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- InvitéInvité
Ça vous choquerait de voir un Jules Verne sur une liste de première, au bac?
Ce serait pour une première technologique, mais le problème n'est pas là...
Penseriez-vous que le prof ne s'est pas foulé ? Qu'il a donné un auteur jeunesse? Que ce n'est pas de la littérature? Qu'il n'est pas question que vous lisiez ça pour interroger sur la liste?....Autre?
Bon, je pensais au Château des Carpates, entre autres romans de Jules Verne et j'avais envie de bosser à la fois le roman d'aventures et le roman fantastique en complémentaire ou en cursive, voire Dracula en cursive.....
Mais bon, il y en a plein d'autres qui me plaisent....
Allez!Déchaînez-vous un avis siouplaît.....
Ce serait pour une première technologique, mais le problème n'est pas là...
Penseriez-vous que le prof ne s'est pas foulé ? Qu'il a donné un auteur jeunesse? Que ce n'est pas de la littérature? Qu'il n'est pas question que vous lisiez ça pour interroger sur la liste?....Autre?
Bon, je pensais au Château des Carpates, entre autres romans de Jules Verne et j'avais envie de bosser à la fois le roman d'aventures et le roman fantastique en complémentaire ou en cursive, voire Dracula en cursive.....
Mais bon, il y en a plein d'autres qui me plaisent....
Allez!
- Reine MargotDemi-dieu
Personnellement j'hésite un peu. En 1ere techno (qui n'est pas la filière générale et n'en a pas les exigences) on donne souvent du Dumas (Pauline) alors...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- InvitéInvité
Personnellement je n'ai jamais apprécié Jules Verne. Depuis l'enfance, pour moi, ça représente la littérature pour les garçons... :boulet:
- InvitéInvité
Pauline, déjà donné en cursive, en première, et en OI en seconde, et, franchement, mes techno se sont légèrement ennuyés.....
Un roman de garçons...Ben oui, un peu...et c'est un peu à eux que je pensais... Bon, en même temps, ce ne serait que pour l'une de mes deux premières. Avec l'autre, je taperais dans un roman plus psychologique et plus ardu....
Un roman de garçons...Ben oui, un peu...et c'est un peu à eux que je pensais... Bon, en même temps, ce ne serait que pour l'une de mes deux premières. Avec l'autre, je taperais dans un roman plus psychologique et plus ardu....
- InvitéInvité
Je n'ai jamais trouvé d'intérêt à lire Jules Verne (si ce n'est un pur intérêt documentaire). Le Château des Carpathes, il est vrai, est... disons le moins pire ! :| (mais si tu veux absolument faire un roman gothique, il y en a de meilleurs, chez d'autres écrivains).
- InvitéInvité
CampusStellae a écrit:Pauline, c'est de Dumas, non !?
Oups, pardon ! je vous avais mal lus !
- InvitéInvité
Je n'ai jamais trouvé d'intérêt à lire Jules Verne (si ce n'est un pur intérêt documentaire). Le Château des Carpathes, il est vrai, est... disons le moins pire ! (mais si tu veux absolument faire un roman gothique, il y en a de meilleurs, chez d'autres écrivains).
Balance ! Mais auteurs français, hein, parce que Ann Radcliffe, ça va pas le faire...Lewis non plus.
- DanielNiveau 8
J'ai déjà étudié deux extraits de Vingt mille lieux sous les mers dans un GT sur quelques avatars du savant, c'est très riche en fait mais il faut creuser... après, l'étude d'une OI entière je ne ferais pas je pense, mais pourquoi pas ?...
- InvitéInvité
Je n'ai jamais réussi à achever De la terre à la lune ! (qui doit faire 80 pages......)
- InvitéInvité
En (excellent) roman gothique bref, j'aime beaucoup Le Secret de lady Audley. C'est un grand classique.
- InvitéInvité
CampusStellae a écrit:En (excellent) roman gothique bref, j'aime beaucoup Le Secret de lady Audley. C'est un grand classique.
Je te crois sur parole, mais il me faut des écrivains français en OI.
Sinon, j'avais plein d'autres idées, hein, et je crois que j'aurais pris Le Moine.
- PseudoDemi-dieu
Vous êtes durs avec Jules Vernes quand même. J'ai relu Le tour du monde en 80 jours et Voyage au centre de la terre l'année dernière et j'y ai pris beaucoup de plaisir. Après, en OI sur une liste de bac, je ne sais pas...
- InvitéInvité
Camille a écrit:CampusStellae a écrit:En (excellent) roman gothique bref, j'aime beaucoup Le Secret de lady Audley. C'est un grand classique.
Je te crois sur parole, mais il me faut des écrivains français en OI.
Sinon, j'avais plein d'autres idées, hein, et je crois que j'aurais pris Le Moine.
Euh.............. Notre-Dame de Paris ?!
Et comme ça, tu pourras aller voir la comédie musicale avec tes élèves, et noter sur ton cahier de texte, pour le plus grand plaisir de l'IPR, que tu fais des TICE ! ...
:lol!:
- InvitéInvité
Et comme ça, tu pourras aller voir la comédie musicale avec tes élèves,
et noter sur ton cahier de texte, pour le plus grand plaisir de l'IPR,
que tu fais des TICE ! ...
:lol: :lol:
- ysabelDevin
En OI ça me semble un peu léger quand même. Mais ensuite, c'est ton choix...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- InvitéInvité
"Léger".....je suis replongée dedans, là, et j'en suis à me dire que Pauline, à côté, c'est de la roupie de sansonnet! :shock:
Me demande si c'est pas trop dur, au contraire...Suis plus sûre que mes monstres arriveraient à le lire....
Je trouve mon Mauriac dix fois plus facile à lire!
Je crois qu'on a plein de préjugés sur Jules Verne, moi la première.
Me demande si c'est pas trop dur, au contraire...Suis plus sûre que mes monstres arriveraient à le lire....
Je trouve mon Mauriac dix fois plus facile à lire!
Je crois qu'on a plein de préjugés sur Jules Verne, moi la première.
- InvitéInvité
J'ai quand même du mal à mettre Jules Verne au même niveau de profondeur et de style que Mauriac ! ...
Camille : es-tu nantaise ?! :lol:
Camille : es-tu nantaise ?! :lol:
- InvitéInvité
Première page de ce roman que je pensais facile à lire....
Cette histoire n'est pas fantastique, elle n'est que romanesque.
Faut-il en conclure qu'elle ne soit pas vraie, étant donné son invraisemblance
? Ce serait une erreur. Nous sommes d'un temps où tout arrive, — on a presque
le droit de dire où tout est arrivé. Si notre récit n'est point vraisemblable
aujourd'hui, il peut l'être demain, grâce aux ressources scientifiques qui sont
le lot de l'avenir, et personne ne s'aviserait de le mettre au rang des légendes.
D'ailleurs, il ne se crée plus de légendes au déclin de ce pratique et positif
XIXe siècle, ni en Bretagne, la contrée des farouches korrigans, ni en Ecosse,
la terre des brownies et des gnomes, ni en Norvège, la patrie des ases, des
elfes, des sylphes et des valkyries, ni même en Transylvanie, où le cadre des
Carpathes se prête si naturellement à toutes les évocations psychagogiques.
Cependant il convient de noter que le pays transylvain est encore très
attaché aux superstitions des premiers âges.
Ces provinces de l'extrême Europe, M. de Gérando les a décrites,
Élisée Reclus les a visitées. Tous deux n'ont rien dit de la curieuse histoire
sur laquelle repose ce roman. En ont-ils eu connaissance ? peut-être, mais ils
n'auront point voulu y ajouter foi. C'est regrettable, car ils l'eussent
racontée, l'un avec la précision d'un annaliste, l'autre avec cette poésie
instinctive dont sont empreintes ses relations de voyage.
Puisque ni l'un ni l'autre ne l'ont fait, je vais essayer de le faire
pour eux.
Le 29 mai de cette année-là, un berger surveillait son troupeau à la
lisière d'un plateau verdoyant, au pied du Retyezat, qui domine une vallée
fertile, boisée d'arbres à tiges droites, enrichie de belles cultures. Ce
plateau élevé, découvert, sans abri, les galernes, qui sont les vents de
nord-ouest, le rasent pendant l'hiver comme avec un rasoir de barbier. On dit
alors, dans le pays, qu'il se fait la barbe — et parfois de très près.
Ce berger n'avait rien d'arcadien dans son accoutrement, ni de
bucolique dans son attitude. Ce n'était pas Daphnis, Amyntas, Tityre, Lycidas
ou Mélibée. Le Lignon ne murmurait point à ses pieds ensabotés de gros socques
de bois : c'était la Silvalaque, dont les eaux fraîches et pastorales eussent
été dignes de couler à travers les méandres du roman de l'Astrée.
Frik, Frik du village de Werst — ainsi se nommait ce rustique pâtour —,
aussi mal tenu de sa personne que ses bêtes, bon à loger dans cette sordide
crapaudière, bâtie à l'entrée du village, où ses moutons et ses porcs vivaient
dans une révoltante prouacrerie —, seul mot, emprunté de la vieille langue, qui
convienne aux pouilleuses bergeries du comitat.
L'immanum pecus paissait donc sous
la conduite dudit Frik, — immanior ipse. Couché sur un tertre matelassé d'herbe, il dormait d'un oeil,
veillant de l'autre, sa grosse pipe à la bouche, parfois sifflant ses chiens,
lorsque quelque brebis s'éloignait du pâturage, ou donnant un coup de bouquin
que répercutaient les échos multiples de la montagne.
Il était quatre heures après midi. Le soleil commençait à décliner.
Quelques sommets, dont les bases se noyaient d'une brume flottante,
s'éclairaient dans l'est. Vers le sud-ouest, deux brisures de la chaîne
laissaient passer un oblique faisceau de rayons, comme un jet lumineux qui
filtre par une porte entrouverte.
Cette histoire n'est pas fantastique, elle n'est que romanesque.
Faut-il en conclure qu'elle ne soit pas vraie, étant donné son invraisemblance
? Ce serait une erreur. Nous sommes d'un temps où tout arrive, — on a presque
le droit de dire où tout est arrivé. Si notre récit n'est point vraisemblable
aujourd'hui, il peut l'être demain, grâce aux ressources scientifiques qui sont
le lot de l'avenir, et personne ne s'aviserait de le mettre au rang des légendes.
D'ailleurs, il ne se crée plus de légendes au déclin de ce pratique et positif
XIXe siècle, ni en Bretagne, la contrée des farouches korrigans, ni en Ecosse,
la terre des brownies et des gnomes, ni en Norvège, la patrie des ases, des
elfes, des sylphes et des valkyries, ni même en Transylvanie, où le cadre des
Carpathes se prête si naturellement à toutes les évocations psychagogiques.
Cependant il convient de noter que le pays transylvain est encore très
attaché aux superstitions des premiers âges.
Ces provinces de l'extrême Europe, M. de Gérando les a décrites,
Élisée Reclus les a visitées. Tous deux n'ont rien dit de la curieuse histoire
sur laquelle repose ce roman. En ont-ils eu connaissance ? peut-être, mais ils
n'auront point voulu y ajouter foi. C'est regrettable, car ils l'eussent
racontée, l'un avec la précision d'un annaliste, l'autre avec cette poésie
instinctive dont sont empreintes ses relations de voyage.
Puisque ni l'un ni l'autre ne l'ont fait, je vais essayer de le faire
pour eux.
Le 29 mai de cette année-là, un berger surveillait son troupeau à la
lisière d'un plateau verdoyant, au pied du Retyezat, qui domine une vallée
fertile, boisée d'arbres à tiges droites, enrichie de belles cultures. Ce
plateau élevé, découvert, sans abri, les galernes, qui sont les vents de
nord-ouest, le rasent pendant l'hiver comme avec un rasoir de barbier. On dit
alors, dans le pays, qu'il se fait la barbe — et parfois de très près.
Ce berger n'avait rien d'arcadien dans son accoutrement, ni de
bucolique dans son attitude. Ce n'était pas Daphnis, Amyntas, Tityre, Lycidas
ou Mélibée. Le Lignon ne murmurait point à ses pieds ensabotés de gros socques
de bois : c'était la Silvalaque, dont les eaux fraîches et pastorales eussent
été dignes de couler à travers les méandres du roman de l'Astrée.
Frik, Frik du village de Werst — ainsi se nommait ce rustique pâtour —,
aussi mal tenu de sa personne que ses bêtes, bon à loger dans cette sordide
crapaudière, bâtie à l'entrée du village, où ses moutons et ses porcs vivaient
dans une révoltante prouacrerie —, seul mot, emprunté de la vieille langue, qui
convienne aux pouilleuses bergeries du comitat.
L'immanum pecus paissait donc sous
la conduite dudit Frik, — immanior ipse. Couché sur un tertre matelassé d'herbe, il dormait d'un oeil,
veillant de l'autre, sa grosse pipe à la bouche, parfois sifflant ses chiens,
lorsque quelque brebis s'éloignait du pâturage, ou donnant un coup de bouquin
que répercutaient les échos multiples de la montagne.
Il était quatre heures après midi. Le soleil commençait à décliner.
Quelques sommets, dont les bases se noyaient d'une brume flottante,
s'éclairaient dans l'est. Vers le sud-ouest, deux brisures de la chaîne
laissaient passer un oblique faisceau de rayons, comme un jet lumineux qui
filtre par une porte entrouverte.
- InvitéInvité
Ben je préfère Mauriac: il me parle.....
...suis nordiste.....
...suis nordiste.....
- JohnMédiateur
Voyage au centre de la Terre doit être l'un des meilleurs, ou le Tour du monde en 80 jours.
Lire Jules Verne quand j'était petit était un pensum.
Maintenant ça passe mieux, mais ça reste, comme dit Capp', et sans sexisme, de la littérature pour garçons.
De toute façon, si on écoutait les filles, on ne ferait que la Princesse de Clèves, la petite Sirène et Roméo et Juliette
Lire Jules Verne quand j'était petit était un pensum.
Maintenant ça passe mieux, mais ça reste, comme dit Capp', et sans sexisme, de la littérature pour garçons.
De toute façon, si on écoutait les filles, on ne ferait que la Princesse de Clèves, la petite Sirène et Roméo et Juliette
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- InvitéInvité
John a écrit:Voyage au centre de la Terre doit être l'un des meilleurs, ou le Tour du monde en 80 jours.
Lire Jules Verne quand j'était petit était un pensum.
Maintenant ça passe mieux, mais ça reste, comme dit Capp', et sans sexisme, de la littérature pour garçons.
De toute façon, si on écoutait les filles, on ne ferait que la Princesse de Clèves, la petite Sirène et Roméo et Juliette
- Karine B.Guide spirituel
CampusStellae a écrit:Je n'ai jamais trouvé d'intérêt à lire Jules Verne (si ce n'est un pur intérêt documentaire). Le Château des Carpathes, il est vrai, est... disons le moins pire ! :| (mais si tu veux absolument faire un roman gothique, il y en a de meilleurs, chez d'autres écrivains).
Les 500 millions de la Bégum présente un intérêt historique indéniable : la vision des Allemands y est sans doute typique de l'époque
_________________
Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- InvitéInvité
Karine B. a écrit:CampusStellae a écrit:Je n'ai jamais trouvé d'intérêt à lire Jules Verne (si ce n'est un pur intérêt documentaire). Le Château des Carpathes, il est vrai, est... disons le moins pire ! :| (mais si tu veux absolument faire un roman gothique, il y en a de meilleurs, chez d'autres écrivains).
Les 500 millions de la Bégum présente un intérêt historique indéniable : la vision des Allemands y est sans doute typique de l'époque
Je suis d'accord ! (Tiens, un des rares Verne UN PEU intéressant !)
- CarabasVénérable
Tu plaisantes? Je ne connais pas une élève qui aime ce roman! Il n'y a que les profs de français (sans distinction de sexe) pour l'apprécier. C'est une question d'âge et de culture.John a écrit:De toute façon, si on écoutait les filles, on ne ferait que la Princesse de Clèves, la petite Sirène et Roméo et Juliette
Quant à Jules Verne, j'aime bien maintenant, mais quand j'étais ado...
Je vous conseille les Tribulations d'un Chinois en Chine de J. Verne : c'est très drôle. Et je soupçonne Hergé de s'être inspiré de 2 personnages pour créer les Dupont(d).
Par contre, à étudier...
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