- IlonaHabitué du forum
Tiens, on y parle de "la fixation d'objectifs de taux de réussite "
La supercherie s'éventerait-elle ?
PARIS (Reuters) - Le premier président de la Cour des comptes a estimé mardi que l'Etat était "inapte" à évaluer la performance de son système éducatif.
"Bien que de très nombreux dispositifs d'évaluation soient à l'oeuvre dans le système éducatif, l'Etat s'avère, en fin de compte, inapte à produire une vision collective de la performance de ce système", a fait savoir Didier Migaud devant le comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques de l'Assemblée nationale.
Didier Migaud présentait son rapport sur l'organisation de la fonction d'évaluation au sein de l'Education nationale.
"Cela explique que la France ne puisse exposer le résultat de ses propres évaluations face aux conclusions des enquêtes internationales qui qualifient avec netteté la performance de chaque système d'enseignement", a-t-il poursuivi.
La Cour des comptes souligne le manque de moyens humains et financiers pour réaliser ces évaluations. De 2000 à 2017, les crédits dédiés à cet objectif ont toujours été inférieurs à cinq millions d'euros par an, dans un budget global de 70 milliards d'euros en 2018.
Didier Migaud estime que l'évaluation des acquis par des examens comme le baccalauréat ne suffit plus pour juger de l'efficacité du système français, en raison de "la fixation d'objectifs de taux de réussite".
Il pointe des "freins culturels et administratifs" face au recueil de données sur les résultats des élèves par crainte que ces informations ne nourrissent les évaluations des enseignants et établissements.
Il émet onze recommandations parmi lesquelles la mise en place d'une "nouvelle architecture administrative" qui distingue les "rôles des gestionnaires et évaluateurs".
Il appelle à "mesurer systématiquement le niveau des élèves durant la scolarité" et à publier de façon régulière un rapport sur la performance du système scolaire, "sorte de Pisa (Programme international de suivi des acquis des élèves) à la française".
La supercherie s'éventerait-elle ?
PARIS (Reuters) - Le premier président de la Cour des comptes a estimé mardi que l'Etat était "inapte" à évaluer la performance de son système éducatif.
"Bien que de très nombreux dispositifs d'évaluation soient à l'oeuvre dans le système éducatif, l'Etat s'avère, en fin de compte, inapte à produire une vision collective de la performance de ce système", a fait savoir Didier Migaud devant le comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques de l'Assemblée nationale.
Didier Migaud présentait son rapport sur l'organisation de la fonction d'évaluation au sein de l'Education nationale.
"Cela explique que la France ne puisse exposer le résultat de ses propres évaluations face aux conclusions des enquêtes internationales qui qualifient avec netteté la performance de chaque système d'enseignement", a-t-il poursuivi.
La Cour des comptes souligne le manque de moyens humains et financiers pour réaliser ces évaluations. De 2000 à 2017, les crédits dédiés à cet objectif ont toujours été inférieurs à cinq millions d'euros par an, dans un budget global de 70 milliards d'euros en 2018.
Didier Migaud estime que l'évaluation des acquis par des examens comme le baccalauréat ne suffit plus pour juger de l'efficacité du système français, en raison de "la fixation d'objectifs de taux de réussite".
Il pointe des "freins culturels et administratifs" face au recueil de données sur les résultats des élèves par crainte que ces informations ne nourrissent les évaluations des enseignants et établissements.
Il émet onze recommandations parmi lesquelles la mise en place d'une "nouvelle architecture administrative" qui distingue les "rôles des gestionnaires et évaluateurs".
Il appelle à "mesurer systématiquement le niveau des élèves durant la scolarité" et à publier de façon régulière un rapport sur la performance du système scolaire, "sorte de Pisa (Programme international de suivi des acquis des élèves) à la française".
- verdurinHabitué du forum
La cour des comptes est formé par des juristes, et quelques comptables.
L'avis de son président sur l'éducation, ou d'autres sujets genre santé publique, relève du café du commerce où les notables viennent discuter de l'état du monde.
Ce qu'ils disent n'est pas forcément faux, mais n'a aucune base.
En matière d'éducation Didier Migaud est encore plus incompétent que moi.
Ce qui ne l’empêche pas de parler avec autorité, accoudé au bar.
Il faudrait analyser ces « institutions indépendantes » formées de hauts fonctionnaires, qui défendent principalement leurs intérêts.
L'avis de son président sur l'éducation, ou d'autres sujets genre santé publique, relève du café du commerce où les notables viennent discuter de l'état du monde.
Ce qu'ils disent n'est pas forcément faux, mais n'a aucune base.
En matière d'éducation Didier Migaud est encore plus incompétent que moi.
Ce qui ne l’empêche pas de parler avec autorité, accoudé au bar.
Il faudrait analyser ces « institutions indépendantes » formées de hauts fonctionnaires, qui défendent principalement leurs intérêts.
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- egometDoyen
Ces juristes au moins savent ce que ça veut dire que d'être juge et partie. Il s'agit d'un problème structurel plus que d'un problème pédagogique. A cet égard ils peuvent avoir leur mot à dire. Le diagnostic est assez juste jusque-là.
Maintenant, je ne sais pas exactement en quoi consisteraient la "nouvelle architecture administrative" que ce M. Migaud propose. Je ne peux donc pas me prononcer sur ses solutions.
Maintenant, je ne sais pas exactement en quoi consisteraient la "nouvelle architecture administrative" que ce M. Migaud propose. Je ne peux donc pas me prononcer sur ses solutions.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- InvitéInvité
》lien《
Dans un rapport présenté mardi, la Cour juge l'Etat « inapte » à évaluer son propre système éducatif. Le ministre Jean-Michel Blanquer devrait s'en saisir « très prochainement ».
C'était un sujet au coeur des projets éducatifs d'Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle. Il a, depuis, été mis en sourdine. Mais l'Assemblée nationale et la Cour des comptes viennent de le remettre sous les projecteurs. Le premier président de la Cour, Didier Migaud, a présenté mardi soir, devant le comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques de l'Assemblée, un rapport accablant sur la culture de l'évaluation dans l'Education nationale.
- RogerMartinBon génie
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- pseudo-intelloSage
Le constat de départ est juste (en effet, le bac ne peut servir de baromètre, puisque les résultats ne font que répondre à un objectif donné d'avance).
Le problème va sans doute résider dans l'interprétation de ce constat et les réponses qui seront apportées.
Le problème va sans doute résider dans l'interprétation de ce constat et les réponses qui seront apportées.
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- demain est un autre jourNiveau 7
Bonjour à tous
Le rapport :
https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2018-02/20180221-rapport-education-nationale.pdf
Bonne lecture
Le rapport :
https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2018-02/20180221-rapport-education-nationale.pdf
Bonne lecture
- Thalia de GMédiateur
Topics fusionnés.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- egometDoyen
pseudo-intello a écrit:Le constat de départ est juste (en effet, le bac ne peut servir de baromètre, puisque les résultats ne font que répondre à un objectif donné d'avance).
Le problème va sans doute résider dans l'interprétation de ce constat et les réponses qui seront apportées.
Même sans parler de la volonté politique d'augmenter les taux de réussite, le bac ne pourrait servir de baromètre que s'il n'était pas réformé en même temps que le reste. Simple question de logique.
Il y a tant de biais dans cette affaire qu'on a l'impression que les services de l'éducation nationale ont eu leur diplômes de statistiques dans une pochette surprise. Ou qu'ils pointent au ministère de la propagande.
Tiens, un biais terrible, c'est la façon de parler des décrocheurs et du scandale de tous ces jeunes sortant sans qualification. Il n'y a jamais eu autant d'élèves allant au bout du secondaire...
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