- Socrate7711Niveau 1
Bonjour,
Petite question : passez-vous beaucoup de temps sur l'étude des tonalités/registres littéraires (lyrique, tragique, comique, pathétique, satirique, ironique, épique,...) au collège ou passez-vous rapidement dessus ? Est-ce que ça tombe souvent au brevet ? Je débute donc je n'ai pas beaucoup de recul mais les élèves sont déjà gavés de notions donc j'ai peur de charger la barque inutilement.
Petite question : passez-vous beaucoup de temps sur l'étude des tonalités/registres littéraires (lyrique, tragique, comique, pathétique, satirique, ironique, épique,...) au collège ou passez-vous rapidement dessus ? Est-ce que ça tombe souvent au brevet ? Je débute donc je n'ai pas beaucoup de recul mais les élèves sont déjà gavés de notions donc j'ai peur de charger la barque inutilement.
- AbdelNiveau 5
Moi oui j'y passe beaucoup de temps parce que cela me semble essentiel.
- IphigénieProphète
Bah en tout cas au lycée, on n'en parle plus, depuis pas mal de temps (à moins que ce ne soit revenu, mais je ne crois pas). On parle tout au plus de tonalités.
- miss sophieExpert spécialisé
On ne les voit quasiment pas. Ils doivent comprendre l'ironie et déceler quand un passage est comique, ils ont travaillé la poésie lyrique en 4e, l'épopée en 6e-5e, mais il n'y a pas d'étude spécifique des "registres" ou "tonalités".
- AscagneGrand sage
C'est pour moi essentiel aussi et je regrette que pas mal d'élèves arrivent en seconde sans maîtriser les fondamentaux (j'enseigne au lycée). Cela rend l'affaire difficile pour aborder les notions plus complexes. En outre, cela provoque cette horreur que les élèves oublient très souvent de caractériser les textes sous cet aspect, alors que c'est en effet indispensable. (C'est d'autant plus étrange que la connaissance de ces notions permet quand même, si l'on considère l'aspect du bachotage, de mobiliser aussitôt, en commentaire, les procédés attendus liés à tel registre/à telle tonalité). Cela étant dit, ils font ça malgré les points de cours et les exemples que je fais à ce sujet avec eux.
- IphigénieProphète
Ca a eté supprimé parce que les élèves confondaient tout.
D'ailleurs depuis qu'on leur parle de genres ils sont capables de dire qu'une page de journal est un extrait de roman, ou qu'un dialogue romanesque est théâtral...
Ce qui est essentiel aux spécialistes ne l'est pas forcément pédagogiquement parlant. C'est un peu tout le problème, comme en grammaire.
D'ailleurs depuis qu'on leur parle de genres ils sont capables de dire qu'une page de journal est un extrait de roman, ou qu'un dialogue romanesque est théâtral...
Ce qui est essentiel aux spécialistes ne l'est pas forcément pédagogiquement parlant. C'est un peu tout le problème, comme en grammaire.
- IridianeFidèle du forum
Enfin, là, j'avoue que je suis un peu "sur le cul" (pardon pour la familiarité) parce que je ne vois vraiment pas comment on peut étudier et comprendre un texte littéraire, à quelque niveau que ce soit, sans qu'il soit question du registre... (ou de la tonalité, ou appelons ça comme on voudra). Je suis tout à fait partisane de ne pas surcharger les élèves avec des notions techniques, mais enfin lire un texte comique / épique / satirique / pathétique etc. sans avoir connaissance de cette notion de registre est juste impossible en fait. D'autant qu'en vérité ça n'est pas une notion bien compliquée, pour le coup on peut facilement la construire en partant des impressions de lecture des élèves, avant d'en venir à des procédés précis...
- IphigénieProphète
Le problème n’est pas de ne pas connaître le registre satirique mais de ne pas s’apercevoir que le texte est satirique : le problème c’est que les registres sont pris pr les élèves comme un étiquetage qui se suffit à lui même et ( en plus) en les apprenant par « listes » ils finissent par les confondre car ils ne réfléchissent plus vraiment avec leur compréhension du texte mais avec leur liste apprise par cœur( on peut en dire autant avec les figures, les valeurs verbales ou les focalisations…). C’est toujours le même problème avec l’approche des textes par les « repérages " que ce soit pr les figures ou les registres: ils passent par dessus le sens du texte…et c’est le drame. Ça ne veut pas dire que tout cela soit inutile mais que l’approche scolaire par cet angle ne fonctionne pas sauf comme tu le dis, à construire en lisant le texte: mais pas en fiches et en leçon théorique.
Et dans tous les cas les registres ont disparu, comme non nécessaires ( et surtout source manifeste de pagaille), des programmes du lycée depuis les années 2010…mais apparemment maintenus en collège où on leur dit que c’est indispensable: c’est dire à quel point les élèves ont un apprentissage cohérent, faut les excuser….
Et dans tous les cas les registres ont disparu, comme non nécessaires ( et surtout source manifeste de pagaille), des programmes du lycée depuis les années 2010…mais apparemment maintenus en collège où on leur dit que c’est indispensable: c’est dire à quel point les élèves ont un apprentissage cohérent, faut les excuser….
- ThalieGrand sage
Je ne vois pas du tout à quel endroit des programmes du collège il est question de registres ! Jamais vu !
Entièrement d'accord avec toi Iphigénie. S'ils commençaient par comprendre le texte dans un premier temps, tout serait tellement plus simple.
Entièrement d'accord avec toi Iphigénie. S'ils commençaient par comprendre le texte dans un premier temps, tout serait tellement plus simple.
- trompettemarineMonarque
Je n'utilise pas le terme de registre. Tonalités et registres me prenaient bien le chou au lycée où ils sont depuis abandonnés. On dit simplement que le texte ou tel passage est lyrique, comique, etc. On le fait sans utiliser le terme registre. Pas de formalisation en somme.
Très franchement, je n'ai jamais entendu parler de registre ou de tonalité en Khâgne ou en préparant l'agrégation (il y a longtemps). Je n'ai pas suivi les cours de licence (c'était peut-être enseigné, mais je suis passée à côté). Et en maîtrise et DEA, on avait à peine six à huit heures de cours à suivre. C'est en commençant à enseigner que j'ai dû me mettre à la narratologie, et aux registres, aux schémas quinaires et actanciels, etc. (La joie des programmes des années 90).
Cela reste pour moi des notions universitaires.
Très franchement, je n'ai jamais entendu parler de registre ou de tonalité en Khâgne ou en préparant l'agrégation (il y a longtemps). Je n'ai pas suivi les cours de licence (c'était peut-être enseigné, mais je suis passée à côté). Et en maîtrise et DEA, on avait à peine six à huit heures de cours à suivre. C'est en commençant à enseigner que j'ai dû me mettre à la narratologie, et aux registres, aux schémas quinaires et actanciels, etc. (La joie des programmes des années 90).
Cela reste pour moi des notions universitaires.
- IridianeFidèle du forum
Je comprends bien ce que vous dites, mais en soi je ne vois pas vraiment la différence entre dire qu’un texte est comique/épique/tragique et tutti quanti, et dire qu’on y trouve la présence du registre (*inserer ici adjectif qu’on voudra). En fait ce n’est pas tant le terme « registre » qui est important, que celui qu’on lui accole… et ça il faut bien l’apprendre aux élèves…
Édit : mais je suis tout à fait d’accord avec toi Iphigénie sur le fait que leur faire apprendre ces étiquetages sous forme de listes ne sert à rien, bien sûr la notion est à construire en partant du sens du texte.
Édit : mais je suis tout à fait d’accord avec toi Iphigénie sur le fait que leur faire apprendre ces étiquetages sous forme de listes ne sert à rien, bien sûr la notion est à construire en partant du sens du texte.
- AscagneGrand sage
Je pense quand même que le refus de les regrouper dans une catégorie générale peut entraîner plus de problèmes que l'inverse, en fin de compte. Je note que pas mal de textes intéressants mêlent les registres. Je ne vais pas parler d'interférence registrale avec mes élèves pour traiter de l'affaire, évidemment. Cependant, je trouve plus simple d'aborder ces cas après avoir revu avec eux les notions.trompettemarine a écrit:On dit simplement que le texte ou tel passage est lyrique, comique, etc. On le fait sans utiliser le terme registre. Pas de formalisation en somme.
C'est une question d'équilibre. Je ne suis pas sûr que ce soit le point technique le plus abscons pour des collégiens (pour les registres fondamentaux) et des lycéens. On peut utiliser autre chose que des textes littéraires plus complexes pour faire la propédeutique.
Là, c'est le problème habituel, mais ce n'est pas faute d'expliquer la méthode aux élèves. On a beau le leur dire dix ou cent fois, ça ne rentre pas forcément... Cela me fait penser aux élèves qui, après plusieurs rappels, croient qu'ils peuvent efficacement commenter le texte en ne l'ayant pas sous les yeux à côté de leur brouillon (quand il y a un brouillon) au lycée.Thalie a écrit:S'ils commençaient par comprendre le texte dans un premier temps, tout serait tellement plus simple.
- NLM76Grand Maître
Ascagne, Iridiane, je ne comprends absolument pas ce que vous voulez dire. Pouvez-vous donner un exemple sur un texte littéraire ?
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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