Suicides dans l'Éducation Nationale -- une recension depuis 2007

piesco a écrit:Encore... voir remonter ce fil est un crève-coeur.
Pensées aux siens.

Spoiler:

Francette Popineau a écrit: "Dans la très grande majorité des cas, ça se passe bien avec les familles, mais il est vrai qu’on sent aussi la montée d’une défiance envers l’école, favorisée par le discours politique actuel.
Et quand "ça se passe mal" avec un parent, "on a le sentiment d’être assez vite culpabilisé, de ne pas toujours être soutenu d’emblée par la hiérarchie".

Verdurette a écrit:

Francette Popineau a écrit: "Dans la très grande majorité des cas, ça se passe bien avec les familles, mais il est vrai qu’on sent aussi la montée d’une défiance envers l’école, favorisée par le discours politique actuel.
Et quand "ça se passe mal" avec un parent, "on a le sentiment d’être assez vite culpabilisé, de ne pas toujours être soutenu d’emblée par la hiérarchie".

Elle, elle  me donne vraiment des envies de meurtre chaque fois qu'elle ouvre la bouche. Le problème est bien antérieur au gouvernement actuel, faut pas non plus dire  n'importe quoi pour appuyer ses opinions politiques.
Heureusement qu'elle nous rassure en nous disant que "notre hiérarchie ne nous soutient pas d'emblée"... mais ? rien du tout, ni d'emblée, ni  après.

Et ça dirige un "grand syndicat représentatif" et ça vient donner des leçons ... Grrrmmmmph.

lahio a écrit:Bonjour,

Une association ASD Pro (http://asdpro.fr/?page_id=88) travaille depuis 10 ans sur la question du suicide et de la dépression dans la fonction publique.

Un article publié chez Mediapart est éloquent : https://blogs.mediapart.fr/asd-pro/blog/210219/suicides-dans-la-fonction-publique-lorganisation-du-silence-et-du-deni

On comprend que la liste entamée ici est pour le moment largement non exhaustive.

Bravo pour ce travail, à poursuivre pour rompre l'omerta.

Ergo, j'aimerais te communiquer un cas, avec imputabilité au service, mais ma messagerie privée n'est pas activée.

Il avait 32 ans, il enseignait à l’école Victor-Hugo de Barrême, au sud de Digne-les-Bains. Il a mis fin à ses jours le 2 mai dernier. Deux jours avant, il avait été suspendu par l’académie “à titre conservatoire”. Une mesure en lien avec un signalement qu'un parent d'élève aurait fait. “Il n’a pas supporté cette mise en cause”, affirment cette semaine les représentants Force ouvrière au comité technique académique. [...]
Le syndicat met en exergue une “erreur” dans l’arrêté de suspension remis à l’enseignant. Le 30 avril, lorsque l’instituteur est reçu par l’inspection d’académie, on lui remet un arrêté de suspension portant la mention “vu la mise en examen de l’intéressé en date du 17 avril 2018 et son placement sous contrôle judiciaire”.
L’enseignant n’a jamais été mis en examen pour quoi que ce soit et encore moins placé sous contrôle judiciaire. En revanche, le 17 avril 2018, un autre instituteur du département, à Entrevaux, était mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour “corruption de mineur”. Pour FO, l’académie a agi “sans précaution”.
Le 2 mai, un nouvel arrêté est édité pour annuler et remplacer le précédent “suite à une erreur matérielle”. Posté le même jour, le courrier arrivera après le décès de l'enseignant.