- baba08326Niveau 1
Bonjour,
Je me présente de façon succincte - c'est la moindre des choses au vu de ce que je vais vous demander, voilà je suis donc actuellement étudiant en deuxième année de licence de Lettres modernes et dans le cadre d'une UE universitaire je dois réaliser des interviews de professionnels. En l'occurrence j'ai choisi de porter mon intérêt sur le professorat, esquissant une possible entrée dans le métier de l'enseignement.
J'aurais donc quelques questions à vous poser - si vous le voulez bien sûr car j'ai conscience que cela peut déranger.
Voilà, si quelque prof passe par là et qu'il éprouve de la pitié pour l'étudiant que je suis, alors il pourra répondre à mes petites interrogations - qui parfois sont un peu niaises, mais l'UE oblige...
Ps : Je recherche principalement des professeurs de français mais tout professeur - quelle que soit sa matière - peut participer, au point où j'en suis je ne vais pas faire le difficile. A noter aussi que les enseignants de cette UE réclament les coordonnées des interviewés (nom, prénom, adresse...), néanmoins je peux toujours m'en passer et jouer les rebelles face aux prof de fac - me voyant mal demander des informations personnelles et comprenant bien que cela peut déranger.
Questionnaire :
1-Selon vous le métier de professeur est-il une vocation ? S’est-il présenté à vous de manière évidente ?
2-Avez-vous rencontré des difficultés durant votre formation, vos études ? Si oui, y a-t-il des conseils que souhaiteriez partager avec les étudiants se destinant à l’enseignement ?
3-Le CAPES et l’Agrégation : des concours difficiles et sélectifs ? Comment s’y préparer ?
4-Le début de carrière est-il le plus difficile ? (manque d’expérience, mutation, alternance…)
5-Une journée dans la peau d’un professeur, ça ressemble à quoi ?
6-Quelles compétences et quelles qualités faudrait-il avoir pour s’épanouir dans le métier ?
7-Votre métier est-il varié ? Avez-vous le sentiment d’un renouvellement des activités (programme, pédagogie, savoirs…) ? Envisagez-vous de rester professeur jusqu’à la fin de votre carrière professionnelle ?
8-Comme tout métier, le professorat est marqué par des aspects plus agréables que d’autres ; quels sont ces avantages (points satisfaisants) et ces inconvénients (difficultés) ?
9-Le rapport aux élèves est-il compliqué ? Faut-il avoir une « autorité naturelle » pour devenir enseignant ? Cela s’apprend-il au fil des années ? Y a-t-il certaines situations compliquées (REP, classes, élèves nécessitant une attention particulière…) ?
10-Combien de temps travaillez-vous en moyenne par semaine ? Votre temps de travail passé en dehors des cours (préparation, documentation, correction…) est-il supérieur à celui effectué en établissement ?
11-Quelles sont les différences manifestes entre le travail en collège et le travail en lycée ?
12-Petite question sur le devenir de la filière : en tant que "Lettres modernes" peut-on se retrouver à enseigner le latin ? Cela peut-il être favorisé par le choix de l’option « latin » au concours ? Lettres classiques : une filière menacée ?
13-Avez-vous d’autres remarques à faire sur votre profession ? Y a-t-il des choses qui vous tiennent à cœur et dont vous voudriez parler ? Voudriez-vous éclairer certains points que j’ai pu oublier pour caractériser la réalité de votre métier ?
Autrement dit : Au-delà des préjugés sur le métier de professeur, y a-t-il d’autres choses à savoir ? Des choses plus réalistes et moins « fantasmées » - qu’un étudiant encore loin du métier peut imaginer ?
Vous pouvez m'envoyer vos réponses par message privé.
Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée.
Cordialement,
Baba08326 - ne vous attardez pas sur ce pseudo ridicule
Je me présente de façon succincte - c'est la moindre des choses au vu de ce que je vais vous demander, voilà je suis donc actuellement étudiant en deuxième année de licence de Lettres modernes et dans le cadre d'une UE universitaire je dois réaliser des interviews de professionnels. En l'occurrence j'ai choisi de porter mon intérêt sur le professorat, esquissant une possible entrée dans le métier de l'enseignement.
J'aurais donc quelques questions à vous poser - si vous le voulez bien sûr car j'ai conscience que cela peut déranger.
Voilà, si quelque prof passe par là et qu'il éprouve de la pitié pour l'étudiant que je suis, alors il pourra répondre à mes petites interrogations - qui parfois sont un peu niaises, mais l'UE oblige...
Ps : Je recherche principalement des professeurs de français mais tout professeur - quelle que soit sa matière - peut participer, au point où j'en suis je ne vais pas faire le difficile. A noter aussi que les enseignants de cette UE réclament les coordonnées des interviewés (nom, prénom, adresse...), néanmoins je peux toujours m'en passer et jouer les rebelles face aux prof de fac - me voyant mal demander des informations personnelles et comprenant bien que cela peut déranger.
Questionnaire :
1-Selon vous le métier de professeur est-il une vocation ? S’est-il présenté à vous de manière évidente ?
2-Avez-vous rencontré des difficultés durant votre formation, vos études ? Si oui, y a-t-il des conseils que souhaiteriez partager avec les étudiants se destinant à l’enseignement ?
3-Le CAPES et l’Agrégation : des concours difficiles et sélectifs ? Comment s’y préparer ?
4-Le début de carrière est-il le plus difficile ? (manque d’expérience, mutation, alternance…)
5-Une journée dans la peau d’un professeur, ça ressemble à quoi ?
6-Quelles compétences et quelles qualités faudrait-il avoir pour s’épanouir dans le métier ?
7-Votre métier est-il varié ? Avez-vous le sentiment d’un renouvellement des activités (programme, pédagogie, savoirs…) ? Envisagez-vous de rester professeur jusqu’à la fin de votre carrière professionnelle ?
8-Comme tout métier, le professorat est marqué par des aspects plus agréables que d’autres ; quels sont ces avantages (points satisfaisants) et ces inconvénients (difficultés) ?
9-Le rapport aux élèves est-il compliqué ? Faut-il avoir une « autorité naturelle » pour devenir enseignant ? Cela s’apprend-il au fil des années ? Y a-t-il certaines situations compliquées (REP, classes, élèves nécessitant une attention particulière…) ?
10-Combien de temps travaillez-vous en moyenne par semaine ? Votre temps de travail passé en dehors des cours (préparation, documentation, correction…) est-il supérieur à celui effectué en établissement ?
11-Quelles sont les différences manifestes entre le travail en collège et le travail en lycée ?
12-Petite question sur le devenir de la filière : en tant que "Lettres modernes" peut-on se retrouver à enseigner le latin ? Cela peut-il être favorisé par le choix de l’option « latin » au concours ? Lettres classiques : une filière menacée ?
13-Avez-vous d’autres remarques à faire sur votre profession ? Y a-t-il des choses qui vous tiennent à cœur et dont vous voudriez parler ? Voudriez-vous éclairer certains points que j’ai pu oublier pour caractériser la réalité de votre métier ?
Autrement dit : Au-delà des préjugés sur le métier de professeur, y a-t-il d’autres choses à savoir ? Des choses plus réalistes et moins « fantasmées » - qu’un étudiant encore loin du métier peut imaginer ?
Vous pouvez m'envoyer vos réponses par message privé.
Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée.
Cordialement,
Baba08326 - ne vous attardez pas sur ce pseudo ridicule
- baba08326Niveau 1
Personne...
C'est bien triste ! Je vais devoir me débrouiller sans... :|
C'est bien triste ! Je vais devoir me débrouiller sans... :|
- pseudo-intelloSage
Attends un peu. Il y a beaucoup de questions, et là, tout de suite, j'ai pas le temps. Mais plus tard dans la journée.
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- User14996Niveau 10
1-Selon vous le métier de professeur est-il une vocation ? S’est-il présenté à vous de manière évidente ?
Oui. Oui.
2-Avez-vous rencontré des difficultés durant votre formation, vos études ? Si oui, y a-t-il des conseils que souhaiteriez partager avec les étudiants se destinant à l’enseignement ?
La classe préparatoire ne fut pas toujours une partie de plaisir.
3-Le CAPES et l’Agrégation : des concours difficiles et sélectifs ? Comment s’y préparer ?
En travaillant consciencieusement, en lisant régulièrement (petit latin et petit grec quotidiens, pas de secret).
4-Le début de carrière est-il le plus difficile ? (manque d’expérience, mutation, alternance…)
/
5-Une journée dans la peau d’un professeur, ça ressemble à quoi ?
Il faut avoir à l'esprit qu'on est sollicité de partout par tout le monde, qu'il y a beaucoup de réunions, etc. Dans une journée de cours pleine, il y a peu de temps pour souffler.
On a assez peu en tête qu'une heure de cours peut être terriblement épuisante (dans le bon sens du terme, parfois) avec certaines classes.
6-Quelles compétences et quelles qualités faudrait-il avoir pour s’épanouir dans le métier ?
Il faut être très patient et savoir laisser ses problèmes personnels à l'entrée de l'établissement.
7-Votre métier est-il varié ? Avez-vous le sentiment d’un renouvellement des activités (programme, pédagogie, savoirs…) ? Envisagez-vous de rester professeur jusqu’à la fin de votre carrière professionnelle ?
Oui. Oui. Oui.
8-Comme tout métier, le professorat est marqué par des aspects plus agréables que d’autres ; quels sont ces avantages (points satisfaisants) et ces inconvénients (difficultés) ?
L'avantage principal est à mes yeux la liberté qui nous est laissée de travailler selon nos convictions et la confiance qui nous est accordée sur ce point.
Les inconvénients se rapportent à tout ce qui contribue à limiter l'avantage principal susmentionné.
En tant que stagiaire, la gestion du temps m'est problématique : j'aurais tendance à consacrer tout mon temps personnel à travailler mes cours (entendons-nous : à penser des dispositifs de remédiation, de différenciation, etc.).
9-Le rapport aux élèves est-il compliqué ? Faut-il avoir une « autorité naturelle » pour devenir enseignant ? Cela s’apprend-t-il au fil des années ? Y a-t-il certaines situations compliquées (REP, classes, élèves nécessitant une attention particulière…) ?
Je ne sais pas. Une bonne maîtrise disciplinaire fait beaucoup, déjà, je crois. Si les élèves reconnaissent votre maîtrise de votre discipline, c'est déjà beaucoup.
Parce que sinon, je n'ai rien de particulier : je fais jeune, ne suis pas plus grand qu'un autre, etc. Bien sûr, je porte des vestes, m'habille de façon très sérieuse, mais ça, c'est pour ma confiance personnelle plus que pour l'autorité : d'ailleurs, ma veste reste souvent au placard, maintenant.
10-Combien de temps travaillez-vous en moyenne par semaine ? Votre temps de travail passé en dehors des cours (préparation, documentation, correction…) est-il supérieur à celui effectué en établissement ?
Au moins deux heures par cours ; au moins trois heures pour construire une séquence ; au moins 2,5 heures pour corriger une évaluation d'une heure.
11-Quelles sont les différences manifestes entre le travail en collège et le travail en lycée ?
/
12-Petite question sur le devenir de la filière : en tant que "Lettres modernes" peut-on se retrouver à enseigner le latin ? Cela peut-il être favorisé par le choix de l’option « latin » au concours ? Lettres classiques : une filière menacée ?
Hélas. Si seulement ! Mais non. Oui.
13-Avez-vous d’autres remarques à faire sur votre profession ? Y a-t-il des choses qui vous tiennent à cœur et dont vous voudriez parler ? Voudriez-vous éclairer certains points que j’ai pu oublier pour caractériser la réalité de votre métier ?
/
Autrement dit : Au-delà des préjugés sur le métier de professeur, y a-t-il d’autres choses à savoir ? Des choses plus réalistes et moins « fantasmées » - qu’un étudiant encore loin du métier peut imaginer ?
/
Oui. Oui.
2-Avez-vous rencontré des difficultés durant votre formation, vos études ? Si oui, y a-t-il des conseils que souhaiteriez partager avec les étudiants se destinant à l’enseignement ?
La classe préparatoire ne fut pas toujours une partie de plaisir.
3-Le CAPES et l’Agrégation : des concours difficiles et sélectifs ? Comment s’y préparer ?
En travaillant consciencieusement, en lisant régulièrement (petit latin et petit grec quotidiens, pas de secret).
4-Le début de carrière est-il le plus difficile ? (manque d’expérience, mutation, alternance…)
/
5-Une journée dans la peau d’un professeur, ça ressemble à quoi ?
Il faut avoir à l'esprit qu'on est sollicité de partout par tout le monde, qu'il y a beaucoup de réunions, etc. Dans une journée de cours pleine, il y a peu de temps pour souffler.
On a assez peu en tête qu'une heure de cours peut être terriblement épuisante (dans le bon sens du terme, parfois) avec certaines classes.
6-Quelles compétences et quelles qualités faudrait-il avoir pour s’épanouir dans le métier ?
Il faut être très patient et savoir laisser ses problèmes personnels à l'entrée de l'établissement.
7-Votre métier est-il varié ? Avez-vous le sentiment d’un renouvellement des activités (programme, pédagogie, savoirs…) ? Envisagez-vous de rester professeur jusqu’à la fin de votre carrière professionnelle ?
Oui. Oui. Oui.
8-Comme tout métier, le professorat est marqué par des aspects plus agréables que d’autres ; quels sont ces avantages (points satisfaisants) et ces inconvénients (difficultés) ?
L'avantage principal est à mes yeux la liberté qui nous est laissée de travailler selon nos convictions et la confiance qui nous est accordée sur ce point.
Les inconvénients se rapportent à tout ce qui contribue à limiter l'avantage principal susmentionné.
En tant que stagiaire, la gestion du temps m'est problématique : j'aurais tendance à consacrer tout mon temps personnel à travailler mes cours (entendons-nous : à penser des dispositifs de remédiation, de différenciation, etc.).
9-Le rapport aux élèves est-il compliqué ? Faut-il avoir une « autorité naturelle » pour devenir enseignant ? Cela s’apprend-t-il au fil des années ? Y a-t-il certaines situations compliquées (REP, classes, élèves nécessitant une attention particulière…) ?
Je ne sais pas. Une bonne maîtrise disciplinaire fait beaucoup, déjà, je crois. Si les élèves reconnaissent votre maîtrise de votre discipline, c'est déjà beaucoup.
Parce que sinon, je n'ai rien de particulier : je fais jeune, ne suis pas plus grand qu'un autre, etc. Bien sûr, je porte des vestes, m'habille de façon très sérieuse, mais ça, c'est pour ma confiance personnelle plus que pour l'autorité : d'ailleurs, ma veste reste souvent au placard, maintenant.
10-Combien de temps travaillez-vous en moyenne par semaine ? Votre temps de travail passé en dehors des cours (préparation, documentation, correction…) est-il supérieur à celui effectué en établissement ?
Au moins deux heures par cours ; au moins trois heures pour construire une séquence ; au moins 2,5 heures pour corriger une évaluation d'une heure.
11-Quelles sont les différences manifestes entre le travail en collège et le travail en lycée ?
/
12-Petite question sur le devenir de la filière : en tant que "Lettres modernes" peut-on se retrouver à enseigner le latin ? Cela peut-il être favorisé par le choix de l’option « latin » au concours ? Lettres classiques : une filière menacée ?
Hélas. Si seulement ! Mais non. Oui.
13-Avez-vous d’autres remarques à faire sur votre profession ? Y a-t-il des choses qui vous tiennent à cœur et dont vous voudriez parler ? Voudriez-vous éclairer certains points que j’ai pu oublier pour caractériser la réalité de votre métier ?
/
Autrement dit : Au-delà des préjugés sur le métier de professeur, y a-t-il d’autres choses à savoir ? Des choses plus réalistes et moins « fantasmées » - qu’un étudiant encore loin du métier peut imaginer ?
/
- AmaliahEmpereur
Baba, il y a beaucoup trop de questions et des questions très vastes pour que j'aie le temps de te répondre mais je me permets de te signaler quelques fautes d'orthographe absolument rédhibitoires pour un étudiant en lettres (quelle que soit la matière, avez-vous rencontré, cela s'apprend-il).
- baba08326Niveau 1
Un grand merci à ceux qui ont pris le temps de me répondre ! C'est fort sympathique et cela me permet de continuer mon travail !
Je regrette que mon post ait pu choquer par ses fautes d’orthographe ; je reconnais avoir été quelque peu laxiste en lançant directement mon écrit sur le forum, j'aurai dû me relire ! Je le confesse, l'entreprise était maladroite !
Si vous m'envoyez d'autres réponses, je les recevrai avec grand plaisir !
Heureuse journée à vous !
Merci bien Amaliah ! Je ne sais pas ce que j'ai en ce moment, j'ai l'impression de ne plus savoir écrire...
Peut-être que je n'ai jamais su ; ça me déprime... Bref, inutile d'éditer vos messages, vous avez raison je dois sérieusement réviser ma grammaire et mes conjugaisons ! Je m'arrête là de peur d'écrire encore des inepties...
Je regrette que mon post ait pu choquer par ses fautes d’orthographe ; je reconnais avoir été quelque peu laxiste en lançant directement mon écrit sur le forum, j'aurai dû me relire ! Je le confesse, l'entreprise était maladroite !
Si vous m'envoyez d'autres réponses, je les recevrai avec grand plaisir !
Heureuse journée à vous !
Merci bien Amaliah ! Je ne sais pas ce que j'ai en ce moment, j'ai l'impression de ne plus savoir écrire...
Peut-être que je n'ai jamais su ; ça me déprime... Bref, inutile d'éditer vos messages, vous avez raison je dois sérieusement réviser ma grammaire et mes conjugaisons ! Je m'arrête là de peur d'écrire encore des inepties...
- AmaliahEmpereur
Si tu corriges aussi "j'aurais dû" et "je recevrai", j'éditerai mes messages.
Bon courage pour la suite.
Bon courage pour la suite.
- pseudo-intelloSage
1-Selon vous le métier de professeur est-il une vocation ? S’est-il présenté à vous de manière évidente ?
"Vocation" est un terme fort, mais sur le principe, oui.
2-Avez-vous rencontré des difficultés durant votre formation, vos études ? Si oui, y a-t-il des conseils que souhaiteriez partager avec les étudiants se destinant à l’enseignement ?
Non. Essayez de donner des cours particuliers avec des élèves de niveaux différents, notamment ceux qui alimentent le "ventre mou" des classes : moyens, un peu agités, ou pas trop courageux face au travail, ou étourdis, afin de voir les choses de l'autre côté.
3-Le CAPES et l’Agrégation : des concours difficiles et sélectifs ? Comment s’y préparer ?
Le CAPES de lettres est devenu un examen. Je l'ai eu sans le préparer. L'agrégation est très difficile, en revanche. Enfin, moi, je suis passée à des kilomètres de l'admissibilité.
4-Le début de carrière est-il le plus difficile ? (manque d’expérience, mutation, alternance…)
C'est difficile pour tous les côtés que tu évoques, mais tu as pour toi le dynamisme de ta jeunesse, et en général, tu n'as pas encore d'enfants (donc tu dors la nuit, et si quelques soirs tu rentres chez toi complètement vidé, tu ne portes préjudice à personne en t'affalant sur ton canap). Tu comprends également mieux les élèves, car tu es plus proche d'eux par l'âge, les références, etc. Et tu n'es pas encore (trop) blasé..
5-Une journée dans la peau d’un professeur, ça ressemble à quoi ?
Je te donne les deux extrêmes, mais 99% de tes journées se trouveront quelque part entre les deux : la journée pépère où tu auras eu cours de 8h à 12h avec des classes mignonnes, et où tu rentreras tranquille et sans boulot supplémentaire après avoir corrigé des contrôles, des exercices presque toute la matinée. La journée harassante où après 7 heures de cours, tu te tapes une réunion parents-profs jusqu'à 20h30 et tu rentres avec trois tas de copies (donc des rédacs), et des cours le lendemain pas vraiment prêts, donc à peaufiner.
6-Quelles compétences et quelles qualités faudrait-il avoir pour s’épanouir dans le métier ?
La maîtrise de sa discipline (distinguer un futur de l'indicatif d'un conditionnel présent, pour commencer...), la maîtrise de soi, la patience, une juste dose de confiance en soi, qui permette de se remettre en question quand c'est nécessaire sans entrer dans la spirale de la remise en question permanente.
7-Votre métier est-il varié ? Avez-vous le sentiment d’un renouvellement des activités (programme, pédagogie, savoirs…) ? Envisagez-vous de rester professeur jusqu’à la fin de votre carrière professionnelle ?
Je ne suis pas bien sûre de comprendre les deux premières questions. Pour la 3e : j'aimerais bien, mais il faut voir comment les conditions de travail évoluent.
8-Comme tout métier, le professorat est marqué par des aspects plus agréables que d’autres ; quels sont ces avantages (points satisfaisants) et ces inconvénients (difficultés) ?
Ça dépend des élèves que tu as en face de toi, de la salle des profs et de l'équipe de direction (et de la vie scolaire).
Pour le reste :
Les inconvénients majeurs sont la somme de boulot qui progresse d'années en années, surtout quand il s'agit d'usine à gaz, et le manque de reconnaissance (notamment salariale) du métier.
Les avantages : la possibilité de moduler ton temps de travail (fors des heures de cours, bien sûr), les vacances. Le métier est aisément compatible avec la vie de famille.
9-Le rapport aux élèves est-il compliqué ? Faut-il avoir une « autorité naturelle » pour devenir enseignant ? Cela s’apprend-il au fil des années ? Y a-t-il certaines situations compliquées (REP, classes, élèves nécessitant une attention particulière…) ?
C'est selon, mais même quand ce n'est pas compliqué objectivement, ça peut toujours se dégrader si on s'y prend mal.
Ça aide, mais si on ne l'a pas naturellement, on peut la cultiver.
Oui, même si les profils de classes sont très différents, et qu'on peut être très fort pour réguler certains types de débordements plus que d'autres.
Oui, parfois c'est compliqué. Et j'imagine que certaines classes difficiles dépassent mon champ de compétence en la matière. Ceci étant, "REP est un marqueur social, et même si la tendance est que les établissements REP sont plus difficiles que les autres, il existe des établissement REP tranquilles, et non non-REP horribles.
10-Combien de temps travaillez-vous en moyenne par semaine ? Votre temps de travail passé en dehors des cours (préparation, documentation, correction…) est-il supérieur à celui effectué en établissement ?
Je ne saurais dire, et c'est de toutes manière très variable d'une semaine à l'autre, et d'une personne à l'autre.
Oui, mais là encore, ça varie d'une année à l'autre, d'un collègue à l'autre. J'ai connu des agrégés sur deux niveaux qui bossaient 50 heures par semaine, et des certifiés qui se limitaient à 35 heures, sans être forcément moins efficaces pour autant.
11-Quelles sont les différences manifestes entre le travail en collège et le travail en lycée ?
En lycée, il y a plus de contenu à faire passer, parce que ça va plus vite, et les copies sont plus longues. Il n'y a plus de cours de langue car les programmes partent du principe que la grammaire et la conjugaison, c'est acquis (lol).
12-Petite question sur le devenir de la filière : en tant que "Lettres modernes" peut-on se retrouver à enseigner le latin ? Cela peut-il être favorisé par le choix de l’option « latin » au concours ? Lettres classiques : une filière menacée ?
Ça arrive. Non. Je croie les doigts.
Voilà.
"Vocation" est un terme fort, mais sur le principe, oui.
2-Avez-vous rencontré des difficultés durant votre formation, vos études ? Si oui, y a-t-il des conseils que souhaiteriez partager avec les étudiants se destinant à l’enseignement ?
Non. Essayez de donner des cours particuliers avec des élèves de niveaux différents, notamment ceux qui alimentent le "ventre mou" des classes : moyens, un peu agités, ou pas trop courageux face au travail, ou étourdis, afin de voir les choses de l'autre côté.
3-Le CAPES et l’Agrégation : des concours difficiles et sélectifs ? Comment s’y préparer ?
Le CAPES de lettres est devenu un examen. Je l'ai eu sans le préparer. L'agrégation est très difficile, en revanche. Enfin, moi, je suis passée à des kilomètres de l'admissibilité.
4-Le début de carrière est-il le plus difficile ? (manque d’expérience, mutation, alternance…)
C'est difficile pour tous les côtés que tu évoques, mais tu as pour toi le dynamisme de ta jeunesse, et en général, tu n'as pas encore d'enfants (donc tu dors la nuit, et si quelques soirs tu rentres chez toi complètement vidé, tu ne portes préjudice à personne en t'affalant sur ton canap). Tu comprends également mieux les élèves, car tu es plus proche d'eux par l'âge, les références, etc. Et tu n'es pas encore (trop) blasé..
5-Une journée dans la peau d’un professeur, ça ressemble à quoi ?
Je te donne les deux extrêmes, mais 99% de tes journées se trouveront quelque part entre les deux : la journée pépère où tu auras eu cours de 8h à 12h avec des classes mignonnes, et où tu rentreras tranquille et sans boulot supplémentaire après avoir corrigé des contrôles, des exercices presque toute la matinée. La journée harassante où après 7 heures de cours, tu te tapes une réunion parents-profs jusqu'à 20h30 et tu rentres avec trois tas de copies (donc des rédacs), et des cours le lendemain pas vraiment prêts, donc à peaufiner.
6-Quelles compétences et quelles qualités faudrait-il avoir pour s’épanouir dans le métier ?
La maîtrise de sa discipline (distinguer un futur de l'indicatif d'un conditionnel présent, pour commencer...), la maîtrise de soi, la patience, une juste dose de confiance en soi, qui permette de se remettre en question quand c'est nécessaire sans entrer dans la spirale de la remise en question permanente.
7-Votre métier est-il varié ? Avez-vous le sentiment d’un renouvellement des activités (programme, pédagogie, savoirs…) ? Envisagez-vous de rester professeur jusqu’à la fin de votre carrière professionnelle ?
Je ne suis pas bien sûre de comprendre les deux premières questions. Pour la 3e : j'aimerais bien, mais il faut voir comment les conditions de travail évoluent.
8-Comme tout métier, le professorat est marqué par des aspects plus agréables que d’autres ; quels sont ces avantages (points satisfaisants) et ces inconvénients (difficultés) ?
Ça dépend des élèves que tu as en face de toi, de la salle des profs et de l'équipe de direction (et de la vie scolaire).
Pour le reste :
Les inconvénients majeurs sont la somme de boulot qui progresse d'années en années, surtout quand il s'agit d'usine à gaz, et le manque de reconnaissance (notamment salariale) du métier.
Les avantages : la possibilité de moduler ton temps de travail (fors des heures de cours, bien sûr), les vacances. Le métier est aisément compatible avec la vie de famille.
9-Le rapport aux élèves est-il compliqué ? Faut-il avoir une « autorité naturelle » pour devenir enseignant ? Cela s’apprend-il au fil des années ? Y a-t-il certaines situations compliquées (REP, classes, élèves nécessitant une attention particulière…) ?
C'est selon, mais même quand ce n'est pas compliqué objectivement, ça peut toujours se dégrader si on s'y prend mal.
Ça aide, mais si on ne l'a pas naturellement, on peut la cultiver.
Oui, même si les profils de classes sont très différents, et qu'on peut être très fort pour réguler certains types de débordements plus que d'autres.
Oui, parfois c'est compliqué. Et j'imagine que certaines classes difficiles dépassent mon champ de compétence en la matière. Ceci étant, "REP est un marqueur social, et même si la tendance est que les établissements REP sont plus difficiles que les autres, il existe des établissement REP tranquilles, et non non-REP horribles.
10-Combien de temps travaillez-vous en moyenne par semaine ? Votre temps de travail passé en dehors des cours (préparation, documentation, correction…) est-il supérieur à celui effectué en établissement ?
Je ne saurais dire, et c'est de toutes manière très variable d'une semaine à l'autre, et d'une personne à l'autre.
Oui, mais là encore, ça varie d'une année à l'autre, d'un collègue à l'autre. J'ai connu des agrégés sur deux niveaux qui bossaient 50 heures par semaine, et des certifiés qui se limitaient à 35 heures, sans être forcément moins efficaces pour autant.
11-Quelles sont les différences manifestes entre le travail en collège et le travail en lycée ?
En lycée, il y a plus de contenu à faire passer, parce que ça va plus vite, et les copies sont plus longues. Il n'y a plus de cours de langue car les programmes partent du principe que la grammaire et la conjugaison, c'est acquis (lol).
12-Petite question sur le devenir de la filière : en tant que "Lettres modernes" peut-on se retrouver à enseigner le latin ? Cela peut-il être favorisé par le choix de l’option « latin » au concours ? Lettres classiques : une filière menacée ?
Ça arrive. Non. Je croie les doigts.
Voilà.
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- Une passanteEsprit éclairé
baba08326 a écrit:
Questionnaire :
1-Selon vous le métier de professeur est-il une vocation ? S’est-il présenté à vous de manière évidente ?
Absolument pas, j'avais dit "tout, sauf l'enseignement !" mais avec des études de lettres, forcément au bout, c'était le capes...
En revanche, face à ma première classe, je me suis sentie très vite à l'aise, et j'aime mon métier
2-Avez-vous rencontré des difficultés durant votre formation, vos études ? Si oui, y a-t-il des conseils que souhaiteriez partager avec les étudiants se destinant à l’enseignement ?
Pas spécialement, mais je viens d'une époque où on ne parlait enseignement que l'année de préparation du capes. Les autres années, ce n'était que le plaisir de l'étude de la littérature !
3-Le CAPES et l’Agrégation : des concours difficiles et sélectifs ? Comment s’y préparer ?
Le capes, je l'ai trouvé très facile, l'ayant même passé en candidate libre (je préparais en fait l'agreg), mais c'était également une autre époque, où il y avait bien plus de postes... L'agrégation est plus sélective, je l'ai passée en interne des années plus tard. Pour chaque concours, je pense qu'une des clés, c'est de bien connaître les épreuves, comprendre ce qui est attendu. Ensuite, il faut (beaucoup) travailler, mais à chacun son rythme. Certains ont besoin de travailler avec beaucoup de régularité, moi je suis plutôt du genre à bosser non stop quelques semaines, puis à faire une longue pause avant de m'y remettre.
4-Le début de carrière est-il le plus difficile ? (manque d’expérience, mutation, alternance…)
Il est difficile parce qu'on doit tout construire, tout découvrir par manque d'expérience. C'est éprouvant et on y passe sa vie. Pour les mutations, j'ai été plutôt chanceuse, directement envoyée en lycée
5-Une journée dans la peau d’un professeur, ça ressemble à quoi ?
Des cours, des corrections, un peu de préparation et beaucoup trop d'administratif (suivi des élèves, réunions diverses)
6-Quelles compétences et quelles qualités faudrait-il avoir pour s’épanouir dans le métier ?
Je pense qu'il vaut mieux être organisé, je ne le suis pas assez et suis facilement débordée
7-Votre métier est-il varié ? Avez-vous le sentiment d’un renouvellement des activités (programme, pédagogie, savoirs…) ? Envisagez-vous de rester professeur jusqu’à la fin de votre carrière professionnelle ?
En effet, le métier est varié, chaque classe est différente, la mayonnaise prend ou pas.
Le renouvellement est bienvenu quand il est volontaire (quand on remet en question ses pratiques) mais une torture quand il est imposé.
Je pense que j'aurai un jour très envie de quitter le métier à cause de la dégradation des enseignements, des conditions de travail, mais avec des études de lettres et passé un certain âge, que faire d'autre ?
8-Comme tout métier, le professorat est marqué par des aspects plus agréables que d’autres ; quels sont ces avantages (points satisfaisants) et ces inconvénients (difficultés) ?
Le gros avantage, c'est la gestion du temps de travail, mais c'est également un inconvénient quand on ne sait pas couper et qu'on se retrouve à avoir l'impression de bosser quasiment non stop. Il y a toujours quelque chose à faire...
9-Le rapport aux élèves est-il compliqué ? Faut-il avoir une « autorité naturelle » pour devenir enseignant ? Cela s’apprend-il au fil des années ? Y a-t-il certaines situations compliquées (REP, classes, élèves nécessitant une attention particulière…) ?
Cela dépend des établissements, je suis dans un lycée plutôt tranquille, alors ça va, mais parfois les ados me sortent par les yeux à cause de leur nombrilisme et leur immaturité. Je pense qu'on peut travailler sur son autorité en acceptant d'adopter une posture d'adulte, mais cela peut être difficile quand on débute.
Les relations avec les élèves "à problèmes" peuvent être compliqués, que ce soit des problèmes scolaires (les dys-) ou des problèmes familiaux, cela demande beaucoup de temps, d'individualiser, et avec 35 élèves par classe, c'est compliqué...
10-Combien de temps travaillez-vous en moyenne par semaine ? Votre temps de travail passé en dehors des cours (préparation, documentation, correction…) est-il supérieur à celui effectué en établissement ?
Je n'ose pas trop compter, mais je travaille bien plus en dehors des cours que devant élèves, c'est sûr. Le samedi est mon seul jour de vraie "pause"
11-Quelles sont les différences manifestes entre le travail en collège et le travail en lycée ?
je ne connais que le lycée, j'ai fait un stage de quelques semaines en collège et j'ai trouvé que les cours étaient beaucoup plus épuisants, la gestion de classe demandait encore plus d'énergie.
12-Petite question sur le devenir de la filière : en tant que "Lettres modernes" peut-on se retrouver à enseigner le latin ? Cela peut-il être favorisé par le choix de l’option « latin » au concours ? Lettres classiques : une filière menacée ?
je n'ai pas été confrontée à ce problème, mais je crains que les lettres classiques ne soient dépossédés de leur spécificité, ce qui va dans le sens d'un nivellement par le bas du niveau disciplinaire des enseignants.
13-Avez-vous d’autres remarques à faire sur votre profession ? Y a-t-il des choses qui vous tiennent à cœur et dont vous voudriez parler ? Voudriez-vous éclairer certains points que j’ai pu oublier pour caractériser la réalité de votre métier ?
J'aimerais qu'on me laisse enseigner tranquillement, sans me contraindre à faire autre chose, les fameux projets chronophages et poudre aux yeux. J'ai l'impression que même nos chefs croient que nous sommes des faignants qu'il faut mettre au travail alors on nous rajoute toujours plus de choses à faire, ce qui nuit nécessairement à notre mission première : faire progresser nos élèves !
J'aimerais aussi qu'on cesse de croire que tous les élèves sont des intellectuels en puissance, et qu'on les accepte avec leurs aptitudes (ou leurs manques) sans nous demander, à coup de chiffres absurdes, de faire réussir tout le monde. Réussir, c'est exploiter au mieux ses capacités, pas faire ce que d'autres ont décidé qu'un élève devait faire.
Autrement dit : Au-delà des préjugés sur le métier de professeur, y a-t-il d’autres choses à savoir ? Des choses plus réalistes et moins « fantasmées » - qu’un étudiant encore loin du métier peut imaginer ?
Le métier perd de son sens, on ne nous fait plus confiance et on oublie que nous sommes des cadres pour nous transformer en simples exécutants, c'est exaspérant.... Donc, non, un professeur n'est pas un faignant tout le temps en vacances, c'est la plupart du temps quelqu'un de consciencieux, qui aime son métier et voudrait pouvoir le faire au mieux, sans qu'une administration ne vienne nous mettre des bâtons dans les roues. Un simple exemple : nous allons avoir une réforme du lycée alors même que la dernière en date (2010) n'a jamais été évaluée. De qui se moque-t-on ? Pour améliorer quelque chose, il faut déjà faire un état des lieux objectifs, voir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas. Mais bon, tout le monde sait bien que le but n'est pas d'améliorer le système mais de faire des économies.
Oui, j'avoue, je suis désabusée et je n'ai plus confiance en mon ministère...
Vous pouvez m'envoyer vos réponses par message privé.
Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée.
Cordialement,
Baba08326 - ne vous attardez pas sur ce pseudo ridicule
- Etudiant en L3 de Lettres Modernes à la croisée des chemins pour son master
- [Lettres et Lettres classiques] Le rapport 2018 du jury du CAPES Lettres modernes est publié
- certifiée lettres classiques souhaiterait tenter l'agreg interne lettres modernes...possible?
- Passer l'agreg interne de lettres modernes quand on est agrégé de lettres classiques
- Besoin d'aide - Concours CAPES Lettres option Lettres modernes
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum