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- CasparProphète
Sulfolobus a écrit:Rosanette a écrit:(Un repas végétalien, c'est assez facile à faire aussi )
En fait je ne pense pas. La plupart de la nourriture que tu trouves à la cantine est quand même classique et a donc peu de risques de créer des problèmes d'allergie (ça arrive cependant).
Avec un repas végétalien, c'est tout autre chose. Sur 1200 élèves, tu auras forcément des allergiques qui s'ignorent ou pire qui se savent allergiques mais qui n'ont pas vu que dans le plat il y a le produit auquel ils sont allergiques, simplement parce que d'habitude ça n'y est pas.
C'est pour moi un des vrais problèmes de ces nouvelles cuisines : c'est soit disant simple. Mais quand il y a des allergiques, c'est beaucoup moins simple.
Tu me diras les allergies aux oeufs, au blé et au lait ça existe. Oui mais en France c'est très rare et ces enfants ont des plans prévus. Mais on ne fait pas un plan prévu parce que Micheline est allergique au sarrasin et Jean-Udes au Soja. Ces aliments sont trop rares en restauration collective. Et heureusement parce qu'entre une quiche à la farine de sarrasin ou une quiche à la farine de blé complet, il faut quand même avoir l'oeil pour la distinction.
(Sulfolobus qui embêtent systématiquement les gens de la cantine pour savoir ce que contiennent les plats après avoir failli filer à l'hosto à cause de ça).
Tu connais vraiment beaucoup d'enfants qui s'appellent Micheline ? Ou alors "Micheline est allergique au sarrasin" est une contrepèterie. (C'est décidé :jesors: )
- Thalia de GMédiateur
Cause toujours.Thalia de G a écrit:Un extrait de la citation peut-être ? https://www.neoprofs.org/t113204-1001-conseils-pour-bien-poster-sur-neo#4186114Rosanette a écrit:Dans le JDD, repris par l'Express. https://www.lexpress.fr/actualite/politique/alimentation-travert-pour-le-bio-mais-pas-pour-l-ecologie-punitive-de-hulot_1965826.html
Cela dit, je pense aussi que la demande et la nécessité de produits bios est due à la demande aberrante des consommateurs. Désormais nous trouvons des tomates fades toute l'année, des pêches et abricots fades pendant six mois de l'année. Dans mon enfance quand ma mère allait au marché, elle ne rapportait que les fruits et légumes de saison. Pour ma belle-mère, Jurassienne, ces fruits étaient un luxe, parce qu''importés".
Combien d'entre nous serions-nous prêts à ne consommer qu'en saison des fruits et légumes qui aient du goût ?
J'ai, hélas, l'impression que c'est un combat perdu d'avance et c'est bien dommage.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- RosanetteEsprit éclairé
J'ai mis la citation un post plus bas.
- Thalia de GMédiateur
Il eût été plus simple d'éditer ton message. re
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- BrontosaureNiveau 5
En tant que gestionnaire de collège responsable d'une cuisine de production, je pense que cet objectif de 50% de bio dans les cantines relève de l'affichage politique et du simple effet d'annonce et ce pour plusieurs raisons :
Premièrement, nous sommes tenus d'élaborer des menus dans le cadre du crédit nourriture déterminé au moment du vote du budget à partir des instructions des collectivités territoriales. Or, ce crédit nourriture ( c'est-à-dire le montant des produits alimentaires effectivement versé dans l'assiette ) n'atteint pas 2 euros par repas ! Vu le coût actuel des produits bio, il semble impossible d'en commander plus que de manière symbolique par exemple pour faire un repas à thème un fois de temps en temps. Les collectivités territoriales ou les parents d'élèves sont-ils prêts à financer le surcoût ? J'en doute fortement.
Deuxièmement, étant donné que les cantines scolaires servent au niveau national plusieurs millions de repas par jour d'école, la filière de l'agriculture bio serait incapable de fournir les quantités nécessaires. La filière bio, même en se développant considérablement, relève de la niche. Elle peut nourrir ceux qui ont les moyens de payer une alimentation de qualité, pas l'ensemble d'une population en croissance continue. La concurrence entre les cantines scolaires et les particuliers pour l'accès à des quantités limitées de produits ne risquerait-elle pas d'entraîner une hausse des prix qui nous ramènerait au premier problème évoqué ?
Je crois que le bio dans les cantines scolaires continuera encore longtemps à servir de prétexte pour faire mousser quelques élus locaux dans la revue ( en papier recyclé ? ) de leur collectivité...
Premièrement, nous sommes tenus d'élaborer des menus dans le cadre du crédit nourriture déterminé au moment du vote du budget à partir des instructions des collectivités territoriales. Or, ce crédit nourriture ( c'est-à-dire le montant des produits alimentaires effectivement versé dans l'assiette ) n'atteint pas 2 euros par repas ! Vu le coût actuel des produits bio, il semble impossible d'en commander plus que de manière symbolique par exemple pour faire un repas à thème un fois de temps en temps. Les collectivités territoriales ou les parents d'élèves sont-ils prêts à financer le surcoût ? J'en doute fortement.
Deuxièmement, étant donné que les cantines scolaires servent au niveau national plusieurs millions de repas par jour d'école, la filière de l'agriculture bio serait incapable de fournir les quantités nécessaires. La filière bio, même en se développant considérablement, relève de la niche. Elle peut nourrir ceux qui ont les moyens de payer une alimentation de qualité, pas l'ensemble d'une population en croissance continue. La concurrence entre les cantines scolaires et les particuliers pour l'accès à des quantités limitées de produits ne risquerait-elle pas d'entraîner une hausse des prix qui nous ramènerait au premier problème évoqué ?
Je crois que le bio dans les cantines scolaires continuera encore longtemps à servir de prétexte pour faire mousser quelques élus locaux dans la revue ( en papier recyclé ? ) de leur collectivité...
- LombalgiaNiveau 10
https://www.youtube.com/watch?v=buwxzkLpfdk
- BrontosaureNiveau 5
Lombalgia a écrit:Cantine 100 % bio sans surcoût en circuit court
Initiative intéressante, certes, mais portant sur la seule production de légumes d'une commune de 9 500 habitants. Faire manger des blettes aux enfants d'une école primaire en circuit court, c'est très bien, mais comment fait-on pour généraliser ce modèle à une ville comme... Paris ?
Lorsque l'élu municipal de Mouans-Sartoux parle de production de légumes bio à coûts constants, intègre-t-il le prix de l'acquisition de 4 hectares de terres agricoles par la mairie ? Par ailleurs, votre titre me semble imprécis : vous évoquez une cantine " 100% bio" mais le lien que vous donnez ne mentionne que la production de légumes. Je suppose que la cantine scolaire de Mouans-Sartoux n'est pas végétarienne : on doit bien y manger aussi de la viande, du poisson, des produits laitiers et peut-être même quelques pâtisseries...
Par ailleurs, sur la question des coûts, une autre remarque. La préparation de produits frais demande plus de travail aux équipes de cuisine que le réchauffage de produits industriels. Peut-être que la commune de Mouans-Sartoux avait suffisamment de personnel et suffisamment motivé pour se lancer dans cette expérience sans avoir à embaucher mais je doute que cela soit faisable partout. Du personnel supplémentaire dans les cantines, cela représenterait aussi une masse salariale à intégrer dans les coûts de production des repas, au final.
A titre personnel, je suis bien convaincu de l'intérêt qu'il y aurait à faire évoluer notre manière de produire et de consommer, dans l'alimentation et en général. Mais je crois qu'il y a une différence énorme entre une expérience locale, même réussie, et sa généralisation au niveau national.
- GrypheMédiateur
Brontosaure a écrit:
A titre personnel, je suis bien convaincu de l'intérêt qu'il y aurait à faire évoluer notre manière de produire et de consommer, dans l'alimentation et en général. Mais je crois qu'il y a une différence énorme entre une expérience locale, même réussie, et sa généralisation au niveau national.
Merci pour tes explications très claires.
Ne penses-tu pas que les cantines scolaires pourraient être un levier puissant pour stimuler et favoriser le développement de l'agriculture bio et locale, même si cet objectif de 50%, et surtout dans un tel délai, paraît irréaliste ?
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
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