Parents, enseignants, pour encourager et donner confiance, oubliez les compliments

"On croit susciter la motivation des enfants, mais cette logique les conduit à être conscients de leur valeur quand ils réussissent et à penser qu'ils ne valent rien quand ils échouent".

Catherine Gueguen conseille de "féliciter l'enfant pour ses efforts, ses actes et non ses qualités

http://www.huffingtonpost.fr/2018/02/02/parents-enseignants-pour-encourager-et-donner-confiance-oubliez-les-compliments_a_23329904/

C'est aussi ce que disent les auteurs du fameux Make it stick. Ils ont observé que les élèves étaient plus persévérants et mieux préparés à faire face aux difficultés quand on souligne leurs efforts plutôt que leur intelligence ou leur réussite en elle-même.
Mais la notion d'effort, c'est justement ce qui disparaît dans le monde de l'EN où tout, désormais, doit être indolore et source de plaisir et d'épanouissement (immédiat, il va de soi. L'EN n'est pas très épicurienne : différer un bien pour un bien supérieur dans l'avenir, c'est pas trop son truc).
Si on veut qu'une telle façon d'aborder les choses soit possible, il faudrait déjà redonner sa juste place à l'effort.

C'est marrant. J'essaie justement d'encaisser une échec récent (raté ma ceinture noire d'aïkido) et justement, mes profs valorisent ce que j'ai fait de bien, les efforts, ma progression... Ce que j'ai raté constitue des pistes de progression. Ce sont donc de bons pédagogues (je n'en ai jamais douté)!
N'empêche que le résultat me déçoit.

Le titre de l'articles est malhonnête : oubliez les compliments pour les résultats, mais valorisez plutôt les efforts.

Bienveillance et fermeté, les bases de la discipline positive, à laquelle sont formés de plus en plus d'enseignants (et autres membres de la communauté éducative). Des principes simples que nous sommes déjà nombreux à appliquer (même avant d'y être sensibilisés), avec, entre autres, la différence entre compliments et encouragements.

Des principes simples que nous sommes nombreux à appliquer ? Personnellement, je vois surtout bienveillance et démagogie. Ou alors je n'ai pas la même définition de la fermeté que mes collègues.

Chacun applique le degré de fermeté qui lui correspond. Il me semble que la diversité de nos personnalités contribue à créer un équilibre dans la construction de l'élève. Si nous avions tous le même degré de fermeté (genre très, très ferme si j'ai bien compris V.Marchais), je ne crois pas que ça fonctionnerait. J'en suis d'autant plus convaincue que je suis très, très, très ferme.
Après avoir enseigné dans différents établissements, j'ai rencontré très peu de collègues démagogues et beaucoup d'autres qui, quelles que soient leurs méthodes, faisaient appliquer ces principes simples.

dl80 a écrit:Chacun applique le degré de fermeté qui lui correspond. Il me semble que la diversité de nos personnalités contribue à créer un équilibre dans la construction de l'élève. Si nous avions tous le même degré de fermeté (genre très, très ferme si j'ai bien compris V.Marchais), je ne crois pas que ça fonctionnerait. J'en suis d'autant plus convaincue que je suis très, très, très ferme.
Après avoir enseigné dans différents établissements, j'ai rencontré très peu de collègues démagogues et beaucoup d'autres qui, quelque soient leurs méthodes, faisaient appliquer ces principes simples.

Tu ne sais pas ton bonheur !

En fait, je me rends compte que je ne pense pas fermeté mais exigences. Pour moi, quand j'évalue le cours (et rien que le cours), un cours à moitié su, c'est insuffisant (chez nous, il n'y a pas de notes). L'élève qui n'a pas appris correctement pour un contrôle de cours annoncé ne pourra rien faire de ses connaissances nébuleuses. Mais pour bien des collègues, c'est niveau fragile, voire satisfaisant, parce que "avec des points il aurait la moyenne".
Même problème avec l'écriture. Bien des collègues se permettent de valider la compétence "écrire" chez des élèves dont ils exigent à peine deux ou trois phrases à la syntaxe approximative. Moi, je passe derrière avec ma rédac de deux pages, je constate que c'est très chaotique, parfois incompréhensible, mais pas grave : à la majorité, l'élève valide un niveau satisfaisant. Pourquoi ferait-il des efforts pour écrire de façon véritablement claire ?

Pour moi, le problème est là. Nous sommes en plein mensonge, côté évaluation, ce qui éloigne les élèves des efforts nécessaires à tout apprentissage.

V.Marchais +1. Je viens de corriger plusieurs paquets de copies de 4e. Des questions sur un texte, type histoire des sciences. Sur 4 points de maîtrise de la langue, beaucoup ont 0 ou 1. Il y a des fautes de copie à chaque réponse, les hors-sujet sont nombreux ...
Mais je m'éloigne du sujet initial.

dl80 a écrit:Bienveillance et fermeté

Ça veut dire quoi ?

IL y a beaucoup d'exemples proposés quand on saisit "bienveillance et fermeté" dans un moteur de recherche. Le site disciplinepositive.fr est intéressant pour trouver des pistes de réflexion.