- G'zNiveau 6
Salut à tous ,
Les bonnes nouvelles s'enchainent...
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2018/02/02022018Article636531519815558422.aspx
"C'est en saignant qu'on devient enseignant"... effectivement
Les bonnes nouvelles s'enchainent...
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2018/02/02022018Article636531519815558422.aspx
A quand la fin de la dégradation du service régalien ? Et on parle ensuite de motivation, de vocation, de passion à avoir pour les générations d'enseignants à venir." Ces mesures s’adressent en premier lieu aux agents publics, qui se verront proposer un nouveau contrat social pour accompagner l’évolution de leurs métiers et libérer leurs initiatives. Les usagers des services publics sont eux aussi concernés : ils auront accès à une information égale et transparente sur l’efficacité et la qualité des services publics, publiée régulièrement par les administrations concernées, et pourront s’exprimer, ce qui permettra aussi de valoriser les initiatives et résultats locaux".
Le premier ministre veut ensuite lancer le chantier de la "rémunération plus individualisée". "Une part de la rémunération (de l'agent) doit être liée au mérite et à l’atteinte des résultats individuels et collectifs". C'est l'idée de la paye au mérite.
"C'est en saignant qu'on devient enseignant"... effectivement
- PaleoprofFidèle du forum
Ça dépend. Si le fixe reste le même et que c’est une prime au résultat / prime au mérite (ce qui n’est déjà pas pareil) qui s’ajoute, comme dans les entreprises , aux salaires actuels ? Je doute que l’etat soit autorisé par la loi à baisser nos salaires dont d’ailleurs de plus en plus de personnes s’accordent à dire qu’ils sont anormalement faibles.
Mais je crains de rêver.
Mais je crains de rêver.
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Je construis ma suite......
- CeladonDemi-dieu
J'entendais De Closets hier soir sur je ne sais plus quelle chaîne dire qu'il fallait libérer les innovations en matière d'enseignement et les rémunérer, au mérite, donc.
Compte tenu de ce qui est déjà en place, j'en ai conclu que 1. nos impôts allaient rémunérer des échines fort souples; 2. on n'avait pas fini de se coltiner des innovations innovantes et novatrices au travers de projetsmultiludiques pluridisciplinaires.
Ce qui nous arrive est effrayant. Et quand je dis "nous", ce n'est pas qu'aux enseignants que je pense.
Compte tenu de ce qui est déjà en place, j'en ai conclu que 1. nos impôts allaient rémunérer des échines fort souples; 2. on n'avait pas fini de se coltiner des innovations innovantes et novatrices au travers de projets
Ce qui nous arrive est effrayant. Et quand je dis "nous", ce n'est pas qu'aux enseignants que je pense.
- PLS MakerNiveau 5
Un nouveau pas vers une privatisation en bonne et due forme.
Et si peu de monde qui se bouge...
Et si peu de monde qui se bouge...
- MilèNiveau 6
Il me semble qu'en France, la baisse du salaire est impossible sans l'accord du salarié.
Moi, je ne vois pas pourquoi on n'accorderait pas une prime à ceux qui s'impliquent particulièrement dans leur travail et dans leur établissement. Personne n'a parlé d'obligation de résultats, mais de mérite.
Le scandale, ça n'est pas ça. C'est que tout le monde aujourd'hui avance de la même façon, qu'on soit un de ces super profs qui ont marqué notre propre enfance, ou de ces fumistes que nous avons tous connus en tant qu'élèves, collègues ou parent.
Arrêtons de nous voiler la face. Le système des rendez-vous de carrière et la suppression du grand choix nient totalement le mérite de beaucoup, de la plupart des enseignants. Un de mes collègues perd plus de deux ans pour accéder la hors-classe, et je trouve ça honteux car il pourrait être un modèle pour tous. À côté de ça, la prof dont je parlais hier se fait sa petite carrière pépère exactement au même rythme. Finalement, le système encourage la minorité à ne rien faire et retire à la grande majorité une reconnaissance bien méritée et un meilleur salaire. Et on appelle ça la justice.
Moi, je ne vois pas pourquoi on n'accorderait pas une prime à ceux qui s'impliquent particulièrement dans leur travail et dans leur établissement. Personne n'a parlé d'obligation de résultats, mais de mérite.
Le scandale, ça n'est pas ça. C'est que tout le monde aujourd'hui avance de la même façon, qu'on soit un de ces super profs qui ont marqué notre propre enfance, ou de ces fumistes que nous avons tous connus en tant qu'élèves, collègues ou parent.
Arrêtons de nous voiler la face. Le système des rendez-vous de carrière et la suppression du grand choix nient totalement le mérite de beaucoup, de la plupart des enseignants. Un de mes collègues perd plus de deux ans pour accéder la hors-classe, et je trouve ça honteux car il pourrait être un modèle pour tous. À côté de ça, la prof dont je parlais hier se fait sa petite carrière pépère exactement au même rythme. Finalement, le système encourage la minorité à ne rien faire et retire à la grande majorité une reconnaissance bien méritée et un meilleur salaire. Et on appelle ça la justice.
- CeladonDemi-dieu
Il faudrait définir les limites et contours de cette implication car passer ses nuits et ses jours dans l'établissement, faire sorties pédagogiques sur voyages scolaires jusqu'à épuisement, et j'en passe, c'est effectivement "s'impliquer" et ce ne sera jamais assez...
Pour le reste de ton intervention, Milè, je suis tout à fait OK.
Pour le reste de ton intervention, Milè, je suis tout à fait OK.
- InvitéInvité
Milè a écrit:Il me semble qu'en France, la baisse du salaire est impossible sans l'accord du salarié.
Moi, je ne vois pas pourquoi on n'accorderait pas une prime à ceux qui s'impliquent particulièrement dans leur travail et dans leur établissement. Personne n'a parlé d'obligation de résultats, mais de mérite.
Le scandale, ça n'est pas ça. C'est que tout le monde aujourd'hui avance de la même façon, qu'on soit un de ces super profs qui ont marqué notre propre enfance, ou de ces fumistes que nous avons tous connus en tant qu'élèves, collègues ou parent.
Arrêtons de nous voiler la face. Le système des rendez-vous de carrière et la suppression du grand choix nient totalement le mérite de beaucoup, de la plupart des enseignants. Un de mes collègues perd plus de deux ans pour accéder la hors-classe, et je trouve ça honteux car il pourrait être un modèle pour tous. À côté de ça, la prof dont je parlais hier se fait sa petite carrière pépère exactement au même rythme. Finalement, le système encourage la minorité à ne rien faire et retire à la grande majorité une reconnaissance bien méritée et un meilleur salaire. Et on appelle ça la justice.
L'avancement au grand choix n'a jamais récompensé le mérite, il récompensait seulement ceux qui avaient la chance d'être inspecté la bonne année : celle avant les capa.
Les tzr se faisaient la plupart du temps avoir, ils ne devaient pas etre méritants...
Qui décide du mérite ? Qu'est ce qui merite une prime et qu'est ce qui fait partie du job de base ? Selon quels critères ?
- HimpyExpert spécialisé
Ce qui me gène c'est : qui va décider qui est méritant, et sur quel critères ?
Pour moi c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres... pour une rémunération on ne peut plus injustifiée...
Par ailleurs, en ce qui concerne le collègue qui s'investit à corps perdu, grand bien lui fasse, mais perso, j'ai une vie en dehors du boulot, et, peut être j'accepterais davantage de contraintes lorsque le salaire sera meilleur.
Ensuite, concernant les fumistes, il y en aura toujours, et alors ? C'est la vie, c'est parfois injuste. Certains passent le CAPES 12 fois, d'autres 1 fois, c'est le mérite ? Ca détermine la qualité de chacun ? Et qui vous dit que le fameux fumiste ne passera pas beaucoup de temps à faires des projets inutiles (ou pas, hein, c'est subjectif encore une fois) ou qu'il ne se trouvera pas bien au chaud dans les petits papiers du chef ?
Tout ce qui relève du saccro saint mérite n'a aucune objectivité puisqu'il sert à mettre en valeur des critères volontairement flous ?
Dans ces cas là, celui qui habite à une heure de route du collège, qui vient en transport en commun a plus de mérite à être à l'heure que celui qui habite dans le même village, mais moins que celui qui a deux correspondances.... Ah oui, mais celui qui vit au contact de ses élèves, dans le même quartier a plus de mérite que celui qui galère pour se payer une maison, dans un chouette quartier avec un jardin... bref... tout les délires sont permis.
Pour moi c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres... pour une rémunération on ne peut plus injustifiée...
Par ailleurs, en ce qui concerne le collègue qui s'investit à corps perdu, grand bien lui fasse, mais perso, j'ai une vie en dehors du boulot, et, peut être j'accepterais davantage de contraintes lorsque le salaire sera meilleur.
Ensuite, concernant les fumistes, il y en aura toujours, et alors ? C'est la vie, c'est parfois injuste. Certains passent le CAPES 12 fois, d'autres 1 fois, c'est le mérite ? Ca détermine la qualité de chacun ? Et qui vous dit que le fameux fumiste ne passera pas beaucoup de temps à faires des projets inutiles (ou pas, hein, c'est subjectif encore une fois) ou qu'il ne se trouvera pas bien au chaud dans les petits papiers du chef ?
Tout ce qui relève du saccro saint mérite n'a aucune objectivité puisqu'il sert à mettre en valeur des critères volontairement flous ?
Dans ces cas là, celui qui habite à une heure de route du collège, qui vient en transport en commun a plus de mérite à être à l'heure que celui qui habite dans le même village, mais moins que celui qui a deux correspondances.... Ah oui, mais celui qui vit au contact de ses élèves, dans le même quartier a plus de mérite que celui qui galère pour se payer une maison, dans un chouette quartier avec un jardin... bref... tout les délires sont permis.
- MilèNiveau 6
Mais Céladon, on ne peut pas t'obliger à organiser une sortie pédagogique! De toute façon, c'est un choix pédagogique, et le CDE n'a rien à redire à ça.Celadon a écrit:Il faudrait définir les limites et contours de cette implication car passer ses nuits et ses jours dans l'établissement, faire sorties pédagogiques sur voyages scolaires jusqu'à épuisement, et j'en passe, c'est effectivement "s'impliquer" et ce ne sera jamais assez...
Pour le reste de ton intervention, Milè, je suis tout à fait OK.
Je faisais plutôt allusion au respect du référentiel des enseignants et éducateurs. Le prof n'est jamais là (sans justification) aux conseils, réunions d'équipe et journées péda. Il refuse "par principe" (?) de rencontrer les parents. il n'est absolument pas bienveillant avec les élèves et est incapable de reconnaître et d'accompagner différemment un élève qui ne fiche rien et un élève en grande difficulté parce que, tout simple, il est limité. Il n'est jamais à l'heure ; il exige des élèves une rigueur dont il se montre au quotidien lui-même incapable, rendant les devoirs trois ou quatre mois en retard ; il refuse toute formation. Il monte au créneau et crie systématiquement au scandale parce qu'un de ses cours est supprimé à cause du projet organisé par ses collègues ; il refuse de changer de niveau, accroché depuis dix ans à lui comme une moule à son roche, quitte à bloquer ses collègues qui aimeraient bien avoir une classe. Iil refuse catégoriquement un manuel plébiscité par ses collègues ; il met systématiquement des bâtons dans les roues et nécessite que chaque fois, le CDE doive trancher alors qu'une discussion toute simple entre collègues devrait suffire.
Ce type de prof avance au même rythme que les autres. Eh bien ça, c'est scandaleux.
- VerduretteModérateur
C'est aussi mon souci ... peu de choses sont quantifiables quand on travaille dans l'humain. A la rigueur on pourrait compter combien d'élèves savent lire à la sortie du CP, mais par la suite ... ou à la rigueur utiliser les calculs de "valeur ajoutée" qu'utilisent certains journaux quand ils classent des écoles ou des facs (avec prudnce, hein ...)
Mais c'est sûr que si l'inspectrice m'alloue ma prime au mérite en fonction de ma méthode de grammaire qu'elle abhorre et du TNI que je n'utilise pas, des "projets" et des sorties que je ne fais pas non plus systématiquement, je peux me brosser pour l'avoir ...
Mais c'est sûr que si l'inspectrice m'alloue ma prime au mérite en fonction de ma méthode de grammaire qu'elle abhorre et du TNI que je n'utilise pas, des "projets" et des sorties que je ne fais pas non plus systématiquement, je peux me brosser pour l'avoir ...
- amalricuNeoprof expérimenté
De toutes façons, cette prétendu rémunération au mérite n'est balancée que pour attraper les gogos qui s'imaginent enfin reconnus dans leur immense valeur professionnelle (ah l'image narcissique défaillante à rétablir par l'activité professionnelle...) et habiller d'un verbiage business les coupes claires qui nous attendent tous.
Gel du point d'indice dépassé par l'inflation des prix depuis plus d'une décennie. Cotisations retraites en hausse à chaque mois de janvier. Hausse de la CSG mal compensée et gelée à partir de 2018 (tandis que la CSG continuera sur sa lancée...). Rétablissement du jour de carence et Réforme des retraites annoncée pour 2019...Ah j'oubliais, le PPCR en panne sèche...
Avec ça si vous croyez encore tirer votre épingle du jeu les zélés de service....vous coulerez avec nous.....
Gel du point d'indice dépassé par l'inflation des prix depuis plus d'une décennie. Cotisations retraites en hausse à chaque mois de janvier. Hausse de la CSG mal compensée et gelée à partir de 2018 (tandis que la CSG continuera sur sa lancée...). Rétablissement du jour de carence et Réforme des retraites annoncée pour 2019...Ah j'oubliais, le PPCR en panne sèche...
Avec ça si vous croyez encore tirer votre épingle du jeu les zélés de service....vous coulerez avec nous.....
- may68Expert
Himpy a écrit:Ce qui me gène c'est : qui va décider qui est méritant, et sur quel critères ?
Pour moi c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres... pour une rémunération on ne peut plus injustifiée...
Par ailleurs, en ce qui concerne le collègue qui s'investit à corps perdu, grand bien lui fasse, mais perso, j'ai une vie en dehors du boulot, et, peut être j'accepterais davantage de contraintes lorsque le salaire sera meilleur.
Ensuite, concernant les fumistes, il y en aura toujours, et alors ? C'est la vie, c'est parfois injuste. Certains passent le CAPES 12 fois, d'autres 1 fois, c'est le mérite ? Ca détermine la qualité de chacun ? Et qui vous dit que le fameux fumiste ne passera pas beaucoup de temps à faires des projets inutiles (ou pas, hein, c'est subjectif encore une fois) ou qu'il ne se trouvera pas bien au chaud dans les petits papiers du chef ?
Tout ce qui relève du saccro saint mérite n'a aucune objectivité puisqu'il sert à mettre en valeur des critères volontairement flous ?
Dans ces cas là, celui qui habite à une heure de route du collège, qui vient en transport en commun a plus de mérite à être à l'heure que celui qui habite dans le même village, mais moins que celui qui a deux correspondances.... Ah oui, mais celui qui vit au contact de ses élèves, dans le même quartier a plus de mérite que celui qui galère pour se payer une maison, dans un chouette quartier avec un jardin... bref... tout les délires sont permis.
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- User20401Vénérable
Et surtout, la rémunération au mérite n'améliore pas le service, même dans le privé. Mon conjoint est ouvrier dans l'industrie, ils ont des primes au mérite, à la polyvalence, etc. Le mérite y est facile à mesurer (combien de matière première "gâchée", productivité), ce qui n'est pas le cas dans l'EN. Et bien il a un paquet de collègues qui n'en fichent pas une. Parmi aux, certains touchent des primes au mérite, d'autres non, en fonction de leur relation avec la hiérarchie. Et ça augmente plutôt les rancoeurs, plutôt que d'être vraiment valorisant pour ceux qui les touchent.
Il travaille dans une entreprise pas énorme donc tout ce qu'ils font se sait…
Il travaille dans une entreprise pas énorme donc tout ce qu'ils font se sait…
- MilèNiveau 6
OK. Donc, privons tout le monde de la moindre reconnaissance, et au prétexte que nous allons nous faire manger tout crus, allons aider à mettre la table, surtout!
"Les zélés de service", Amalricu? Qui a parlé de zèle? Faire le contraire du descriptif que j'ai dressé plus haut, ce n'est pas être zélé, c'est faire correctement son travail. Ce sont les autres qu'il faut pénaliser en leur refusant une prime.
On est bien d'accord que la grande majorité des enseignants fait son travail avec une grande conscience professionnelle. Certes, tout système est forcément imparfait, mais lequel profite au plus grand nombre? Le nôtre? Foutaises!
"Les zélés de service", Amalricu? Qui a parlé de zèle? Faire le contraire du descriptif que j'ai dressé plus haut, ce n'est pas être zélé, c'est faire correctement son travail. Ce sont les autres qu'il faut pénaliser en leur refusant une prime.
On est bien d'accord que la grande majorité des enseignants fait son travail avec une grande conscience professionnelle. Certes, tout système est forcément imparfait, mais lequel profite au plus grand nombre? Le nôtre? Foutaises!
- meevadeborahNiveau 8
Il y a (il devrait y avoir) des heures supplémentaires pour rémunérer les actions faites en plus des heures de cours, comme du soutien, comme de la co-intervention... Il y a (il devrait y avoir) des IMP pour payer les heures en plus pour concevoir et prendre en charge des projets, comme être référent numérique (bien que là, il faudrait plutôt des heures de décharge, à entendre des collègues qui s'en chargent), pour de la coordination, pour préparer des voyages...
Des gens sont méritants de consacrer du temps en plus, ils sont payés en plus. Je trouve que c'est bien suffisant comme rémunération au mérite. Non ?
Des gens sont méritants de consacrer du temps en plus, ils sont payés en plus. Je trouve que c'est bien suffisant comme rémunération au mérite. Non ?
- MilèNiveau 6
meevadeborah a écrit:Il y a (il devrait y avoir) des heures supplémentaires pour rémunérer les actions faites en plus des heures de cours, comme du soutien, comme de la co-intervention... Il y a (il devrait y avoir) des IMP pour payer les heures en plus pour concevoir et prendre en charge des projets, comme être référent numérique (bien que là, il faudrait plutôt des heures de décharge, à entendre des collègues qui s'en chargent), pour de la coordination, pour préparer des voyages...
Des gens sont méritants de consacrer du temps en plus, ils sont payés en plus. Je trouve que c'est bien suffisant comme rémunération au mérite. Non ?
Oui, bien sûr. C'est comme la classe exceptionnelle, réservée à 20% des profs, et moins encore dans le privé (on n'est vraiment pas légion à faire correctement notre travail!)
Combien d'IMP versées par établissement, tu veux me dire?
Les heures sup sont impossibles dans certaines matières et certains bahuts. Là où je travaille, je crois qu'en français, les dernières remontent à il y a dix ans.
Tu as raison, ça devrait suffire, comme reconnaissance...
- IphigénieProphète
Ce qui est beaucoup plus scandaleux c'est de voir son metier comme une competition entre collegues.Milè a écrit:Mais Céladon, on ne peut pas t'obliger à organiser une sortie pédagogique! De toute façon, c'est un choix pédagogique, et le CDE n'a rien à redire à ça.Celadon a écrit:Il faudrait définir les limites et contours de cette implication car passer ses nuits et ses jours dans l'établissement, faire sorties pédagogiques sur voyages scolaires jusqu'à épuisement, et j'en passe, c'est effectivement "s'impliquer" et ce ne sera jamais assez...
Pour le reste de ton intervention, Milè, je suis tout à fait OK.
Je faisais plutôt allusion au respect du référentiel des enseignants et éducateurs. Le prof n'est jamais là (sans justification) aux conseils, réunions d'équipe et journées péda. Il refuse "par principe" (?) de rencontrer les parents. il n'est absolument pas bienveillant avec les élèves et est incapable de reconnaître et d'accompagner différemment un élève qui ne fiche rien et un élève en grande difficulté parce que, tout simple, il est limité. Il n'est jamais à l'heure ; il exige des élèves une rigueur dont il se montre au quotidien lui-même incapable, rendant les devoirs trois ou quatre mois en retard ; il refuse toute formation. Il monte au créneau et crie systématiquement au scandale parce qu'un de ses cours est supprimé à cause du projet organisé par ses collègues ; il refuse de changer de niveau, accroché depuis dix ans à lui comme une moule à son roche, quitte à bloquer ses collègues qui aimeraient bien avoir une classe. Iil refuse catégoriquement un manuel plébiscité par ses collègues ; il met systématiquement des bâtons dans les roues et nécessite que chaque fois, le CDE doive trancher alors qu'une discussion toute simple entre collègues devrait suffire.
Ce type de prof avance au même rythme que les autres. Eh bien ça, c'est scandaleux.
Ce que fait ce collegue, c'est son problème, pas le tien.
- ProtonExpert
Milè a écrit:
Mais Céladon, on ne peut pas t'obliger à organiser une sortie pédagogique! De toute façon, c'est un choix pédagogique, et le CDE n'a rien à redire à ça.
Je faisais plutôt allusion au respect du référentiel des enseignants et éducateurs. Le prof n'est jamais là (sans justification) aux conseils, réunions d'équipe et journées péda. Il refuse "par principe" (?) de rencontrer les parents. il n'est absolument pas bienveillant avec les élèves et est incapable de reconnaître et d'accompagner différemment un élève qui ne fiche rien et un élève en grande difficulté parce que, tout simple, il est limité. Il n'est jamais à l'heure ; il exige des élèves une rigueur dont il se montre au quotidien lui-même incapable, rendant les devoirs trois ou quatre mois en retard ; il refuse toute formation. Il monte au créneau et crie systématiquement au scandale parce qu'un de ses cours est supprimé à cause du projet organisé par ses collègues ; il refuse de changer de niveau, accroché depuis dix ans à lui comme une moule à son roche, quitte à bloquer ses collègues qui aimeraient bien avoir une classe. Iil refuse catégoriquement un manuel plébiscité par ses collègues ; il met systématiquement des bâtons dans les roues et nécessite que chaque fois, le CDE doive trancher alors qu'une discussion toute simple entre collègues devrait suffire.
Ce type de prof avance au même rythme que les autres. Eh bien ça, c'est scandaleux.
Je suis choqué par de tels propos. On dirait un concentré des commentaires du Figaro, Parisien, ... dès qu'il y a un article sur les enseignants.
Ce "type" de professeur n'existe pas. Bien sûr que tout le monde ne corrige pas à la même vitesse et qu'il y a des râleurs, mais doit-on payer différemment les collègues selon leur nombre de notes et leur humeur du mois ?
Les formations ? Aujourd'hui, elles ne servent plus à rien et relèvent davantage de l'endoctrinement (numérique, pédagogie farfelue, ...).
Refuser de changer de niveau ? Ça peut se comprendre lorsqu'on a une très grande expérience des terminales par exemple, des cours enrichis par des dizaines d'années de carrière, des contacts dans le supérieur pour l'orientation ...
Refuser un changement de manuel "plébiscité" ? Avec le niveau des manuels actuels, là aussi, je comprends.
Honnêtement ce qui me gène, ce sont les collègues qui cherchent à montrer qu'ils sont meilleurs que les autres grâce à leurs projets, leur pédagogie moderne, leur bienveillance malhonnête ... Tout ça pour se faire bien voir de la direction et des IPR ...
Cette idée de prime au mérite est scandaleuse. Quand je vois la manière dont sont distribuées les IMP chez nous ... je crains le pire.
- meevadeborahNiveau 8
S'il n'y a pas d'heure, il ne faut pas faire le travail, c'est mon avis.
Ce que tu décris pour dire qu'il faut une prime, c'est un professeur défaillant. J'ai toujours du mal à croire qu'il n'y a pas de moyen à mettre en œuvre pour embêter ce genre de personnes. Un prof qui est tout le temps en retard risque un retrait sur son salaire. Un prof qui n'assiste pas aux réunions obligatoires (cela dit, il y en a peu), risque bien un retrait sur son salaire. Mais il faut faire une démarche pour ça, j'imagine. Combien de démarches sont réellement faites... ?
Ce que tu décris pour dire qu'il faut une prime, c'est un professeur défaillant. J'ai toujours du mal à croire qu'il n'y a pas de moyen à mettre en œuvre pour embêter ce genre de personnes. Un prof qui est tout le temps en retard risque un retrait sur son salaire. Un prof qui n'assiste pas aux réunions obligatoires (cela dit, il y en a peu), risque bien un retrait sur son salaire. Mais il faut faire une démarche pour ça, j'imagine. Combien de démarches sont réellement faites... ?
- mathmaxExpert spécialisé
Les critères peuvent varier énormément selon les personnes appelées à juger du mérite.
Par exemple moi je trouve qu'il faudrait prendre en compte la capacité d'empathie et de bienveillance à l'égard de ses collègues. Si j'étais en position d'attribuer des primes au mérite je les refuserais aux enseignants qui se plaignent de leurs confrères : en effet ces personnes développent une frustration qui les empêche de se consacrer pleinement à leur métier.
Par exemple moi je trouve qu'il faudrait prendre en compte la capacité d'empathie et de bienveillance à l'égard de ses collègues. Si j'étais en position d'attribuer des primes au mérite je les refuserais aux enseignants qui se plaignent de leurs confrères : en effet ces personnes développent une frustration qui les empêche de se consacrer pleinement à leur métier.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- ylmExpert spécialisé
Le seul mérite que peut avoir un enseignant, c'est de faire mieux réussir ses élèves. Et ça ce n'est pas comparable d'un prof à l'autre : on n'a pas les mêmes élèves, on est dépendant des collègues qu'ils avaient les années précédentes. Une paie au mérite pour les enseignants, c'est forcément injuste.
On est déjà dans un système au mérite avec les inspections, et ce système est injuste. Celui qui se dessine ne le sera que davantage.
On est déjà dans un système au mérite avec les inspections, et ce système est injuste. Celui qui se dessine ne le sera que davantage.
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The life of man, solitary, poor, nasty, brutish and short.
Thomas Hobbes
- ProtonExpert
ylm a écrit:Le seul mérite que peut avoir un enseignant, c'est de faire mieux réussir ses élèves.
Et d'une année sur l'autre, tu n'arriveras pas à les faire mieux réussir. Il y a des promos avec lesquelles on a une bonne pâte et le feeling passe.
D'autres où on a affaire à des indécrottables paresseux protégés par les parents. Tu ne peux rien y faire.
Le mérite ne peut pas se mesurer dans notre métier.
- Philomène87Grand sage
Proton a écrit:ylm a écrit:Le seul mérite que peut avoir un enseignant, c'est de faire mieux réussir ses élèves.
Et d'une année sur l'autre, tu n'arriveras pas à les faire mieux réussir. Il y a des promos avec lesquelles on a une bonne pâte et le feeling passe.
D'autres où on a affaire à des indécrottables paresseux protégés par les parents. Tu ne peux rien y faire.
Le mérite ne peut pas se mesurer dans notre métier.
Pourtant, si un cde voulait mesurer ça, il n'aurait qu'à faire un sondage parmi les élèves pour savoir si le prof est apprécié ou non. Je suis sûre que certains ne s'en priveraient pas.
- MilèNiveau 6
Proton a écrit:
Je suis choqué par de tels propos. On dirait un concentré des commentaires du Figaro, Parisien, ... dès qu'il y a un article sur les enseignants.
Ce "type" de professeur n'existe pas. Bien sûr que tout le monde ne corrige pas à la même vitesse et qu'il y a des râleurs, mais doit-on payer différemment les collègues selon leur nombre de notes et leur humeur du mois ?
Ce type de prof n'existe pas????? Non, bien sûr, seul le Père Noël existe! Mais quelle naïveté, c'est pathétique!!!!
Depuis hier soir, je reçois des messages privés de onze néoprofs qui, en substance, me disent : "Je suis tout à fait d'accord avec toi, je connais ça aussi dans mon bahut. Mais ici, ferme ta gueule. On défend les profs quoi qu'il arrive, par principe, et quoi qu'ils fassent. C'est à cause de personnes comme ça qu'on en est là."
Je ne vois pas pourquoi, au prétexte que j'ai des cours prêts et une bonne expérience des 3es, je priverais mes collègues de ce niveau. Pourquoi? C'est juste mon bon plaisir qui compte? Leur volonté à eux n'est pas à prendre en compte?
On peut prendre du retard dans ses corrections, oui. Beaucoup de motifs valables peuvent l'expliquer. Mais systématiquement trois-quatre mois, il faut arrêter! Ca donne des moyennes inexistantes et aucune en maths dans ma classe au premier trimestre dans mon ancien établissement. C'est normal, ça? Mais ça non plus, ça n'existe pas, c'est comme les gremlins, hein? Tout va très bien, il n'y a que ces salauds de droite pour dire le contraire! (comme si, de droite ET de gauche, tous nos ministres ne mettaient pas un zèle égal à saborder l'éducation nationale!!!)
Mais bien sûr!!!
Contrairement à ce que vous semblez penser, je pense surtout à mes collègues plus jeunes, qui ne sont pas hors-classe, eux. Ma carrière à moi est déjà bien avancée. Je pense surtout à ces smicards de l'éducation nationale dont on ne reconnaît pas le mérite- pourtant grand- en leur refusant d'avancer plus vite dans leur carrière. J'ai deux collègues qui, chaque soir, donnent des cours particuliers et font du baby-sitting pour payer leur loyer. Je suis sûre que parmi nous, il s'en trouve.
La revalorisation des salaires, on sait ce que ça a donné. Le ministre a crié "Hourrah!" en nous donnant des clopinettes. La prime, quand on fait bien son travail (et encore une fois, c'est le cas de beaucoup) je ne vois pas pourquoi on cracherait dessus au prétexte que quelques intrus ne l'auront pas. Ils n'ont qu'à se mettre au taff!
- HimpyExpert spécialisé
Milè a écrit:OK. Donc, privons tout le monde de la moindre reconnaissance, et au prétexte que nous allons nous faire manger tout crus, allons aider à mettre la table, surtout!
"Les zélés de service", Amalricu? Qui a parlé de zèle? Faire le contraire du descriptif que j'ai dressé plus haut, ce n'est pas être zélé, c'est faire correctement son travail. Ce sont les autres qu'il faut pénaliser en leur refusant une prime.
On est bien d'accord que la grande majorité des enseignants fait son travail avec une grande conscience professionnelle. Certes, tout système est forcément imparfait, mais lequel profite au plus grand nombre? Le nôtre? Foutaises!
Je pense que tu te trompes, si c'est la reconnaissance que tu vises, ce que je comprends mais que je pense vain (en tout cas de la part de l'institution), ce n'est pas une prime de mérite qu'il faut espérer, mais une augmentation de salaire pour l'immense majorité des collègues qui fait son boulot correctement ( ce que tu dis dans poste ensuite)... parce qu'il ne faut pas se leurrer, tout comme la classe exceptionnelle ne concerne que 20% des enseignants, la prime au mérite n'en concernera pas plus, et l'une et l'autre seront probablement corrélées.
Encore une fois, oui c'est malheureux que les fumistes tels que tu décris ta collegue avancent au même rythme... si tu veux... mais je pense que ta rancoeur te fais te tromper de cible.
Finalement, tu auras peut être pas de prime au mérite mais ce qui te fais espérer un tel système, c'est d'être sûr que ce collègue ne l'aura pas non plus. Et qu'en sais-tu ? Dans le fond tu ne reponds pas vraiment à la question : qui est méritant, sur quels critères et qui en juge ?
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