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- LuandaNiveau 2
llaima a écrit:Dire qu'il n'y a pas de problème à organiser des messes sur les heures de cours, ça se tiendrait si on était vraiment dans des établissements privés mais nous sommes dans le cas d'établissement sous contrat où les recettes sont surtout publiques et ont se retrouve donc dans un système où l'argent des impôts sert à payer des heures de messe au lieu d'enseignement... Alors que le privé fasse ce qu'il veut mais pas avec l'argent dont manque l'enseignement public!
On pourrait rétorquer que l'argent des impôts sert à payer les sorties scolaires/les voyages scolaires auxquels certains profs du public ne participent jamais. Un enseignant du public certifié n'est-il pas payé même quand il n'a pas de poste? Si tel est le cas, l'argent des impôts sert à payer des personnes qui ne travaillent pas (peut-être qu'elles n'en sont pas heureuses mais bon elles sont quand mêmes payées).
De plus, je signale qu'un enseignant du privé sous contrat fait exactement le même métier qu'un enseignant du public : même nombre d'heures de cours, même programme ... et est moins payé qu'un enseignant du public. Nos heures de cours qui sautent pour cause de messes/sorties religieuses ou autre ne sont à mon avis pas plus élevées que dans le public (en plus c'est très variable en fonction des types d'établissement).
Je trouve ça un peu facile de critiquer le privé sous contrat.
Pour répondre à la question de départ à savoir "un texte affirmant que l'on doit encadrer les activités de la pastorale existe-t-il?", je pense que non. Je doute aussi qu'il existe un texte qui interdisent l'organisation de ce type d'activités sur les heures de cours. En revanche, je crois que les différents rectorats savent très bien que des activités pastorales sont organisées sur les heures de cours et ferment les yeux.
- Lord StevenExpert
Verdurette a écrit:Absolument.
Et si cela permet d'avoir une bonne soupe, on est bien aimable de ne pas cracher dedans.
@Ilaima
Les contribuables devraient être bien contents de n'avoir "que" les profs de l'enseignement privé sous contrat à payer, le reste étant financé par les contributions des familles, avec bien moins de moyens qu'on le croit. (mais des moyens souvent mieux employés que par la gabegie nationale). Tous ceux qui ont voulu ou voudraient supprimer le privé sous contrat pour ces mauvaises (et fausses) raisons ont fait machine arrière en se rendant compte qu'en terme de professeurs et de locaux, c'était irréalisable, à moins de "nationaliser" ou "réquisitionner" les uns et les autres, ce qui ne serait pas franchement démocratique.
Quant à la liberté de choisir l'école de ses enfants, elle est à mes yeux fondamentale. Les parents qui mettent leurs enfants dans le privé payent deux fois : une fois à l'état avec leurs impôts (pour les profs) et une deuxième fois l'établissement. Pour les locaux, le matériel, le personnel ... et la messe. Pourquoi pas.
Personnellement, (et ça n'engage que moi qui bosse dans le public et mets mes enfants dans le privé, j'assume sans complexes), j'ai toujours pensé que ces aigres propos étaient dictés par une jalousie inavouable.
Jalousie inavouable de quoi grands dieux??????????
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- DeliaEsprit éclairé
- Petit retour en arrière:
- Pat B a écrit:
Il y a choix et choix... Quand j'ai choisi l'enseignement privé, c'était pour le côté plus familial et plus cocooning vis-à-vis des élèves (des établissements que je connaissais), et, effectivement, avant tout pour ne pas quitter l'académie (j'avais un amoureux...). Mais la religion n'occupait à l'époque, dans tous les établissements privés que je connaissais, qu'une place marginale (entièrement facultative, en-dehors des cours, sauf peut-être, justement, une petite célébration à Noël en collège mais sûrement pas en lycée).
Depuis une quinzaine d'année, j'ai assisté à une forte évolution, avec, clairement, une demande des diocèses de fortement renforcer le côté catho, avec une mission d'évangélisation (et quasiment présentée comme telle : ils sont là pour convertir les jeunes... bon, ils disent pas ça comme ça, ils disent un truc du genre "permettre à chacun de ces jeunes de rencontrer la religion pour s'éveiller à la foi"). Les chefs d'établissements récemment formés sont complètement dans l'évangélisation ; ceux que j'ai connus à mes débuts étaient avant tout dans l'idée de créer un véritable esprit d'équipe, une ambiance saine, souder tout le monde pour bien encadrer les jeunes, avec l'idée de s'adapter à chaque jeune, le dialogue avec la famille... mais on ne parlait jamais religion ! Ça a changé, très nettement, dans le début des années 2000 (et ça faisait grincer des dents à mon chef d'établissement de l'époque qui s'en ouvrait à nous)
Bref, oui, on a passé (certains en tout cas) un concours en cochant la case privé. Mais moi, j'ai signé pour le privé tel que je le connaissais. Je n'aime pas ce qu'il devient (je suis outrée par les demi-journées banalisées pour faire intervenir des prêtres intégristes) et ça me donne des élans d'anti-cléricalisme (alors qu'au départ je n'avais rien contre la messe de Noël, au contraire j'aimais même la préparer ; mais les abus ont tendance à me braquer contre toute manifestation de ce genre désormais).
Grosse erreur de perspective, là.
La mission d'évangélisation est à la base de l'enseignement confessionnel et cet aspect s'est renforcé face à la concurrence de l'école laïque. Cette nécessité d'évangélisation s'est fortement atténuée avec les contrats. C'est cela qui m'a fait dire que le privé avait vendu son âme en acceptant de ne plus recruter ses enseignants.
Le début des années 2000 marque un net retour en arrière, avec la mise à la casse de Vatican II, le retour en force des dévotionnettes à trois francs si sous, la fraternité Saint-Martin, les communautés charismatiques... J'en passe. Pour l'enseignement privé on ne peut donc qualifier de nouveauté ce qui est un rétropédalage... ou un retour aux sources.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- User24373Neoprof expérimenté
Philomène87 a écrit:LordSteven a écrit:RogerMartin a écrit:Il me semble que dans le public, lorsqu'une sortie est organisée pour une partie de la classe, on essaie de ne pas organiser d'évaluation sur l'horaire en question (idem lors des voyages). Je trouve qu'on est dans le même cas de figure (et ce malgré mon anti-calottinisme primaire).
J'avoue que non, quand je programme une évaluation à telle date elle aura lieu que toute la classe soit présente ou non, ce n'est pas à moi de trouver des activités annexes parce que tel groupe est au musée, en Allemagne ou je ne sais où. Dans le cas présent, je ne connais personne qui mettrait une évaluation sur la dernière heure de l'année et pourquoi râler parce que des élèves sont absents ????
- Spoiler:
Je l'ai déjà fait, quand j'étais stagiaire, et j'avoue que c'était juste de la lâcheté... J'avais pas envie d'avoir à gérer une classe sur un tel créneau.
Généralement mes évaluations ont lieu sur les dernières heures de cours avant chaque vacances. Ce n'est pas de la lâcheté, c'est que mes chapitres durent une période, donc les dernières heures sont consacrées aux expressions écrites, évaluations de lecture etc...
- Pat BÉrudit
Delia a écrit:
- Petit retour en arrière:
Pat B a écrit:
Il y a choix et choix... Quand j'ai choisi l'enseignement privé, c'était pour le côté plus familial et plus cocooning vis-à-vis des élèves (des établissements que je connaissais), et, effectivement, avant tout pour ne pas quitter l'académie (j'avais un amoureux...). Mais la religion n'occupait à l'époque, dans tous les établissements privés que je connaissais, qu'une place marginale (entièrement facultative, en-dehors des cours, sauf peut-être, justement, une petite célébration à Noël en collège mais sûrement pas en lycée).
Depuis une quinzaine d'année, j'ai assisté à une forte évolution, avec, clairement, une demande des diocèses de fortement renforcer le côté catho, avec une mission d'évangélisation (et quasiment présentée comme telle : ils sont là pour convertir les jeunes... bon, ils disent pas ça comme ça, ils disent un truc du genre "permettre à chacun de ces jeunes de rencontrer la religion pour s'éveiller à la foi"). Les chefs d'établissements récemment formés sont complètement dans l'évangélisation ; ceux que j'ai connus à mes débuts étaient avant tout dans l'idée de créer un véritable esprit d'équipe, une ambiance saine, souder tout le monde pour bien encadrer les jeunes, avec l'idée de s'adapter à chaque jeune, le dialogue avec la famille... mais on ne parlait jamais religion ! Ça a changé, très nettement, dans le début des années 2000 (et ça faisait grincer des dents à mon chef d'établissement de l'époque qui s'en ouvrait à nous)
Bref, oui, on a passé (certains en tout cas) un concours en cochant la case privé. Mais moi, j'ai signé pour le privé tel que je le connaissais. Je n'aime pas ce qu'il devient (je suis outrée par les demi-journées banalisées pour faire intervenir des prêtres intégristes) et ça me donne des élans d'anti-cléricalisme (alors qu'au départ je n'avais rien contre la messe de Noël, au contraire j'aimais même la préparer ; mais les abus ont tendance à me braquer contre toute manifestation de ce genre désormais).
Grosse erreur de perspective, là.
La mission d'évangélisation est à la base de l'enseignement confessionnel et cet aspect s'est renforcé face à la concurrence de l'école laïque. Cette nécessité d'évangélisation s'est fortement atténuée avec les contrats. C'est cela qui m'a fait dire que le privé avait vendu son âme en acceptant de ne plus recruter ses enseignants.
Le début des années 2000 marque un net retour en arrière, avec la mise à la casse de Vatican II, le retour en force des dévotionnettes à trois francs si sous, la fraternité Saint-Martin, les communautés charismatiques... J'en passe. Pour l'enseignement privé on ne peut donc qualifier de nouveauté ce qui est un rétropédalage... ou un retour aux sources.
Tout à fait d'accord avec ton analyse. Mais il y a 20 ans, je n'aurais jamais imaginé, vu l'évolution de la société, assister à ce genre de retour aux sources. C'est lié à la tendance actuelle où on a des cathos intégristes bien plus présents, ce qui m'inquiète assez, je dois dire... (en ce moment on doit soutenir l'équipe de français qui subit des contestations sur les oeuvres étudiées par exemple... mais c'est un autre sujet).
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