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- GrypheMédiateur
France info a écrit:On compte plus d'un million de contractuels précaires dans l'administration, notamment dans l'Éducation nationale. Les deux enseignantes que France 3 a rencontrées ont le sentiment d'être la variable d'ajustement de leur académie.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- gauvain31Empereur
Merci Gryphe pour ce reportage édifiant
- MC311Niveau 10
"Trois fois plus de contractuels qu'il y a 10 ans" et combien de TZR en moins et combien de profs pas remplacés ?
- CeladonDemi-dieu
Quel cauchemar et quelle honte !
- VicomteDeValmontGrand sage
Faire 18h dans un bahut et 9h dans un autre, comment peut-on proposer ça?
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- MC311Niveau 10
Et oser ne pas reprendre la personne car elle a craqué !VicomteDeValmont a écrit:Faire 18h dans un bahut et 9h dans un autre, comment peut-on proposer ça?
- Ramanujan974Érudit
Sans vouloir être désobligeant, le CAPES de LM n'est pas le plus dur à obtenir.
Doux euphémisme quand on voit les données 2017 : 1288 postes, 1962 présents, 1137 admis.
Elle n'a qu'une licence, certes, mais on peut voir qu'elle est née en 1978. Qu'a-t-elle fait ces 15 ou 20 dernières années ? Est-ce une reconversion ?
Je veux bien reconnaître que sa situation est précaire, mais quand même...
Doux euphémisme quand on voit les données 2017 : 1288 postes, 1962 présents, 1137 admis.
Elle n'a qu'une licence, certes, mais on peut voir qu'elle est née en 1978. Qu'a-t-elle fait ces 15 ou 20 dernières années ? Est-ce une reconversion ?
Je veux bien reconnaître que sa situation est précaire, mais quand même...
- GrypheMédiateur
Ramanujan974 a écrit:Sans vouloir être désobligeant, le CAPES de LM n'est pas le plus dur à obtenir.
C'est le genre de choses que je pensais aussi il y a une vingtaine d'années : "C'est vraiment pas de chance, mais ils n'ont qu'à passer le concours". Mais le problème doit se penser avant tout de manière collective et globale et là, on se rend compte que le système est organisé pour tenir grâce à la contractualisation, et même plus, que cette contractualisation tend à s'accroître, jusqu'à ce qu'il devienne "logique" pour l'opinion publique que ce soit la norme, avec des recrutements locaux par les CDE (et une éducation qui ne serait plus nationale). Est-ce vraiment le modèle que nous voulons pour notre école ?
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- gauvain31Empereur
dl80 a écrit:Et oser ne pas reprendre la personne car elle a craqué !VicomteDeValmont a écrit:Faire 18h dans un bahut et 9h dans un autre, comment peut-on proposer ça?
Oui surtout.
Et perso on m'a déjà "proposé" de faire 26 h sur 3 établissements dont deux REP. La proviseure-adjointe dans sa grande intelligence a "cassé" avant la rentrée ce service qui relevait plus du sévice pour le distribuer à 2 TZR (dont moi évidement). Nous étions donc tous les deux en sous service.
- JennyMédiateur
gauvain31 a écrit:Et perso on m'a déjà "proposé" de faire 26 h sur 3 établissements dont deux REP.
- gauvain31Empereur
Gryphe a écrit:Ramanujan974 a écrit:Sans vouloir être désobligeant, le CAPES de LM n'est pas le plus dur à obtenir.
C'est le genre de choses que je pensais aussi il y a une vingtaine d'années : "C'est vraiment pas de chance, mais ils n'ont qu'à passer le concours". Mais le problème doit se penser avant tout de manière collective et globale et là, on se rend compte que le système est organisé pour tenir grâce à la contractualisation, et même plus, que cette contractualisation tend à s'accroître, jusqu'à ce qu'il devienne "logique" pour l'opinion publique que ce soit la norme, avec des recrutements locaux par les CDE (et une éducation qui ne serait plus nationale). Est-ce vraiment le modèle que nous voulons pour notre école ?
Nous non évidemment. Mais ceux qui dirigent l'EN depuis Berçy oui. Ils s'en fichent , tant qu'il y a un adulte devant les élèves et que surtout cela n'affecte pas leur gamin à eux
- RogerMartinBon génie
Gryphe a écrit:Ramanujan974 a écrit:Sans vouloir être désobligeant, le CAPES de LM n'est pas le plus dur à obtenir.
C'est le genre de choses que je pensais aussi il y a une vingtaine d'années : "C'est vraiment pas de chance, mais ils n'ont qu'à passer le concours". Mais le problème doit se penser avant tout de manière collective et globale et là, on se rend compte que le système est organisé pour tenir grâce à la contractualisation, et même plus, que cette contractualisation tend à s'accroître, jusqu'à ce qu'il devienne "logique" pour l'opinion publique que ce soit la norme, avec des recrutements locaux par les CDE (et une éducation qui ne serait plus nationale). Est-ce vraiment le modèle que nous voulons pour notre école ?
À tel point que l'on écœure les TZR, j'ai un ex. en maths dans Paris, afin de caser tous les titulaires de concours sur des postes, et de gérer un maximum de situations par de l'emploi précaire. Alors que dans les matières comme maths et anglais, et même dans Paris intra-muros, le vivier (de gens compétents) est très peu abondant.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- MathadorEmpereur
Je ne pense pas que ce soit la seule raison: ils pourraient aussi faire directement des MCS dans les ZR. C'est sans doute davantage qu'ils en tirent le plus d'heures et de flexibilité possible (parce que c'est pratique, et qu'ils ne peuvent pas refuser les contrats), et s'ils fuient le TZRiat c'est pas bien grave (surtout en maths et en LC).RogerMartin a écrit:À tel point que l'on écœure les TZR, j'ai un ex. en maths dans Paris, afin de caser tous les titulaires de concours sur des postes
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- pasbienNiveau 6
Je suis rentré dans l'enseignement par hasard en commençant comme contractuel. Mon entretien d'embauche avait duré moins de 10 min avec le chef d'établissement, pas d'inspecteur ou même la présence d'un pair de ma discipline.
(Édit pour nettoyage d'éléments persos présents dans ce post)
(Édit pour nettoyage d'éléments persos présents dans ce post)
- RogerMartinBon génie
Oh tu sais, le rectorat de Paris s'assoit depuis longtemps sur les vœux des remplaçants : même ceux qui sont tout disposés à faire des remplacements courts, et devraient pouvoir être utilisés lors des congés-maladie, sont balancés à l'année sur des postes partagés entre deux établissements.Mathador a écrit:Je ne pense pas que ce soit la seule raison: ils pourraient aussi faire directement des MCS dans les ZR. C'est sans doute davantage qu'ils en tirent le plus d'heures et de flexibilité possible (parce que c'est pratique, et qu'ils ne peuvent pas refuser les contrats), et s'ils fuient le TZRiat c'est pas bien grave (surtout en maths et en LC).RogerMartin a écrit:À tel point que l'on écœure les TZR, j'ai un ex. en maths dans Paris, afin de caser tous les titulaires de concours sur des postes
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- PseudoDemi-dieu
Ramanujan974 a écrit:Sans vouloir être désobligeant, le CAPES de LM n'est pas le plus dur à obtenir.
Doux euphémisme quand on voit les données 2017 : 1288 postes, 1962 présents, 1137 admis.
Elle n'a qu'une licence, certes, mais on peut voir qu'elle est née en 1978. Qu'a-t-elle fait ces 15 ou 20 dernières années ? Est-ce une reconversion ?
Je veux bien reconnaître que sa situation est précaire, mais quand même...
Quoiqu'elle ait fait ces dernières années (et encore a-t-on le droit de faire autre chose que passer le CAPES ou un master, j'espère. Ce n'est pas la seule chose à faire dans la vie), je ne vois pas en quoi cela autorise l'administration a traiter les gens de la sorte.
Sinon, après tout, tout les gens mal-traités et mal-payés n'avaient qu'à passer les bons diplôme en temps et en heure. Que faisaient-il de leur temps, ces feignasses, plutôt que de passer le bon bac+5 qui va bien ? Allez, hop, un problème social de réglé !
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- LédisséEsprit sacré
Ce n'est toujours pas 35h. Feignasses.Jenny a écrit:gauvain31 a écrit:Et perso on m'a déjà "proposé" de faire 26 h sur 3 établissements dont deux REP.
:dehors2:
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- LefterisEsprit sacré
Nous non, mais les dirigeants le veulent : économies coûte-que-coûte, et si possible transfert d'un maximum de "charges" vers le privé. La rengaine libérale et européiste "un service public mais pas forcément assuré par des fonctionnaires à statut" prend corps dans l'EN. Peu importe le niveau de cette éducation, "ils" partent du principe que de toute manière tout le monde n'a pas besoin d'une instruction de haut niveau (autre rengaine OCDE : 20 % suffisent, les autres doivent être "employables" pour les "nouveaux métiers de demain") , ni d'une formation abstraite. D'où l'idéologie du "pratique" dont on nous a rebattu les oreilles, et qui porte de beaux fruits, si l'on écoute les enseignants de mathématiques par exemple.Gryphe a écrit:Ramanujan974 a écrit:Sans vouloir être désobligeant, le CAPES de LM n'est pas le plus dur à obtenir.
C'est le genre de choses que je pensais aussi il y a une vingtaine d'années : "C'est vraiment pas de chance, mais ils n'ont qu'à passer le concours". Mais le problème doit se penser avant tout de manière collective et globale et là, on se rend compte que le système est organisé pour tenir grâce à la contractualisation, et même plus, que cette contractualisation tend à s'accroître, jusqu'à ce qu'il devienne "logique" pour l'opinion publique que ce soit la norme, avec des recrutements locaux par les CDE (et une éducation qui ne serait plus nationale). Est-ce vraiment le modèle que nous voulons pour notre école ?
Il est absolument évident que c'est un plan voulu, programmé, même si en haut lieu on feint l'incompréhension, le regret de la situation, la compassion envers les enseignants dans les endroits intenables, envers les parents dont les enfants n'ont plus de professeur stable. Les larmes de crocodile politiciennes , pour calmer tout le monde, voire aller encore plus vite et tranquillement dans la casse ( "voyez comme nous œuvrons bien, n'écoutez pas les râleurs, ils défendent des 'privilèges'..."). Comment imaginer que les décisionnaires ne voient pas les trous dans le recrutement, la fuite des étudiants préparant les concours, ignorent les problèmes des établissements ? Des personnels ? Il y a des dizaines de milliers de demandes de postes adaptés, de mobilité , sur toute la France. Les DRH ont des dossiers individuels en nombre excessif, sans cesse en augmentation, je le vois quand j'accompagne des collègues pour des raisons diverses.
La seule explication, c'est qu'on joue le pourrissement, qu'on aggrave la situation (rappelons au passage que la réforme qui va saccager un peu plus le lycée a pour l'un de ses objectifs principaux de contribuer à dégraisser les 25 000 postes) jusqu'à qu'il n'y ait plus qu'à donner une pichenette pour que tout s'écroule et qu'on change de système. Dans une génération , il n'y aura plus d'Education Nationale, et si le terme reste, ce sera une coquille vide. On le voit déjà avec les diplômes "nationaux", de plus en plus locaux, avec les lycées pros, de plus en plus en plus régionaux....
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- MathadorEmpereur
Lefteris a écrit:
Nous non, mais les dirigeants le veulent : économies coûte-que-coûte, et si possible transfert d'un maximum de "charges" vers le privé. La rengaine libérale et européiste "un service public mais pas forcément assuré par des fonctionnaires à statut" prend corps dans l'EN. Peu importe le niveau de cette éducation, "ils" partent du principe que de toute manière tout le monde n'a pas besoin d'une instruction de haut niveau (autre rengaine OCDE : 20 % suffisent, les autres doivent être "employables" pour les "nouveaux métiers de demain") , ni d'une formation abstraite.
[…]
La seule explication, c'est qu'on joue le pourrissement, qu'on aggrave la situation (rappelons au passage que la réforme qui va saccager un peu plus le lycée a pour l'un de ses objectifs principaux de contribuer à dégraisser les 25 000 postes) jusqu'à qu'il n'y ait plus qu'à donner une pichenette pour que tout s'écroule et qu'on change de système. Dans une génération , il n'y aura plus d'Education Nationale, et si le terme reste, ce sera une coquille vide. On le voit déjà avec les diplômes "nationaux", de plus en plus locaux, avec les lycées pros, de plus en plus en plus régionaux....
Si 20% d'une classe d'âge suffit pour une instruction de haut niveau, autant diviser par 2 les effectifs élèves des LGT: cela économisera bien plus d'heures que le projet de réforme actuel, comblera le déficit de titulaires en collège (sauf peut-être en LC) et améliorera le niveau et la motivation des élèves de LP. Et contrairement à ce que prévoient les réformes actuelles, la qualité du service rendu sera meilleure.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ElevenNeoprof expérimenté
Il y a une erreur dans la vidéo (enfin je crois). Au bout de 6 ans sans arrêt de plus de 4 mois, c'est un CDI (après inspection), pas de statut de fonctionnaire !
Merci pour la vidéo, cela décrit bien ce que les contractuels vivent au quotidien.
Merci pour la vidéo, cela décrit bien ce que les contractuels vivent au quotidien.
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2015-2016 : Première année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2016-2017 : Deuxième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et cinquièmes.
2017-2018 : Troisième année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2018-2019 : Quatrième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et sixièmes.
2019-2020 : Reconversion !
- FlofHabitué du forum
Je profite de ce fil pour avoir vos lumières sur une de mes interrogations : comment l'état peut-il se permettre d'enchainer à ce point les CDDs dans l'EN sans avoir à CDIser les personnes ? Dans la recherche, mon mari qui travaille dans des équipes publiques ne peut pas avoir plus de 3CDDs sans "risquer" de devoir être pris en CDI, comme c'est le cas dans le privé a priori, cela est différent dans l'EN ?
- amethysteDoyen
Pas seulement dans l'EN, il y a déjà eu des scandales à la Poste, où certains ont effectivement enchaîné des CDD d'une façon hallucinante.
- RuthvenGuide spirituel
Flof a écrit:Je profite de ce fil pour avoir vos lumières sur une de mes interrogations : comment l'état peut-il se permettre d'enchainer à ce point les CDDs dans l'EN sans avoir à CDIser les personnes ?
Parce qu'il y a discontinuité des contrats ...
- gauvain31Empereur
Ruthven a écrit:Flof a écrit:Je profite de ce fil pour avoir vos lumières sur une de mes interrogations : comment l'état peut-il se permettre d'enchainer à ce point les CDDs dans l'EN sans avoir à CDIser les personnes ?
Parce qu'il y a discontinuité des contrats ...
Oui , et mon petit doigt me dit que c'est fait exprès .....
- wilfried12Habitué du forum
Pas forcément une année j'ai eu 7 ou 8 CDD consécutifs.
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