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- RogerMartinBon génie
Et comment savez-vous que le correcteur en question a été "dysfonctionnant sur plusieurs dizaines de copies" ?
(si tant est que l'expression signifie quelque chose...)
(si tant est que l'expression signifie quelque chose...)
- VioletEmpereur
Hélips a écrit:Je rappelle que le barème et les consignes de correction sont des documents internes au jury, qui doivent rester confidentiels.
Ah bon ? Il me semble les avoir vus sur le site d'aix-marseille...en accès public. Mais je n'ai pas vérifié.
- FurbyNiveau 9
J'ai toujours du mal à comprendre les parents qui pensent que leurs rejetons sont forcément des perles rares, mais venant d'un collègue c'est encore plus déprimant.
Encore une fois, le jury est souverain et la contestation n'est pas possible. Et c'est un garde-fous précieux, sinon on aurait quelques centaines de milliers de contestations chaque année !
Encore une fois, le jury est souverain et la contestation n'est pas possible. Et c'est un garde-fous précieux, sinon on aurait quelques centaines de milliers de contestations chaque année !
- Fesseur ProGuide spirituel
Furby a écrit:J'ai toujours du mal à comprendre les parents qui pensent que leurs rejetons sont forcément des perles rares, mais venant d'un collègue c'est encore plus déprimant.
Ou pas.
On connait certains de nos collègues et on prie pour que nos enfants ne "tombent pas" sur eux ou sur d'autres qui leur ressemblent.
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Pourvu que ça dure...
- liliepingouinÉrudit
Cela dit, les correcteurs qui saquent presque toutes les copies, c'est rare, mais ça existe, et c'est bien malheureux.
Mais le jury étant souverain, il n'y a en effet pas grand chose à faire.
Mais le jury étant souverain, il n'y a en effet pas grand chose à faire.
_________________
Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- BoubouleDoyen
neron78 a écrit:Bonsoir,
Je comprends le principe de ne pas revenir sur une note donnée par un correcteur mais dans les faits, quand on constate qu'un correcteur a été dysfonctionnant sur plusieurs dizaines de copies, il est dommage qu'on se heurte à un mur et que l'éducation nationale ou ici le siec ne puisse pas agir avec discernement! Est-ce qu'un correcteur de la série générale en filière S aurait encore le barème et consignes de correction de l'épreuve 2017. Vous pourriez me le transmettre en envoi privé ça me serait d'une grande aide.
Mais tu as du nouveau pour relancer un mois après le fil ?
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Il n'y a rien à faire certes, mais moi je l'aurais bien fait concernant la copie de ma fille aînée, corrigée n'importe comment et qui a eu une note vraiment lamentable et totalement imméritée. J'avais anonymé la photocopie obtenue et l'avais fait corriger à l'aveugle par des collègues, elle a eu entre 4 et 6 points de plus que la note obtenue à l'examen (soit entre 10 et 12, et c'était une contre performance au vu de ses résultats de l'année). J'ajoute que la copie ne portait aucune trace de quelque appréciation que ce soit à part un très vague "hors sujet" en tête de copie, alors que ce n'était pas le cas. Donc non, tous les collègues ne sont pas des correcteurs consciencieux. Et ma fille a eu bien du mal à retrouver confiance en elle malgré une excellente note à l'oral.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- WahlouNiveau 9
RogerMartin a écrit:Et comment savez-vous que le correcteur en question a été "dysfonctionnant sur plusieurs dizaines de copies" ?
(si tant est que l'expression signifie quelque chose...)
J'ignore si c'est le cas de neron78 mais dans l'académie de Paris, les réunions d'harmonisation sont loin d'être confidentielles pour certains de nos collègues... (voire pour les inspecteurs)
Puis, c'est d'ailleurs sur ce forum que j'ai pu constater que certains collègues dénonçaient ceux qui saquaient volontairement les copies du bac pour ne plus être appelés les années suivantes, alors faire comme si cela n'avait jamais existé...
- roxanneOracle
Je ne vois pas bien comment vue la pression exercée pour la bienveillance. Dans notre académie, on en est à 12 de moyenne sur un paquet de copies séries S ou ES. La plupart de mes élèves ont été enchantés de leurs notes.liliepingouin a écrit:Cela dit, les correcteurs qui saquent presque toutes les copies, c'est rare, mais ça existe, et c'est bien malheureux.
Mais le jury étant souverain, il n'y a en effet pas grand chose à faire.
- lisette83Érudit
Cela doit dépendre des académies.
Sur Versailles, les notes très basses ne sont pas rares ( environ 6 points en dessous des notes de l'année pour toute une série d'élèves l'année dernière, c'est-à-dire des écrits entre 4 et 10, même numéro de jury) mais pas de contestation puisque ça ne sert à rien.
Sur Versailles, les notes très basses ne sont pas rares ( environ 6 points en dessous des notes de l'année pour toute une série d'élèves l'année dernière, c'est-à-dire des écrits entre 4 et 10, même numéro de jury) mais pas de contestation puisque ça ne sert à rien.
- WahlouNiveau 9
roxanne a écrit:Je ne vois pas bien comment vue la pression exercée pour la bienveillance. Dans notre académie, on en est à 12 de moyenne sur un paquet de copies séries S ou ES. La plupart de mes élèves ont été enchantés de leurs notes.liliepingouin a écrit:Cela dit, les correcteurs qui saquent presque toutes les copies, c'est rare, mais ça existe, et c'est bien malheureux.
Mais le jury étant souverain, il n'y a en effet pas grand chose à faire.
Les IPR n'ont pas encore acquis le don d'ubiquité pour se rendre à toutes les réunions afin de mettre la pression
- neron78Niveau 1
Plusieurs choses :
concernant les barèmes et les consignes de correction, je ne comprends pas que certains pensent que cela doit rester confidentiel et qu'on veuille rester dans l'opacité. Pour ma part, concernant la correction du brevet de maths, je peux mettre à disposition qui veut les barèmes et consignes qu'on nous a donnés. A aucun moment, ces documents sont classés "secret défense" et on n'a jamais exigé de moi de ne pas les diffuser.
Ensuite, sans rebondir sur le côté méprisant et condescendant :
"J'ai toujours du mal à comprendre les parents qui pensent que leurs rejetons sont forcément des perles rares, mais venant d'un collègue c'est encore plus déprimant."
Peut-être que la personne en question changera d'opinion quand elle sera personnellement concernée.
Bien sûr qu'on considère nos enfants comme la 7ème merveille du monde. Au delà de ça, il faut essayer de faire preuve d'objectivité. Il serait idiot de nier qu'il y a des correcteurs dysfonctionnants pour pleins de raisons que ce soit (des collègues de français à qui on demande de corriger le bac français alors qu'ils n'ont jamais enseigné en lycée et du coup ne connaissent pas le niveau qu'on attend d'un élève de 1ère, des collègues qui sciemment refusent de suivre les consignes de correction car cela va contre leur opinion et créant ainsi une inégalité). Quand je corrige le brevet de maths, on nous demande d'attribuer des points sur des notions qui ne sont pas du tout assimilées. J'avale des couleuvres mais je considère qu'il faut suivre les directives et durant l'année on impose nos exigences avec nos classes.
Pour rester sur le côté objectif, au delà du cas de mon fils, lorsque sur un même numéro de jury vous avez une cinquantaine d'élèves qui ont entre 6 et 8 points de moins que leur moyenne annuelle sur un bon lycée, je pense qu'on est en droit de se poser des questions et qu'il faudrait qu'il y ai un garde-fou pour vérifier s'il n'y a pas eu de problèmes.
concernant les barèmes et les consignes de correction, je ne comprends pas que certains pensent que cela doit rester confidentiel et qu'on veuille rester dans l'opacité. Pour ma part, concernant la correction du brevet de maths, je peux mettre à disposition qui veut les barèmes et consignes qu'on nous a donnés. A aucun moment, ces documents sont classés "secret défense" et on n'a jamais exigé de moi de ne pas les diffuser.
Ensuite, sans rebondir sur le côté méprisant et condescendant :
"J'ai toujours du mal à comprendre les parents qui pensent que leurs rejetons sont forcément des perles rares, mais venant d'un collègue c'est encore plus déprimant."
Peut-être que la personne en question changera d'opinion quand elle sera personnellement concernée.
Bien sûr qu'on considère nos enfants comme la 7ème merveille du monde. Au delà de ça, il faut essayer de faire preuve d'objectivité. Il serait idiot de nier qu'il y a des correcteurs dysfonctionnants pour pleins de raisons que ce soit (des collègues de français à qui on demande de corriger le bac français alors qu'ils n'ont jamais enseigné en lycée et du coup ne connaissent pas le niveau qu'on attend d'un élève de 1ère, des collègues qui sciemment refusent de suivre les consignes de correction car cela va contre leur opinion et créant ainsi une inégalité). Quand je corrige le brevet de maths, on nous demande d'attribuer des points sur des notions qui ne sont pas du tout assimilées. J'avale des couleuvres mais je considère qu'il faut suivre les directives et durant l'année on impose nos exigences avec nos classes.
Pour rester sur le côté objectif, au delà du cas de mon fils, lorsque sur un même numéro de jury vous avez une cinquantaine d'élèves qui ont entre 6 et 8 points de moins que leur moyenne annuelle sur un bon lycée, je pense qu'on est en droit de se poser des questions et qu'il faudrait qu'il y ai un garde-fou pour vérifier s'il n'y a pas eu de problèmes.
- anthraciteNiveau 9
Et bien ça, ça me surprend. J'ai vu le contraire, dans un jury à Aubervilliers (je crois en 2008, les règles ont-elles changées ?). Un élève de TS a eu sa copie d'EAF recorrigée par décision du juge. Élève ayant de bonnes notes toutes l'année et une caisse au bac. C'est un juge du TA qui a exigé du rectorat une nouvelle correction de la copie. Le jury du bac en fin de terminal a pris en compte la nouvelle note (par ailleurs meilleure de seulement 1 point, mais c'est une autre question).Il n'y a rien à faire certes
Edit : je crois qu'il faut dans un premier temps saisir le médiateur de l'éducation nationale, avec un argumentaire béton. Je n'ai pas la moindre idée de la procédure pour accéder au tribunal administratif. Je suppose q'un référé avait été accepté, autrement il faut 3 ans minimum pour le jugement.
- archebocEsprit éclairé
RogerMartin a écrit:Et comment savez-vous que le correcteur en question a été "dysfonctionnant sur plusieurs dizaines de copies" ?
(si tant est que l'expression signifie quelque chose...)
Sur la classe d'un gamin que je connais, il y avait un gros paquet d'élèves (je ne sais plus combien) pour qui la hiérarchie des notes était inversée : les meilleurs de la classe avaient 7 ou 8, les moins bons avaient 17 ou 18. Le CDE a dit aux parents : "oh, là, c'est un enseignant qui ne veut pas être reconvoqué l'an prochain. Il risque d'avoir des ennuis". Il a promis de faire remonter son mécontentement. Les parents n'ont pas eu de nouvelles. Aucun n'a contesté la note, à ma connaissance.
- anthraciteNiveau 9
Il a entendu parler du devoir de réserve, ce CDE ? En plus, c'est de la diffamation, il n'y a aucune preuve, et dans mon académie on n'a que quelques copies de chaque lycée/classe. Je ne crois pas qu'un seul prof puisse corriger toutes les copies d'une classe : n'est-ce pas le cas partout ?Le CDE a dit aux parents : "oh, là, c'est un enseignant qui ne veut pas être reconvoqué l'an prochain. Il risque d'avoir des ennuis".
Ces propos du CDE n'apportent rien, dénigrent un diplôme national et génèrent une frustration importante chez les familles, pas forcément légitime si les copies sont réparties. Je suis très choquée si de tels propos ont été tenus à des parents, de plus par un chef.
- RogerMartinBon génie
Bien sûr, c'est n'importe quoi. La seule manière de constater quelles sont les notes d'un correcteur en particulier, c'est d'en avoir connaissance lors du déroulement du jury. Ce qui me paraît assez incompatible avec le rôle de parent d'un des candidats.
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- SalsepareilleÉrudit
Il me paraît impossible de contester la note. Mais on ne peut nier que lorsqu'on est parent et que ça arrive à notre propre enfant, c'est terriblement frustrant, parce justement: nous voyons les choses de l'intérieur. Nous avons tous vu tel ou tel correcteur faire n'importe quoi.
Je connais davantage le brevet. Au fil des années les conditions de correction se sont dégradées, et il y a toujours des correcteurs qui ne viennent pas et dont nous devons corriger les copies, en un temps limité bien sûr... Des correcteurs qui bâclent, qui survolent la copie, qui mettent 6 (et pas 5) pour éviter la double correction, des correcteurs qui saquent pour ne pas être reconvoqués... J'en vois chaque année, malheureusement. Nous, enseignants, nous voyons ça. Et nous croisons les doigts pour que notre enfant ne soit pas concerné.
Alors, oui, la copie mérite sûrement une double correction. Et non, elle ne sera sûrement jamais faite. Sinon, ce serait un bazar impossible, car tous les candidats déçus par leur note contesteraient la note.
Je connais davantage le brevet. Au fil des années les conditions de correction se sont dégradées, et il y a toujours des correcteurs qui ne viennent pas et dont nous devons corriger les copies, en un temps limité bien sûr... Des correcteurs qui bâclent, qui survolent la copie, qui mettent 6 (et pas 5) pour éviter la double correction, des correcteurs qui saquent pour ne pas être reconvoqués... J'en vois chaque année, malheureusement. Nous, enseignants, nous voyons ça. Et nous croisons les doigts pour que notre enfant ne soit pas concerné.
Alors, oui, la copie mérite sûrement une double correction. Et non, elle ne sera sûrement jamais faite. Sinon, ce serait un bazar impossible, car tous les candidats déçus par leur note contesteraient la note.
- liliepingouinÉrudit
roxanne a écrit:Je ne vois pas bien comment vue la pression exercée pour la bienveillance. Dans notre académie, on en est à 12 de moyenne sur un paquet de copies séries S ou ES. La plupart de mes élèves ont été enchantés de leurs notes.liliepingouin a écrit:Cela dit, les correcteurs qui saquent presque toutes les copies, c'est rare, mais ça existe, et c'est bien malheureux.
Mais le jury étant souverain, il n'y a en effet pas grand chose à faire.
La pression, on se la met tout seul. L'IPR incite à la bienveillance et au 12 de moyenne? Mais concrètement, de quels moyens dispose-t-il? Il n'a aucun pouvoir sur le jury, il est seul (ou à la rigueur ils sont deux) face à l'ensemble des correcteurs, qui ont tous normalement une conscience et de l'esprit critique. Il ne peut pas sanctionner un correcteur parce que celui-ci n'a pas 12 de moyenne, il n'y a strictement rien à craindre. La pression ne vient que de ce que les correcteurs acceptent des consignes de correction de plus en plus délirantes sans se révolter. La servitude volontaire fonctionne à plein.
J'ai vu pas mal de collègues qu'on pourrait supposer aguerris (en tout cas loin d'être débutants) s'inquiéter parce que leur moyenne n'était pas dans les clous, comme si on allait les mettre au pilori. Ils n'arrivaient pas à assumer apparemment le fait d'être tombé sur un mauvais paquet. Je n'ai jamais réussi à comprendre cette attitude assez infantile. Certaines consignes des IPR ne me désolent parfois pas tant que la propension que nous avons à les suivre.
Mais je m'écarte du sujet. Tout cela pour dire qu'il n'y a rien d'incroyable à ce qu'un correcteur saque un paquet de copies.
Mais si je supporte de moins en moins les collègues qui se plient docilement à des consignes idiotes et mettent des notes contraires à leur conscience, je ne cautionne évidemment pas du tout les correcteurs qui saquent, quelles qu'en soient les raisons, et qui arrivent à des moyennes lamentables alors qu'ils ont un paquet de copies normal. Les uns comme les autres font du mal à l'institution.
Mais parenthèses mises à part, je comprends ton incrédulité. Je pensais aussi que tous les correcteurs étaient à peu près consciencieux et que le correcteur saquant tout son paquet de copies était un mythe. Je l'avais même affirmé à une classe de première, d'assez bon niveau, qui s'inquiétait pas mal à propos du bac.
Et puis, quelques mois plus tard, j'ai eu leurs résultats. Et j'ai pleuré. Tout mon travail et celui des élèves réduit à néant. Heureusement qu'il y avait les notes d'oral, sinon j'aurais vraiment douté de tout ce que j'avais fait pendant l'année.
Le cas inverse (classe très mauvaise surnotée) arrive néanmoins beaucoup plus souvent que celui-ci, et il ne vaut guère mieux.
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- CleroliDoyen
je viens de regarder par curiosité et on trouve effectivement des consignes de correction (voir ICI)Violet a écrit:Hélips a écrit:Je rappelle que le barème et les consignes de correction sont des documents internes au jury, qui doivent rester confidentiels.
Ah bon ? Il me semble les avoir vus sur le site d'aix-marseille...en accès public. Mais je n'ai pas vérifié.
Mes collègues de Lettres m'avaient un jour dit qu'elles avaient fait un signalement pour deux correcteurs de bac qui notaient en dépit du bon sens (retours des élèves et bandereaux d'examen à l'appui). Je me souviens parfaitement du commentaire de l'une d'elles : "ça ne changera pas les notes de nos élèves mais au moins ça évitera que l'examinateur récidive l'an prochain".
- pseudo-intelloSage
liliepingouin a écrit:roxanne a écrit:Je ne vois pas bien comment vue la pression exercée pour la bienveillance. Dans notre académie, on en est à 12 de moyenne sur un paquet de copies séries S ou ES. La plupart de mes élèves ont été enchantés de leurs notes.liliepingouin a écrit:Cela dit, les correcteurs qui saquent presque toutes les copies, c'est rare, mais ça existe, et c'est bien malheureux.
Mais le jury étant souverain, il n'y a en effet pas grand chose à faire.
La pression, on se la met tout seul. L'IPR incite à la bienveillance et au 12 de moyenne? Mais concrètement, de quels moyens dispose-t-il? Il n'a aucun pouvoir sur le jury, il est seul (ou à la rigueur ils sont deux) face à l'ensemble des correcteurs, qui ont tous normalement une conscience et de l'esprit critique. Il ne peut pas sanctionner un correcteur parce que celui-ci n'a pas 12 de moyenne, il n'y a strictement rien à craindre. La pression ne vient que de ce que les correcteurs acceptent des consignes de correction de plus en plus délirantes sans se révolter. La servitude volontaire fonctionne à plein.
J'ai vu pas mal de collègues qu'on pourrait supposer aguerris (en tout cas loin d'être débutants) s'inquiéter parce que leur moyenne n'était pas dans les clous, comme si on allait les mettre au pilori. Ils n'arrivaient pas à assumer apparemment le fait d'être tombé sur un mauvais paquet. Je n'ai jamais réussi à comprendre cette attitude assez infantile. Certaines consignes des IPR ne me désolent parfois pas tant que la propension que nous avons à les suivre.
Mais je m'écarte du sujet. Tout cela pour dire qu'il n'y a rien d'incroyable à ce qu'un correcteur saque un paquet de copies.
Mais si je supporte de moins en moins les collègues qui se plient docilement à des consignes idiotes et mettent des notes contraires à leur conscience, je ne cautionne évidemment pas du tout les correcteurs qui saquent, quelles qu'en soient les raisons, et qui arrivent à des moyennes lamentables alors qu'ils ont un paquet de copies normal. Les uns comme les autres font du mal à l'institution.
Mais parenthèses mises à part, je comprends ton incrédulité. Je pensais aussi que tous les correcteurs étaient à peu près consciencieux et que le correcteur saquant tout son paquet de copies était un mythe. Je l'avais même affirmé à une classe de première, d'assez bon niveau, qui s'inquiétait pas mal à propos du bac.
Et puis, quelques mois plus tard, j'ai eu leurs résultats. Et j'ai pleuré. Tout mon travail et celui des élèves réduit à néant. Heureusement qu'il y avait les notes d'oral, sinon j'aurais vraiment douté de tout ce que j'avais fait pendant l'année.
Le cas inverse (classe très mauvaise surnotée) arrive néanmoins beaucoup plus souvent que celui-ci, et il ne vaut guère mieux.
L'équipe de mon collège a une réputation de contestataire. Depuis que les années, au DNB, on nous demande d'entrer nos premières notes en fin de matinée, afin de remonter les notes de toutes nos copies si jamais on se trouve 1 (ou 1.5 ? j'ai oublié) points en dessous de la moyenne académique. On fait les morts pour ne pas le faire, ou on demande un ordre écrit (qui n'arrive jamais).
Résultats : maintenant, le chef d'établissement qui nous accueille pour les corrections nous dit toujours qu'il faudra remonter si jamais... mais étrangement, on se voit confier les copies de bons collèges, pour qu'il n'y ait aucun risque que ça doive arriver (et que ça clashe).
- chmarmottineGuide spirituel
neron78 a écrit:Plusieurs choses :
concernant les barèmes et les consignes de correction, je ne comprends pas que certains pensent que cela doit rester confidentiel et qu'on veuille rester dans l'opacité. Pour ma part, concernant la correction du brevet de maths, je peux mettre à disposition qui veut les barèmes et consignes qu'on nous a donnés. A aucun moment, ces documents sont classés "secret défense" et on n'a jamais exigé de moi de ne pas les diffuser.
Ensuite, sans rebondir sur le côté méprisant et condescendant :
"J'ai toujours du mal à comprendre les parents qui pensent que leurs rejetons sont forcément des perles rares, mais venant d'un collègue c'est encore plus déprimant."
Peut-être que la personne en question changera d'opinion quand elle sera personnellement concernée.
Bien sûr qu'on considère nos enfants comme la 7ème merveille du monde. Au delà de ça, il faut essayer de faire preuve d'objectivité. Il serait idiot de nier qu'il y a des correcteurs dysfonctionnants pour pleins de raisons que ce soit (des collègues de français à qui on demande de corriger le bac français alors qu'ils n'ont jamais enseigné en lycée et du coup ne connaissent pas le niveau qu'on attend d'un élève de 1ère, des collègues qui sciemment refusent de suivre les consignes de correction car cela va contre leur opinion et créant ainsi une inégalité). Quand je corrige le brevet de maths, on nous demande d'attribuer des points sur des notions qui ne sont pas du tout assimilées. J'avale des couleuvres mais je considère qu'il faut suivre les directives et durant l'année on impose nos exigences avec nos classes.
Pour rester sur le côté objectif, au delà du cas de mon fils, lorsque sur un même numéro de jury vous avez une cinquantaine d'élèves qui ont entre 6 et 8 points de moins que leur moyenne annuelle sur un bon lycée, je pense qu'on est en droit de se poser des questions et qu'il faudrait qu'il y ai un garde-fou pour vérifier s'il n'y a pas eu de problèmes.
Barèmes et consignes de correction sont confidentiels. Quand j'étais en collège, on avait eu une lettre de rappel à ce sujet, de la part des IPR.
- CallmeLuciferNiveau 5
On les trouve très facilement sur internet, tous ces documents confidentiels...
- chmarmottineGuide spirituel
Sauf que, si mes souvenirs sont bons : il y a quelques années, un collègue avait diffusait des barèmes et avait été sanctionné.
- neron78Niveau 1
Merci cleroli du lien mais ce sont les consignes de correction de la serie L en 2015, si vous avez la même chose pour la série S en 2017, je suis preneur. Pour tous ceux qui sont offusqués par ma demande, soyez plus offusqué par les collègues qui pour toutes les raisons déjà évoquées précédemment "saquent" des copies de bac avec des conséquences qu'ils n'imaginent même pas. Un peu de bienveillance pour nous, pour les élèves, dans ce monde de brute, nous ferait tout du bien.
- venus13Niveau 9
neron78 a écrit:
Pour rester sur le côté objectif, au delà du cas de mon fils, lorsque sur un même numéro de jury vous avez une cinquantaine d'élèves qui ont entre 6 et 8 points de moins que leur moyenne annuelle sur un bon lycée, je pense qu'on est en droit de se poser des questions et qu'il faudrait qu'il y ai un garde-fou pour vérifier s'il n'y a pas eu de problèmes.
c'est fréquent et limite logique : le jour de l'examen, l'élève est corrigé par un professeur qui ne le connaît pas, ne sait rien de lui, n'a que sa copie donc pour moi logique que les notes diffèrent toujours car, durant l'année, on connaît nos élèves et on ne m'enlèvera pas qu'il y a toujours une part de subjectivité voire d'affectivité quand on les corrige, que l'on n'a pas face à des copies neutres de personnes qu'on ne connaît pas puis, le jour de l'examen, il y a le facteur stress, le facteur "chance" (on a tous mieux réussi un jour un exercice par rapport ou un autre ou un thème qu'on maitrise mieux qu'un autre etc...), la durée limitée, l'exigence de l'épreuve etc ...
le prof à qui vous avez fait lire la copie de votre fils l'aurait estimée à combien? et encore, maintenant, que celui-ci connaît votre opinion, peut-être même le niveau scolaire de votre fils etc..., on pourrait aussi remettre en doute sa notation bref c'est un peu un cercle sans fin
- venus13Niveau 9
neron78 a écrit:Merci cleroli du lien mais ce sont les consignes de correction de la serie L en 2015, si vous avez la même chose pour la série S en 2017, je suis preneur. Pour tous ceux qui sont offusqués par ma demande, soyez plus offusqué par les collègues qui pour toutes les raisons déjà évoquées précédemment "saquent" des copies de bac avec des conséquences qu'ils n'imaginent même pas. Un peu de bienveillance pour nous, pour les élèves, dans ce monde de brute, nous ferait tout du bien.
certes et dans ce cas, on pourrait élargir la discussion aux examens de concours ou autres car parfois cet écart de notation surprend aussi! J'en ai fait l'expérience quand je préparais le concours de prof des écoles
par contre, pour ma part, je suis davantage stupéfaite, chaque année, par les notes parfois très élevées à l'oral comme 18 ou pire 20 je croyais que la perfection n'était pas de ce monde :sourcils: mais là, généralement, il n'y a jamais de contestations
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