Demande d'aide : futur stagiaire de philosophie inquiet cherche académie bien desservie

Artysia a écrit:

Paul Dedalus a écrit:Oudemia, très rarement...

Pour le permis, j'ai des peurs irrationnelles. Par exemple, celle que les freins lâchent dans une pente ou que le moteur explose, ou encore, celle de me tromper de pédale entre le frein et l'accélérateur.

Donc c'est compliqué.

Le permis n'est simple pour presque personne. Tu n'es pas le seul à avoir peur mais à un moment il s'agit aussi de se donner les moyens de pouvoir faire ce que l'on vise.

C'est un post de ce genre de posts qui me font dire chaque fois que je lis néoprofs "il faut vraiment être superman pour faire ce métier"

Bon, merci pour vos réponses et conseils en tout cas, j'y vois un peu plus clair même si tout ne me rassure pas.
En effet, se syndiquer semble une bonne idée!

Comme je disais, là on parle un peu dans le flou, on verra bien...mais honnêtement, en philo, je n'ai jamais eu l'écho d'une affectation hyper galère.
Il me semble assez courant que le lycée de stage soit au centre ville (ou banlieue très proche), y compris d'une ville qu'on a pas demandé dans ses vœux!
Ce qui est surprenant lors des résultats mais qui avait finalement été, après l'année en question, une bonne surprise pour les trois concernés que je connais dans ce cas. De très bon lycées de centre-ville. Modernes et agréables.

C'est pour ça que je disais que j'avais l'impression qu'on cherchait à nous faciliter la vie : peut-être qu'on ne peut pas satisfaire les vœux de tout le monde puisque tout le monde veut l'IDF en philo mais qu'au moins ils font en sorte de donner des affectations pratiques quand on doit déménager pour prendre son poste...

Donc je me dis que je peux bien tomber.

Si je ne tombe pas bien, je suis capable de renoncer au bénéfice de mon concours pour préparer l'agrégation 2019...

Paul Dedalus a écrit:

Artysia a écrit:

Paul Dedalus a écrit:Oudemia, très rarement...

Pour le permis, j'ai des peurs irrationnelles. Par exemple, celle que les freins lâchent dans une pente ou que le moteur explose, ou encore, celle de me tromper de pédale entre le frein et l'accélérateur.

Donc c'est compliqué.

Le permis n'est simple pour presque personne. Tu n'es pas le seul à avoir peur mais à un moment il s'agit aussi de se donner les moyens de pouvoir faire ce que l'on vise.

C'est un post de ce genre de posts qui me font dire chaque fois que je lis néoprofs "il faut vraiment être superman pour faire ce métier"

Bon, merci pour vos réponses et conseils en tout cas, j'y vois un peu plus clair même si tout ne me rassure pas.
En effet, se syndiquer semble une bonne idée!

Comme je disais, là on parle un peu dans le flou, on verra bien...mais honnêtement, en philo, je n'ai jamais eu l'écho d'une affectation hyper galère.
Il me semble assez courant que le lycée de stage soit au centre ville (ou banlieue très proche), y compris d'une ville qu'on a pas demandé dans ses vœux!
Ce qui est surprenant lors des résultats mais qui avait finalement été, après l'année en question, une bonne surprise pour les trois concernés que je connais dans ce cas. De très bon lycées de centre-ville. Modernes et agréables.

C'est pour ça que je disais que j'avais l'impression qu'on cherchait à nous faciliter la vie : peut-être qu'on ne peut pas satisfaire les vœux de tout le monde puisque tout le monde veut l'IDF en philo mais qu'au moins ils font en sorte de donner des affectations pratiques quand on doit déménager pour prendre son poste...

Donc je me dis que je peux bien tomber.

Si je ne tombe pas bien, je suis capable de renoncer au bénéfice de mon concours pour préparer l'agrégation 2019...

Pour ce que j'ai mis en gras, je pense que tu es un peu trop auto-centré pour le coup. Je connais pour ma part de nombreux enseignants de philo qui, au contraire, ne voulaient surtout pas l'IDF, mais la Bretagne, ou l'Alsace, ou Toulouse.

Je ne sais pas...ça reste pourtant un problème pour la grande majorité des stagiaires affectés (plus de la moitié des admis agreg et capes confondus sont franciliens et veulent le rester).

Mon affirmation était juste un peu hyperbolique!

Salut Paul Dedalus !

Nous sommes une discipline avec peu de postes, ce qui implique peu de postes de stagiaires, et corrélativement peu de choix au mouvement des stagiaires où il n'y a que quelques berceaux par académie, souvent loin de l'ESPE (en tout cas pour l'académie de Grenoble). Certes ce n'est pas du tout pratique. Mais il y a une raison logique à ce que le rectorat puisse choisir d'envoyer ses stagiaires loin et dans des lycées peu côtés. En effet, les stagiaires dans les classes à examen inquiètent les parents, et ceux des centre-villes savent se plaindre plus efficacement. C'est très loin d'être l'idéal pour se former mais cela rassure les bourgeois (qui sinon risqueraient d'abandonner le public) et ça met de jeunes profs talentueux devant des classes où personne ne veut aller. J'ai fait mon stage tout récemment, dans l'académie de Grenoble, très bien classé au CAPES, et je me suis retrouvé affecté dans un village de 3000 âmes, en pleine campagne, avec plus de vaches que d'habitants, à 120 bornes de l'ESPE. Il se trouve qu'il n'y avait pas de gare, que je refuse de passer le permis et que je déteste la ruralité. Mes élèves étaient difficiles, pleins de lacunes, c'était assez galère. Cette année j'habite à 800 bornes de chez moi, dans une ville    dont je n'avais qu'une vague image avant de devoir m'y installer. Il se trouve que j'y suis très heureux, que l'immobilier ne coûte rien (j'habite un appartement qui me semble un palais), que la population est sympa, que je vais au boulot à pied en longeant une magnifique rivière, mais c'est un pur coup de bol. La moitié des stagiaires de mon académie ont eux aussi été envoyés loin loin (et parfois dans le Mordor) sans l'avoir choisi, dont un copain agrégé très brillant qui bosse dans un minuscule village de garnison rongé par le chômage et la désespérance, et qui n'a pas non plus le permis (les jeunes profs de philo et la voiture   ...). Or je suis d'accord pour que ça marche comme ça. Je t'aime bien Paul Dedalus, et j'admire ton talent, mais pourtant je soutiens politiquement l'idée qu'on t'envoie toi aussi dans un endroit que tu n'auras pas choisi. Servir la nation là où elle a besoin de nous est notre honneur. C'est un système qui rappelle le maoïsme (les intellectuels à la campagne), ou les missions d'évangélisation (et si on envoyait ces emmerdeurs de jésuites dans la jungle ?), mais ça a du bon. Ad majorem officii publicae gloriam ...

Bon courage !

Ah mais je veux bien, du moment que cela soit humainement faisable!

C'est pour ça que je voulais des informations sur Rouen. Pas mon premier choix.
De toute façon personne n'est envoyé là où il le veut, si?

Comment tu as fait, alors, pour aller à l'ESPE?


De quel talent tu parles?

S'il y en a un, il reste à prouver!

(Désolé, je te pose plein de questions mais ton message les appelle!   )


Les gens que je connais qui ont été envoyés au centre-ville d'Orléans, de Poitiers et de Nantes étaient moyennement classés, je trouve ça vraiment étrange tous ces sons de cloche différents (et pas uniquement concernant l'affectation).

Il y a aussi des gens qui soutiennent mordicus que tous les stagiaires font leur stage dans leur académie d'origine (alors qu'il suffit de regarder les faits pour savoir que c'est faux).

Paul Dedalus a écrit:Ah mais je veux bien, du moment que cela soit humainement faisable! Smile

Si c'est infaisable alors tu as tout mon soutien : parce qu'il peut arriver que ce ne soit pas vraiment gérable la vie de stagiaire. On a organisé trois mois de grève à l'ESPE, et si je suis pour la lutte c'est parce que j'ai entendu des cas de stagiaires désespérant. Ce n'est pas pour faire peur, c'est pour mobiliser d"un point de vue syndical sur ces cas réels. Et le mien n'était rien. C'était faisable, et ça s'est fait.

Paul Dedalus a écrit:De toute façon personne n'est envoyé là où il le veut, si?

En tant que stagiaire tu es dans ton académie d'inscription lorsque c'est possible et le choix au mouvement est très contraint et variable. Les syndicats accusent souvent les rectorats d'employer les stagiaires comme moyen d'enseignement pour boucher les trous, alors qu'un âge d'or semble avoir existé où les berceaux de stage dépendaient davantage du choix des tuteurs et de la proximité de l'ESPE. Donc on va plus ou moins où le rectorat le décide. Pour le mouvement national comme néo-titulaire c'est une loterie complexe où jouer avec peu de points peu mener à beaucoup de surprises. Il est possible d'atténuer la chose avec une situation de famille bonifiée au niveau du barème du mouvement (mariage, pacs, enfants...).  

Paul Dedalus a écrit:Comment tu as fait, alors, pour aller à l'ESPE?

J'ai pris le car régional qui partait à 5h15 du matin, trois fois par semaine, parfois sous la neige. J'ai plusieurs fois payé plus de 100 euros le taxi en cas de problème. Et il m'est arrivé à trois reprises d'être absent faute de solution.

Paul Dedalus a écrit:De quel talent tu parles?

Il faut du talent pour avoir le capes, être admissible à l'agreg et écrire les diverses choses intéressantes que j'ai lu.

Paul Dedalus a écrit:Les gens que je connais qui ont été envoyés au centre-ville d'Orléans, de Poitiers et de Nantes étaient moyennement classés, je trouve ça vraiment étrange tous ces sons de cloche différents (et pas uniquement concernant l'affectation).

Les académies n'ont pas la même gestion des stagiaires et celle-ci est susceptible de changer tous les ans. De la même manière, tous les ESPE ne demandent pas la même chose aux stagiaires, et notamment à ceux qui comme toi ont déjà un master recherche. C'est à mon sens une anomalie difficilement justifiable dans un service public national, sur laquelle notre mouvement de grève a enquêté et sur lequel nous avons interpellé notre rectorat.

Paul Dedalus a écrit:Il y a aussi des gens qui soutiennent mordicus que tous les stagiaires font leur stage dans leur académie d'origine (alors qu'il suffit de regarder les faits pour savoir que c'est faux).

Ce n'est pas une règle absolue, mais il me semble que c'est plutôt le cas général dans les académies de province. Je ne suis pas certain de comment ça fonctionne en IDF. Pour le mouvement national des néo-titulaires cette région est plutôt saturée dans notre discipline. Les stagiaires d'autres disciplines que je connaissais priaient souvent pour ne pas être envoyés en collège en banlieue parisienne. Mais comme on n'enseigne qu'en Terminale il semble que le moindre désagrément d'avoir à fréquenter de jeunes adolescents sans repères contrebalance moins défavorablement l'avantage probablement plus avantageux encore que dans certaines autres disciplines (ou alors c'est tout simplement qu'on est plus mondains...) de pouvoir vivre la vie intellectuelle parisienne, ce qui selon la loi de l'offre et de la demande renchérit ces postes et les rend plutôt plus difficiles à obtenir. Ce ne sont pas des postes que l'on obtient "par défaut".

Trois fois par semaine ?

Il me semblait que c'était deux jours, l'ESPE.


Bravo, ça doit être éreintant quand même. Surtout au début.
Ta probité m'impressionne beaucoup.

Tout à fait. On avait deux jours d'ESPE à Grenoble, et j'avais trois jours à faire sur mon poste perdu dans la campagne. J'avais fait le choix de vivre près de l'ESPE plutôt que près de mon poste, donc trois voyages par semaine plutôt que deux. C'était éreintant. C'est la seule année de ma vie où j'ai frisé le burn-out.

Ah ok.

Dans ton post précédent j'avais compris que tu vivais près du lycée et que tu prenais le car régional pour l'ESPE.

Entre Lille et Rouen, j'hésite (pour les vœux après L'IDF). J'ai regardé le prix de l'immobilier à Lille et c'est cher par rapport aux autres villes de province.

Poitiers était énormément cotée l'an passé (plus que Versailles).

Évidemment, il n'y avait qu'un seul poste de stagiaire en philo l'an dernier en philo dans l'académie de Poitiers.

Oui, ça devait être dans le fameux lycée Pilote (dont le nom faisait peur à certains l'an passé mais qui est super).

Je préférerais avoir Poitiers que Lille!

Pas du tout, ce n'était pas un lycée de Poitiers.

Ah, les postes de stagiaires sont variables...

On ne peut vraiment rien prévoir.

Bon, je mets Rouen ou Lille en premier après l'IDF?

Les prix de l'immobilier sont exorbitants sur Lille, pour une ville de Province.

Rouen est un peu plus cotée niveau points que Lille si l'on s'en tient à la circulaire de l'an dernier.

Évidemment que les postes stagiaires varient. Ils dépendent du volume horaire restant, de la volonté du chef d'établissement d'accueillir un stagiaire et aussi souvent de la disponibilité d'un tuteur.

Si tu vas dans l'académie de Lille, tu n'es pas obligé d'habiter à Lille même, il y a pas mal de villes aux alentours qui sont tout à fait abordables et très bien desservies. (l'espe d'ailleurs n'est pas dans Lille même mais à Villeneuve d'Ascq)

Je viens de voir qu'en TGV ça met une heure et j'habite près de la gare de Lyon en plus.
Je pourrais même rester habiter Paris mais ça dépend de la distance entre l'ESPE et le lycée...

Dans cette configuration, les frais de transport sont remboursés il me semble.

En fait, ce n'est pas le prix en lui-même qui me gêne (je veux dire que j'aurais les moyens de payer un appart à Lille vu que j'ai les moyens de payer un appart à Paris) mais c'est de quitter Paris pour une ville où un appart est quasiment aussi cher qu'à Paris et qui n'est pas Paris!


Euh, concernant l'ESPE, un autre post dit que c'est à Lille même pour la philo (à l'université Lille 3).
Franchement, ils devraient tout centraliser pour la formation, c'est plus simple. Cela donnerait déjà un repère aux néo-entrants.

Je trouve ça quand même hallucinant de dire que les appartements à Lille coûte aussi cher que ceux à Paris. C'est bien méconnaitre le marché immobilier. Je viens d'aller vérifier rapidement, pensant avoir louper un sacré scoop, et ça n'a tout de même rien à voir ! Tu peux avoir un 20m2 à Lille pour moins de 400€. Tu as ça à Paris ???

Pour tes voeux, tu es le seul à pouvoir choisir.

Le TGV remboursé ? Heu, tu devrais vérifier tout de même :

La prise en charge est fixée à 50 % du prix de l’abonnement, dans la limite de 86,16 € par mois.

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F12163

Artysia a écrit:

Pour tes voeux, tu es le seul à pouvoir choisir.

Oui, en effet, "choisir" un lieu d'affectation dans le vide le plus total et avec un voile d'invisibilité total sur tel ou tel paramètre. Liberté d'indifférence...

Enfin  ça confirme bien ce que je pense depuis le début sur ces fameux "vœux".

Comme disait Aîon, il s'agit d'être envoyé n'importe où et d'honorer ses fonctions dans la mesure du possible...

@Henriette, oui mais si je reste à Paris, j'ai le droit de faire ma formation à la Sorbonne même en étant stagiaire à Lille.
Celui qui était à Orléans l'a fait. Du coup, avec un abonnement, ça ne fera pas une somme énorme à sortir de ma poche.

C'est la réalité compliquée de la fonction publique oui.

Oui, confirmez-moi quand même qu'il est bien possible d'être stagiaire dans un établissement scolaire d'une académie et inscrit à l'ESPE d'une autre académie.

Alors juste pour préciser rapidement : il y a des 30m2 à Lille centre pour 500 €, donc non ce n'est pas tout à fait les mêmes prix qu'à Paris !
Et l'Université Lille 3 (désormais Lille Shs) est à Villeneuve d'Ascq ! (une bonne occasion d'ailleurs de se loger pour encore moins cher qu'à Lille centre, même si Lille centre est beaucoup plus agréable).

Paul Dedalus a écrit:Oui, confirmez-moi quand même qu'il est bien possible d'être stagiaire dans un établissement scolaire d'une académie et inscrit à l'ESPE d'une autre académie.

En général, non.

Mais c'est pareil, Villeneuve d'Ascq, les loyers sont quasi aussi chers qu'au centre de Paris! Et des logements très moches en plus.

Alors que pour Rouen et Poitiers on trouve de très jolies petites demeures pour une bouchée de pain, ça ne donne vraiment pas envie le 59...


@Mafalda : ah bon? Ils ont le droit de refuser?


Bon, je sens que je ne vais pas mettre Lille dans mes vœux. Je ne le sens pas...comme il n'y a aucun critère rationnel, il faut bien se fier à son instinct.

Je pense surtout que tu serais bien avisé de prendre rendez-vous avec le syndicat de ton choix pour te faire tout bien préciser, car j'ai l'impression que tes informations ne sont pas forcément complètes ou fiables.

Paul Dedalus a écrit:Oui, confirmez-moi quand même qu'il est bien possible d'être stagiaire dans un établissement scolaire d'une académie et inscrit à l'ESPE d'une autre académie.

Il faudra bien que ton tuteur ESPE vienne une ou plusieurs fois assister à ton cours. Cela m’etonnerait que l’on accepte de promener les formateurs comme cela en France...
Dans mon ESPE d’IDF, il me semble que certains avaient pu achever leur formation à l’ESPE de Paris malgré leur affectation en banlieue, mais c'était pour achever le M2 MEEF.