar. Ce qui me « gonfle », ce sont les discours sur les « causes » (nature vs. culture, etc.) et les parallèles tout à fait discutables avec les animaux.
Ce qui me tient à cœur, en revanche, c’est l’homophobie dans la société, et plus précisément l’homophobie en milieu scolaire, sujet central de ce fil. Homophobie dont peuvent être victimes les élèves, mais aussi les enseignants, comme hélas tu en as témoigné ici.
Au-delà de la possibilité de porter plainte (qui peut parfois s’averer nécessaire, voire indispensable), ce genre d’incident pose la question des réponses apportées par la communauté éducative. Trop souvent la question est évacuée (« des bêtises de jeunes ») et les auteurs de propos homophobes souvent impunis.
Il me semble qu’il existe un vide sidérant dans les écoles autour de ces questions. Trop peu d’actions sont menées pour informer / sensibiliser / éduquer les jeunes autour des questions liées à l’amour, à la sexualité et à l’identité.
Par ailleurs, l’incident rapporté initialement dans ce fil montre que de façon générale les problèmes de harcèlement / cyber harcèlement à l’école, quels que soient leur cause, sont bien trop souvent ignorés aussi par la communauté éducative, qui semble ne pas disposer des outils ni des compétences nécessaires (ni peut-être de la volonté d’agir).
Enfin, je comprends maintenant que ce détour sur les « causes » de l’homosexualité était peut-être une façon de réfléchir à quel discours opposer face aux propos homophobes - auquel cas, mea culpa et, à nouveau, toute ma sympathie et mon soutien face aux propos dont tu as été toi-même victimes, caspar. Es-tu allé voir la direction de ton établissement? En as-tu parlé à des collègues? Aux CPE?
- BabaretteDoyen
Je suis d'accord avec Dimka sur le fait que je trouve plus que gonflant qu'on offre dans les médias la parole à des crétins homophobes qui condamnent une façon de s'aimer.
Tout mon soutien à Caspar!
Tout mon soutien à Caspar!
_________________
“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- AiônNiveau 8
Courage Caspar ! Les pauvres mioches sans cervelle qui ont fait ça ne l'emporteront pas en paradis.
Dans mon esprit c'était tout à fait ça.
JayKew a écrit:je comprends maintenant que ce détour sur les « causes » de l’homosexualité était peut-être une façon de réfléchir à quel discours opposer face aux propos homophobes
Dans mon esprit c'était tout à fait ça.
- Lady OscarNiveau 9
aristote a écrit:Je pense même que c'est d'autant plus accentué au collège qu'en lycée.
Je suis d'accord avec cette observation: plus les gamins sont jeunes, plus ils sont intolérants! Les collégiens sont vraiment catégoriques pour la plupart dans leur rejet de l'homosexualité alors que cela passe mieux au lycée en effet.
Triste histoire que celle de ce jeune homme
PS: je me promenais sur une île Bretonne avec ma fille ce week-end, elle a 15 ans mais est très grande et en paraît 3-4 de plus et moi, je fais jeune malgré mes 45 ans, on se tenait la main dans les ruelles en marchant, on a eu des regards peu sympathiques de plusieurs personnes :decu: c'est encore bien difficile en France e voir/ou d'imaginer voir des couples homos dans la rue!
- Lady OscarNiveau 9
Caspar a écrit:Ce matin j'avais un gros "PD" gravé sur la porte de ma salle de classe
En collège ou en lycée?
Courage, j'espère que cet acte pourra être sanctionné!
- JayKewNiveau 9
Je viens de recevoir ce message du Ministre de l’Ed Nat dans ma boîte mail:
Madame, Monsieur,
Le 17 mai a lieu la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Ces comportements sont contraires à l’humanisme fondamental qui est au cœur de l’Ecole et aux valeurs de la République que nous avons pour mission de transmettre à tous les élèves. La liberté, c’est d’être soi-même en confiance. L’égalité, c’est le rejet de toutes les formes de discrimination. La fraternité, c’est le respect de l’autre. C’est en enseignant ces valeurs que l’Ecole fait reculer l’obscurantisme, l’intolérance et la haine. Cette journée est l’occasion de rappeler que l’Éducation nationale a pour mission d’offrir un cadre protecteur et propice à la réussite de tous les élèves. Elle a également celle de faire partager à chacun le respect d’autrui comme l’égale dignité des êtres humains, et pour cela de prévenir toute forme de discrimination ou de violence, notamment celles fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité sexuelle. Le ministère souhaite, à cette occasion, donner une forte impulsion à la lutte contre la haine anti-LGBT, afin notamment que soient apportés toute l’aide et le soutien nécessaires aux élèves et aux personnels qui sont victimes de paroles et d’actes homophobes et transphobes. Dans cette perspective, je vous demande de mobiliser vos équipes pédagogiques et éducatives. Les enseignements, en particulier l’enseignement moral et civique, permettent une sensibilisation effective des élèves à ce sujet. Vous pouvez également solliciter le concours des associations agréées pour intervenir dans le cadre des actions éducatives, au sein de vos classes. Un ensemble de ressources est disponible sur les pages Eduscol « Prévenir l’homophobie » et « Agir à l'école contre l'homophobie », notamment la campagne nationale de prévention intitulée « L'homophobie n'a pas sa place à l'École ».
Je vous rappelle l’existence d’un service d'écoute et d'aide à distance, anonyme et confidentiel, accessible à la fois par téléphone (0 810 20 30 40) et par voie électronique. Au cours de la prochaine année scolaire, cette politique de lutte contre la haine anti-LGBT sera renforcée. Dans le cadre du Plan national de formation, un séminaire dédié à la prévention du sexisme et de la haine anti-LGBT est d’ores et déjà prévu. Au cours du premier trimestre de l’année scolaire, une nouvelle campagne nationale d’information contre la haine anti-LGBT sera diffusée dans les collèges et lycées. Je sais compter sur votre pleine implication pour conduire toutes les initiatives nécessaires et accompagner les élèves dans l’apprentissage du respect de l’autre. Je vous remercie par avance de votre mobilisation. Avec toute ma confiance, Jean-Michel BLANQUER Ministre de l’éducation nationale
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Païkan a écrit:Je suis d'accord avec cette observation: plus les gamins sont jeunes, plus ils sont intolérants! Les collégiens sont vraiment catégoriques pour la plupart dans leur rejet de l'homosexualité alors que cela passe mieux au lycée en effet.
Ça dépend où. Mais, sans doute, grosso modo oui.
Sur le message de M. Blanquer : j'aurais aimé un appel à la plus grande sévérité concernant les actes homophobes. Parce que les insultes et harcèlements minorés, les punitions jugées excessives à propos d'un mot qui après tout n'est qu'un mot, n'est-ce pas... ça fait aussi partie du problème. La prévention, d'accord. Mais quand la maladie n'en est plus aux prodromes, il faut un remède de cheval.
M. Blanquer a écrit:La liberté, c’est d’être soi-même en confiance.
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