- amalricuNeoprof expérimenté
Bonjour,
Un fils (parmi mes enfants), après une 3ème rirac et un DNB mention AB, vient de découvrir les joies de la seconde (lycée sympa au demeurant). Ses résultats ne me conviennent pas : on dira pudiquement qu'il accroche au fond de la casserole (9 de moyenne générale, ce qui correspond bien au gap de la perte des 2 points de moyenne à l'entrée au lycée, chute ). Il vient de fêter ses 15 ans et grandit à vue d'oeil. Quant à la maturité scolaire, elle se fait attendre et malgré le travail réalisé à la maison, cela ne marche pas toujours en classe. La nullité de ces résultats mathématiques m'inclinent à renoncer à la filière S et son peu d'appétence littéraire (ma fille a l'expérience heureuse d'une L) m'incite à abandonner la filière dédiée. Je tiens tout de même à préserver les nerfs de mes collègues....
Je suis un peu comme une poule avec un couteau ou le cordonnier mal chaussé. Son cas m'évoque mon passé de naufragé scolaire (en seconde jadis je tenais 1 de moyenne en sciences et en maths avec un père ingénieur qui n'en pouvait plus de ma nullité et je fus sauvé par ma gloutonnerie livresque en français et en histoire)....Que vais-je faire de grand escogriffe alors que l'enjeu d'orientation s'avance à grand pas ?
Un maintien en seconde est-il pertinent la plupart du temps et l'enfant repart -il ragaillardi (ce qui fut mon cas en seconde que je doublais sous les acclamations du conseil de classe:| ) ? Ou un passage en filière technologique (qui a plutôt ma préférence en ce moment quand je vois les parcours professionnels d'enfants d'amis sous-employés et à temps partiels subis en dépit de brillants diplômes universitaires) ? Une filière STMG peut-elle déboucher facilement sur des études courtes ou est-ce réellement la voie de garage tant décriée ça et là (ce dont je doute, mais quand le lis certains fora, j'ai un peu d'inquiétude à ce sujet)?
Merci de vos impressions et avis !
Un fils (parmi mes enfants), après une 3ème rirac et un DNB mention AB, vient de découvrir les joies de la seconde (lycée sympa au demeurant). Ses résultats ne me conviennent pas : on dira pudiquement qu'il accroche au fond de la casserole (9 de moyenne générale, ce qui correspond bien au gap de la perte des 2 points de moyenne à l'entrée au lycée, chute ). Il vient de fêter ses 15 ans et grandit à vue d'oeil. Quant à la maturité scolaire, elle se fait attendre et malgré le travail réalisé à la maison, cela ne marche pas toujours en classe. La nullité de ces résultats mathématiques m'inclinent à renoncer à la filière S et son peu d'appétence littéraire (ma fille a l'expérience heureuse d'une L) m'incite à abandonner la filière dédiée. Je tiens tout de même à préserver les nerfs de mes collègues....
Je suis un peu comme une poule avec un couteau ou le cordonnier mal chaussé. Son cas m'évoque mon passé de naufragé scolaire (en seconde jadis je tenais 1 de moyenne en sciences et en maths avec un père ingénieur qui n'en pouvait plus de ma nullité et je fus sauvé par ma gloutonnerie livresque en français et en histoire)....Que vais-je faire de grand escogriffe alors que l'enjeu d'orientation s'avance à grand pas ?
Un maintien en seconde est-il pertinent la plupart du temps et l'enfant repart -il ragaillardi (ce qui fut mon cas en seconde que je doublais sous les acclamations du conseil de classe:| ) ? Ou un passage en filière technologique (qui a plutôt ma préférence en ce moment quand je vois les parcours professionnels d'enfants d'amis sous-employés et à temps partiels subis en dépit de brillants diplômes universitaires) ? Une filière STMG peut-elle déboucher facilement sur des études courtes ou est-ce réellement la voie de garage tant décriée ça et là (ce dont je doute, mais quand le lis certains fora, j'ai un peu d'inquiétude à ce sujet)?
Merci de vos impressions et avis !
- KimberliteExpert
Qu'aime ton enfant en dehors de ça? Loisirs, type d'activité, etc...
Aime-t-il être dehors?
A-t-il vu un conseiller d'orientation?
Note qu'il y a aussi les filières agricoles (et ça peut mener à plein de métiers différents. Une de mes anciennes collègues est d'ailleurs passée par l'agricole).
Et évidemment, il y a l'apprentissage et le lycée pro...
Et lui, qu'en pense-t-il?
K
Aime-t-il être dehors?
A-t-il vu un conseiller d'orientation?
Note qu'il y a aussi les filières agricoles (et ça peut mener à plein de métiers différents. Une de mes anciennes collègues est d'ailleurs passée par l'agricole).
Et évidemment, il y a l'apprentissage et le lycée pro...
Et lui, qu'en pense-t-il?
K
- MelanieSLBDoyen
La filière stmg peut mener à de belles études, mais la vraie question est d'abord: que veut faire ton fiston? A partir de là, on peut envisager diverses choses niveau orientation, mais autant se poser la bonne question dès le départ.
_________________
La réforme du collège en clair : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- RabelaisVénérable
Et en filière technologique, il n'y a pas que la STMG, qui, aux dires des collègues et d'après ce que tu me décris, serait contre productive.
Je pencherais pour le redoublement, un de mes anciens élèves , dont les parents ont demandé le redoublement, a pu en profiter et faire une bonne première, mais un eleve ne fait pas loi.
Regarde aussi dans les lycées militaires professionnalisants, comme l'école de l'air, à Saintes, qui propose un large choix assez motivant, je trouve.
C'est peu connu, mais je commence à y penser pour mon fils ( oui, bon, il est en CM2, ok, mais je suis madame plan B). :blague:
Je pencherais pour le redoublement, un de mes anciens élèves , dont les parents ont demandé le redoublement, a pu en profiter et faire une bonne première, mais un eleve ne fait pas loi.
Regarde aussi dans les lycées militaires professionnalisants, comme l'école de l'air, à Saintes, qui propose un large choix assez motivant, je trouve.
C'est peu connu, mais je commence à y penser pour mon fils ( oui, bon, il est en CM2, ok, mais je suis madame plan B). :blague:
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- amalricuNeoprof expérimenté
Merci pour vos réponses (y compris en messagerie privée) :
- Ce garçon est natif de la fin d'année avec une naissance par césarienne anticipée sur la date des 9 mois habituels : il court depuis le collège après la classe donc à la longue les retards s'accumulent. Pour rappel, des études montrent que les enfants de fin d'année sont plus enclins à connaître des difficultés.
- lors de sa grossesse, ma femme connaissait une période difficile (échec à un concours) et nous en sommes à nous demander si le stress de l'époque ne l'a pas marqué in utero sur la question des examens...
- A 15 ans à peine, il me dépasse en taille (gloups), mais il demeure immature et se paie une identité factice avec un attirail spécifique : sacoche à bandoulière et pantalon de survêtement à l'occasion. A mon époque, on pouvait se fringuer comme un clown, au moins internet n'existait pas pour immortaliser le ridicule...
- il est intelligent et sensible, très sociable et à l'aise avec les copains et surtout les jeunes filles....
- il aime les sports collectifs (basket, football) et s'initie cette année à la boxe,
- il voulait faire une filière professionnelle parce que selon lui "c'est moins dur "...ou un apprentissage (un copain gagnait 600 euros par mois...le rêve...),
- il faut aller le chercher pour bosser à la maison, car dès qu'on touche au scolaire, ça le gave...l'abstraction lui coûte.
Je sens que j'ai pas fini de creuser....
- Ce garçon est natif de la fin d'année avec une naissance par césarienne anticipée sur la date des 9 mois habituels : il court depuis le collège après la classe donc à la longue les retards s'accumulent. Pour rappel, des études montrent que les enfants de fin d'année sont plus enclins à connaître des difficultés.
- lors de sa grossesse, ma femme connaissait une période difficile (échec à un concours) et nous en sommes à nous demander si le stress de l'époque ne l'a pas marqué in utero sur la question des examens...
- A 15 ans à peine, il me dépasse en taille (gloups), mais il demeure immature et se paie une identité factice avec un attirail spécifique : sacoche à bandoulière et pantalon de survêtement à l'occasion. A mon époque, on pouvait se fringuer comme un clown, au moins internet n'existait pas pour immortaliser le ridicule...
- il est intelligent et sensible, très sociable et à l'aise avec les copains et surtout les jeunes filles....
- il aime les sports collectifs (basket, football) et s'initie cette année à la boxe,
- il voulait faire une filière professionnelle parce que selon lui "c'est moins dur "...ou un apprentissage (un copain gagnait 600 euros par mois...le rêve...),
- il faut aller le chercher pour bosser à la maison, car dès qu'on touche au scolaire, ça le gave...l'abstraction lui coûte.
Je sens que j'ai pas fini de creuser....
- KimberliteExpert
Pourquoi pas la filière pro ou l'apprentissage? Par contre, il faut vraiment qu'il mûrisse son projet, parce qu'y aller "parce que c'est plus facile" n'est pas une bonne idée (il risque de déchanter).
Il faut vraiment qu'il commence à réfléchir à la chose, pas juste rêvasser: s'il envisage la voie pro, qu'est-ce qui lui irait? Il y a plein de métiers intéressants, qui en plus ne sont pas si mal payés (souvent plus que prof, mais il faut souvent se lever tôt, on a un patron, etc.).
Je le redis: et la filière agricole, il y a songé?
Attention aussi: l'abstraction n'est pas autant nécessaire quand on part dans le pro ou l'apprentissage, mais sans un sens pratique bien développé, beaucoup de métiers peuvent aussi ne pas bien passer.
Est-ce qu'il ne serait pas plus à l'aise dans un métier basé sur le relationnel?
K
Il faut vraiment qu'il commence à réfléchir à la chose, pas juste rêvasser: s'il envisage la voie pro, qu'est-ce qui lui irait? Il y a plein de métiers intéressants, qui en plus ne sont pas si mal payés (souvent plus que prof, mais il faut souvent se lever tôt, on a un patron, etc.).
Je le redis: et la filière agricole, il y a songé?
Attention aussi: l'abstraction n'est pas autant nécessaire quand on part dans le pro ou l'apprentissage, mais sans un sens pratique bien développé, beaucoup de métiers peuvent aussi ne pas bien passer.
Est-ce qu'il ne serait pas plus à l'aise dans un métier basé sur le relationnel?
K
- VerduretteModérateur
Ma fille aînée, compte tenu d'un problème de dysphasie qui avait de gros retentissements sur son langage écrit, a eu des difficultés similaires, et en seconde elle a perdu pied. Elle est partie en lycée agricole, a passé un bac qui était je crois, à l'époque, STAE option systèmes de production, avec une idée bien précise en tête : le BTS Anabiotec.
Non seulement elle a renoué avec la réussite en travaillant de manière plus concrète, mais elle a finalement mieux réussi que si elle avait continué dans le général médiocre. A l'issue de son BTS elle a repris le chemin de la fac, et elle vient de terminer son doctorat (rémunéré). Il faut se renseigner sur les "passerelles" existantes (et parfois se bagarrer un peu pour pouvoir vraiment les utiliser.)
En lycée agricole il y a actuellement des BTS relatifs à l'environnement et à la gestion des déchets (pas glamour mais indispensable), qui ont le vent en poupe.
En revanche, il faudrait que ton fils fasse un choix actif, au lieu d'aller dans n'importe quelle filière par défaut. Un petit stage pourrait s'avérer utile, pour cela.
Je pense très sincèrement qu'il y a des tas de façons de réussir, et qu'il vaut mieux un artisan heureux qui a du boulot qu'un étudiant raté qui végète à Pôle Emploi. Mais ça n'engage que moi ...
Non seulement elle a renoué avec la réussite en travaillant de manière plus concrète, mais elle a finalement mieux réussi que si elle avait continué dans le général médiocre. A l'issue de son BTS elle a repris le chemin de la fac, et elle vient de terminer son doctorat (rémunéré). Il faut se renseigner sur les "passerelles" existantes (et parfois se bagarrer un peu pour pouvoir vraiment les utiliser.)
En lycée agricole il y a actuellement des BTS relatifs à l'environnement et à la gestion des déchets (pas glamour mais indispensable), qui ont le vent en poupe.
En revanche, il faudrait que ton fils fasse un choix actif, au lieu d'aller dans n'importe quelle filière par défaut. Un petit stage pourrait s'avérer utile, pour cela.
Je pense très sincèrement qu'il y a des tas de façons de réussir, et qu'il vaut mieux un artisan heureux qui a du boulot qu'un étudiant raté qui végète à Pôle Emploi. Mais ça n'engage que moi ...
- amalricuNeoprof expérimenté
Verdurette a écrit:Ma fille aînée, compte tenu d'un problème de dysphasie qui avait de gros retentissements sur son langage écrit, a eu des difficultés similaires, et en seconde elle a perdu pied. Elle est partie en lycée agricole, a passé un bac qui était je crois, à l'époque, STAE option systèmes de production, avec une idée bien précise en tête : le BTS Anabiotec.
Non seulement elle a renoué avec la réussite en travaillant de manière plus concrète, mais elle a finalement mieux réussi que si elle avait continué dans le général médiocre. A l'issue de son BTS elle a repris le chemin de la fac, et elle vient de terminer son doctorat (rémunéré). Il faut se renseigner sur les "passerelles" existantes (et parfois se bagarrer un peu pour pouvoir vraiment les utiliser.)
En lycée agricole il y a actuellement des BTS relatifs à l'environnement et à la gestion des déchets (pas glamour mais indispensable), qui ont le vent en poupe.
En revanche, il faudrait que ton fils fasse un choix actif, au lieu d'aller dans n'importe quelle filière par défaut. Un petit stage pourrait s'avérer utile, pour cela.
Je pense très sincèrement qu'il y a des tas de façons de réussir, et qu'il vaut mieux un artisan heureux qui a du boulot qu'un étudiant raté qui végète à Pôle Emploi. Mais ça n'engage que moi ...
Oh que oui !
Vos remarques me permettent de prendre un peu de distance. Je cogite.
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