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- Fires of PompeiiGuide spirituel
Dhaiphi a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Pour le reste, je crois qu'on ne parle pas de la même chose
Parce que la réalité du métier de PE et de prof du secondaire, maintenant, c'est ça, de plus en plus : agressions physiques ou verbales...
Je croyais que vous me parliez d'une image dégradée du "plus beau métier du monde" due aux différentes réformes et autres activités délétères proposées par le ministère.
Je dois comprendre que, d'un point de vue plus pragmatique, vous considérez que les agressions seraient favorisées par leur manque de soutien et de protection de la hiérarchie qui ouvrent la porte aux hargneu.x.ses de tout poil.
Il me semblerait pourtant intéressant de se pencher sur la sociologie des mauvais.es qui agressent aussi bien leur facteur, que la caissière du supermarché, voire les services hospitaliers.
Voilà, c'est ça.
Cela dit, je suis d'accord aussi avec ce que vous dites à la fin et que j'ai mis en gras, c'est effectivement une partie du problème.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
J'y ai pensé aussi. N'étant plus dans l'EN et voyant que dans ma profession les agressions existent (je pense au généraliste du bureau à côté du mien qui en avait subi une). La grosse différence je pense c'est que moi ou un autre pro paramédical ou médical sait qu'il ne verra plus son agresseur. Là si je ne me trompe, l'enseignante va continuer à être dans l'obligation de s'occuper des enfants et donc d'être plus ou moins en contact avec les parents?
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- SphinxProphète
Pour moi la différence c'est qu'à la Poste, ou au centre des impôts, il y a des affichettes qui disent clairement que les agressions ou les insultes sont passibles de poursuites. Rien dans les écoles. C'est malheureux qu'on doive en arriver à mettre des affichettes, mais c'est encore plus malheureux que leur absence signifie bien que contre les enseignants c'est open bar.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- DhaiphiGrand sage
Aliceinwonderland a écrit: l'obligation de s'occuper des enfants et donc d'être plus ou moins en contact avec les parents?
De toutes manières aucune mesure "d'éloignement" ne sera prise qui puisse nuire à l'intérêt supérieur des enfants... qui sont souvent bien déglingos également.
Sphinx a écrit: leur absence signifie bien que contre les enseignants c'est open bar.
Tout ce qui n'est pas explicitement interdit est autorisé. Je crains que les nuisibles se soucient peu du contenu des affichettes avant de passer à l'acte, mais bon...
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- SphinxProphète
Ce n'est pas explicitement autorisé mais on sait que l'EN n'engagera pas de poursuites et ne soutiendra même pas forcément l'enseignant qui le ferait lui-même (on a des tas d'exemples sur le forum...).
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
C'est bien le problème et je trouve cela même malsain pour les enfants (quand la relation s'est trop dégradée avec les parents, qu'ils se sont trop "lâchés" sans même aller jusqu'à l'agression je stoppe le suivi au motif que la relation thérapeutique de confiance est désormais brisée, et je trouve cela préférable pour l'enfant car je ne me sens pas capable de le rééduquer sereinement), or l'enseignante va être obligée de continuer à s'en occuper malgré ce qu'elle a subi ; c'est la seule profession où la personne agressée se retrouve obligée de continuer à avoir affaire à l'agresseur me semble-t-il ce qui est très gênant (et je ne redeviendrais plus enseignante notamment pour cette raison).
- New ZealandNiveau 9
Fires of Pompeii a écrit:New Zealand a écrit:Je ne suis pas encore prof mais quand je lis ce genre de fait divers, je ne peux m'empêcher de penser à "La sécurité de l'emploi" des Fatals Picards: "Moi en bon prof, chuis préparé Un peu de maths et de français, du Kick-boxing du Karaté."
Je ne pratique pas de sport de combat mais, on me fait ça, je les défonce. Et si on fait ça à des collègues, je les défends. Je ne comprends pas la peur que certains peuvent ressentir. Ils doivent se défendre et le reste des enseignants doivent faire corps avec eux. Enfin, devraient... Je trouve hyper choquant que les profs puissent avoir peur.
Normalement tu as raison, les profs ne devraient pas avoir peur. Mais tu verras vite que dans ce genre de cas, si tu ripostes, toi tu seras condamné, car on ne se fait pas justice soi-même. Alors oui, il devrait y avoir solidarité, et de vraies conséquences pour ces gens, mais les profs ne sont pas soutenus par leur hiérarchie, en grande majorité. Alors on est seul face à ce genre de parent.Volubilys a écrit:Quand tu auras vraiment affaire à ces parents barges et imprévisibles, si tu deviens prof des écoles où tu devras en plus leur dire bonjour matin et soir au portail, voir en maternelle où tu dois les accueillir en classe matin, midi et soir. Quand les parents sont systématiquement soutenus par la hiérarchie quelle que soit la plainte (sans qu'on prennent même la peine de vérifier qu'ils ont des enfants dans ta classe, alors la véracité des fait rapportés...). Quand tu te seras fait insulter plusieurs fois pour des broutilles et menacer tout autant... alors on en reparlera.
Eh oui... quelle tristesse, de voir ce que nos dirigeants ont fait du "plus beau métier du monde".
Tu veux dire que si on se défend physiquement (en cas d'agression physique, évidemment), on peut être attaqué en justice ?!
- DhaiphiGrand sage
New Zealand a écrit:Tu veux dire que si on se défend physiquement (en cas d'agression physique, évidemment), on peut être attaqué en justice ?!
Dans un cas de légitime défense, la réponse doit être proportionnée à l'agression, me semble-t-il.
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- MelanieSLBDoyen
New Zealand a écrit:Tu veux dire que si on se défend physiquement (en cas d'agression physique, évidemment), on peut être attaqué en justice ?!
Oui. Tu seras avant même d'être attaqué en justice, et en particulier si tu es dans le primaire, lâché par ta hiérarchie, qui demandera enquête sur toi, voire te collera un blâme ou te licenciera pour t'être fait agressé.
Bienvenue dans le monde merveilleux de l'EN.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- PrezboGrand Maître
Dhaiphi a écrit:New Zealand a écrit:Tu veux dire que si on se défend physiquement (en cas d'agression physique, évidemment), on peut être attaqué en justice ?!
Dans un cas de légitime défense, la réponse doit être proportionnée à l'agression, me semble-t-il.
J'interviens rapidement parce que c'est un sujet sur lequel j'ai un peu réfléchi et sur lequel on peut lire et entendre beaucoup de bêtise : le droit à la légitime défense est reconnu en France, mais sous certaines conditions. En gros nécessité (pas d'autres solution), proportionnalité, et simultanéité à l'agression (pas de vengeance a posteriori).
Le point sur le droit ici :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1766
Concernant l'agression elle même : si les faits se sont déroulés tels qu'indiqué, on a une personne qui a été agressée par surprise par trois autres. Et la réalité d'une agression, c'est souvent ça. Ça ne se résout pas en faisant du kick-boxing ou du krav-maga, ni en affirmant qu'on aurait défoncé les agresseurs.
- DhaiphiGrand sage
MelanieSLB a écrit: te licenciera pour t'être fait agressé.
Il me semble mais si tel est votre ressenti...
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- DhaiphiGrand sage
Prezbo a écrit:Ça ne se résout pas en faisant du kick-boxing ou du krav-maga, ni en affirmant qu'on aurait défoncé les agresseurs.
Naturellement "insulter et menacer" ne peuvent justifier un recours à la force physique.
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- PrezboGrand Maître
Dhaiphi a écrit:
Naturellement "insulter et menacer" ne peuvent justifier un recours à la force physique.
Non, bien sûr...Et heureusement, y compris pour les enseignants eux-mêmes.
Le vrai problème serait de mieux protéger les enseignants victimes d'insultes et de menace. Le jour où la hiérarchie considérera que la protection des enseignants est un vrai problème, et les soutiendra clairement dans ce genre de cas...Et bien, je ne pense pas que la situation sociale du pays s'améliorera miraculeusement, ni que les conflits, menaces ou agressions dont peuvent être victimes les enseignants s’arrêteront sans tarder, mais peut-être que les enseignants vivront un peu mieux leur métier.
Pour ma part, bien qu'étant en lycée, donc relativement protégé, j'ai été deux fois victime de menaces très explicite d'un élève. La première fois (j'étais jeune et naïf) la hiérarchie a noyé le poisson avec une sanction dérisoire. La seconde fois, j'ai exigé plus clairement et plus fermement une sanction. Attitude plus ambivalent de la hiérarchie qui a soufflé le chaud et le froid, mais finalement tout est partie en eau de boudin quand même après les promesses initiales de fermeté.
- archebocEsprit éclairé
Prezbo a écrit:Pour ma part, bien qu'étant en lycée, donc relativement protégé, j'ai été deux fois victime de menaces très explicite d'un élève. La première fois (j'étais jeune et naïf) la hiérarchie a noyé le poisson avec une sanction dérisoire. La seconde fois, j'ai exigé plus clairement et plus fermement une sanction. Attitude plus ambivalent de la hiérarchie qui a soufflé le chaud et le froid, mais finalement tout est partie en eau de boudin quand même après les promesses initiales de fermeté.
N'aurait-il pas fallu porter plainte ?
- PrezboGrand Maître
archeboc a écrit:
N'aurait-il pas fallu porter plainte ?
Peut-être, mais pas sûr.
Très franchement, je ne pense pas que la judiciarisation des manquements disciplinaires internes à un établissement soit la solution miracle, ni même une démarche permettant de revenir à des modes de fonctionnement mieux réglés.
Plus prosaïquement, je doute que l’institution judiciaire ait beaucoup d'attention à accorder au cas d'un ados qui a lancé quelques menaces sous le coup de la colère parce qu'il veut jouer au cador de la classe.
Je préférerais que d'abord, les procédures disciplinaires internes fonctionnent et soient appliquées. Pour l'instant, c'est le manque : un élève doit en faire beaucoup et pendant longtemps pour qu'on en arrive au conseil de discipline, et dans l'attente on n'a pas de sanctions intermédiaires réellement dissuasives. C'est (avec une certaine culture administrative du pas-de-vague) ce qui crée à mon avis ce très délétère sentiment d'impunité dans beaucoup d'établissements.
Il restait la possibilité de porter plainte et le faire savoir pour mettre une pression sur l'administration locale. J'y ai plus que pensé, mais c'est beaucoup d'énergie pour une démarche aux résultats aléatoires, et une démarche qui n'est en soi pas forcément satisfaisante.
Il faut aussi resituer les choses : je parle de menaces et de noms d'oiseaux lancés par un élève mineur, pas d'un cas comme celui de ce fil où le dépôt de plainte me semble être une évidence.
- IphigénieProphète
Saint-Jacques c'est le nom du quartier. C'est proche du college Canteperdrix, qui n'est pas non plus en l'honneur d'un barde breton.Dhaiphi a écrit:ProvençalLeGaulois a écrit:Ce n'est pas une école privée.
Vous me rassurez... mais cette école publique affiche donc le nom d'un fruit de mer à son fronton... ou bien s'agit-il du patronyme de quelque personnage historique tel Saint-Just ?
- DhaiphiGrand sage
Iphigénie a écrit:Saint-Jacques c'est le nom du quartier. C'est proche du college Canteperdrix, qui n'est pas non plus en l'honneur d'un barde breton.
Je vous remercie de m'éclairer sur ce point.
Je note que le quartier Saint-Jacques est un quartier résidentiel et que le nom du collège Canteperdrix (cantare + perdicem) n'honore point un lointain cousin du barde Assurancetourix, ce dont je ne peux que me désoler.
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- Philomène87Grand sage
Prezbo a écrit:archeboc a écrit:
N'aurait-il pas fallu porter plainte ?
Peut-être, mais pas sûr.
Très franchement, je ne pense pas que la judiciarisation des manquements disciplinaires internes à un établissement soit la solution miracle, ni même une démarche permettant de revenir à des modes de fonctionnement mieux réglés.
Plus prosaïquement, je doute que l’institution judiciaire ait beaucoup d'attention à accorder au cas d'un ados qui a lancé quelques menaces sous le coup de la colère parce qu'il veut jouer au cador de la classe.
Je préférerais que d'abord, les procédures disciplinaires internes fonctionnent et soient appliquées. Pour l'instant, c'est le manque : un élève doit en faire beaucoup et pendant longtemps pour qu'on en arrive au conseil de discipline, et dans l'attente on n'a pas de sanctions intermédiaires réellement dissuasives. C'est (avec une certaine culture administrative du pas-de-vague) ce qui crée à mon avis ce très délétère sentiment d'impunité dans beaucoup d'établissements.
Il restait la possibilité de porter plainte et le faire savoir pour mettre une pression sur l'administration locale. J'y ai plus que pensé, mais c'est beaucoup d'énergie pour une démarche aux résultats aléatoires, et une démarche qui n'est en soi pas forcément satisfaisante.
Il faut aussi resituer les choses : je parle de menaces et de noms d'oiseaux lancés par un élève mineur, pas d'un cas comme celui de ce fil où le dépôt de plainte me semble être une évidence.
Oui c'est vrai, pauvre gosse, c'est le prof qui n'a pas su faire preuve de bienveillance, et c'est le gamin qui devrait faire l'objet d'un dépôt de plainte ?
Plus sérieusement, et la santé mentale de l'enseignant qui subit cela, on s'assoit dessus ?
Je suis désolée mais à un moment il faut arrêter avec "pauvre ado", "c'était sous le coup de la colère", etc etc.
Il a blessé quelqu'un (verbalement, certes), qu'il assume.
C'est ça aussi, la vraie vie.
- DhaiphiGrand sage
Philomène87 a écrit:Je suis désolée mais à un moment il faut arrêter avec "pauvre ado", "c'était sous le coup de la colère", etc etc.
"Plus prosaïquement, je doute que l’institution judiciaire ait beaucoup d'attention à accorder au cas d'un ados qui a lancé quelques menaces"
Quoique que l'on peut se demander si notre collègue n'aurait pas trouvé une réponse plus satisfaisante auprès de la justice que de la hiérarchie de son établissement ("pas de vague").
Mais comme lui, j'avoue douter de la réponse de l'une comme de l'autre.
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- CasparProphète
Philomène87 a écrit:Prezbo a écrit:archeboc a écrit:
N'aurait-il pas fallu porter plainte ?
Peut-être, mais pas sûr.
Très franchement, je ne pense pas que la judiciarisation des manquements disciplinaires internes à un établissement soit la solution miracle, ni même une démarche permettant de revenir à des modes de fonctionnement mieux réglés.
Plus prosaïquement, je doute que l’institution judiciaire ait beaucoup d'attention à accorder au cas d'un ados qui a lancé quelques menaces sous le coup de la colère parce qu'il veut jouer au cador de la classe.
Je préférerais que d'abord, les procédures disciplinaires internes fonctionnent et soient appliquées. Pour l'instant, c'est le manque : un élève doit en faire beaucoup et pendant longtemps pour qu'on en arrive au conseil de discipline, et dans l'attente on n'a pas de sanctions intermédiaires réellement dissuasives. C'est (avec une certaine culture administrative du pas-de-vague) ce qui crée à mon avis ce très délétère sentiment d'impunité dans beaucoup d'établissements.
Il restait la possibilité de porter plainte et le faire savoir pour mettre une pression sur l'administration locale. J'y ai plus que pensé, mais c'est beaucoup d'énergie pour une démarche aux résultats aléatoires, et une démarche qui n'est en soi pas forcément satisfaisante.
Il faut aussi resituer les choses : je parle de menaces et de noms d'oiseaux lancés par un élève mineur, pas d'un cas comme celui de ce fil où le dépôt de plainte me semble être une évidence.
Oui c'est vrai, pauvre gosse, c'est le prof qui n'a pas su faire preuve de bienveillance, et c'est le gamin qui devrait faire l'objet d'un dépôt de plainte ?
Plus sérieusement, et la santé mentale de l'enseignant qui subit cela, on s'assoit dessus ?
Je suis désolée mais à un moment il faut arrêter avec "pauvre ado", "c'était sous le coup de la colère", etc etc.
Il a blessé quelqu'un (verbalement, certes), qu'il assume.
C'est ça aussi, la vraie vie.
Ce n'est pas comme ça que j'ai compris le post de Prezbo. Je pense comme lui qu'il vaut mieux trouver une solution en interne, qu'on porte plainte en dernier recours mais que la plainte risque de ne jamais rien donner, étant donné l'engorgement des services de la Justice.
- XIIINeoprof expérimenté
archeboc a écrit:
Il ne faut pas compter sur la condamnation pénale : ce sera du sursis. Il faut demander des dommages et intérêts salés. Sur le cas ici évoqué, demander 10.000 € me semble justifié, en plaidant la préméditation.
Je ne sais pas si la justice peut prononcer contre les auteurs de l'agression une interdiction de fréquenter l'école ou de l'approcher à moins de 150 mètres. Et au cas où une telle peine est possible, je ne sais pas si elle est utilisée.
Tout à fait d'accord! Il faut aller au pénal avec saisie du procureur au travers de la "protection fonctionnelle" et au civil au travers d'une plainte avec demande "de dommages et intérêts". Agression physique (ou verbale) d'un agent de l'Etat c'est 7500 euros+la préméditation ça peut aller très loin...
Saisir immédiatement le CHSCT avec demande d'éloignement de la famille et se mettre en accident du travail + de 8 jours (au moins tant que les familles sont toujours là)...
Quant aux IEN, une plainte peut aussi être déposée pour "non assistance à personne en danger...". Pour finir il faut médiatiser, car l'opinion publique sur ces faits là est entièrement de notre côté.
- PrezboGrand Maître
Philomène87 a écrit:
Oui c'est vrai, pauvre gosse, c'est le prof qui n'a pas su faire preuve de bienveillance, et c'est le gamin qui devrait faire l'objet d'un dépôt de plainte ?
Plus sérieusement, et la santé mentale de l'enseignant qui subit cela, on s'assoit dessus ?
Je suis désolée mais à un moment il faut arrêter avec "pauvre ado", "c'était sous le coup de la colère", etc etc.
Il a blessé quelqu'un (verbalement, certes), qu'il assume.
C'est ça aussi, la vraie vie.
Il faut lire ce qui est écrit : je ne dis pas que c'est un pauvre gosse, je n'accuse pas le prof. Je resitue les faits, et m'interroge sur ce que serait une réponse adaptée.
La vraie vie, ce n'est pas non plus se lancer dans des fictions judiciaires. Mais ces questions sont visiblement difficiles à aborder sur néo, beaucoup de collègues étant à cran pour des raisons que je comprends.
Pour l'enseignant, dans le cas présent c'est moi, et je pense être le mieux placé pour savoir si les faits ont affecté ma santé mentale.
- DhaiphiGrand sage
Prezbo a écrit:Pour l'enseignant, dans le cas présent c'est moi, et je pense être le mieux placé pour savoir si les faits ont affecté ma santé mentale.
Tout à fait ! Vous faites bien de le rappeler.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- Philomène87Grand sage
Prezbo a écrit:Philomène87 a écrit:
Oui c'est vrai, pauvre gosse, c'est le prof qui n'a pas su faire preuve de bienveillance, et c'est le gamin qui devrait faire l'objet d'un dépôt de plainte ?
Plus sérieusement, et la santé mentale de l'enseignant qui subit cela, on s'assoit dessus ?
Je suis désolée mais à un moment il faut arrêter avec "pauvre ado", "c'était sous le coup de la colère", etc etc.
Il a blessé quelqu'un (verbalement, certes), qu'il assume.
C'est ça aussi, la vraie vie.
Pour l'enseignant, dans le cas présent c'est moi, et je pense être le mieux placé pour savoir si les faits ont affecté ma santé mentale.
Effectivement, si c'est toi, ça te regarde. Mais tu ne parlais pas de toi.
- PrezboGrand Maître
Philomène87 a écrit:
Effectivement, si c'est toi, ça te regarde. Mais tu ne parlais pas de toi.
Encore une fois, il faut lire ce qui est écrit. Parce que là, je crois que nous sommes en pleine incompréhension.
- RabelaisVénérable
Nous avons ces affichettes à tous les étages aux cages d'escalier.Sphinx a écrit:Pour moi la différence c'est qu'à la Poste, ou au centre des impôts, il y a des affichettes qui disent clairement que les agressions ou les insultes sont passibles de poursuites. Rien dans les écoles. C'est malheureux qu'on doive en arriver à mettre des affichettes, mais c'est encore plus malheureux que leur absence signifie bien que contre les enseignants c'est open bar.
Moi, ça m'a fait peur, au début. Et ensuite, je me suis dit qu'il n'était jamais trop tôt pour que les futurs usagers mémorisent la loi.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
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