Cours particuliers payés par l'Education Nationale

Je dois dire que je tombe sur les fesses en apprenant qu'un élève dans mon établissement bénéficie de cours particuliers en mathématiques. La collègue est payée en HSE et le profil de l'élève ne justifie pas ce dispositif (aucun handicap lourd ou autre).

Je connaissais le dispositif de cours à la maison pour les élèves en absence de longue durée mais le coup du cours particulier, je ne l'avais jamais vu.

Avez-vous déjà entendu parlé de ce genre de dispositif ? Je veux dire, si cet élève en a bénéficié alors croyez-moi de nombreux élèves devraient aussi en avoir... Notamment en REP et REP+ (je suis dans un collège plutôt tranquille et non classé).

Nous avons un élève qui a 4h de cours "particuliers" par semaine par le SAPAD pour un problème de phobie scolaire : 1h mathématiques, 1h français, 1h histoire-géographie et 1h anglais.
Cet élève est en 3ème, déscolarisé presque un an suite à des problèmes de harcèlement en 3ème dans une MFR. Un dossier MDPH a été constitué cette année et il a subi des tests et a maintenant d'autres suivis aussi.
Si c'est dans ce cadre, je ne trouve pas cela choquant, même si ça reste toujours discutable : cela fait beaucoup de moyens pour un seul élève.
Sinon, hors de tout cadre, c'est inacceptable parce que dans ce cas rien d'officiel ne le justifie...

Le SAPAD reste un dispositif spécifique, et les moyens sont versés par le service lui-même, pas par l'établissement. C'est une autre configuration.

En théorie, je ne vois pas ce qui empêche de rémunérer du tutorat en hse, si on l'encadre avec un ppre par exemple - je dis ça au niveau technique, pas éthique.

pogonophile a écrit:Le SAPAD reste un dispositif spécifique, et les moyens sont versés par le service lui-même, pas par l'établissement. C'est une autre configuration.

En théorie, je ne vois pas ce qui empêche de rémunérer du tutorat en hse,  si on l'encadre avec un ppre par exemple - je dis ça au niveau technique, pas éthique.

Pas forcément, j'ai l'impression que cela dépend des académies, à Rennes j'avais été payée par l'organisme directement, à Amiens cela à été payé en HSE par mon établissement.

Oui, nous aussi, l'établissement récupère des heures de la SAPAD mais c'est la CDE qui déclenche le paiement de nos heures et elles apparaissent sur la fiche de paie comme des HSE.

Ou bien l'enveloppe a été donnée à l'établissement, qui ensuite la transmet, c'est courant. Toujours difficile de faire le tri entre pratiques académiques et nationales...

Arf, grillé par meevadeborah !

Nous avons aussi des heures de soutien pour les élèves volontaires payées en HSE chez nous. Ces heures peuvent servir à faire du renforcement comme à la préparation de certains concours post-bac.

Pourquoi pas du tutorat, oui, mais alors ce n'est pas vraiment un cours...
Pourquoi pas du soutien, oui, mais pour un seul élève...
Je suppose qu'Halybel s'interrogeait "éthiquement" et pas "techniquement", en effet.

Éthiquement ça me paraît douteux.

Sur le papier, les professeurs pratiquent une différenciation de tous les instants qui résout à elle seule toutes les difficultés, surtout en AP. Bon, ce n'est pas ici qu'il faut expliquer que la pensée magique ne fait pas tout.
En pratique, il y a toujours la possibilité de faire de la remédiation pour un groupe, bien que l'efficacité des groupes de besoins soit discutable.

Le seul cas où ça me semblerait vraiment justifié serait un croisement de facteurs tel que élève primo-arrivante, trouble dys vraiment particuliers, difficulté éducative.
On peut à la rigueur l'envisager sur un PPRE bien borné dans le temps, trois ou quatre interventions, parfois ça peut résoudre.
Il est possible aussi que Halybel ne soit pas au courant de tous les aspects de la situation.

pogonophile a écrit:Éthiquement ça me paraît douteux.

Sur le papier, les professeurs pratiquent une différenciation de tous les instants qui résout à elle seule toutes les difficultés, surtout en AP. Bon, ce n'est pas ici qu'il faut expliquer que la pensée magique ne fait pas tout.
En pratique, il y a toujours la possibilité de faire de la remédiation pour un groupe, bien que l'efficacité des groupes de besoins soit discutable.

Le seul cas où ça me semblerait vraiment justifié serait un croisement de facteurs tel que élève primo-arrivante, trouble dys vraiment particuliers, difficulté éducative. Il est possible aussi que Halybel ne soit pas au courant de tous les aspects de la situation.

Je suis parfaitement au courant de sa situation., c'était un élève à moi l'année dernière. Il n'a pas de soucis particuliers je dirai même qu'il est brillant quand il le veut.

Je préférerais effectivement que ces heures soient allouées à du tutorat à plusieurs. Je trouve ça dingue de donner un cours particuliers et ce quelque soit le handicap. Ce cours pourrait se faire à 4 ou 5 et ma collègue reconnaît elle même que c'est inutile pour lui.