Serez-vous en grève le 22 mai pour défendre la fonction publique et l'augmentation des salaires?
- AdèledNiveau 5
J'avais voté peut-être, finalement c'est oui mais je sais que le mouvement ne sera pas très suivi dans mon établissement. Après deux semaines et demi de vacances, que vont penser les parents? pfff...
- Thalia de GMédiateur
Je te réponds même si je ne suis plus concernée.
À partir d'avril il n'y a plus de date idéale pour faire grève. Il y a les congés scolaires, les fameux trous du mois de mai et cette année nous avons été particulièrement "servis", les grèves limitées à un mardi ou un jeudi pour éviter des retenues sur salaire du week-end à cause d'une interprétation zélée de notre autorité de tutelle. Pas le mercredi parce que les enseignants n'ont très majoritairement cours que le mercredi matin et que ça fait flic (ou flique) de perdre une journée entière de traitement (vive l'amendement Lamassoure).
En juin, conseils de classe, exams, bouclage de l'année.
Bref, la marge de manœuvre est étroite.
À partir d'avril il n'y a plus de date idéale pour faire grève. Il y a les congés scolaires, les fameux trous du mois de mai et cette année nous avons été particulièrement "servis", les grèves limitées à un mardi ou un jeudi pour éviter des retenues sur salaire du week-end à cause d'une interprétation zélée de notre autorité de tutelle. Pas le mercredi parce que les enseignants n'ont très majoritairement cours que le mercredi matin et que ça fait flic (ou flique) de perdre une journée entière de traitement (vive l'amendement Lamassoure).
En juin, conseils de classe, exams, bouclage de l'année.
Bref, la marge de manœuvre est étroite.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- CathEnchanteur
Que vont penser les parents ?
Mon dieu...
Mon dieu...
- VicomteDeValmontGrand sage
Pacifique Parsons a écrit:Bonjour,
J'ai lu çà et là que l'ensemble de la fonction publique prévoyait à nouveau de se mettre en grève mardi 22 mai. Néotitulaire cette année, je n'ai encore jamais fait grève ; je suis néanmoins ulcéré par un certain nombre de choses et trouverait légitime de soutenir ce mouvement. Pour autant, que peut-on espérer d'une action de ce genre quand on voit le mépris avec lequel le gouvernement traite les grévistes ? D'un côté, je voudrais réellement prendre part à la contestation générale ; de l'autre, je m'interroge sur l'efficacité que peut avoir ma décision individuelle. Vous allez me dire, c'est un peu comme pour les élections : une voix + une voix + une voix, ça fait vite un effet de masse et un candidat à 30%. Je reste justement perplexe quant à l'effet de masse généré par une telle l'action... Faire grève par "principe", par "solidarité", est-ce une bonne raison de la faire ?
Remarque subsidiaire : j'ai également lu que l'on parle depuis fort longtemps de désorganiser le déroulement des examens de fin d'année (brevet/bac), ce qui serait sans doute un moyen plus efficace de provoquer une grosse pagaille. Je ne peux qu'imaginer avec réjouissance la panique qui pourrait s'emparer du gouvernement si de nombreux professeurs manquaient à l'appel pour assurer la surveillance et la correction desdites épreuves. En cette période de forte agitation sociale, n'y aurait-il pas là une occasion rêvée de se faire entendre et de montrer que les professeurs aussi s'opposent à la périclitation du service public, à la dégradation (encore et toujours) des conditions d'enseignement, etc. ?
Qui fait barrage à la mise en place d'un tel mouvement, les syndicats ? Pour quelles raisons ? Ne peut-on pas passer outre ?
Tout cela peut paraître utopiste mais quand j'entends mes collègues râler en salle des profs, je me dis qu'il faudrait transformer ces paroles en actes plutôt que de bougonner. Tout le monde s'accorde à dire que le bateau coule mais on se contente des vaines rustines qui nous sont imposées. A ce train-là, l'immobilisme a hélas de beaux jours devant lui... contrairement à l'école publique !
Alors, on fait quoi ?
Le cadre unitaire (ce qui n'était pas arrivé depuis plus de 10 ans avant la mobilisation d'octobre) doit permettre de réunir les conditions d'une grosse mobilisation, c'est pourquoi il faut être un maximum en grève et dans la rue.
Il faut avoir en tête que cette date vise à mettre la pression sur le gouvernement vis-à-vis de CAP2022 et du rendez-vous salarial de mi-juin.
La grève des examens, c'est plus compliqué, les collègues ont à coeur de ne pas faire échouer les élèves.
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- Pacifique ParsonsNiveau 2
VicomteDeValmont a écrit:Pacifique Parsons a écrit:Bonjour,
J'ai lu çà et là que l'ensemble de la fonction publique prévoyait à nouveau de se mettre en grève mardi 22 mai. Néotitulaire cette année, je n'ai encore jamais fait grève ; je suis néanmoins ulcéré par un certain nombre de choses et trouverait légitime de soutenir ce mouvement. Pour autant, que peut-on espérer d'une action de ce genre quand on voit le mépris avec lequel le gouvernement traite les grévistes ? D'un côté, je voudrais réellement prendre part à la contestation générale ; de l'autre, je m'interroge sur l'efficacité que peut avoir ma décision individuelle. Vous allez me dire, c'est un peu comme pour les élections : une voix + une voix + une voix, ça fait vite un effet de masse et un candidat à 30%. Je reste justement perplexe quant à l'effet de masse généré par une telle l'action... Faire grève par "principe", par "solidarité", est-ce une bonne raison de la faire ?
Remarque subsidiaire : j'ai également lu que l'on parle depuis fort longtemps de désorganiser le déroulement des examens de fin d'année (brevet/bac), ce qui serait sans doute un moyen plus efficace de provoquer une grosse pagaille. Je ne peux qu'imaginer avec réjouissance la panique qui pourrait s'emparer du gouvernement si de nombreux professeurs manquaient à l'appel pour assurer la surveillance et la correction desdites épreuves. En cette période de forte agitation sociale, n'y aurait-il pas là une occasion rêvée de se faire entendre et de montrer que les professeurs aussi s'opposent à la périclitation du service public, à la dégradation (encore et toujours) des conditions d'enseignement, etc. ?
Qui fait barrage à la mise en place d'un tel mouvement, les syndicats ? Pour quelles raisons ? Ne peut-on pas passer outre ?
Tout cela peut paraître utopiste mais quand j'entends mes collègues râler en salle des profs, je me dis qu'il faudrait transformer ces paroles en actes plutôt que de bougonner. Tout le monde s'accorde à dire que le bateau coule mais on se contente des vaines rustines qui nous sont imposées. A ce train-là, l'immobilisme a hélas de beaux jours devant lui... contrairement à l'école publique !
Alors, on fait quoi ?
Le cadre unitaire (ce qui n'était pas arrivé depuis plus de 10 ans avant la mobilisation d'octobre) doit permettre de réunir les conditions d'une grosse mobilisation, c'est pourquoi il faut être un maximum en grève et dans la rue.
Il faut avoir en tête que cette date vise à mettre la pression sur le gouvernement vis-à-vis de CAP2022 et du rendez-vous salarial de mi-juin.
La grève des examens, c'est plus compliqué, les collègues ont à coeur de ne pas faire échouer les élèves.
A mon sens, c'est surtout en ne faisant rien que l'on fait échouer les élèves. Certes, pas à leur examen (90% de réussite, youpi !), mais en participant au naufrage de la pensée, de la rigueur ou encore de l'émancipation par le savoir. Tout le monde sait bien que les résultats convenables au brevet et au bac ne sont que les paravents d'un système en crise.
- Not a PandaHabitué du forum
Pacifique Parsons a écrit:Bonjour,
J'ai lu çà et là que l'ensemble de la fonction publique prévoyait à nouveau de se mettre en grève mardi 22 mai. Néotitulaire cette année, je n'ai encore jamais fait grève ; je suis néanmoins ulcéré par un certain nombre de choses et trouverait légitime de soutenir ce mouvement. Pour autant, que peut-on espérer d'une action de ce genre quand on voit le mépris avec lequel le gouvernement traite les grévistes ? D'un côté, je voudrais réellement prendre part à la contestation générale ; de l'autre, je m'interroge sur l'efficacité que peut avoir ma décision individuelle. Vous allez me dire, c'est un peu comme pour les élections : une voix + une voix + une voix, ça fait vite un effet de masse et un candidat à 30%. Je reste justement perplexe quant à l'effet de masse généré par une telle l'action... Faire grève par "principe", par "solidarité", est-ce une bonne raison de la faire ?
Remarque subsidiaire : j'ai également lu que l'on parle depuis fort longtemps de désorganiser le déroulement des examens de fin d'année (brevet/bac), ce qui serait sans doute un moyen plus efficace de provoquer une grosse pagaille. Je ne peux qu'imaginer avec réjouissance la panique qui pourrait s'emparer du gouvernement si de nombreux professeurs manquaient à l'appel pour assurer la surveillance et la correction desdites épreuves. En cette période de forte agitation sociale, n'y aurait-il pas là une occasion rêvée de se faire entendre et de montrer que les professeurs aussi s'opposent à la périclitation du service public, à la dégradation (encore et toujours) des conditions d'enseignement, etc. ?
Qui fait barrage à la mise en place d'un tel mouvement, les syndicats ? Pour quelles raisons ? Ne peut-on pas passer outre ?
Tout cela peut paraître utopiste mais quand j'entends mes collègues râler en salle des profs, je me dis qu'il faudrait transformer ces paroles en actes plutôt que de bougonner. Tout le monde s'accorde à dire que le bateau coule mais on se contente des vaines rustines qui nous sont imposées. A ce train-là, l'immobilisme a hélas de beaux jours devant lui... contrairement à l'école publique !
Alors, on fait quoi ?
Je suis T2 et je me pose les mêmes questions depuis un moment. Un jour, un collègue m'a expliqué en manif' que les syndicats n'appellent pas à des mouvements reconductibles ou à la perturbation des examens par peur de ne pas être suivis, que les grèves d'une journée sont des "tests" et qu'une forte mobilisation lors de celles-ci est une condition nécessaire aux actions plus fortes. Raison pour laquelle je fais systématiquement les grèves d'une journée. Comme tu le dis : une voix + une voix... Bon, j'ai aussi la situation financière qui me le permet (je n'ai pas d'enfant, ni un train de vie exorbitant).
VicomteDeValmont a écrit:
La grève des examens, c'est plus compliqué, les collègues ont à coeur de ne pas faire échouer les élèves.
Je ne comprends pas ce raisonnement. La grève, c'est fait pour déranger et instaurer un rapport de force, non ? S'il s'agit juste d'envoyer un message sans nuire à personne, autant twitter. Ça coûte moins cher.
Tapons là où ça fait mal.
- Pacifique ParsonsNiveau 2
Not a Panda a écrit:Pacifique Parsons a écrit:Bonjour,
J'ai lu çà et là que l'ensemble de la fonction publique prévoyait à nouveau de se mettre en grève mardi 22 mai. Néotitulaire cette année, je n'ai encore jamais fait grève ; je suis néanmoins ulcéré par un certain nombre de choses et trouverait légitime de soutenir ce mouvement. Pour autant, que peut-on espérer d'une action de ce genre quand on voit le mépris avec lequel le gouvernement traite les grévistes ? D'un côté, je voudrais réellement prendre part à la contestation générale ; de l'autre, je m'interroge sur l'efficacité que peut avoir ma décision individuelle. Vous allez me dire, c'est un peu comme pour les élections : une voix + une voix + une voix, ça fait vite un effet de masse et un candidat à 30%. Je reste justement perplexe quant à l'effet de masse généré par une telle l'action... Faire grève par "principe", par "solidarité", est-ce une bonne raison de la faire ?
Remarque subsidiaire : j'ai également lu que l'on parle depuis fort longtemps de désorganiser le déroulement des examens de fin d'année (brevet/bac), ce qui serait sans doute un moyen plus efficace de provoquer une grosse pagaille. Je ne peux qu'imaginer avec réjouissance la panique qui pourrait s'emparer du gouvernement si de nombreux professeurs manquaient à l'appel pour assurer la surveillance et la correction desdites épreuves. En cette période de forte agitation sociale, n'y aurait-il pas là une occasion rêvée de se faire entendre et de montrer que les professeurs aussi s'opposent à la périclitation du service public, à la dégradation (encore et toujours) des conditions d'enseignement, etc. ?
Qui fait barrage à la mise en place d'un tel mouvement, les syndicats ? Pour quelles raisons ? Ne peut-on pas passer outre ?
Tout cela peut paraître utopiste mais quand j'entends mes collègues râler en salle des profs, je me dis qu'il faudrait transformer ces paroles en actes plutôt que de bougonner. Tout le monde s'accorde à dire que le bateau coule mais on se contente des vaines rustines qui nous sont imposées. A ce train-là, l'immobilisme a hélas de beaux jours devant lui... contrairement à l'école publique !
Alors, on fait quoi ?
Je suis T2 et je me pose les mêmes questions depuis un moment. Un jour, un collègue m'a expliqué en manif' que les syndicats n'appellent pas à des mouvements reconductibles ou à la perturbation des examens par peur de ne pas être suivis, que les grèves d'une journée sont des "tests" et qu'une forte mobilisation lors de celles-ci est une condition nécessaire aux actions plus fortes. Raison pour laquelle je fais systématiquement les grèves d'une journée. Comme tu le dis : une voix + une voix... Bon, j'ai aussi la situation financière qui me le permet (je n'ai pas d'enfant, ni un train de vie exorbitant).
C'est un peu le serpent qui se mord la queue, je trouve... Imaginons qu'un prof lambda trouve que les grèves ponctuelles sont inefficaces, il n'y participera pas. Lui, ce qu'il veut, c'est une vraie action, un truc d'envergure. Si je comprends bien, les syndicats prennent la température grâce à ces grèves ponctuelles. Si elles ne sont pas suivies, pas d'actions plus fortes. Or, le prof lambda a déjà eu l'occasion de constater que ces journées ne conduisaient à rien de très concluant et ne va donc pas suivre le mouvement, ce qui finalement empêche la mayonnaise de prendre. Tu vois un peu le raisonnement ? On tourne en rond. Ne faudrait-il pas directement passer à l'étape supérieure pour donner l'impression à ces profs résignés que d'autres moyens d'action sont possibles ?
- User20159Esprit éclairé
Thalia de G a écrit:À partir d'avril il n'y a plus de date idéale pour faire grève. Il y a les congés scolaires, les fameux trous du mois de mai et cette année nous avons été particulièrement "servis", les grèves limitées à un mardi ou un jeudi pour éviter des retenues sur salaire du week-end à cause d'une interprétation zélée de notre autorité de tutelle.
Entièrement d'accord, on ne commence pas une grève à cette période de l'année, c'est trop tard, c'est d'ailleurs pour ça que l'actuel mouvement étudiant va se casser la figure...
Par contre je persiste à penser que la grève des examens demeure notre arme atomique ; secondaire/supérieur, tous ensemble,
après il va falloir convaincre pas mal de monde....
- ChocolatGuide spirituel
Pardon, mais cela fait des lustres que les syndicats "prennent la température" avec des grévounettes ponctuelles.
Ras le bol de ce truc totalement inefficace !
Ras le bol de ce truc totalement inefficace !
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- User20159Esprit éclairé
Chocolat a écrit:grévounettes ponctuelles
Dans mon syndicat on appelle ça les "journées ballons"...
- MatheodHabitué du forum
Le problème avec la grève des examens, c'est qu'on peut nous interdire de faire grève pour nécessité de service.
- OlympiasProphète
Mais on sait déjà qu'aucun syndicat ne le fera. Faut pas fâcher la FCPE hein ? Et puis il y a linteredezeleves. Voilà voilà...Ha@_x a écrit:Thalia de G a écrit:À partir d'avril il n'y a plus de date idéale pour faire grève. Il y a les congés scolaires, les fameux trous du mois de mai et cette année nous avons été particulièrement "servis", les grèves limitées à un mardi ou un jeudi pour éviter des retenues sur salaire du week-end à cause d'une interprétation zélée de notre autorité de tutelle.
Entièrement d'accord, on ne commence pas une grève à cette période de l'année, c'est trop tard, c'est d'ailleurs pour ça que l'actuel mouvement étudiant va se casser la figure...
Par contre je persiste à penser que la grève des examens demeure notre arme atomique ; secondaire/supérieur, tous ensemble,
après il va falloir convaincre pas mal de monde....
- Thalia de GMédiateur
Attention, je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas faire grève, j'ai simplement exposé de la façon la plus objective possible ce qui pouvait apparaître comme une difficulté à poser une journée de grève en cette période de l'année.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Chocolat a écrit:Pardon, mais cela fait des lustres que les syndicats "prennent la température" avec des grévounettes ponctuelles.
Ras le bol de ce truc totalement inefficace !
Je suis bien d'accord ! Grève générale et merguez pour tous !
- Pacifique ParsonsNiveau 2
Matheod a écrit:Le problème avec la grève des examens, c'est qu'on peut nous interdire de faire grève pour nécessité de service.
Que se passerait-il concrètement, d'un point de vue légal, si des professeurs frondeurs décidaient malgré tout d'agir ?
Je ne connais pas grand chose en matière de préavis de grève, mais s'il faut attendre qu'ils émanent des syndicats, ces mêmes syndicats trop frileux pour se lancer dans des actions de grande envergure, on risque d'attendre longtemps, non ?
La solution, c'est de prendre tout le monde par surprise le jour des examens !
- Not a PandaHabitué du forum
Pacifique Parsons a écrit:Not a Panda a écrit:Pacifique Parsons a écrit:Bonjour,
J'ai lu çà et là que l'ensemble de la fonction publique prévoyait à nouveau de se mettre en grève mardi 22 mai. Néotitulaire cette année, je n'ai encore jamais fait grève ; je suis néanmoins ulcéré par un certain nombre de choses et trouverait légitime de soutenir ce mouvement. Pour autant, que peut-on espérer d'une action de ce genre quand on voit le mépris avec lequel le gouvernement traite les grévistes ? D'un côté, je voudrais réellement prendre part à la contestation générale ; de l'autre, je m'interroge sur l'efficacité que peut avoir ma décision individuelle. Vous allez me dire, c'est un peu comme pour les élections : une voix + une voix + une voix, ça fait vite un effet de masse et un candidat à 30%. Je reste justement perplexe quant à l'effet de masse généré par une telle l'action... Faire grève par "principe", par "solidarité", est-ce une bonne raison de la faire ?
Remarque subsidiaire : j'ai également lu que l'on parle depuis fort longtemps de désorganiser le déroulement des examens de fin d'année (brevet/bac), ce qui serait sans doute un moyen plus efficace de provoquer une grosse pagaille. Je ne peux qu'imaginer avec réjouissance la panique qui pourrait s'emparer du gouvernement si de nombreux professeurs manquaient à l'appel pour assurer la surveillance et la correction desdites épreuves. En cette période de forte agitation sociale, n'y aurait-il pas là une occasion rêvée de se faire entendre et de montrer que les professeurs aussi s'opposent à la périclitation du service public, à la dégradation (encore et toujours) des conditions d'enseignement, etc. ?
Qui fait barrage à la mise en place d'un tel mouvement, les syndicats ? Pour quelles raisons ? Ne peut-on pas passer outre ?
Tout cela peut paraître utopiste mais quand j'entends mes collègues râler en salle des profs, je me dis qu'il faudrait transformer ces paroles en actes plutôt que de bougonner. Tout le monde s'accorde à dire que le bateau coule mais on se contente des vaines rustines qui nous sont imposées. A ce train-là, l'immobilisme a hélas de beaux jours devant lui... contrairement à l'école publique !
Alors, on fait quoi ?
Je suis T2 et je me pose les mêmes questions depuis un moment. Un jour, un collègue m'a expliqué en manif' que les syndicats n'appellent pas à des mouvements reconductibles ou à la perturbation des examens par peur de ne pas être suivis, que les grèves d'une journée sont des "tests" et qu'une forte mobilisation lors de celles-ci est une condition nécessaire aux actions plus fortes. Raison pour laquelle je fais systématiquement les grèves d'une journée. Comme tu le dis : une voix + une voix... Bon, j'ai aussi la situation financière qui me le permet (je n'ai pas d'enfant, ni un train de vie exorbitant).
C'est un peu le serpent qui se mord la queue, je trouve... Imaginons qu'un prof lambda trouve que les grèves ponctuelles sont inefficaces, il n'y participera pas. Lui, ce qu'il veut, c'est une vraie action, un truc d'envergure. Si je comprends bien, les syndicats prennent la température grâce à ces grèves ponctuelles. Si elles ne sont pas suivies, pas d'actions plus fortes. Or, le prof lambda a déjà eu l'occasion de constater que ces journées ne conduisaient à rien de très concluant et ne va donc pas suivre le mouvement, ce qui finalement empêche la mayonnaise de prendre. Tu vois un peu le raisonnement ? On tourne en rond. Ne faudrait-il pas directement passer à l'étape supérieure pour donner l'impression à ces profs résignés que d'autres moyens d'action sont possibles ?
Tout à fait d'accord.
Chocolat a écrit:Pardon, mais cela fait des lustres que les syndicats "prennent la température" avec des grévounettes ponctuelles.
Ras le bol de ce truc totalement inefficace !
On dirait bien, oui. C'est d'autant plus frustrant pour moi puisque je suis au SNALC et partage les inquiétudes d'Audrey et V.Marchais exprimées sur l'autre fil.
- ChocolatGuide spirituel
Moi je suis tellement déçue par l'action syndicale que je ne suis plus du tout syndiquée, ce qui n'est pas non plus une solution, j'en ai bien conscience...
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- Pacifique ParsonsNiveau 2
Chocolat a écrit:Moi je suis tellement déçue par l'action syndicale que je ne suis plus du tout syndiquée, ce qui n'est pas non plus une solution, j'en ai bien conscience...
J'ai hésité à me syndiquer et ce que je lis un peu partout ne me donne pas très envie. Les syndicats seraient-ils l'horizon indépassable pour faire entendre ses revendications ? Je ne trouve pas de métaphore pertinente mais quand une boulangerie fait du mauvais pain, il faut peut-être songer à changer de boulangerie. A l'heure des réseaux sociaux, de la communication et tutti quanti, n'y aurait-il pas moyen d'innover un peu et de trouver de nouvelles formes de militantisme ?
- ChocolatGuide spirituel
Pacifique Parsons a écrit:Chocolat a écrit:Moi je suis tellement déçue par l'action syndicale que je ne suis plus du tout syndiquée, ce qui n'est pas non plus une solution, j'en ai bien conscience...
J'ai hésité à me syndiquer et ce que je lis un peu partout ne me donne pas très envie. Les syndicats seraient-ils l'horizon indépassable pour faire entendre ses revendications ? Je ne trouve pas de métaphore pertinente mais quand une boulangerie fait du mauvais pain, il faut peut-être songer à changer de boulangerie. A l'heure des réseaux sociaux, de la communication et tutti quanti, n'y aurait-il pas moyen d'innover un peu et de trouver de nouvelles formes de militantisme ?
Je crois que c'est ce que nous allons finir par faire parce qu'avec le PPCR, on a vraiment touché le fond. Perso, je ne leur pardonnerai jamais d'avoir signé cette arnaque !
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- LefterisEsprit sacré
Qui est dans un syndicat de lutte dans l'EN ? Les trois syndicats de lutte ne pèsent rien au regard des syndicats de co-gestion, sur lesquels tout le monde se précipite.Pacifique Parsons a écrit:Chocolat a écrit:Moi je suis tellement déçue par l'action syndicale que je ne suis plus du tout syndiquée, ce qui n'est pas non plus une solution, j'en ai bien conscience...
J'ai hésité à me syndiquer et ce que je lis un peu partout ne me donne pas très envie. Les syndicats seraient-ils l'horizon indépassable pour faire entendre ses revendications ? Je ne trouve pas de métaphore pertinente mais quand une boulangerie fait du mauvais pain, il faut peut-être songer à changer de boulangerie. A l'heure des réseaux sociaux, de la communication et tutti quanti, n'y aurait-il pas moyen d'innover un peu et de trouver de nouvelles formes de militantisme ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Pacifique Parsons a écrit:Chocolat a écrit:Moi je suis tellement déçue par l'action syndicale que je ne suis plus du tout syndiquée, ce qui n'est pas non plus une solution, j'en ai bien conscience...
J'ai hésité à me syndiquer et ce que je lis un peu partout ne me donne pas très envie. Les syndicats seraient-ils l'horizon indépassable pour faire entendre ses revendications ? Je ne trouve pas de métaphore pertinente mais quand une boulangerie fait du mauvais pain, il faut peut-être songer à changer de boulangerie. A l'heure des réseaux sociaux, de la communication et tutti quanti, n'y aurait-il pas moyen d'innover un peu et de trouver de nouvelles formes de militantisme ?
Tiens jeremiemarseille est de retour...
- Pacifique ParsonsNiveau 2
LaMaisonQuiRendFou a écrit:Pacifique Parsons a écrit:Chocolat a écrit:Moi je suis tellement déçue par l'action syndicale que je ne suis plus du tout syndiquée, ce qui n'est pas non plus une solution, j'en ai bien conscience...
J'ai hésité à me syndiquer et ce que je lis un peu partout ne me donne pas très envie. Les syndicats seraient-ils l'horizon indépassable pour faire entendre ses revendications ? Je ne trouve pas de métaphore pertinente mais quand une boulangerie fait du mauvais pain, il faut peut-être songer à changer de boulangerie. A l'heure des réseaux sociaux, de la communication et tutti quanti, n'y aurait-il pas moyen d'innover un peu et de trouver de nouvelles formes de militantisme ?
Tiens jeremiemarseille est de retour...
Je ne connais pas cet individu mais quelque chose me dit que cette comparaison n'est pas flatteuse, me trompé-je ?
- CeladonDemi-dieu
Changer de boulangerie, quand elles font toutes le même pain sauf une mais qui apparemment commence à employer la même farine que les autres... ça devient compliqué !
- Pat BÉrudit
Les syndicats sont ce que leurs adhérents en font, non ?
Je me suis syndiquée récemment, parce que je me dis que c'est justement le moment où jamais de les renforcer, vu ce que les gouvernements récents et actuel nous font subir... Et que c'est quand même le rôle des syndicats d'agir, là.
Puis il y a le choix, entre les syndicats, il y en a forcément un qui te correspond plus ou moins bien...
Je me suis syndiquée récemment, parce que je me dis que c'est justement le moment où jamais de les renforcer, vu ce que les gouvernements récents et actuel nous font subir... Et que c'est quand même le rôle des syndicats d'agir, là.
Puis il y a le choix, entre les syndicats, il y en a forcément un qui te correspond plus ou moins bien...
- LefterisEsprit sacré
Ils sont en effet ce qu'en font leurs adhérents, mais au moment où l'on adhère, il y a des orientations générales déjà dessinées. Certaines organisations sont dans l'esprit de la charte d'Amiens (défense des intérêts matériels et moraux des salariés) , d'autres ne se cachent pas de co-gérer, d'accompagner.Pat B a écrit:Les syndicats sont ce que leurs adhérents en font, non ?
Je me suis syndiquée récemment, parce que je me dis que c'est justement le moment où jamais de les renforcer, vu ce que les gouvernements récents et actuel nous font subir... Et que c'est quand même le rôle des syndicats d'agir, là.
Puis il y a le choix, entre les syndicats, il y en a forcément un qui te correspond plus ou moins bien...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User20159Esprit éclairé
Matheod a écrit:Le problème avec la grève des examens, c'est qu'on peut nous interdire de faire grève pour nécessité de service.
Plaît-il ? Personne ne peut nous interdire de faire grève, au nom d'aucune nécessité de service
Lefteris a écrit:Qui est dans un syndicat de lutte dans l'EN ? Les trois syndicats de lutte ne pèsent rien au regard des syndicats de co-gestion, sur lesquels tout le monde se précipite.
Ah oui c'est sûr qu'on est pas bien nombreux, mais ça ne nous empêche pas de l'ouvrir
- 9 mai : grève unitaire de la Fonction Publique
- Gel de l'avancement des fonctionnaires : Le Snes appelle à "une journée d'action unitaire incluant la grève dans les meilleurs délais".
- Grève unitaire FO-FSU-CGT-Solidaires le 18/03 - Sondage
- Grève unitaire du 17 décembre 2019 contre la réforme des retraites
- Appel unitaire à la grève (rythmes scolaires) dans le 94 pour le 19 juin
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