Situation intenable avec une classe

Bonjour à tous,
J'ai l'impression de vivre un cauchemar avec une de mes classes, je vais essayer de résumer cette situation qui me pèse beaucoup.  
C'est une classe de sixième qui ne semble pas poser de problèmes aux autres mais qui est très bruyante avec moi depuis quelques temps. Je sais que je ne suis pas une pro de la gestion de classe et que je n'ai pas une grande autorité naturelle : ok, j'essaie de progresser là-dessus en cherchant des solutions (renforcer les punitions, rituels de début de cours...).
Là-dessus , quelques élèves cherchent à tout prix à me faire comprendre qu'ils ne m'aiment pas et que je suis une mauvaise prof. Ils jouent les victimes dés que je leur fais des reproches : c'est toujours les mêmes, je ne les aime pas, je crie trop ou de toute façon je ne sais faire que punir.
Et puis, pour rendre les choses encore plus géniales, j'ai l'impression d'avoir les parents contre moi maintenant : d'abord, une mère qui conteste l'horaire et le motif d'une retenue donnée à son fils, après explications au téléphone j'ai déplacé la retenue mais évidemment, entre-temps, l'élève fanfaronne devant la classe. Puis, une autre mère que j'appelais estime qu'il y a un problème entre sa fille et moi, sa fille qui n'a aucun problème avec les autres professeurs, elle n'aime pas ça  (sous-entendu : J'ai un problème avec sa fille, ça vient de moi). En plus, cette même mère me dit qu'il faut qu'on parle du "problème du scotch" : oui, je l'avoue, j'ai fait une faute professionnelle grave il y a au moins trois mois, j'ai confisqué le scotch de sa fille qui s'amusait à le coller sur ses camarades, j'ai oublié de lui rendre à la fin l'heure et au cours suivant le scotch avait disparu (je suis présente 6h par semaine dans l'établissement, il y a toujours des trucs qui trainent sur le bureau dans ma salle et je n'y fait pas trop attention). "C'est embêtant, c'était un scotch neuf quand même ..." Je dois rencontrer cette mère à la rentrée.
Hier, les élèves me font comprendre que leurs parents sont contre moi, qu'ils vont raconter à leur maman des choses inacceptables que j'ai dites comme quand je les ai traités de victimes (je leur ai demandé d'arrêter de se faire passer pour les victimes...) ou quand j'ai dit qu'ils avaient été mal éduqués par leur parents (sauf que je n'ai jamais dit ça !).  
Je suis vraiment dépassée par cette situation. Je suis habituée à être la prof "trop gentille" (et je sais que ce n'est pas du tout un compliment) et à avoir des problèmes de gestion de classe mais cette mauvaise foi et ce manque de respect, je n'avais pas encore expérimenté. Et ça m'use. Je suis en vacances depuis hier et je n'arrête pas d'y penser. J'ai l'impression que dans deux semaines, je repars au front !
J'ai tendance à m'isoler par honte, je pense qu'on est pas mal de jeunes profs à être dans ce cas après avoir entendu des discours ultra culpabilisants à l'ESPE. Et ça me fait du tort. Mais là j'ai vraiment besoin d'extérioriser, donc j'écris sur ce forum et, à la rentrée, je vais en parler à la vie scolaire et direction.        
Si vous avez des conseils ou avis, ils sont bienvenus, y compris pour me remettre en question parce que je sais que j'ai encore beaucoup à apprendre dans ce métier.

Bonsoir Tartiflette ,
Ne t'inquiète pas , même après des années d'expérience , je me remets souvent en question ( et cela me permet de prendre du recul et de m'améliorer !)
Ne t'isole surtout pas et fais intervenir un cpe dans ta classe pour qu'il recadre les élèves . Si les parents souhaitent te rencontrer , tant mieux ; tu pourras ainsi démontrer la mauvaise foi de leur enfant chéri et dédramatiser la situation . (N'oublie pas de racheter du scotch et de rappeler à la mère qu'il doit être utilisé à bon escient ...)
Tes élèves vont dire à leurs parents que tu les as traités de victimes ? Whaou ! C'est du lourd ! Tu crois vraiment qu'ils vont venir te voir pour cela ?
Détache -toi de tout ça , repose-toi et essaie de prendre du recul pour reprendre les cours sereinement .
Bonnes vacances !

Faute professionnelle? Je croyais que tu avais scotché la bouche d'un élève, pas que tu l'avais confisqué sans que la jeune fille ne soit venu le récupérer en te présentant ses excuses. Je ne rachèterai pas de scotch: la jeune fille n'avait qu'à prendre ses responsabilités. Je crois surtout que tu te fais toute une montagne de pas grand chose, et je ne dis pas cela méchamment. On est tous passé par là.
La meilleure façon d'avoir une bonne gestion de classe, c,est de ne pas vouloir être aimé, ni par les élèves ni par leurs parents. Tu verras, ça libère!

Je plussoie, surtout ne pas racheter de scotch !
La mère devrait plutôt dire à sa gamine de ne pas faire n'importe quoi en classe.

Tartiflette a écrit:Bonjour à tous,
J'ai l'impression de vivre un cauchemar avec une de mes classes, je vais essayer de résumer cette situation qui me pèse beaucoup.  
C'est une classe de sixième qui ne semble pas poser de problèmes aux autres mais qui est très bruyante avec moi depuis quelques temps. Je sais que je ne suis pas une pro de la gestion de classe et que je n'ai pas une grande autorité naturelle : ok, j'essaie de progresser là-dessus en cherchant des solutions (renforcer les punitions, rituels de début de cours...).
Là-dessus , quelques élèves cherchent à tout prix à me faire comprendre qu'ils ne m'aiment pas et que je suis une mauvaise prof. Ils jouent les victimes dés que je leur fais des reproches : c'est toujours les mêmes, je ne les aime pas, je crie trop ou de toute façon je ne sais faire que punir.
Et puis, pour rendre les choses encore plus géniales, j'ai l'impression d'avoir les parents contre moi maintenant : d'abord, une mère qui conteste l'horaire et le motif d'une retenue donnée à son fils, après explications au téléphone j'ai déplacé la retenue mais évidemment, entre-temps, l'élève fanfaronne devant la classe. Puis, une autre mère que j'appelais estime qu'il y a un problème entre sa fille et moi, sa fille qui n'a aucun problème avec les autres professeurs, elle n'aime pas ça  (sous-entendu : J'ai un problème avec sa fille, ça vient de moi). En plus, cette même mère me dit qu'il faut qu'on parle du "problème du scotch" : oui, je l'avoue, j'ai fait une faute professionnelle grave il y a au moins trois mois, j'ai confisqué le scotch de sa fille qui s'amusait à le coller sur ses camarades, j'ai oublié de lui rendre à la fin l'heure et au cours suivant le scotch avait disparu (je suis présente 6h par semaine dans l'établissement, il y a toujours des trucs qui trainent sur le bureau dans ma salle et je n'y fait pas trop attention). "C'est embêtant, c'était un scotch neuf quand même ..." Je dois rencontrer cette mère à la rentrée.
Hier, les élèves me font comprendre que leurs parents sont contre moi, qu'ils vont raconter à leur maman des choses inacceptables que j'ai dites comme quand je les ai traités de victimes (je leur ai demandé d'arrêter de se faire passer pour les victimes...) ou quand j'ai dit qu'ils avaient été mal éduqués par leur parents (sauf que je n'ai jamais dit ça !).  
Je suis vraiment dépassée par cette situation. Je suis habituée à être la prof "trop gentille" (et je sais que ce n'est pas du tout un compliment) et à avoir des problèmes de gestion de classe mais cette mauvaise foi et ce manque de respect, je n'avais pas encore expérimenté. Et ça m'use. Je suis en vacances depuis hier et je n'arrête pas d'y penser. J'ai l'impression que dans deux semaines, je repars au front !
J'ai tendance à m'isoler par honte, je pense qu'on est pas mal de jeunes profs à être dans ce cas après avoir entendu des discours ultra culpabilisants à l'ESPE. Et ça me fait du tort. Mais là j'ai vraiment besoin d'extérioriser, donc j'écris sur ce forum et, à la rentrée, je vais en parler à la vie scolaire et direction.        
Si vous avez des conseils ou avis, ils sont bienvenus, y compris pour me remettre en question parce que je sais que j'ai encore beaucoup à apprendre dans ce métier.

Qu'ils ne t'aiment pas: le cours n'est pas le moment pour parler sentiments, la classe pas un lieu de rendez-vous ou un boudoir.
Que tu sois une mauvaise prof: Jusqu'çà preuve du contraire, ils sont les plus mal placés pour en juger, et le travail étant un objectif, mais non une activité naturellement agréable, de leur part, ce point de vue est plutôt un compliment.
Pour le scotch, je le rachéterais, et si vraiment tu as le temps, tu demandes à l'intendant de le rembourser puisque c'est un vol. Ou alors les parents ont une assurance scolaire, ça sert à ça , non? .
A procédurier, procédurier et demi (et paix royale).
Courage, ce qui précède n'est qu'à moitié blagueur, beaucoup de classes se faufilent dans les brèches quand ils ont à faire à un jeune collègue consciencieux comme toi, tu vas très vite apprendre à ne pas te laisser miner par ce genre de plaisanteries.

Amour a tout dit. Les élèves sentent naturellement nos petites failles. Ils ont compris que tu serais touchée par ces remarques et ils les amplifient et en jouent pour te déstabiliser encore plus.
Prends le contre-pied. Ne discute plus avec eux en classe entière, ritualise le plus les punitions ou tes exigences (par ex. en début d'heure, demande qu'ils sortent tous leurs carnets sur leur bureau, préviens que s'ils contreviennent à tes règles, tu ramasses le carnet et que tu détermineras s'il y a ou non punition à la fin de l'heure). Renvoie les problèmes ainsi à la fin du cours, de cette façon ils ne pourront pas "en public" lâcher leurs petites bombes.

J'ajouterai que tu dis être consciente que se replier n'est pas une bonne idée : est-ce que le reste de l'équipe pédagogique de la classe est sympa ? Si c'est le cas, si le/la PP est à l'écoute, n'hésite pas aussi à en parler avec lui/elle.
Tout le monde connaît des difficultés, à plus forte raison en début d'année/de carrière, ça ne devrait étonner personne, même si la classe peut être plus positive avec d'autres collègues.
Cette histoire de scotch, de remarques sur ta façon de faire cours, de déformer les propos pour se faire plaindre ou râler davantage sont des attaques classiques qui n'ont pas grande valeur, alors autant que possible (et même si c'est facile à dire), essaie de prendre de la distance avec tout cela

Merci pour vos réponses qui me font du bien ! Pour le scotch, je ne pensais pas en racheter et quand je dis faute professionnelle, c'est ironique. Je trouve que ce serait bizarre de me repentir pour cette "faute" plusieurs mois après et que pour mes élèves, qui sont clairement dans le rapport de force avec moi, ce serait perçu comme un signe de faiblesse. Je ne me sens pas responsable des affaires des élèves surtout quand ils les utilisent pour perturber mon cours.
Pour l'équipe pédagogique, je vais la contacter mais je ne la connais pas trop comme je ne passe pas beaucoup de temps dans l'établissement. Je pensais assister à quelques cours des collègues avec cette classe s'ils sont d'accord et si ça se passe vraiment bien avec eux mais peut être que ce n'est pas une bonne idée, qu'en pensez vous ?

ça m'arrive de confisquer des choses et de ne pas les rendre (les bâtons de colle auxquels ils font faire des sauts périlleux pendant que tu essaies de leur expliquer des trucs).
En général, c'est à eux de penser à venir le chercher !

Ils oublient ? Tant pis pour eux ! et franchement je n'ai jamais eu aucun problème avec les parents à cause de ça.

Et puis tu te rappelles que ce sont des sixièmes, des gamins de 11 ans et que ce ne sont pas eux qui vont t'apprendre la vie, non mais.

Pythagore a dit : "Repose-toi d'avoir bien fait et laisse les autres dire de toi ce qu'ils veulent".
J'applique à la lettre cette consigne au quotidien.

roxanne a écrit:Et puis tu te rappelles que ce sont des sixièmes, des gamins de 11 ans et que ce ne sont pas eux qui vont t'apprendre la vie, non mais.

+ 1 Rappelle-toi qui est le chef !

phil(...) a écrit:Pythagore a dit : "Repose-toi d'avoir bien fait et laisse les autres dire de toi ce qu'ils veulent".
J'applique à la lettre cette consigne au quotidien.

+1

Tartiflette a écrit:
Pour l'équipe pédagogique, je vais la contacter mais je ne la connais pas trop comme je ne passe pas beaucoup de temps dans l'établissement. Je pensais assister à quelques cours des collègues avec cette classe s'ils sont d'accord et si ça se passe vraiment bien avec eux mais peut être que ce n'est pas une bonne idée, qu'en pensez vous ?  

Parler avec l'équipe : oui, sûrement. Aller assister à leurs cours : ça risque d'être mal perçu par les élèves. Globalement, il faut se souvenir qu'ils sont souvent très manipulateurs quand ils sont en groupe et qu'ils semblent avoir bien compris que "l'effet parents-en-colère-contre-le-professeur" est un levier qu'ils peuvent utiliser. Il est fort probable que, même s'ils racontent à peu près n'importe quoi sur toi à leurs parents, ceux-ci n'ont pas d'idée arrêtée. Il me semble que je rencontrerais les parents de ceux qui te semblent les plus pénibles (en les convoquant, c'est toi qui prends l'initiative avec "dossier" à charge sur Chéri).

Tartiflette a écrit:Merci pour vos réponses qui me font du bien ! Pour le scotch, je ne pensais pas en racheter et quand je dis faute professionnelle, c'est ironique. Je trouve que ce serait bizarre de me repentir pour cette "faute" plusieurs mois après et que pour mes élèves, qui sont clairement dans le rapport de force avec moi, ce serait perçu comme un signe de faiblesse. Je ne me sens pas responsable des affaires des élèves surtout quand ils les utilisent pour perturber mon cours.
Pour l'équipe pédagogique, je vais la contacter mais je ne la connais pas trop comme je ne passe pas beaucoup de temps dans l'établissement. Je pensais assister à quelques cours des collègues avec cette classe s'ils sont d'accord et si ça se passe vraiment bien avec eux mais peut être que ce n'est pas une bonne idée, qu'en pensez vous ?  

Si, c'est une bonne idée, cela te permettra de voir :
- s'ils sont vraiment mieux avec les collègues qu'avec toi
- comment font les collègues pour tenir cette classe
Tu verras, ça te permettra sûrement de relativiser.
C'est ce que je faisais lors de ma première année : 2 classes complètement odieuses, et seulement avec moi. Du coup j'allais les voir dans les autres cours, ils n'ont jamais su pourquoi (peut-être qu'ils avaient deviné). Bon ils étaient vraiment mieux dans les autres cours, mais j'en profitais pour piquer des idées aux collègues.

Philomène87 : Est ce que cela s'est vraiment amélioré avec ces deux classes odieuses avec toi après tes visites dans les autres cours ?

Pas tant que ça, car parallèlement, ma tutrice venait dans mes cours et m'engueulait devant les élèves.

oui, on comprend pourquoi alors ....

Je sais qu'avec deux classes cela se passe mieux dans les autres cours (professeurs expérimentés depuis longtemps dans l'établissement) qu'avec moi. J'essaie de trouver des solutions par moi-même (surtout des bavardages) mais je n'irai pas dans les autres cours.

Sur le plan pédagogique, si les élèves sont accros aux notes, tu peux peut-être essayer la chose suivante. Leur faire un questionnaire sur le cours que tu avais l'intention de faire : questions très simples et dont les réponses sont dans le livre. Pas besoin de corriger puisque toutes les réponses sont dans le cours du livre. Au cours suivant, interro là-dessus. Ca devrait vite les lasser. Enfin je n'ai jamais eu à tester ça, car lors de ma 1ère année je n'y avais pas encore pensé. Sinon ce que je faisais, et qui marchait relativement bien, je projetais le cours au tableau et ils grattaient une bonne partie de l'heure. Pour t'assurer qu'ils notent, tu peux également faire l'interro au cours suivant. Pendant ce temps, tu n'as pas à leur tourner le dos (bordélogène) et tu ne dictes pas non plus, donc ils ne peuvent pas dire qu'ils n'arrivent pas à suivre.

J'aurai pu poster la même chose, pourtant j'enseigne depuis 5 ans !!
Il s'agit d'une classe très hétérogène de 30 élèves avec 8 élèves très perturbateurs et au moins cinq d'entre eux en très grosse difficulté ...Je n'arrive pas à les raccrocher et ils me pourrissent mon cours car ils sont bruyants et ne se mettent pas au travail ...Ils ne me respectent pas ni les autres élèves qui eux veulent travailler, des idées pour que ces élèves en fassent un minimum, je leur fais des contrôles adaptés, mais ils ne prennent pas la plupart du temps leur cours, je suis toujours en train de les menacer pour qu'ils prennent sans application aucune un brin de cours !!
Des idées que ce soit pour les motiver (même si je sais bien qu'il n'y aura pas de miracle) ou les sanctionner quand ça dérape ???

Même difficulté avec une de mes classes, très bavarde et très faible, où quelques élèves perturbent le cours et sont extrêmement bruyants.
Ce que j'ai essayé (avec plus ou moins de succès et c'est en lycée, ce qui change sans doute un peu la donne) :
- un bonus/malus sur la moyenne (on peut aussi faire une note de participation). Ça a marché un temps, mais ils oublient, certains baissent les bras et surtout, quelques perturbateurs ont eu de bonnes notes aux oraux blancs et ne s'en font donc plus pour leur moyenne. J'aime bien l'idée de Philomène, mais il faut voir comment l'appliquer aux lettres
- ignorer totalement leurs remarques et interventions, mis à part évidemment s'ils participent au cours. Ça fonctionne sur ceux qui veulent attirer l'attention, mais pas du tout sur d'autres.
- les faire travailler en groupes.
- quand la salle le permet, isoler tous les perturbateurs.
- ce qui marche le mieux : j'ai demandé des HSE pour les dédoubler (ces classes ne le sont habituellement pas) et j'ai fait un groupe de chiants et un groupe de bosseurs. Ils ont compris tous seuls ma répartition.
Je vais suivre les réponses pour glaner quelques idées, car avec ces classes c'est une course de fond !

On vient de me proposer de coanimer sur une heure, mais pareil, je n'ai guère l'habitude, des suggestions de la part de ceux qui pratiquent !!

Plein de bons conseils à essayer La classe dont je parle n'est pas si hétérogène, il y a quelques élèves très faibles mais ce n'est pas eux qui posent problème. La majorité de la classe est prête à se mettre au travail même s'il faut les pousser un peu. Donc je conçois très bien que les autres profs s'en sortent bien avec eux et j'ai du mal à comprendre comment j'en suis arrivée là.
Le souci, c'est quelques élèves bons et moyens qui ont un gros problème relationnel avec moi, ce n'est pas un problème en soi mais ça a pris une place beaucoup trop importante dans mes derniers cours avec eux. Je pense qu'ils ont senti qu'ils arrivaient à me déstabiliser et se sont engouffrés là dedans. Je ne sais pas encore si je vais demander à assister à des cours avec eux.
Pour l'instant, mon plan c'est de m'avancer au maximum dans la préparation des cours pendant les vacances parce que je sens que la période qui vient va être dure moralement et je vais avoir besoin de souffler entre les cours. Je pense aussi que je ferai des rapports au moindre propos ou comportement irrespectueux. J'ai peur de ne pas être soutenue à 100% par l'établissement parce qu'ils ont l'air de beaucoup écouter les parents et ils ne me connaissent pas trop. C'est ce sentiment d'isolement qui est le plus dur je pense. Il faut quand même que je me décharge d'une partie des problèmes sur la vie scolaire sinon je ne vais pas tenir.

J'ai eu une classe de 6e pénible aussi à mes débuts, avec huit perturbateurs - ils ne l'étaient pas qu'avec moi, mais je pense que c'était pire avec moi parce que c'était ma première année et qu'ils voyaient bien que je ne savais guère m'y prendre pour punir. Les deux indispensables pour tenir l'année :
- punir au moindre débordement (et de la façon la plus simple : tu as une liste de la classe, tu fais un bâton devant leur nom, au bout de deux ou trois bâtons dans l'heure, des conjugaisons à faire ou autre chose)
- avoir l'équipe soudée avec toi et qui agit. Cela m'avait quand même bien aidée de pouvoir parler à la PP et à la CPE et qu'elles remontent plusieurs fois les bretelles de la classe. Seul, quand on débute, et surtout si on n'est là que pour quelques heures, on ne s'en sort pas facilement. Courage

Bonne idée Sphinx mais si les punitions ne sont pas faites ?

Personnellement, si la punition n'est pas effectuée je place une heure de retenue mais parfois les surveillants oublient (tellement ils sont débordés par la demande) ! Donc que faire ?

Si on va plus haut : vers le rapport, certains s'en fichent complètement ...