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- AiônNiveau 8
@JPhMM : C'est une lecture difficile, où je dois beaucoup admettre d'autorité, faute de culture mathématique. Mais c'est super intéressant de mieux comprendre ces problèmes axiomatiques.
J'ai lu p.44 :
"There were really two sorts of set-theoretic paradoxes that threatened early, intuitive set theory: paradoxes of size and paradoxes like those engendered by the Russell set, the set of all sets that are not members of themselves.".
Est-ce que tu sais à quoi l'auteur fait allusion sous le nom de paradoxes of size ? Je serais très curieux de savoir.
Là, je viens de finir. Merci pour ce voyage encore assez psychédélique (pour moi) dans le monde des hypersets. :nerveux: Pourquoi existe-t-il des opposants aux hyperensembles en fait ? C'est tout de suite louche... Que leurs reprochent-ils ? Existe-t-il des raisons mathématiques pour en venir à se proposer d'interdire par des axiomes à une idée mathématique d'être manipulée, ou est-ce toujours un genre de jugement métaphysique sur la nature des mathématiques ?
@Pauvre Yorick : Merci. Effectivement c'est une évidence. Mais je m'énervais juste un peu contre l'agressivité latente que suppose une telle question. Si l'on demande une explication, il faut s'attendre à en recevoir.
J'ai lu p.44 :
"There were really two sorts of set-theoretic paradoxes that threatened early, intuitive set theory: paradoxes of size and paradoxes like those engendered by the Russell set, the set of all sets that are not members of themselves.".
Est-ce que tu sais à quoi l'auteur fait allusion sous le nom de paradoxes of size ? Je serais très curieux de savoir.
Là, je viens de finir. Merci pour ce voyage encore assez psychédélique (pour moi) dans le monde des hypersets. :nerveux: Pourquoi existe-t-il des opposants aux hyperensembles en fait ? C'est tout de suite louche... Que leurs reprochent-ils ? Existe-t-il des raisons mathématiques pour en venir à se proposer d'interdire par des axiomes à une idée mathématique d'être manipulée, ou est-ce toujours un genre de jugement métaphysique sur la nature des mathématiques ?
@Pauvre Yorick : Merci. Effectivement c'est une évidence. Mais je m'énervais juste un peu contre l'agressivité latente que suppose une telle question. Si l'on demande une explication, il faut s'attendre à en recevoir.
- JPhMMDemi-dieu
Je ne suis pas certain.
Peut-être évoque-t-il des paradoxes comme celui de G.W. Berry :
Soit l'expression « le plus petit nombre naturel qu'on ne peut pas désigner en moins de vingt-cinq syllabes ».
Elle désigne un entier bien déterminé. Par définition, cet entier ne peut pas être désigné par une expression de moins de vingt-cinq syllabes. Or elle possède elle-même vingt-quatre syllabes !
Peut-être évoque-t-il des paradoxes comme celui de G.W. Berry :
Soit l'expression « le plus petit nombre naturel qu'on ne peut pas désigner en moins de vingt-cinq syllabes ».
Elle désigne un entier bien déterminé. Par définition, cet entier ne peut pas être désigné par une expression de moins de vingt-cinq syllabes. Or elle possède elle-même vingt-quatre syllabes !
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ParménideNeoprof expérimenté
JPhMM a écrit:
Puisque tu n'es pas mathématicien, je te propose de parler d'ensemble plutôt de classe, même si un prof de maths m'écorcherait pour moins que cela.
Soit N l'ensemble de tous les nombres entiers. C'est-à-dire N = {0; 1; 2; ...}
N n'est pas un nombre entier, c'est l'ensemble des nombres entiers.
Jusque là tout est clair pour moi.
Par contre là:
JPhMM a écrit:
Donc il n'est pas élément de lui-même, c'est-à-dire qu'il ne vérifie pas la condition nécessaire et suffisante pour être élément de N.
Pourquoi "donc"? Et qu'est ce qu'un élément au sens mathématique du terme?
Il n'est pas élément de lui-même car il contient déjà une infinité de nombres?
JPhMM a écrit:
Supposons un ensemble R qui regroupe ainsi tous les ensembles qui ne sont pas éléments d'eux-mêmes.
Mathématiquement :
R = {x|x∉x}
R est-il élément de lui-même ?
Si oui (donc : R∈R), alors il vérifie la propriété de ses éléments, c'est-à-dire : R∉R. Contradiction.
Si non (donc : R∉R), alors il ne vérifie pas la propriété de ses éléments, donc : non(R∉R) <=> R∈R. Contradiction.
Mais concrètement, à part N, que peut il exister en mathématiques comme ensembles?
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- AiônNiveau 8
Ah, c'est marrant le paradoxe de Berry :ycombe: !
Il me semble juste que ce n'est pas vraiment un paradoxe mais plutôt la démonstration par l'absurde de l'inexistence d'aucun être indésignable en moins de vingt-cinq syllabes. Ce qui est un truisme en fait. Par le jeu de la convention linguistique, un seul signe différentiel peut suffir à désigner n'importe quel être. Même Nyarlathotep - le Shèd aux milles visages - peut être désigné en cinq syllabes.
Il me semble juste que ce n'est pas vraiment un paradoxe mais plutôt la démonstration par l'absurde de l'inexistence d'aucun être indésignable en moins de vingt-cinq syllabes. Ce qui est un truisme en fait. Par le jeu de la convention linguistique, un seul signe différentiel peut suffir à désigner n'importe quel être. Même Nyarlathotep - le Shèd aux milles visages - peut être désigné en cinq syllabes.
- User17706Bon génie
Les paradoxes de Cantor et de Burali-Forti plutôt.
- JPhMMDemi-dieu
Il fait probablement référence aussi au paradoxe de la cardinalité de l'ensemble de tous les ensembles (dans le vocabulaire de l'époque pré-Crise des Fondements).
Je m'explique.
Soit un ensemble quelconque.
Par exemple E = {pomme, poire, scoubidou}
Le cardinal de E est 3, car il contient 3 éléments.
card(E)=3
Une partie P de E est un ensemble qui contient, ou pas, chacun des éléments respectivement.
Donc P peut être :
(*) l'ensemble vide. (aucun des trois éléments de E n'est élément de P)
(*) {pomme} (pomme est dans P, mais ni poire ni scoubidou)
(*) {poire} (etc)
(*) {scoubidou}
(*) {pomme, poire}
(*) {pomme, scoubidou}
(*) {poire, scoubidou}
(*) {pomme, poire, scoubidou} (c'est-à-dire E lui-même)
Donc il y a 8 parties possibles de E.
On dit que le cardinal de l'ensemble des parties de E est 8. Card(P(E))=8
En effet : chaque élément est présent ou pas (deux possibilités) dans une partie de E.
Or E contient 3 éléments.
pomme est élément de la partie ou pas : 2 possibilités (élément de P /ou/ pas élément de P)
poire est élément de la partie ou pas : 2 possibilités (élément de P /ou/ pas élément de P)
scoubidou est élément de la partie ou pas : 2 possibilités (élément de P /ou/ pas élément de P)
Nombre total de possibilités : 2x2x2 = 23= 8
En généralisation le raisonnement à un ensemble E quelconque, on démontre la formule suivante : card(P(E))=2card(E)
On démontre à partir de là que pour tout E, non nécessairement fini : card(P(E)) > card(E)
SAUF QUE.
Soit Ω l'ensemble de tous les ensembles.
Alors P(Ω)=Ω par définition de Ω. (en première approche P(Ω) est seulement inclus dans Ω, mais on démontre assez aisément que c'est une égalité, cela me semble d'ailleurs assez intuitif. D'ailleurs, nous n'avons même pas besoin de l'égalité pour arriver au paradoxe).
Donc card(P(Ω)) = card(Ω)
Et de plus, par la formule card(P(E)) > card(E) pour tout ensemble E, il vient que card(P(Ω)) > card(Ω)
card(P(Ω)) = card(Ω) et card(P(Ω)) > card(Ω). Contradiction.
Le problème est toujours évidemment un paradoxe de la représentativité. L'objet désigné par des "mots" existe-t-il ?
Le paradoxe de la cardinalité de l'ensemble de tous les ensembles est intéressant en cela qu'il pointe du doigt là où cela pourrait effectivement poser problème.
En effet, si Ω existe alors son cardinal est maximal, c'est-à-dire qu'il n'existerait aucun infini "plus grand que lui".
D'où la question : existe-t-il effectivement un ensemble "maximal" ? Si oui, alors le paradoxe reste entier. Si non, alors le paradoxe est résolu.
Nous comprenons que nous ne sommes pas du tout dans la même situation que le paradoxe de Russell qui relève du tiers exclu (le barbier se rase lui-même avec une valuation de vérité égale à 1/2, pour le dire très vite).
Je m'explique.
Soit un ensemble quelconque.
Par exemple E = {pomme, poire, scoubidou}
Le cardinal de E est 3, car il contient 3 éléments.
card(E)=3
Une partie P de E est un ensemble qui contient, ou pas, chacun des éléments respectivement.
Donc P peut être :
(*) l'ensemble vide. (aucun des trois éléments de E n'est élément de P)
(*) {pomme} (pomme est dans P, mais ni poire ni scoubidou)
(*) {poire} (etc)
(*) {scoubidou}
(*) {pomme, poire}
(*) {pomme, scoubidou}
(*) {poire, scoubidou}
(*) {pomme, poire, scoubidou} (c'est-à-dire E lui-même)
Donc il y a 8 parties possibles de E.
On dit que le cardinal de l'ensemble des parties de E est 8. Card(P(E))=8
En effet : chaque élément est présent ou pas (deux possibilités) dans une partie de E.
Or E contient 3 éléments.
pomme est élément de la partie ou pas : 2 possibilités (élément de P /ou/ pas élément de P)
poire est élément de la partie ou pas : 2 possibilités (élément de P /ou/ pas élément de P)
scoubidou est élément de la partie ou pas : 2 possibilités (élément de P /ou/ pas élément de P)
Nombre total de possibilités : 2x2x2 = 23= 8
En généralisation le raisonnement à un ensemble E quelconque, on démontre la formule suivante : card(P(E))=2card(E)
On démontre à partir de là que pour tout E, non nécessairement fini : card(P(E)) > card(E)
SAUF QUE.
Soit Ω l'ensemble de tous les ensembles.
Alors P(Ω)=Ω par définition de Ω. (en première approche P(Ω) est seulement inclus dans Ω, mais on démontre assez aisément que c'est une égalité, cela me semble d'ailleurs assez intuitif. D'ailleurs, nous n'avons même pas besoin de l'égalité pour arriver au paradoxe).
Donc card(P(Ω)) = card(Ω)
Et de plus, par la formule card(P(E)) > card(E) pour tout ensemble E, il vient que card(P(Ω)) > card(Ω)
card(P(Ω)) = card(Ω) et card(P(Ω)) > card(Ω). Contradiction.
Le problème est toujours évidemment un paradoxe de la représentativité. L'objet désigné par des "mots" existe-t-il ?
Le paradoxe de la cardinalité de l'ensemble de tous les ensembles est intéressant en cela qu'il pointe du doigt là où cela pourrait effectivement poser problème.
En effet, si Ω existe alors son cardinal est maximal, c'est-à-dire qu'il n'existerait aucun infini "plus grand que lui".
D'où la question : existe-t-il effectivement un ensemble "maximal" ? Si oui, alors le paradoxe reste entier. Si non, alors le paradoxe est résolu.
Nous comprenons que nous ne sommes pas du tout dans la même situation que le paradoxe de Russell qui relève du tiers exclu (le barbier se rase lui-même avec une valuation de vérité égale à 1/2, pour le dire très vite).
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Ce n'est pas si simple.Aiôn a écrit:Ah, c'est marrant le paradoxe de Berry :ycombe: !
Il me semble juste que ce n'est pas vraiment un paradoxe mais plutôt la démonstration par l'absurde de l'inexistence d'aucun être indésignable en moins de vingt-cinq syllabes. Ce qui est un truisme en fait. Par le jeu de la convention linguistique, un seul signe différentiel peut suffir à désigner n'importe quel être. Même Nyarlathotep - le Shèd aux milles visages - peut être désigné en cinq syllabes.
En définissant mathématiquement la notion de syllabe, et en déduisant que le nombre de syllabes différentes est fini, on démontre que le nombre d'objets distincts désignés par 24 syllabes ou moins est fini. Sauf que le nombre de nombres entiers est infini.
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- JPhMMDemi-dieu
Les éléments de N sont 0, 1, 2, 17, 123252372309, bref, ce sont les nombres naturels.Parménide a écrit:JPhMM a écrit:
Puisque tu n'es pas mathématicien, je te propose de parler d'ensemble plutôt de classe, même si un prof de maths m'écorcherait pour moins que cela.
Soit N l'ensemble de tous les nombres entiers. C'est-à-dire N = {0; 1; 2; ...}
N n'est pas un nombre entier, c'est l'ensemble des nombres entiers.
Jusque là tout est clair pour moi.
Par contre là:JPhMM a écrit:
Donc il n'est pas élément de lui-même, c'est-à-dire qu'il ne vérifie pas la condition nécessaire et suffisante pour être élément de N.
Pourquoi "donc"? Et qu'est ce qu'un élément au sens mathématique du terme?
Il n'est pas élément de lui-même car il contient déjà une infinité de nombres?
N n'est pas un nombre.
Donc N n'est pas élément de N.
Vulgairement : "Ensemble" est une structure. Une boîte bordélique, si tu préfères. Dès que tu mets des objets en vrac dans une boite, c'est un ensemble.Parménide a écrit:JPhMM a écrit:
Supposons un ensemble R qui regroupe ainsi tous les ensembles qui ne sont pas éléments d'eux-mêmes.
Mathématiquement :
R = {x|x∉x}
R est-il élément de lui-même ?
Si oui (donc : R∈R), alors il vérifie la propriété de ses éléments, c'est-à-dire : R∉R. Contradiction.
Si non (donc : R∉R), alors il ne vérifie pas la propriété de ses éléments, donc : non(R∉R) <=> R∈R. Contradiction.
Mais concrètement, à part N, que peut il exister en mathématiques comme ensembles?
Par exemple, tu as l'ensemble des droites du plan.
L'ensemble des fonctions continues.
L'ensemble vide (la boite, mais il n'y a rien dedans).
Etc.
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- RogerMartinBon génie
Voilà. La semaine prochaine, on définit un vecteur comme classe d'équivalence de la relation d'équipollence, et roule ma poule on peut passer en... 3e ?
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- User17706Bon génie
Pas de nos jours, RM, pas de nos jours
- JPhMMDemi-dieu
"Opposant" n'est sans doute pas le mot.Aiôn a écrit:@JPhMM : C'est une lecture difficile, où je dois beaucoup admettre d'autorité, faute de culture mathématique. Mais c'est super intéressant de mieux comprendre ces problèmes axiomatiques.
J'ai lu p.44 :
"There were really two sorts of set-theoretic paradoxes that threatened early, intuitive set theory: paradoxes of size and paradoxes like those engendered by the Russell set, the set of all sets that are not members of themselves.".
Est-ce que tu sais à quoi l'auteur fait allusion sous le nom de paradoxes of size ? Je serais très curieux de savoir.
Là, je viens de finir. Merci pour ce voyage encore assez psychédélique (pour moi) dans le monde des hypersets. :nerveux: Pourquoi existe-t-il des opposants aux hyperensembles en fait ? C'est tout de suite louche... Que leurs reprochent-ils ? Existe-t-il des raisons mathématiques pour en venir à se proposer d'interdire par des axiomes à une idée mathématique d'être manipulée, ou est-ce toujours un genre de jugement métaphysique sur la nature des mathématiques ?
@Pauvre Yorick : Merci. Effectivement c'est une évidence. Mais je m'énervais juste un peu contre l'agressivité latente que suppose une telle question. Si l'on demande une explication, il faut s'attendre à en recevoir.
Dès lors qu'une idée mathématique est consistante, il n'y a aucune raison d'avoir une opposition.
Les critères de sélection sont assez simples : si une idée permet de répondre à des questions que les autres idées ne peuvent pas résoudre ou permet de répondre plus facilement à des questions que les autres idées résolvent plus difficilement, alors elle est retenue. C'est donc un critère pragmatique, essentiellement. Une idée est retenue si elle sert à quelque chose.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- William FosterExpert
JPhMM a écrit:
Vulgairement : "Ensemble" est une structure. Une boîte bordélique, si tu préfères. Dès que tu mets des objets en vrac dans une boite, c'est un ensemble.
Par exemple, tu as l'ensemble des droites du plan.
L'ensemble des fonctions continues.
L'ensemble vide (la boite, mais il n'y a rien dedans).
Etc.
Plus perturbant : l'ensemble des ensembles est un ensemble, et en plus on peut démontrer qu'il n'est pas vide puisqu'il contient l'ensemble vide
_________________
Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- JPhMMDemi-dieu
Encore faut-il démontrer qu'il existe.William Foster a écrit:JPhMM a écrit:
Vulgairement : "Ensemble" est une structure. Une boîte bordélique, si tu préfères. Dès que tu mets des objets en vrac dans une boite, c'est un ensemble.
Par exemple, tu as l'ensemble des droites du plan.
L'ensemble des fonctions continues.
L'ensemble vide (la boite, mais il n'y a rien dedans).
Etc.
Plus perturbant : l'ensemble des ensembles est un ensemble, et en plus on peut démontrer qu'il n'est pas vide puisqu'il contient l'ensemble vide
Cf. plus haut.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- William FosterExpert
Ah oui, je n'avais pas remonté le fil assez haut... My bad.JPhMM a écrit:Encore faut-il démontrer qu'il existe.William Foster a écrit:JPhMM a écrit:
Vulgairement : "Ensemble" est une structure. Une boîte bordélique, si tu préfères. Dès que tu mets des objets en vrac dans une boite, c'est un ensemble.
Par exemple, tu as l'ensemble des droites du plan.
L'ensemble des fonctions continues.
L'ensemble vide (la boite, mais il n'y a rien dedans).
Etc.
Plus perturbant : l'ensemble des ensembles est un ensemble, et en plus on peut démontrer qu'il n'est pas vide puisqu'il contient l'ensemble vide
Cf. plus haut.
M'apprendra à flemmarder, tiens...
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- AiônNiveau 8
Merci pour les réponses.
Je conçois que ma remarque sur le paradoxe de Berry était sans doute parfaitement idiote. Mon niveau de mathématiques, honteux, est celui du bac L de 2003, en ayant arrêté depuis... Ce qui est sans doute en-dessous du niveau moyen national... Et le passage par le signifiant du nombre en langue naturelle me déboussole un peu je crois.
Est-ce que l'existence de tous ces monstres mathématiques n'est pas un obstacle à la vie contemplative ? C'est très angoissant tout ça... Et faut-il y voir des arguments pour penser que le principe de non-contradiction est problématique ? Peut-être faut-il s'en tenir à la théologie si logique et mathématiques sont non seulement incertaines mais même contradictoires...
Je conçois que ma remarque sur le paradoxe de Berry était sans doute parfaitement idiote. Mon niveau de mathématiques, honteux, est celui du bac L de 2003, en ayant arrêté depuis... Ce qui est sans doute en-dessous du niveau moyen national... Et le passage par le signifiant du nombre en langue naturelle me déboussole un peu je crois.
Est-ce que l'existence de tous ces monstres mathématiques n'est pas un obstacle à la vie contemplative ? C'est très angoissant tout ça... Et faut-il y voir des arguments pour penser que le principe de non-contradiction est problématique ? Peut-être faut-il s'en tenir à la théologie si logique et mathématiques sont non seulement incertaines mais même contradictoires...
- User17706Bon génie
Parménide a écrit: Il y a d'ailleurs des rumeurs à ma fac disant qu'il était presque impossible aujourd'hui d'avoir un concours de philosophie sans avoir derrière soi une licence de maths. J'essaie de me persuader qu'il s'agit d'une ineptie totale, mais j’avoue que parfois... surtout quand on lit certains rapports de jury...
En effet, c'est complètement faux. Mais on peut le regretter. Jusqu'aux années... 1970 ? (je ne sais plus exactement), il fallait, pour s'inscrire à l'agrégation de philosophie, avoir validé quelques UV de licence (UV, ancêtres des UE) dans une discipline scientifique (en pratique j'imagine que ça se limitait à mathématiques, physique ou biologie). C'était une excellente chose et je trouve extrêmement regrettable que ce ne soit plus le cas.Aiôn a écrit:@Parménide : Il s'agit d'une inéptie totale.
- MezziazNiveau 1
Leibniz disait que les bons mathématiciens sont nécessairement philosophes, et que les bons philosophes sont nécessairement mathématiciens. Surprenant de voir que ce thread a tourné a l'étude de la théorie des ensembles !
- JPhMMDemi-dieu
Je serais tenté de dire : au contraire. Les paradoxes mettent en exergue une profondeur cachée de la notion même de vérité, des recoins, des questions, qui poussent la réflexion plus loin. Par exemple : et si on considérait un tiers (non exclus, donc) ?Aiôn a écrit:Est-ce que l'existence de tous ces monstres mathématiques n'est pas un obstacle à la vie contemplative ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Pas tant que cela. Je songe que toute question fondamentale (par exemple le bonheur) pose la question de la vérité, qui est très activement questionnée par la théorie des ensembles.Mezziaz a écrit:Leibniz disait que les bons mathématiciens sont nécessairement philosophes, et que les bons philosophes sont nécessairement mathématiciens. Surprenant de voir que ce thread a tourné a l'étude de la théorie des ensembles !
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- AnaxagoreGuide spirituel
Mezziaz a écrit:Leibniz disait que les bons mathématiciens sont nécessairement philosophes, et que les bons philosophes sont nécessairement mathématiciens. Surprenant de voir que ce thread a tourné a l'étude de la théorie des ensembles !
Quel bon sens ce Leibniz.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- JPhMMDemi-dieu
N'est-ce pas.Anaxagore a écrit:Mezziaz a écrit:Leibniz disait que les bons mathématiciens sont nécessairement philosophes, et que les bons philosophes sont nécessairement mathématiciens. Surprenant de voir que ce thread a tourné a l'étude de la théorie des ensembles !
Quel bon sens ce Leibniz.
C'est pas comme Newton.
Et paf, ça c'est gratuit.
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- JPhMMDemi-dieu
Il n'y a pas de question idiote.Aiôn a écrit:Merci pour les réponses.
Je conçois que ma remarque sur le paradoxe de Berry était sans doute parfaitement idiote.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User17706Bon génie
Pas tant que ça : action à distance. Franchement.JPhMM a écrit:N'est-ce pas.Anaxagore a écrit:Mezziaz a écrit:Leibniz disait que les bons mathématiciens sont nécessairement philosophes, et que les bons philosophes sont nécessairement mathématiciens. Surprenant de voir que ce thread a tourné a l'étude de la théorie des ensembles !
Quel bon sens ce Leibniz.
C'est pas comme Newton.
Et paf, ça c'est gratuit.
- JPhMMDemi-dieu
PauvreYorick a écrit:Pas tant que ça : action à distance. Franchement.JPhMM a écrit:N'est-ce pas.Anaxagore a écrit:Mezziaz a écrit:Leibniz disait que les bons mathématiciens sont nécessairement philosophes, et que les bons philosophes sont nécessairement mathématiciens. Surprenant de voir que ce thread a tourné a l'étude de la théorie des ensembles !
Quel bon sens ce Leibniz.
C'est pas comme Newton.
Et paf, ça c'est gratuit.
Quelle gravité dans le propos.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- AnaxagoreGuide spirituel
PauvreYorick a écrit:Pas tant que ça : action à distance. Franchement.JPhMM a écrit:N'est-ce pas.Anaxagore a écrit:Mezziaz a écrit:Leibniz disait que les bons mathématiciens sont nécessairement philosophes, et que les bons philosophes sont nécessairement mathématiciens. Surprenant de voir que ce thread a tourné a l'étude de la théorie des ensembles !
Quel bon sens ce Leibniz.
C'est pas comme Newton.
Et paf, ça c'est gratuit.
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- AnaxagoreGuide spirituel
Tiens. J'ai commandé le nouveau livre sur la théorie des ensembles chez Calvage et Mounet au Père Noël.
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