Re: 5 élèves avaient acheté le livre demandé

En lycée, je donne la liste des livres à lire en début d’année et globalement ils ont les livres à peu près à temps.

Si je comprends bien, vous ne sanctionnerez pas ? Ils n'auront pas pu faire leur travail, il faudrait quand même qu'ils soient pénalisés par rapport à ceux qui l'ont fait, non ?

Personnellement, je mettrais un mot dans le carnet, rappelant bien aux parents que l'achat a été demandé depuis 3 semaines et qu'ils avaient largement le temps de le commander, qu'ils doivent se le procurer au plus vite et qu'il n'y aura aucun traitement de faveur, aucun devoir aménagé pour un élève qui n'a pas le livre.

Serge a écrit:

Celadon a écrit:On ne trouve pas ces textes sur internet ?

Tu ne sais pas encore que les élèves n'ont jamais internet quand il s'agit d'un travail, mais qu'ils retrouvent toujours leur connexion quand ils s'agit de jouer à des jeux ? Ce sont les aléas de la technologie, qu'y peuvent-ils ?

Bon, là, en l'occurrence, lire une nouvelle en ligne, ça m'irait, mais lire un livre entier de cette façon, pas du tout.

Je pensais juste à une possible impression...

Rabelais a écrit:J’auarais tendance à ne pas sanctionner les élèves de collège pour une faute que j’imputerais plutôt aux parents ( flemme d’aller commander, oubli par déplacement des priorités, incapacité à s’organiser, refus etc.) ou pour un problème de financement ( pas de CB, pas de chéquier, pas de permis pour aller payer en liquide auprès du grand supermarché, système D).
Au moment de la demande d’achat/ emprunt , je laisse un mois et je le rappelle tous les vendredis soir et je convoque les élèves qui ne l’ont pas au final, à la fin du cours, pour discuter un peu des causes.
Généralement, ça suffit.
Ps: je garde quelques exemplaires à prêter au cas où. Il y a vraiment des élèves dont les parents sont compliqués.
Ps 2: quand tu as beaucoup d’enfant, ce n’est souvent pas un seul livre que tu as à acheter, mais deux ou trois en même temps . Et quinze, vingt euros, c’est un budget quand même , par chez moi.

En théorie, je suis d'accord avec toi ,mais en vrai, il s'agit quand même souvent de l'élève, qui a pris l'habitude de tut faire au dernier moment, et rappelle à ses parents deux jours avant que la prof avait demandé d'acheter un bouquin... Wink

Pour le budget, c'est vrai que j'ai le souvenir d'une élève venue me demander en fin d'heure si ça pouvait attendre "la fin du mois"... d'ailleurs, je ne fais pas acheter plus d'un livre par an (mais c'est compliqué d'acheter des séries en nombre suffisant ; faute de budget, il faut tout le temps pleurer pour des DBM).

jjrousseau a écrit:Si je comprends bien, vous ne sanctionnerez pas ? Ils n'auront pas pu faire leur travail, il faudrait quand même qu'ils soient pénalisés par rapport à ceux qui l'ont fait, non ?

S'il y avait un travail à faire tu peux leur mettre un zéro, en attendant, et en espérant, que les parents réagissent et là tu pourras leur rappeler que l'achat du livre leur avait été demandé il y a trois semaines.
Et leur donner un autre travail ensuite, à faire une fois qu'ils auront lu l'oeuvre, faire enfin une moyenne des deux notes.
Trois semaines pour se procurer ces deux classiques ça me semble exagéré.
Ce que tu peux faire aussi, c'est aller voir la librairie du coin et passer une grosse commande en expliquant que tes élèves doivent se procurer le bouquin.

Je sanctionne pour ma part comme un autre oubli de matériel (avec mot aux parents en sus).
Je donne la liste des livres en début d'année et nous sommes à côté des bouquinistes parisiens donc bon... Faudrait pas pousser non plus. Quant aux familles pour lesquelles la situation financière est compliquée, il y a un fonds social qui peut commander les livres pour eux.

J'en avais déjà parlé dans un autre sujet: ma collègue de lettres est la reine du système D, ça lui prend beaucoup de temps mais c'est très efficace: elle passe son temps sur les sites de vente d'occasion et elle donne ses listes de lecture à tous les Emmaüs, Easycash... de la région, en leur demandant de la contacter s'ils reçoivent ces titres parmi les dons. Une fois qu'elle a obtenu le nombre de livres souhaités, elle divise la somme totale par le nombre d'élèves. Elle s'en tire généralement pour 2 ou 3 euros par élève et par livre. Si elle travaille à nouveau sur le même livre l'année d'après, elle organise un système de revente entre les élèves.

Les limites de ce système:

- ce n'est pas vraiment légal
- les élèves ont tous des éditions différentes et c'est parfois compliqué quand elle indique telle ou telle page.

Par contre, ils font tous de grosses économies, et les parents lui sont (parfois) reconnaissants des efforts qu'elle fait pour eux.

Je fais toujours acheter au moins deux exemplaires des livres qu'on étudie en classe par le CDI, et je photocopie en quelques exemplaires les extraits qu'on va étudier en détail, pour les prêter aux élèves qui n'auraient pas leur livre.
Je laisse passer un oubli mais sanctionne le 2e par une croix dans le carnet, et le 3e par une croix + une punition.

scot69 a écrit:J'en avais déjà parlé dans un autre sujet: ma collègue de lettres est la reine du système D, ça lui prend beaucoup de temps mais c'est très efficace: elle passe son temps sur les sites de vente d'occasion et elle donne ses listes de lecture à tous les Emmaüs, Easycash... de la région, en leur demandant de la contacter s'ils reçoivent ces titres parmi les dons. Une fois qu'elle a obtenu le nombre de livres souhaités, elle divise la somme totale par le nombre d'élèves. Elle s'en tire généralement pour 2 ou 3 euros par élève et par livre. Si elle travaille à nouveau sur le même livre l'année d'après, elle organise un système de revente entre les élèves.

Les limites de ce système:

- ce n'est pas vraiment légal
- les élèves ont tous des éditions différentes et c'est parfois compliqué quand elle indique telle ou telle page.

Par contre, ils font tous de grosses économies, et les parents lui sont (parfois) reconnaissants des efforts qu'elle fait pour eux.

Tu m'étonnes...

Et puis’ deux ou trois euros, c’est le prix de là plupart des livres en édition scolaire neufs.....

jjrousseau a écrit: C'est une question bête mais je ne sais pas trop quoi faire. J'ai demandé à mes 5èmes et mes quatrièmes d'acheter respectivement "Tristan et Iseut" et "Le Cid" avant les vacances de fevrier (il y a donc trois semaines) et on commence à travailler dessus lundi mais certains me disent qu'ils n'ont pas encore le livre parce qu"il n'est pas encore arrivé". Que faites-vous dans ces cas là ? Les sanctionnez-vous ? Je précise que, pour les 5èmes, j'avais dit qu'ils auraient une heure de retenue s'ils n'avaient pas le livre précédent "Le Malade imaginaire" devant la répétition des oublis (je précise que celui-ci leur avait été fourni par le CDI).

Une année, des parents avaient refusé d'acheter un livre en juin, parce que l'année scolaire était presque achevée et que ça ne servait à rien. Ces élèves ne pouvaient pas suivre le cours avec le reste de la classe, malheureusement. Mais je ne voulais pas qu'ils restent inoccupés. Je les avais donc fait travailler en autonomie sur des fiches de grammaire. La fois d'après, ils avaient tous le livre (emprunté à quelqu'un, acheté...).

Provence a écrit:

jjrousseau a écrit: C'est une question bête mais je ne sais pas trop quoi faire. J'ai demandé à mes 5èmes et mes quatrièmes d'acheter respectivement "Tristan et Iseut" et "Le Cid" avant les vacances de fevrier (il y a donc trois semaines) et on commence à travailler dessus lundi mais certains me disent qu'ils n'ont pas encore le livre parce qu"il n'est pas encore arrivé". Que faites-vous dans ces cas là ? Les sanctionnez-vous ? Je précise que, pour les 5èmes, j'avais dit qu'ils auraient une heure de retenue s'ils n'avaient pas le livre précédent "Le Malade imaginaire" devant la répétition des oublis (je précise que celui-ci leur avait été fourni par le CDI).

Une année, des parents avaient refusé d'acheter un livre en juin, parce que l'année scolaire était presque achevée et que ça ne servait à rien. Ces élèves ne pouvaient pas suivre le cours avec le reste de la classe, malheureusement. Mais je ne voulais pas qu'ils restent inoccupés. Je les avais donc fait travailler en autonomie sur des fiches de grammaire. La fois d'après, ils avaient tous le livre (emprunté à quelqu'un, acheté...).

Je fais ça aussi en HG. Pas de manuel, OK, tu ne travailles pas mais tu copies un de mes manuels. Généralement, ça les calme bien.

Je leur ai donné le dictionnaire à copier (rien d'autre dans la salle) en 3e. Ils étaient prévenus qu'ils seraient punis(mais je n'avais pas dit comment), ils ont fait un concours (main levée avec petit sourire en direction du camarade sans bouquin aussi), ils ont vu. La fois d'après, ils avaient tous leur livre.

Je donne la liste en début d'année, je rappelle un mois avant qu'il faut tel livre, donc le jour J, sauf explication des parents dans le carnet, si pas de livre = punition.
Je suis dans un collège très rural mais l'immense majorité des élèves sans livre, c'est parce qu'ils n'ont pas transmis l'info aux parents et qu'ils s'en fichent. J'en ai même qui jette ou brûle le livre une fois terminé...
Quand il s'agit d'un problème d'argent, j'ai toujours un mot d'excuse ou un mail de la CPE, et dans ce cas, je prête le bouquin ou je m'arrange le temps que l'élève ait le livre.

J'ai bossé dans un lycée pro il y a très longtemps où les profs avaient pour CONSIGNE de la vie scolaire de vérifier à chaque début de cours que les élèves avaient tous leur matériel, leur travail de fait... s'il manquait quoi que ce soit, l'élève était renvoyé de cours et restait de 17 à 18 en retenue. (les parents avaient été prévenus). On a passé le mois de septembre à virer des élèves mais ensuite c'était radical, plus aucun soucis d'oublis.

Sujets fusionnés.

Le problème est un peu différent au collège et au lycée. Quand on est en première, l'année du bac, avec des livres à présenter à l'oral, il n'y a pas d'excuses pour ne pas les avoir. Ceci dit, cette année, ce sont mes 1e S qui les oublient les plus souvent. J'ai par ailleurs une seconde très sérieuse avec peu de zozos (qui évidemment n'ont jamais le livre), des STI2D qui finissent par avoir le livre (parfois en fin de séquence!) et des BTS à qui j'ai demandé d'acheter et d'avoir l'anthologie des thèmes et qui l'ont tous.

marjolie.june a écrit:Je m'étais préparée psychologiquement à ce qu'ils n'aient pas tous le livre, mais j'imaginais qu'au moins la moitié l'aurait. Quelle naïveté... Le livre en question, c'est La ferme des animaux, édition au choix.
On a des séries au collège, mais c'est moi qui ai fait un choix délibéré en début d'année : utiliser les séries pour les lectures cursives, et faire acheter aux élèves les deux oeuvres étudiées en OI. Pour la première OI (Antigone), il manquait déjà un bon quart des livres par classe et comme on dispose de la série au collège (mais les exemplaires sont très abimés), j'ai consenti à prêter des exemplaires du bouquin à ceux qui n'en avaient pas, mais je n'ai pas trouvé ça "juste" pour ceux qui avaient fait l'effort de se le procurer.
Vous allez me dire que je me complique la vie toute seule et que je me bats contre des moulins, mais à un moment donné j'en ai un peu marre de cet assistanat généralisé, d'autant plus que j'ai dit plusieurs fois que si certains avaient du mal à se procurer le livre, ils pouvaient venir me voir et on trouverait une solution. Evidemment personne n'est venu. C'est de la mauvaise volonté, et tout ça m'énerve prodigieusement.
Tant pis, même s'ils ne sont que 5 à l'avoir jusqu'à la fin de la séquence, je ferai le cours comme prévu, encore une fois pour ne pas pénaliser ceux qui ont le livre, et ceux qui n'ont pas de bouquin n'auront qu'à se tourner les pouces pendant les phases de travail individuel. Ils se sentaient tellement stupides ce matin que j'ai eu un silence de mort pendant tout le cours (mais pas sûr que la punition donnée pour vendredi + l'heure de colle de demain les fasse réagir).

Edition au choix ? Comment vas-tu faire si les élèves arrivent avec des traductions différentes ?