- AudreyOracle
Bonsoir tout le monde!
Je prends le clavier pour en appeler à votre aide dans un souci apparu la semaine avant les vacances de Noël.
Je suis PP d'une classe de 5e, et l'une des élèves, une petite grignette qui se donne à fond avec des résultats honorables mais bien décevants vu l'énergie qu'elle y met, éprouve depuis depuis mi-décembre une anxiété qui va croissant quand se profilent certains cours, comme les maths, les sciences physiques, la svt, matières où elle est en en grande difficulté.
Cette anxiété se manifeste par des maux de ventre, des maux de tête, une faiblesse physique soudaine au point qu'elle tient à peine debout... et ce n'est pas du cinéma, pour la première fois à 16h ce soir, j'ai assisté à la chose.
J'ai rencontré l'élève et sa maman avant les vacances, le rendez-vous était constructif, serein, et on a décidé de mettre en place pour l'élève la possiblité, quand elle sent l'angoisse monter, de dessiner (elle adore ça et ça le détend immédiatement), quel que soit le cours ou l'activité dans laquelle elle se trouve. J'avoue que n'ayant jamais été confrontée encore à une élève dans cette situation, c'est la première idée qui m'est venue: trouver une soupape, un rituel apaisant pour l'aider à gérer l'anxiété avant que celle-ci n'occupe tout l'espace au point de pousser l'élève à fuir l'école.
J'ai envoyé ce soir à 16h un mail à toute l'équipe pour faire le point, informer ceux qui n'étaient pas encore au courant, et boum, au début de mon cours de latin de 4e, je vois la choupette arriver avec sa meilleure amie, et s'effondrer en pleurs devant moi: comme tous les lundis, qui commencent par les cours de sciences, l'angoisse est montée toute la journée, et dès le dimanche, mais cette fois-ci, les surveillantes ont refusé à plusieurs reprises de laisser mon élève appeler sa mère pour rentrer chez elle. Elle a tenté de voir l'infirmière, mais celle-ci était absente. Bref, la journée a été un horrible tunnel de stress pour mon élève, et j'ai demandé à mon principal si je pouvais l'accueillir dans mon cours pour lui permettre de se poser au lieu d'aller en maths. La réponse a été positive, mais voilà, maintenant, j'en suis là: on fait quoi?
L'infirmière, la co-psy sont au courant, les collègues et la direction aussi, on va briefer les surveillants pour que la violence du refus d'aujourd'hui ne se reproduise pas, mais concrètement, on fait quoi?
Qu'avez-vous fait pour aider vos élèves avant qu'ils en arrivent à une phobie scolaire pleine et permanente? Pour le moment, cette élève arrive à trouver plaisir à certains cours, dont ceux de langue et les miens, mais je voudrais que ça dure, et que tout ça s'améliore...Je précise que la maman envisage suivi médical, suivi psy, est prête à tout faire pour aider sa fille. La famille est top mais se trouve bien démunie...
Bref, je vous écoute! Merci beaucoup de votre aide.
Je prends le clavier pour en appeler à votre aide dans un souci apparu la semaine avant les vacances de Noël.
Je suis PP d'une classe de 5e, et l'une des élèves, une petite grignette qui se donne à fond avec des résultats honorables mais bien décevants vu l'énergie qu'elle y met, éprouve depuis depuis mi-décembre une anxiété qui va croissant quand se profilent certains cours, comme les maths, les sciences physiques, la svt, matières où elle est en en grande difficulté.
Cette anxiété se manifeste par des maux de ventre, des maux de tête, une faiblesse physique soudaine au point qu'elle tient à peine debout... et ce n'est pas du cinéma, pour la première fois à 16h ce soir, j'ai assisté à la chose.
J'ai rencontré l'élève et sa maman avant les vacances, le rendez-vous était constructif, serein, et on a décidé de mettre en place pour l'élève la possiblité, quand elle sent l'angoisse monter, de dessiner (elle adore ça et ça le détend immédiatement), quel que soit le cours ou l'activité dans laquelle elle se trouve. J'avoue que n'ayant jamais été confrontée encore à une élève dans cette situation, c'est la première idée qui m'est venue: trouver une soupape, un rituel apaisant pour l'aider à gérer l'anxiété avant que celle-ci n'occupe tout l'espace au point de pousser l'élève à fuir l'école.
J'ai envoyé ce soir à 16h un mail à toute l'équipe pour faire le point, informer ceux qui n'étaient pas encore au courant, et boum, au début de mon cours de latin de 4e, je vois la choupette arriver avec sa meilleure amie, et s'effondrer en pleurs devant moi: comme tous les lundis, qui commencent par les cours de sciences, l'angoisse est montée toute la journée, et dès le dimanche, mais cette fois-ci, les surveillantes ont refusé à plusieurs reprises de laisser mon élève appeler sa mère pour rentrer chez elle. Elle a tenté de voir l'infirmière, mais celle-ci était absente. Bref, la journée a été un horrible tunnel de stress pour mon élève, et j'ai demandé à mon principal si je pouvais l'accueillir dans mon cours pour lui permettre de se poser au lieu d'aller en maths. La réponse a été positive, mais voilà, maintenant, j'en suis là: on fait quoi?
L'infirmière, la co-psy sont au courant, les collègues et la direction aussi, on va briefer les surveillants pour que la violence du refus d'aujourd'hui ne se reproduise pas, mais concrètement, on fait quoi?
Qu'avez-vous fait pour aider vos élèves avant qu'ils en arrivent à une phobie scolaire pleine et permanente? Pour le moment, cette élève arrive à trouver plaisir à certains cours, dont ceux de langue et les miens, mais je voudrais que ça dure, et que tout ça s'améliore...Je précise que la maman envisage suivi médical, suivi psy, est prête à tout faire pour aider sa fille. La famille est top mais se trouve bien démunie...
Bref, je vous écoute! Merci beaucoup de votre aide.
- RogerMartinBon génie
J'ai deux cas de phobiques scolaires dans mon entourage amical. Les parents regrettent dans les deux cas d'avoir retardé le recours au suivi psy : c'est la seule chose qui ait débloqué la situation. L'un des deux est sorti des ronces, pour l'autre c'est encore en cours.
Je pense qu'il faut que tu encourages la mère à organiser un suivi psy si c'est possible, pour éviter que la situation ne s'aggrave. Et il faut secouer les puces aux surveillants, quels grands comiques...
Je pense qu'il faut que tu encourages la mère à organiser un suivi psy si c'est possible, pour éviter que la situation ne s'aggrave. Et il faut secouer les puces aux surveillants, quels grands comiques...
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- AudreyOracle
Oui, RM, c'est bien ce que je pensais faire en contactant la maman dans la semaine, mais en attendant, il faut bien gérer la crise....
Merci pour le témoignange que tu viens d'ajouter... ;-)
Merci pour le témoignange que tu viens d'ajouter... ;-)
- RogerMartinBon génie
Le sas de décompression que tu as prévu devrait fonctionner, mais dans les deux cas que j'ai côtoyés, en fait ces stratégies n'ont pas résolu quoi que ce soit. Il faut que tu t'en préoccupes, certes, mais la source du stress était telle qu'on ne pouvait pas s'en tirer avec de simples aménagements; les angoisses qui au début ne portaient que sur telle ou telle matière ont dans les deux cas fini par s'étendre à d'autres. C'est bien que les parents soient prêts à se bouger, il est urgent de ne pas attendre.
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- AudreyOracle
Oui, je sens bien que tout ça s'étend très vite et que les bricolages ne suffiront pas: il faut soigner le mal à la racine.
- MC311Niveau 10
Pour la phobie, je ne sais pas quoi conseiller à part le suivi psy. Si jeune et déjà angoissée par les matières scientifiques. Qu'en disent les collègues des disciplines concernées ?
Quand j'ai des élèves très anxieux, angoissés par leurs résultats ... je les autorise à rédiger les contrôles au crayon de bois, comme si c'était un brouillon (propre, mais avec moins de rédaction). Ils peuvent ainsi faire baisser la pression, pendant l'évaluation, en ayant l'illusion qu'ils n'y sont pas. Je ne sais pas si je suis claire. Cette méthode fonctionne souvent.
Quand j'ai des élèves très anxieux, angoissés par leurs résultats ... je les autorise à rédiger les contrôles au crayon de bois, comme si c'était un brouillon (propre, mais avec moins de rédaction). Ils peuvent ainsi faire baisser la pression, pendant l'évaluation, en ayant l'illusion qu'ils n'y sont pas. Je ne sais pas si je suis claire. Cette méthode fonctionne souvent.
- AudreyOracle
Pour l'instant mes collègues de sciences viennent d'apprendre la chose. Le souci, ce n'est pas simplement le stress lors de la réalisation écrite de l'exercice, mais carrément dès la lecture des exos. Elle a vraiment des difficutés de compréhension.
- che35Niveau 7
Il est des situations, que j'ai connues, où l'élève, au demeurant plutôt bon élève, se met une pression en voulant être bon partout et donc stresse lorsque ça ne marche pas dans une discipline, ceci pour correspondre à une image qu'il croit que ses parents ont d'elle ou de lui, situation dont les parents n'ont parfois pas conscience, parce que eux ne mettent aucune pression sur leur enfant dont ils ne veulent que le bien. Avec des parents comme ici coopératifs ce genre de situation peut se résoudre, surtout si un psy s'en occupe en parallèle en faisant parler l'enfant. En tout cas tu as bien fait Audrey, en lui offrant un cadre, ta classe, où elle peut pour l'instant trouver un "refuge" ,même si ce n'est que provisoire.
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"Dans l'art de la guerre la destruction de l'ennemi n'est qu'un pis-aller, le raffinement suprême c'est la destruction de ses plans" Sun-Tzu l'Art de la Guerre
"La connerie c'est comme le judo, il faut se servir de la force de l'autre" Jean Yanne
- AudreyOracle
che35 a écrit:Il est des situations, que j'ai connues, où l'élève, au demeurant plutôt bon élève, se met une pression en voulant être bon partout et donc stresse lorsque ça ne marche pas dans une discipline, ceci pour correspondre à une image qu'il croit que ses parents ont d'elle ou de lui, situation dont les parents n'ont parfois pas conscience, parce que eux ne mettent aucune pression sur leur enfant dont ils ne veulent que le bien. Avec des parents comme ici coopératifs ce genre de situation peut se résoudre, surtout si un psy s'en occupe en parallèle en faisant parler l'enfant. En tout cas tu as bien fait Audrey, en lui offrant un cadre, ta classe, où elle peut pour l'instant trouver un "refuge" ,même si ce n'est que provisoire.
Merci Che...
Ce que je me dis en vous lisant, c'est que l'urgence est vraiment de faire le point avec la famille pour voir ce qui a été entamé comme suivi, et l'initier s'il ne l'a pas déjà été. A partir de là on verra bien ce que les spécialistes, les médecins, préconisent!
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