Ne pas aller à un stage Gaia très loin de son domicile

Effectivement, dans mon académie les lieux de stage ne sont pas indiqués au moment de l'inscription et je me suis encore retrouvée cette année avec des journées de stage à 2h30 de chez moi (donc 5h de route dans la journée) sur des jours où je ne travaillais pas (et où il a neigé !) mais j'estime que puisque je me suis inscrite, il est de mon devoir d'y aller si je ne suis pas malade. Après chacun son choix mais dans tous les cas, si changement, je pense qu'il faut prévenir le CDE.

J'ai déjà annulé une formation sur "public désigné" car elle était vraiment inutile pour moi (formation "entrée dans le métier" alors que j'y étais depuis 15 ans... mais je venais de décrocher l'agreg donc je figurais sur les listes de néo-tit). J'avais alors dit à la secrétaire de mon établissement que je ne m'y rendrai pas et assurerai mes cours. Mais elle a été formelle : je devais motiver mon absence sur mon OM et faire contresigner le document par mon Cde : une journée de salaire aurait pu m'être retirée ! Voilà donc ce qui m'a été dit.
Il faut, a minima, être couvert !

Tamerlan a écrit:

Danska a écrit:

Poupoutch a écrit:Si par ailleurs tu n'es pas intéressée par la formation, alors avise ton chef d'établissement : il indique sur l'ordre de mission la raison pour laquelle tu ne te rends pas au stage, il le signe et le renvoie au rectorat. Il te fera par ailleurs savoir s'il estime indispensable que tu participes à ce stage (le public désigné est bien désigné par quelqu'un). Il m'est arrivé de le faire sur un stage à public non désigné parce que j'avais déjà raté beaucoup de cours avec des 1ères (sorties diverses, etc.) et que j'étais en retard dans mon programme. Je me suis par ailleurs excusée auprès de la personne coordonnant le stage, dont les coordonnées sont indiquées sur l'ordre de mission, parce que j'estime que c'est la moindre des choses de prévenir la personne qui prend la peine d'organiser cette formation.

Ok si on s'était inscrit à la base, c'est la moindre des politesses. En revanche, une formation où je me retrouve inscrite d'office, sans qu'on m'ait demandé mon avis... j'aurais tendance à refuser, rien que par esprit de contradiction !

En fait il y a une culture Éducation nationale très particulière du reste du monde professionnel en général. Nous considérons que c'est à nous de savoir ce dont nous avons besoin, et surtout pas notre employeur. Et qu'il s'agit d'une offre, pas d'une obligation.

Et c'est plus logique comme ça. Accorder un statut d'expert dans notre taf à un CDE, un inspecteur, ou à des déchargés qui n'ont pas vu un élève depuis quinze ans, c'est ... disons étonnant. Surtout quand les mêmes nous disent la bouche en cœur "oui, mais les élèves yzonchangé ! " :lol:
Et tant que les lieux, dates, noms des intervenants et contenus ne sont pas clairement formulés, zut aux éventuelles obligations.

Tamerlan a écrit:Quand je parle d'employeur je ne parle pas que du CDE mais aussi des services académiques (dont l'inspection) qui peut désigner. Pour les compétences pédagogiques du chef d'établissement j'ai bien peur que l'institution ait tranché dans un autre sens...

Dans bien d'autres domaines aussi. Pour autant, tant qu'on a notre mot à dire en tant qu'éléments de terrain en première ligne, hein ...  


Quand on voit la tronche de certaines "formations", en particulier les clowneries liées à la réforme du collège, on a de quoi sourire en employant ce mot. A l'inverse, d'autres, reconnues comme très solides, font le plein. Stétonnant, là encore.

Si tu ne veux pas y aller tu demandes au secrétariat/CDE (cela dépend des habitudes dans l'établissement, moi j'allais toujours voir le chef directement) et tu indiques au CDE que ce jour tu as cours et que tu ne peux pas d'absenter ce jour en particulier. C'est une obligation de service pour le CDE et le secrétariat t'excuse. C'est toujours comme cela que j'ai fais, y compris pour des formations que j'avais demandées par exemple et qui tombaient sur un jour ou j'avais de gros horaires de classe terminale, qu'on est en fin d'année, que le jour de la semaine où tombe la formation est un jour qui a été ou sera férié dans l'année. Obligation de service et ça passe. Le CDE ne joue pas de l'utilité de la formation pour nous mais du fait de l'obligation de service dans l'établissement ce jour. Après, si tu n'as pas cours ce jour là ou très peu de cours il y a peu de chances que cela passe.

Pour les classes à examen (j'avais trois classes sur trois) j'ai résolu le problème en ne demandant aucune formation l'année dernière et en faisant sauter celles où j'ai été convoqué et qui tombaient un jour qui n'allait pas pour mes classes. Mais c'est l'intérêt des classes que je fais valoir, pas le mien.

Tamerlan a écrit:

Danska a écrit:Ok si on s'était inscrit à la base, c'est la moindre des politesses. En revanche, une formation où je me retrouve inscrite d'office, sans qu'on m'ait demandé mon avis... j'aurais tendance à refuser, rien que par esprit de contradiction !

En fait il y a une culture Éducation nationale très particulière du reste du monde professionnel en général. Nous considérons que c'est à nous de savoir ce dont nous avons besoin, et surtout pas notre employeur. Et qu'il s'agit d'une offre, pas d'une obligation.

Alors que c'est bien connu, dans l'éducation nationale, grâce à son entretien bisannuel avec tous les enseignants, l'employeur est parfaitement au courant de la formation dont chacun a besoin. C'est d'ailleurs uniquement après consultation de l'enseignant et du supérieur hiérarchique qui a mené le dernier entretien que la formation obligatoire est décidée.

Bref, le ministère de l'éducation nationale est un employeur normal.

Rendash a écrit:

Et c'est plus logique comme ça. Accorder un statut d'expert dans notre taf à un CDE, un inspecteur, ou à des déchargés qui n'ont pas vu un élève depuis quinze ans, c'est ... disons étonnant. Surtout quand les mêmes nous disent la bouche en cœur "oui, mais les élèves yzonchangé ! " :lol:
Et tant que les lieux, dates, noms des intervenants et contenus ne sont pas clairement formulés, zut aux éventuelles obligations.

Tamerlan a écrit:Quand je parle d'employeur je ne parle pas que du CDE mais aussi des services académiques (dont l'inspection) qui peut désigner. Pour les compétences pédagogiques du chef d'établissement j'ai bien peur que l'institution ait tranché dans un autre sens...

Dans bien d'autres domaines aussi. Pour autant, tant qu'on a notre mot à dire en tant qu'éléments de terrain en première ligne, hein ...  

Quand on voit la tronche de certaines "formations", en particulier les clowneries liées à la réforme du collège, on a de quoi sourire en employant ce mot. A l'inverse, d'autres, reconnues comme très solides, font le plein. Stétonnant, là encore.

C'est une question intéressante et qui ne concerne pas que notre corps professionnel. Les "agents de terrain" (on peut se définir comme ça possèdent une perception des questions de terrain unique et irremplaçable. Le fait d'occuper des fonctions d'encadrement (ou de formation en décharge complète) éloigne plus ou moins rapidement de cette expertise, c'est incontestable. En même temps la fonction permet de découvrir d'autres aspects qui montrent plus la complexité du système et qui imposent de prendre en compte des éléments qui n'étaient pas perceptibles dans la fonction de professeur (ou dont nous nous foutons complètement car il n'entre pas dans notre responsabilité de les gérer). Pour naviguer régulièrement entre les deux positions je suis persuadé que la vérité des choses est dans la synthèse entre ces deux niveaux d'"expertise".

Pour le reste je reste persuadé que s'il n'est pas sain que les éléments de première ligne constituent un pouvoir il est indispensable qu'ils puissent se poser en contre-pouvoir.

Harnache,
Je n'ai pas besoin de tes remarques désobligeantes *modéré*

Je remercie les autres pour leurs conseils.

J'ai toujours assisté aux formations auxquelles je n'étais pas inscrite mais n'aimant pas faire de longs trajets et sachant que ces formations ne sont pas interessantes ,en majorité,je ne m'y rendrai pas et avertirai la secrétaire de mon établissement.

Poupoutch a écrit:
Si par ailleurs tu n'es pas intéressée par la formation, alors avise ton chef d'établissement : il indique sur l'ordre de mission la raison pour laquelle tu ne te rends pas au stage, il le signe et le renvoie au rectorat. Il te fera par ailleurs savoir s'il estime indispensable que tu participes à ce stage (le public désigné est bien désigné par quelqu'un). Il m'est arrivé de le faire sur un stage à public non désigné parce que j'avais déjà raté beaucoup de cours avec des 1ères (sorties diverses, etc.) et que j'étais en retard dans mon programme. Je me suis par ailleurs excusée auprès de la personne coordonnant le stage, dont les coordonnées sont indiquées sur l'ordre de mission, parce que j'estime que c'est la moindre des choses de prévenir la personne qui prend la peine d'organiser cette formation.

C'est surtout que si tu préviens assez tôt, cela libère une place pour quelqu'un d'autre qui a demandé cette formation.