- AnaroreNiveau 9
Bonjour à tous, j'ai lu pas mal de post, mais je n'ai pas trouvé de quoi vraiment résoudre mon problème. Je suis assez désarmée face à une classe, dans un collège mouvementé.
Dès le début, ça s'est mal passé : bavardages, brouhaha, gamins qui font des réflexions déplacées, qui s'interpellent dans la classe, font des bruits étranges avec la bouche, se plaignent tout le temps. Premier jour direct 2 mots et une punition. Un des élèves est particulièrement perturbateur, et j'ai obtenu de le faire travailler en étude plutôt qu'en cours, car c'est impossible pour les autres élèves.
Malgré ça, la classe ne travaille pas. Je gronde en rappelant à l'ordre ou en demandant de baisser le volume sonore, je punis après plusieurs rappel à l'ordre pour le bavardage ou glandouille (mot dans le carnet, texte à copier), j'ai exclu en cas d'insolence extrême et appelé les parents devant la classe exprès (et parfois en dehors quand ça pouvait attendre). L'autre jour, j'ai relevé le travail sur lequel ils étaient et je l'ai noté, sachant pertinemment qu'ils ne foutaient rien. J'ai aussi avancé la date du contrôle à deux jours après le cours pour les forcer à travailler. ça fait un mois que ça dure, et rien ne marche. Les élèves se plaignent au PP qui me soutien comme il peut, et qui propose de faire une vie de classe tous ensemble pour régler les choses. Je suis très stricte avec eux, c'est vrai, mais j'ai affaire à des élèves qui ne font même pas le minimum syndical : politesse, effort de travail, silence relatif.
Que faire ?
Dès le début, ça s'est mal passé : bavardages, brouhaha, gamins qui font des réflexions déplacées, qui s'interpellent dans la classe, font des bruits étranges avec la bouche, se plaignent tout le temps. Premier jour direct 2 mots et une punition. Un des élèves est particulièrement perturbateur, et j'ai obtenu de le faire travailler en étude plutôt qu'en cours, car c'est impossible pour les autres élèves.
Malgré ça, la classe ne travaille pas. Je gronde en rappelant à l'ordre ou en demandant de baisser le volume sonore, je punis après plusieurs rappel à l'ordre pour le bavardage ou glandouille (mot dans le carnet, texte à copier), j'ai exclu en cas d'insolence extrême et appelé les parents devant la classe exprès (et parfois en dehors quand ça pouvait attendre). L'autre jour, j'ai relevé le travail sur lequel ils étaient et je l'ai noté, sachant pertinemment qu'ils ne foutaient rien. J'ai aussi avancé la date du contrôle à deux jours après le cours pour les forcer à travailler. ça fait un mois que ça dure, et rien ne marche. Les élèves se plaignent au PP qui me soutien comme il peut, et qui propose de faire une vie de classe tous ensemble pour régler les choses. Je suis très stricte avec eux, c'est vrai, mais j'ai affaire à des élèves qui ne font même pas le minimum syndical : politesse, effort de travail, silence relatif.
Que faire ?
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"En dépit de tout ce qu'on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde." - Le Cercle des Poètes Disparus
"Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui se veut confirmer, un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer;
C'est un secret qui prend la bouche pour oreille, un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille, une communion ayant un goût de fleur, une façon d'un peu se respirer le coeur, et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme!" - Cyrano de Bergerac
- V.MarchaisEmpereur
Pourquoi le PP veut-il fait une vie de classe avec toi "pour régler les choses" ?
J'ai du mal à croire qu'une classe qui se comporte ainsi en français se comporte correctement dans les autres matières. J'imagine que c'est global : que disent les autres collègues de l'équipe ?
Si les bavardages et autres "incivilités", comme on dit pudiquement, sont au point d'empêcher de travailler, pourquoi ne pas exclure carrément les élèves concernés ?
En tout cas, bon courage, c'est toujours difficile à vivre.
J'ai du mal à croire qu'une classe qui se comporte ainsi en français se comporte correctement dans les autres matières. J'imagine que c'est global : que disent les autres collègues de l'équipe ?
Si les bavardages et autres "incivilités", comme on dit pudiquement, sont au point d'empêcher de travailler, pourquoi ne pas exclure carrément les élèves concernés ?
En tout cas, bon courage, c'est toujours difficile à vivre.
- KalliopéNiveau 8
Bonjour Anarore,
Je suppose que cette classe se comporte de la même façon dans les autres cours. Nous avions à peu près le même problème l'an passé avec une sixième. Nous avons décidé d'adopter une stratégie commune : chaque professeur notait sur une fiche hebdomadaire tous les noms des élèves perturbateurs dans la case correspondante au manquement observé (bavardages, absence de travail, déplacement non autorisé etc...).
A la fin de la semaine, nous mettions nos fiches dans le classeur de la classe et un collègue (on tournait pour que le PP ne soit pas écroulé sous la charge de travail) faisait ensuite le bilan : si le nom d'un élève apparaissait plus de 3 fois, on appelait les familles, plus de 6 fois convocation chez la CPE etc...
A la fin du mois, on remettait les compteurs à zéro (mais en gardant les bilans des mois précédents !). Ça avait assez bien fonctionné. J'ai gardé ce système jusqu'à la fin de l'année et ça nous a même donné des billes pour exclure un élève.
J'ai vu plusieurs avantages à ce système :
- les élèves ont bien vu que nous agissions de manière conjointe, que toute l'équipe pédagogique était unie
- on n'hésite pas à écrire le nom d'un élève dans la case "bavardage" alors qu'on tergiverse souvent à mettre des mots dans le carnet quand il y a vraiment beaucoup de bavards dans la classe et qu'il est difficile de les cibler (et ça prend plus de temps en fin d'heure !)
- on a un meilleur suivi des élèves et, comme je le disais, cela peut décider plus facilement le CDE à prendre de vraies sanctions contre les principaux perturbateurs.
Mais il faut évidemment que le CDE et toute l'équipe pédagogique s'entendent pour mettre en place un tel système. Bon courage ! Je savoure chaque cours avec mes supers 6ème de cette année pourvu que ça dure !
Je suppose que cette classe se comporte de la même façon dans les autres cours. Nous avions à peu près le même problème l'an passé avec une sixième. Nous avons décidé d'adopter une stratégie commune : chaque professeur notait sur une fiche hebdomadaire tous les noms des élèves perturbateurs dans la case correspondante au manquement observé (bavardages, absence de travail, déplacement non autorisé etc...).
A la fin de la semaine, nous mettions nos fiches dans le classeur de la classe et un collègue (on tournait pour que le PP ne soit pas écroulé sous la charge de travail) faisait ensuite le bilan : si le nom d'un élève apparaissait plus de 3 fois, on appelait les familles, plus de 6 fois convocation chez la CPE etc...
A la fin du mois, on remettait les compteurs à zéro (mais en gardant les bilans des mois précédents !). Ça avait assez bien fonctionné. J'ai gardé ce système jusqu'à la fin de l'année et ça nous a même donné des billes pour exclure un élève.
J'ai vu plusieurs avantages à ce système :
- les élèves ont bien vu que nous agissions de manière conjointe, que toute l'équipe pédagogique était unie
- on n'hésite pas à écrire le nom d'un élève dans la case "bavardage" alors qu'on tergiverse souvent à mettre des mots dans le carnet quand il y a vraiment beaucoup de bavards dans la classe et qu'il est difficile de les cibler (et ça prend plus de temps en fin d'heure !)
- on a un meilleur suivi des élèves et, comme je le disais, cela peut décider plus facilement le CDE à prendre de vraies sanctions contre les principaux perturbateurs.
Mais il faut évidemment que le CDE et toute l'équipe pédagogique s'entendent pour mettre en place un tel système. Bon courage ! Je savoure chaque cours avec mes supers 6ème de cette année pourvu que ça dure !
- SibyllineNiveau 5
Je plussoie la concertation et la solution collective avec fiche de classe.Kalliopé a écrit:Bonjour Anarore,
Je suppose que cette classe se comporte de la même façon dans les autres cours. Nous avions à peu près le même problème l'an passé avec une sixième. Nous avons décidé d'adopter une stratégie commune : chaque professeur notait sur une fiche hebdomadaire tous les noms des élèves perturbateurs dans la case correspondante au manquement observé (bavardages, absence de travail, déplacement non autorisé etc...).
A la fin de la semaine, nous mettions nos fiches dans le classeur de la classe et un collègue (on tournait pour que le PP ne soit pas écroulé sous la charge de travail) faisait ensuite le bilan : si le nom d'un élève apparaissait plus de 3 fois, on appelait les familles, plus de 6 fois convocation chez la CPE etc...
A la fin du mois, on remettait les compteurs à zéro (mais en gardant les bilans des mois précédents !). Ça avait assez bien fonctionné. J'ai gardé ce système jusqu'à la fin de l'année et ça nous a même donné des billes pour exclure un élève.
J'ai vu plusieurs avantages à ce système :
- les élèves ont bien vu que nous agissions de manière conjointe, que toute l'équipe pédagogique était unie
- on n'hésite pas à écrire le nom d'un élève dans la case "bavardage" alors qu'on tergiverse souvent à mettre des mots dans le carnet quand il y a vraiment beaucoup de bavards dans la classe et qu'il est difficile de les cibler (et ça prend plus de temps en fin d'heure !)
- on a un meilleur suivi des élèves et, comme je le disais, cela peut décider plus facilement le CDE à prendre de vraies sanctions contre les principaux perturbateurs.
Mais il faut évidemment que le CDE et toute l'équipe pédagogique s'entendent pour mettre en place un tel système. Bon courage ! Je savoure chaque cours avec mes supers 6ème de cette année pourvu que ça dure !
A condition bien sûr que toute l'équipe joue son rôle, et soit solidaire.
Sinon : pour l'élève particulièrement perturbateur qui "travaille en étude plutôt qu'en cours", qu'est-ce à dire ? C'est un protocole validé par le CDE ?
Bon courage, c'est une situation difficile, et dans ce genre de cas il faut vraiment une réponse collective.
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1999-2017 : professeur de mathématiques
Inspectrice des Finances publiques
- V.MarchaisEmpereur
Oui, c'était le sens de mes questions. Face à de telles classes, il est souvent impossible d'apporter des réponses individuelles. Il faut une réponse concertée de toute l'équipe.
- abricotedapiExpert spécialisé
Il faut en effet une réponse collective. Il n'y a rien à régler avec toi, il y a à régler avec cette classe qui ne se comporte pas du tout comme il le faudrait.
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- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- AnaroreNiveau 9
Le PP l'a proposé Véronique, mais il ne peut pas le faire avant la rentrée.... donc en attendant, à moi de me débrouiller. Quant à mes collègues, ils ne sont pas bavards, très laxistes pour la plupart donc c'est "toutvabienïteavecmoi". Certains m'ont avoué qu'il fallait attendre les conseils de classe pour voir que c'était faux. Il n'y a qu'une autre nouvelle prof qui a dit comme moi haut et fort que cette classe était sur une bien mauvaise pente. J'ai exclu les gamins. L'un de ceux que j'ai exclu a eu en 10 jours (tous cours confondus) : mots aux parents multipliés, exclusion, punition, heure de colle, convocation des parents. Mais le pauvre chéri, on va pas lui mettre déjà une commission disciplinaire hein... c'est un endroit qui marche sur la tête et je me sens bien seule.
C'est cet élève en question que je refuse de prendre désormais en classe, je lui donne tous les documents et il bosse en étude, mais même l'étude finit par ne plus en vouloir....
L'idée de la feuille collective est excellente, je vais la proposer au PP, qui acceptera surement. Mais comme je suis une des rares à me plaindre, c'est moi le souci, pas la classe que tout le monde trouve "sympathique". Ils ne supportent pas la discipline la plus élémentaire : on travaille en classe, on ne bavarde pas comme si on était dans la cour de récré, on ne répond pas au prof, on répond aux questions de cours, on révise son cours (ils sont en 3eme quand même, je demande pas la lune). Quant au reste de l'équipe, je vais me faire envoyer sur les roses. Les feuilles de suivi d'un élève ne sont jamais rempli car ils trouvent ça pénible et inutile. Autrement dit, il n'y a pas que les élèves qui ont la flemme...
C'est cet élève en question que je refuse de prendre désormais en classe, je lui donne tous les documents et il bosse en étude, mais même l'étude finit par ne plus en vouloir....
L'idée de la feuille collective est excellente, je vais la proposer au PP, qui acceptera surement. Mais comme je suis une des rares à me plaindre, c'est moi le souci, pas la classe que tout le monde trouve "sympathique". Ils ne supportent pas la discipline la plus élémentaire : on travaille en classe, on ne bavarde pas comme si on était dans la cour de récré, on ne répond pas au prof, on répond aux questions de cours, on révise son cours (ils sont en 3eme quand même, je demande pas la lune). Quant au reste de l'équipe, je vais me faire envoyer sur les roses. Les feuilles de suivi d'un élève ne sont jamais rempli car ils trouvent ça pénible et inutile. Autrement dit, il n'y a pas que les élèves qui ont la flemme...
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"En dépit de tout ce qu'on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde." - Le Cercle des Poètes Disparus
"Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui se veut confirmer, un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer;
C'est un secret qui prend la bouche pour oreille, un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille, une communion ayant un goût de fleur, une façon d'un peu se respirer le coeur, et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme!" - Cyrano de Bergerac
- RabelaisVénérable
Anarore, quel est le retour avec cette classe en cette fin d'année?
En es-tu venue à bout ?
( nous avons une classe ( mais de 4E ) comme la tienne et rien n'a fonctionné )
En es-tu venue à bout ?
( nous avons une classe ( mais de 4E ) comme la tienne et rien n'a fonctionné )
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- MiewHabitué du forum
Courage Anarore, je reconnais un peu ma situation cette année avec une classe de 3e également. Une classe qui a du potentiel, mais 3-4 élèves perturbent tout le groupe-classe (et les élèves se connaissent bien, ils sont soudés).
On a fait une fiche de suivi classe, et au bout de 4 semaines on a ciblé avec la PP 3 élèves à mettre sous fiche individuelle.
Pareil, pas trop de retours des autres collègues à part une ou deux, ce qui fait que j'ai parfois l'impression que ça vient de moi, ce qui me met mal à l'aise.
J'ai aussi mis des mots, collé, exclu, mis des évaluations surprises lorsque c'était la classe dans l'ensemble qui était pénible... Je n'ai pas encore trouvé la solution ! (le pire c'est le vendredi de 15h à 16h, souvent leur dernière heure...)
On a fait une fiche de suivi classe, et au bout de 4 semaines on a ciblé avec la PP 3 élèves à mettre sous fiche individuelle.
Pareil, pas trop de retours des autres collègues à part une ou deux, ce qui fait que j'ai parfois l'impression que ça vient de moi, ce qui me met mal à l'aise.
J'ai aussi mis des mots, collé, exclu, mis des évaluations surprises lorsque c'était la classe dans l'ensemble qui était pénible... Je n'ai pas encore trouvé la solution ! (le pire c'est le vendredi de 15h à 16h, souvent leur dernière heure...)
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“Le premier symptôme de l'amour vrai chez un jeune homme, c'est la timidité, chez une jeune fille, c'est la hardiesse.”
Victor Hugo, Les Misérables.
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