Agressés et humiliés par certains élèves, les profs du lycée Gallieni de Toulouse sont en grève (pétition p. 2)

Pétition signée

Signé aussi!

Si les primes annuelles des Dasen ont été relevées à hauteur de 50 000 € annuels, c'est bien pour une fidélité sans faille, comprenant le déni, la mise sous le tapis (ou encore mieux sur le dos des autres) des problèmes. L'abjection des propos fait partie du pack.

Pétition signée et relayée.
On aimerait être Shiva pour signer six fois.

Signature de même.

Bonjour, je suis enseignant de ce lycée et je tiens à remercier au nom de mes collègues votre comréhension et votre participation à la pétition. Les choses chaquantes ne se comptent plus ici, les gens s'effondrent en salle des profs ou dans leur voiture, n'en peuvent plus de ramener ce lycée chez eux. On dort mal, on est moins présent pour sa famille, on se contente d'attendre les vacances comme une bouffée d'air arès l'apnée. La violence verbale et symbolique ne vient pas que des élèves (mais çà s'améliore nettement). 540 signatures en 10 heures çà va incroyablement réconforter et motiver les collègues en détresse (certains on préféré s'arrêter sans solde pour échapper à leurs classes).

Je voulais aussi dire à mes collègues enseignants, ATOS, AED, CPE, administratifs divers une chose qui me semble fondamentale : notre mouvement aura du succès car il s'est développé de manière constructive, des agrégés qui ont des classes tranquilles (pour ce lycée du moins :lol: ) ont soutenu sans faille leurs collègues plp, aed etc. sans ménager leur temps et en prenant des coups comme nous. La solidarité a structuré ce mouvement et lui a donné une force sereine et constante. Je sais bien que c'est plus facile dans l'adversité de s'unir mais la victoire ne se fait à mon sens qu'à ce prix et c'est pour le rappeler à tous ceux qui se posent des questions qu'un blog sera bientôt en ligne.

Cette étape peut sembler anodine mais çà permettra entre autre d'avoir la parole brut des collègues ainsi qu'une mémoire de travailleurs. Un homme sans passé est un arbre sans racine, nous le savons, alors pourquoi laissons-nous une institution que les ordo-libéraux font mourir à petit feu contrôler notre passé ? Les nouveaux collègues ignorent tout des combats passés, des projets menés, des changements apportés dans la douleur... Cela nous affaiblit et favorise les divisions et les incompréhensions. J'ai pour ma part décidé de refuser de laisser mon épuisement m'enfermer dans le carcan de l'indifférence aux autres.

J'ai décidé de jouer le jeu de l'équipe et d'arrêter d'être infantilisé par des formateurs/inspecteurs/proviseurs enfermés dans leurs tour d'ivoire : ce serait plutôt à moi de leur faire des formations sur la tenue de classes violentes, malsaines et prêtes à tous les coups bas pour déstabiliser et démoraliser les enseignants (on entend certains en début d'année lister les profs qu'ils sont sûrs de pouvoir faire craquer). Si cela passe par donner quelques heures de temps pour venir co-animer le cours de collègues tant mieux car, au lieu de me reposer chez moi, égoiste et stressé, je vais viver ces heures comme autant de victoires car je ne les aurais pas subies : ce seront les heures d'un homme libre et puissant.

Merci pour ce retour, et bravo.
j'ai signé aussi.

Signé.

Signé aussi

J'ai signé également.
Courage à vous.

Lefteris a écrit:Si les primes annuelles des Dasen ont été relevées à hauteur de 50 000 € annuels, c'est bien pour une fidélité sans faille, comprenant le déni, la mise sous le tapis (ou encore mieux sur le dos des autres)  des problèmes. L'abjection des propos  fait partie du pack.

+1000

Et les primes des IPR et CDE? Sait-on à combien elles s'élèvent ?

Pétition signée

Verdurette a écrit:Tant qu'on se laissera traîner dans la boue  -pour ne pas être vulgaire-  sans réagir , aussi ...

C'est peut-être le seul point sur lequel la "quasi-majorité" des profs sont d'accord, au delà des opinions politiques,  des options pédagogiques,  des clivages syndicaux (quand je lis les questionnaires envoyés par certains d'entre eux, on sent qu'ils sont vraiment loin, très loin, à des années-lumière des VRAIS problèmes de notre quotidien),  l'impérieuse, l'absolue nécessité de ne plus accepter de nous laisser bouffer, humilier, maltraiter, insulter, régenter par les élèves ou leurs familles  sans pouvoir réagir et sans aucune aide, ...  si seulement on avait là le ferment d'une véritable  révolte qui se fait attendre depuis trop longtemps ?  Sommes-nous lâches, trop bons, trop c ... ?
(Et je dis "nous", je fais partie du lot. )

60 sur 120 , c'est une minorité ... ou une moitié ?
Il est pas très bon en maths, le DASEN.

J'ai envie de l'encadrer, je le mettrai sur le mur du lycée.

Signé... je suis choquée.

Dans les établissements plus classiques, il arrive que nous nous interrogions parfois sur la situation dans les établissements plus difficiles. A mon humble avis, nous ne connaissons pas trop la vérité et nous véhiculons peut être à tort de fausses informations dans un sens comme dans l'autre. J'avoue que j'aimerais savoir ce qu'est le quotidien de ces établissements, de ces collègues (en dehors des pics de surchauffe). Comment se passe l'arrivée à proximité de l'établissement ? Quelle est l'ambiance dans les couloirs ? l'ambiance pendant les récréations ? le taux d'absentéisme banal ? les menaces à peines voilées, des insultes même ? le déroulement d'un cours classique ? les arrêts de travail ? .......

Pétition signée.
C'est toujours aussi désespérant de voir que ce qui relève du bon sens devient des revendications.

Courage à vous...

Pétition signée, bien entendu.

Courage à vous et à vos collègues Cleversonge.

Pétition signée et diffusée dans mon L.P.
Courage aux collègues de Galliéni

J'ai signé aussi.
Force et honneur.

Pétition signée et relayée.

Deux traces sur internet témoignent du passage d'un Jacques Caillaux en pédagogie, d'une part une thèse en 1993, intitulé "Essais de formalisation d'une pratique : construction du sens : formation, enseignement, didactique", et d'autre part un livre publié en 20003, "pédagogie et pratique".

N’y aurait-il pas toujours à dire sur l’enseignement ? Ou même dans l’enseignement ? Mais il n’y a pas de place : le programme commande. Alors perdurent des impressions errantes et sans emplois reconnus. L’obsession des contenus achoppe devant la permanence des traces. Quelles relations pourraient exister entre un système éducatif et la société démocratique ? A quoi serviraient alors les maîtres ?

La trace est ancienne, mais n'est pas éventée.

archeboc a écrit:Deux traces sur internet témoignent du passage d'un Jacques Caillaux en pédagogie, d'une part une thèse en 1993, intitulé "Essais de formalisation d'une pratique : construction du sens : formation, enseignement, didactique", et d'autre part un livre publié en 20003, "pédagogie et pratique".

N’y aurait-il pas toujours à dire sur l’enseignement ? Ou même dans l’enseignement ? Mais il n’y a pas de place : le programme commande. Alors perdurent des impressions errantes et sans emplois reconnus. L’obsession des contenus achoppe devant la permanence des traces. Quelles relations pourraient exister entre un système éducatif et la société démocratique ? A quoi serviraient alors les maîtres ?

La trace est ancienne, mais n'est pas éventée.

Ca envoie du lourd.

Résumé de la thèse a écrit:A partir d'un ensemble d'expériences professionnelles marquées par la précarité, essais de formalisation, dans une configuration de nature cosmogonique et initiatique, avec recours à une forte construction symbolique. Cette situation se présente comme un défi intellectuel à soi-même, visant a ne rien perdre des situations professionnelles préalables. Il s'agit de définir une matrice spécifique des situations et des logiques dans la formation, dans l'enseignement, dans la didactique et de mettre en évidence la construction du sens chez les acteurs de ces situations ainsi que la structuration collective de ce savoir pédagogique et organisationnel.

Suis-je benêt? Je ne comprends pas du tout de quoi ça parle. Mais ce n'est peut-être pas le but.

Quant à Pédagogie et démocratie, on peut consulter le premier chapitre intitulé Contre un enseignement extensif, il y a comme une culture latifundiaire dans les systèmes d'enseignement.
Tout à fait le genre de titre qui convient à l'instruction des masses.

Et pétition signée, bien sûr !

Je suis en train de lire le premier chapitre. La vache! Les deux premiers paragraphes sont obscurs à souhait. Mais dans les deux premières pages, le système éducatif est comparé en vrac: au système des latifundia exploitant les péons, aux camps de concentrations de l'empire britannique, à la militarisation et à la déportation. Un système qui sous couvert de République déshumanise au point d'être "plus que stalinien".

Signée aussi bien sûr!

archeboc a écrit:Deux traces sur internet témoignent du passage d'un Jacques Caillaux en pédagogie, d'une part une thèse en 1993, intitulé "Essais de formalisation d'une pratique : construction du sens : formation, enseignement, didactique", et d'autre part un livre publié en 20003, "pédagogie et pratique".

N’y aurait-il pas toujours à dire sur l’enseignement ? Ou même dans l’enseignement ? Mais il n’y a pas de place : le programme commande. Alors perdurent des impressions errantes et sans emplois reconnus. L’obsession des contenus achoppe devant la permanence des traces. Quelles relations pourraient exister entre un système éducatif et la société démocratique ? A quoi serviraient alors les maîtres ?

La trace est ancienne, mais n'est pas éventée.

Par contre, je ne suis pas sûr qu'il s'agisse du même bonhomme que le DASEN.