Demander le redoublement de son enfant

Mon fils est une catastrophe ambulante en français, en anglais, est médiocre en histoire-géo, ne peut même pas compter sur la musique ou l’art pla...
Mais il s’en sort bien, voire très bien en maths.
Il est en 6e.
Évidemment, même si je me rendais compte de certaines lacunes, j’ai fait confiance aux profs de primaire qui disaient que ça allait (tout était acquis en français en fin de CM2...)

Puis-je demander un redoublement ? Est-ce souhaitable ?
Je ne sais plus quoi faire...

totoro a écrit:Mon fils est une catastrophe ambulante en français, en anglais, est médiocre en histoire-géo, ne peut même pas compter sur la musique ou l’art pla...
Mais il s’en sort bien, voire très bien en maths.
Il est en 6e.
Évidemment, même si je me rendais compte de certaines lacunes, j’ai fait confiance aux profs de primaire qui disaient que ça allait (tout était acquis en français en fin de CM2...)

Puis-je demander un redoublement ? Est-ce souhaitable ?
Je ne sais plus quoi faire...

Si tu poses la question comme ça, en pensant que par magie le redoublement résoudra les problèmes, alors la réponse est non. Cela ne servira probablement pas.

Si tu poses la question en ayant mis en place des choses pour lui permettre de rattraper son retard, cours particuliers niveau primaire par exemple, avec toi ou avec d'autres, alors une année de plus peut aider. Sans certitude non plus, bien sûr.

Qu'en disent ses enseignants, Totoro?

Le doublement, c'est toujours quitte ou double. S'il n'est pas compris et admis par l'enfant, et surtout si celui-ci ne change pas ses méthodes de travail, s'il n'est pas accompagné par un tutorat (d'où qu'il vienne), doubler ne va pas servir à grand- chose.

Vous avez vérifié qu'il n'y avait pas de trouble du langage qui puisse justifier les résultats en anglais et en français?

Je ne pense pas que le redoublement résoudra les problèmes, mais j'espère (peut-être naïvement) que ça lui permettrait enfin de combler en partie les lacunes qui s'accumulent... et aussi de gagner un peu en maturité.
Ceci dit, le travail a toujours été un problème. Depuis le CP... J'essayais de me convaincre que c'était normal, que tous les enfants étaient comme lui, (que ma propre scolarité n'était pas une référence...). J'avoue avoir fait l'autruche, ne pas avoir été derrière lui.
Je viens de lui faire perdre des années de scolarité par refus de voir la vérité en face et je m'en veux.

Les troubles du langage, je n'y crois pas. Je devrais peut-être voir un ortho pour en être sûr. Mais je pense surtout qu'il a mal appris à lire. Et là non plus, je n'ai pas assez insisté pour lui faire acquérir de bonnes bases, car le peu de devoirs qu'il avait à faire en CP était déjà une vraie galère...

Quant aux enseignants, tous ceux de primaire ont dit que ça allait. Et c'est arrivé en 6e qu'on commence à lui dire que ça ne va pas du tout en français...

Ecoutez, je sais bien que depuis Freud, tout est de la faute de la mère, mais ne culpabilisez pas. On fait ce qu'on peut, avec nos enfants, et c'est déjà pas mal!

Que voulez-vous dire quand vous écrivez que "le travail a toujours été un problème"? S'agit-il de difficulté de mémorisation? de compréhension?

Votre fils n'est-il pas, tout simplement, perdu face au travail qu'on lui demande, tout simplement parce qu'il n'a pas été habitué à faire des devoirs le soir en primaire et à fournir un travail rigoureux?  Certains élèves veulent travailler mais ne savent tout simplement pas comment faire!

Il ne veut pas travailler. Il voudrait apprendre sans faire d'efforts. Pour les maths, cela semble facile pour lui, alors tout va bien (pour l'instant). Mais le reste nécessite de la concentration, des efforts qu'il ne veut pas fournir.
Un exemple, parmi d'autres : quand il avait 5 ans, il a demandé à apprendre à lire (certains de ces camarades devaient déjà déchiffrer...) J'ai donc tenté le truc : j'ai cherché une méthode de lecture correcte, dès qu'il a réalisé que ce n'était pas facile, il a arrêté. Son instit' de GS utilisait les alphas, on a essayé ça parce que ça lui plaisait, mais là encore, il fallait fournir un effort et échouer de temps en temps. Donc terminé à nouveau. La moindre leçon en CP, les mots à écrire, apprendre les tables déclenchaient des crises...

Soit on est passé à côté de quelque chose, soit... je n'en sais rien.

On a tenté une psychologue (à un moment où je l'aurais volontiers jeté par la fenêtre...), mais je n'ai pas vu de bénéfices et elle ne m'a jamais alertée de quoique ce soit.

Et dans d'autres activités, il a le même comportement ? Je pense au sport notamment, mais ça peut être aussi la musique ou le dessin, il a du mal à se concentrer et à fournir les efforts ?

Oui. Il fait du foot, mais il s'amuse. Alors évidemment, son équipe perd tout le temps... Mais ça ne le fait pas réagir plus que ça.
Il commence plein de choses, mais ne va jamais au bout. Il veut apprendre la magie, se trouve du matériel, je vais prendre des bouquins à la médiathèque, mais il perd la moitié du matériel au bout de 3 jours, il réalise qu'il faut TRAVAILLER pour que les tours soient réussis... Tout est comme ça...

Au début, j'essayais de valoriser ça, parce que j'espérais qu'il se trouve une passion qui le tienne, mais maintenant, je regarde chaque nouvelle lubie de loin, ça ne m'intéresse plus.
Il est curieux, s'intéresse à tout... mais vraiment à TOUT et à rien en même temps.

S'il est dans le public, demander un redoublement risque très fortement de ne pas aboutir.
Il faut depuis un moment "une période importante de rupture des apprentissages scolaires".
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Depuis l'arrivée de Blanquer, il est question d'un décret élargissant la possibilité du redoublement, mais il n'est toujours pas paru.