- DaphnéDemi-dieu
C'est triste à dire mais je suis certaine que tu as 100% raison...Lefteris a écrit:Il y a bien un nivellement par le bas malgré le paradoxe. Les enseignants sont recrutés licence acquise en cours de MEEF, comme autrefois (d'où le maintien de la grille indiciaire des recrutés Bac+ 3), mais, outre la baise fulgurante du niveau dans certaines disciplines, le concours a été fortement raboté, sans compter une sélectivité en baisse constante, au point que le jurys sont souvent contraints de ne pas pourvoir tous les postes.Halybel a écrit:Lefteris a écrit:Ils vont y aller peu à peu...Halybel a écrit:
J'ai hâte de voir ça tiens... Quand on voit que c'est la seule "laisse" qui tient les professeurs à leurs métiers (outre évidemment : la vocation, le biendezenfants qui ont leurs limites)... Quand la corde sera rompue...
Parce que bon tu compares à France Télécom, la DDE etc... Mais ce n'est absolument pas la même masse salariale, ni même la même "importance" symbolique...
L'évaluation managériale est déjà un coup dans le statut, elle signe la fin de la fonction publique de carrière, tout pourra être remis en cause chaque année. Le système des compétences et de l'évaluation locale prépare la régionalisation. Le système des doubles statuts (des obligations différentes pur les entrants) commence à être évoqué ça et là, par exemple par la Cour des comptes.
C'est le système dit "du cliquet" : à chaque cran, on ne peut revenir en arrière, et au bout d'un certain temps, tout est changé.
Le problème des recrutements, parfois critique, ne fait nullement reculer les mesures défavorables, ni les annonces anxiogènes comme on le voit tous les jours, ni les licenciements de stagiaires. Le fait est que ça n'intéresse pas nos dirigeants, qui sont dans le court terme. Il leur suffit de nier le fait (gouvernement précédent) ou de l'ignorer (gouvernement actuel). Vu que chaque mesure n'a pas de répercussion immédiate, il est facile de critiquer les prédécesseurs, comme les successeurs qui casseraient toutes les belles choses mises en place.
On va donc vers une crise pire, on recrutera de plus en plus bas et difficilement, et dans une période de crise on ouvrira la porte à une contractualisation régionalisée. Des chômeurs trouveront un emploi près de chez eux. Il y aura toujours des déserts éducatifs, évidemment, mais on accusera la fatalité, on cherchera des fausses causes, on essaiera de pallier avec des mesures sparadrap, au coup par coup, quand ça deviendra trop scandaleux et trop visible. Mais là, il en faut vraiment beaucoup, quand je vois des établissements où l'on enchaîne des contractuels avec des vacances béantes entre deux remplacements.
En attendant, on dégrade un peu plus la situation de ceux qui sont en place et qui ne peuvent pas partir du jour au lendemain, et ça passe...
Je vois la logique dans ton discours mais pour moi ça manque de "réalisme" et va finalement à l'encontre aussi des mesures "cliquets" que tu évoques : passage à bac+5, Masterisation, durcissement de l'année de stage etc. On voit bien une volonté d'améliorer la "formation" certes pour en faire des chantres du systeme MEN (compétences, usine à gaz etc). Pour le moment, on ne va pas dans le sens d'un nivellement par le bas des diplômes et il me semble que même la cour des comptes n'en a pas parlé. Et puis si on se dit d'un coup, on recrute à BAC +0 ou même 3 ne réglera pas un problème essentiel : l'image qu'a le métier et son attractivité. Dans les conditions actuelles, il y a déjà une crise du secteur et qui est déjà visible : réaction des fédés de parents sur le doublement rep+ dans le 93. Le manque d'attractivité a lui même, était perçu par la cour des comptes.
Dans une population qui augmente la nécessité de services publics se fait plus pressante. Alors certes, on jouera à la rustine du contractuel encore longtemps, on n'augmentera pas le salaire ou alors par "cliquet" par-ci, par-là, on augmentera la charge de travail, on cassera des acquis mais casser la seule chose qui retiens une partie des professeurs dans ce métier, je n'y crois pas...
Pour ces gains, ça sera de toute manière,, la faute à tous ces professeurs complaisants qui subissent en silence : suffit de voir le nombre de collègues qui ont été docilement à la remise des bulletins... Dorénavant quand je les entends se plaindre de leur salaire etc... Je leur demande si ils ont fait grève? Non? Alors qu'ils assument point.
Après, il y a le MEEF, "diplôme" qui se passe de commentaires supplémentaires,les lauréats eux-mêmes s'en chargent ...
Les étudiants qui se lancent dans un vrai master, de recherche, visent l'agrégation, et encore dans l'espoir (légitime mais souvent chimérique) de continuer et d'obtenir un poste dans le supérieur. Même là, il commence à y avoir de la déperdition. Quant aux normaliens, 50 % ou plus (mes chiffres datent de deux ou trois ans) boudent tout simplement les concours. Enfin, les filières de matières condamnant à l'enseignement se vident peu à peu, pour éviter cette voie. On va avoir de sacrées surprises, en lettres par exemple, très bientôt.
Les gens en place resteront fonctionnaires, mais au fil des ans leur statut sera très écorné, avec moins de garanties quant à leur poste, à leurs carrières, leurs obligations de service. Beaucoup seront obligés de rester faute d'autre chose (âge trop avancé, famille, engagements financier...). Les nouveaux entrants ne seront peut-être plus fonctionnaires, ou alors sous contrat, ou sous un autre statut, et les contractuels se multiplieront par la force des choses car l'attrait du métier continuera d'aller décroissant. Je crois que ça ne gênera nullement nos dirigeants, qui comme d'habitude nieront, transfèreront la faute sur d'autres, d'avoir une éducation à plusieurs vitesses. Le modèle de certains pays anglo-saxons s'imposera peu à peu.
- pseudo-intelloSage
En théorie, je ne serais pas en désaccord avec toi, et serais d'ailleurs mions mal palcée que d'autres, vivant dans un "désert" éducatif potentiel ; je me dis que les CDE, quoiqu'ils en disent maintenant qu'ils sont à peu près sûrs de voir leurs postes pourvis en certifiés souvent de qualité, seraient ravis d'avoir une prof old-school, bien formée et réellement cultivée, quitte à me pardonner de ne pas me mouiller dans des usines à gaz diverses et variées. Disons qu'ils n'auraient pas envie de me voir partir, et qu'étant donné mon secteur, j'aurais vachement plus de latitide que pas mal de monde ici pour imposer des petits desiderata personnels.Halybel a écrit:Après passer au "privé" n'est pas forcement une mauvaise chose, ça veut dire des avantages qu'on peut négocier ! Le problème du statut va dans les deux sens : il est restrictif pour eux mais aussi pour nous! Le privé ça veut dire pouvoir faire pression sur le CDE pour modifier ou avoir des avantages (selon la motivation de ton équipe pédagogique). Prenons les salariés Orange, me semble avoir lu, qu'ils sont bien mieux payés maintenant et ont plus d'avantages que du temps de FT. Moi ça ne me gène pas de faire plus d'heures (comme en Allemagne) si la paye suit...
En pratique, à part éventuelement dans les déserts éducatifs, on perdrait vachement plus que l'on ne gagnerait, comme à chaque changement de staut, de notation, d'avancements, enfin, chaque changement, quoi. Ce serait nivelé par le bas "de quoi vous plaignez-vous, vous gagnez mieux votre vie qu'au McDo, vous ne travaillez pas de nuit comme les hospitaliers, vous travaillez au chaud et au sec contrairement aux éboueurs", enfin, vous connaissez la chanson.
(au passage : fais attention aux horaires allemands : une heure de cours, à ce que j'ai pu lire ici, ne durerait que 45 minutes, et la différence de temps passé devant élèves serait donc à relativiser.)
C'est d'ailleurs bien curieux, cette manie de tout niveler par le bas dès qu'on cause de gens un peu utiles à la société, en leur montrant, ou tentant de leu montrer, qu'ailleurs c'est pire ; dès qu'il s'agit de gens assez inutiles pour être souvent absents, comme nos députés ou aux sénateurs, ou inutiles tout court, comme les PDG du CAC 40 qui peuvent s'absenter trois mois et leur boîte tournera pareil. Ou les footballeurs des gros clubs. On nous explique qu'il faut mettre le paquet sur la rémunération, parce que quand même, regarde, ton député est payé plus que toi, mais vachement moins que Neymar et c'est pas juste, et le PDG de la 40ème boîte du CAC 40 est quand même vachement moins payé que son petit camarade de la 39e ou 30e boîte, alors il faut l'augmenter, si on ne veut pas qu'il parte. Idem pour la dvedette du PSG, qui, si on la paie moins, ira joeur dans un autre club d'un autre pays (... et alors? ).
Je suis absolument d'accord, et à titre persnnel, ai toujours considéré comme une richesse ent erme de droits et libertés indivuels de vivre dans un pays où on pouvait choisir entre le privé, avec ses avantages, ses inconvénients, et le public, avec différents avantages (en train de disparaître) et différents inconvénients (qui restent toujours d'actualité).Halybel a écrit:le système scolaire est basé sur une histoire. La valeur principale étant l'égalité, à ne pas confondre avec la justice, tandis que le modèle anglo-saxons est basé sur la liberté. Du coup, le passage serait, à mon avis, trop âpre et renierait bien trop la "culture" républicaine typique de la France.
Privatiser l'enseignement, tout comme les autres services publics, ôte cette liberté, et ça me gêne.
Un vrai statut de fonctionnaire (= un statut décent et respectueux de celui-ci), c'est précieux, et j'ai d'ailleurs tendance à penser que la manière dont sont traités les fonctionnaires et dont tournent les services publics ans un pays en disent long sur la manière dont tourne le pays tout entier. Ce que je sais d'histoire sociale et syndicale du pays m'incite à y êtr attachée plus encore.
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- PHLANiveau 9
La vie actuelle est déjà suffisamment anxiogène comme ça et je trouve que des gens ici comme Lefteris semblent régulièrement prendre un malin plaisir à noircir encore plus le tableau en nous livrant leurs prédictions toutes plus apocalyptiques que les autres. C'est un peu pénible à force. Ok, on a bien compris qu'on n'est pas chez les bisounours, pas la peine de constamment surenchérir dans le pathos !
- DaphnéDemi-dieu
Le problème c'est qu'il a raison...PHLA a écrit:La vie actuelle est déjà suffisamment anxiogène comme ça et je trouve que des gens ici comme Lefteris semblent régulièrement prendre un malin plaisir à noircir encore plus le tableau en nous livrant leurs prédictions toutes plus apocalyptiques que les autres. C'est un peu pénible à force. Ok, on a bien compris qu'on n'est pas chez les bisounours, pas la peine de constamment surenchérir dans le pathos !
Désolée de plomber l'ambiance bisounours mais il faut être un minimum réaliste.
- Une passanteEsprit éclairé
Daphné a écrit:Le problème c'est qu'il a raison...PHLA a écrit:La vie actuelle est déjà suffisamment anxiogène comme ça et je trouve que des gens ici comme Lefteris semblent régulièrement prendre un malin plaisir à noircir encore plus le tableau en nous livrant leurs prédictions toutes plus apocalyptiques que les autres. C'est un peu pénible à force. Ok, on a bien compris qu'on n'est pas chez les bisounours, pas la peine de constamment surenchérir dans le pathos !
...et que faire l'autruche n'y changera rien. En revanche, être lucide sur l'avenir qui se prépare pour la profession permet de tenter d'éviter que cela se passe ainsi.
(et c'est là qu'on prie tous pour que Lefteris ait finalement tort, mais c'est sans compter l'apathie d'un trop grand nombre d'enseignants...)
- PHLANiveau 9
Vous m'avez lu ou quoi ? Je dis justement que je sais bien qu'on n'est pas dans le monde des bisounours et je suis parfaitement réaliste.Daphné a écrit:Le problème c'est qu'il a raison...PHLA a écrit:La vie actuelle est déjà suffisamment anxiogène comme ça et je trouve que des gens ici comme Lefteris semblent régulièrement prendre un malin plaisir à noircir encore plus le tableau en nous livrant leurs prédictions toutes plus apocalyptiques que les autres. C'est un peu pénible à force. Ok, on a bien compris qu'on n'est pas chez les bisounours, pas la peine de constamment surenchérir dans le pathos !
Désolée de plomber l'ambiance bisounours mais il faut être un minimum réaliste.
Quant à dire qu'il a raison, que savez-vous de l'évolution future de nos statuts ? Tout dépend de tant de paramètres comme par exemple les futurs gouvernements en place.
- Valerian21Niveau 3
Il est vrai que cela dépend de beaucoup de critères qui changeront au cours du temps.
Mais parmi ces critères, il y en a qui ne changeront pas... Enfin, il ne me semble pas que cela soit prévu. Et on subit ces critères là (ceux qui font les programmes sans savoir la réalité du terrain, ceux qui juge des performances sur le terrain sans prendre la globalité d'une année, les difficultés de mise en place, etc.)
Bref. Que l'avenir soit sombre ou pas, les professeurs doivent se battre pour leur avenir en tant que profession importante dans notre monde et comme métier difficile (j'entends encore beaucoup de gens croire qu'on ne fait que 18h...)
Mais parmi ces critères, il y en a qui ne changeront pas... Enfin, il ne me semble pas que cela soit prévu. Et on subit ces critères là (ceux qui font les programmes sans savoir la réalité du terrain, ceux qui juge des performances sur le terrain sans prendre la globalité d'une année, les difficultés de mise en place, etc.)
Bref. Que l'avenir soit sombre ou pas, les professeurs doivent se battre pour leur avenir en tant que profession importante dans notre monde et comme métier difficile (j'entends encore beaucoup de gens croire qu'on ne fait que 18h...)
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"Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient." piqué à Cincinnata
- LefterisEsprit sacré
Je pense que les dernières années tendent à montrer l'évolution, et très objectivement. Le statut, il a déjà pris des éclats, et sur une période très courte. Sans remonter très loin, on s'est pris coup sur coup la transformation des concours, les Espé et les compétences, le décret Hamon, la réforme du collège, et maintenant le PPCR et surtout l'évaluation qui fait partie du pack. Et toutes ces réformes convergent vers les mêmes points : les compétences, le recul du disciplinaire, la dénaturation du métier, l'obligation explicite ou implicite de faire autre chose, d'être évalué sur cet autre chose que le métier. Dans le cas e certains disciplines, en plus, elles ont été massacrées. Et il n'y a pas un jour sans une annonce ou un projet négatif ou anxiogène, sur le salaire, les obligations de service, les congés, les affectations... elles ne viennent pas de moi, je n'en suis que le relais parce que je suis ça de près. Faudrait voir à pas crucifier le messager, comme chez les Perses.PHLA a écrit:La vie actuelle est déjà suffisamment anxiogène comme ça et je trouve que des gens ici comme Lefteris semblent régulièrement prendre un malin plaisir à noircir encore plus le tableau en nous livrant leurs prédictions toutes plus apocalyptiques que les autres. C'est un peu pénible à force. Ok, on a bien compris qu'on n'est pas chez les bisounours, pas la peine de constamment surenchérir dans le pathos !
Quant au désamour du métier, là aussi, les faits sont têtus. Si les étudiants qui préparent les concours se détournent de l'EN, alors qu'ils continuent à se ruer sur la plupart des concours de la FP, c'est que ça se voit très bien, de l'extérieur. A mon avis, il vaut mieux voir venir tout ça pour prendre ses dispositions, voire lutter (mais ça, je n'y crois plus guère). Et tout ça va vite, très très vite, les injonctions extérieures pour "réformer", faire baisser les coûts, mettre fin à la "société des statuts" sont pressantes.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PHLANiveau 9
On est déjà au courant pour tout ça. Mais inutile de nous expliquer régulièrement qu'on va en baver encore 10 fois plus dans le futur ! Bon je tape sur un smartphone lent et j'ai du mal à développer, ça m'agace.
- InstantKarmaNiveau 6
Je suis d’accord avec Lefteris.Lefteris a écrit:Je pense que les dernières années tendent à montrer l'évolution, et très objectivement. Le statut, il a déjà pris des éclats, et sur une période très courte. Sans remonter très loin, on s'est pris coup sur coup la transformation des concours, les Espé et les compétences, le décret Hamon, la réforme du collège, et maintenant le PPCR et surtout l'évaluation qui fait partie du pack. Et toutes ces réformes convergent vers les mêmes points : les compétences, le recul du disciplinaire, la dénaturation du métier, l'obligation explicite ou implicite de faire autre chose, d'être évalué sur cet autre chose que le métier. Dans le cas e certains disciplines, en plus, elles ont été massacrées. Et il n'y a pas un jour sans une annonce ou un projet négatif ou anxiogène, sur le salaire, les obligations de service, les congés, les affectations... elles ne viennent pas de moi, je n'en suis que le relais parce que je suis ça de près. Faudrait voir à pas crucifier le messager, comme chez les Perses.PHLA a écrit:La vie actuelle est déjà suffisamment anxiogène comme ça et je trouve que des gens ici comme Lefteris semblent régulièrement prendre un malin plaisir à noircir encore plus le tableau en nous livrant leurs prédictions toutes plus apocalyptiques que les autres. C'est un peu pénible à force. Ok, on a bien compris qu'on n'est pas chez les bisounours, pas la peine de constamment surenchérir dans le pathos !
Quant au désamour du métier, là aussi, les faits sont têtus. Si les étudiants qui préparent les concours se détournent de l'EN, alors qu'ils continuent à se ruer sur la plupart des concours de la FP, c'est que ça se voit très bien, de l'extérieur. A mon avis, il vaut mieux voir venir tout ça pour prendre ses dispositions, voire lutter (mais ça, je n'y crois plus guère). Et tout ça va vite, très très vite, les injonctions extérieures pour "réformer" sont pressantes.
Je suis syndiqué et je ne débute pas, ça fait des années qu’on observe une dégradation du métier avec plus ou moins d’à-coups mais toujours dans le même sens !
Je pose une simple question : quelqu’un peut-il citer une mesure positive (d’envergure) pour notre métier ?
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Le participe passer c’est tellement compliquer.
Supprimons le subjonctif pour que le français est plus simple à apprendre.
- amethysteDoyen
Pas moi Et je remercie Lefteris de ses analyses.
- Une passanteEsprit éclairé
PHLA a écrit:On est déjà au courant pour tout ça. Mais inutile de nous expliquer régulièrement qu'on va en baver encore 10 fois plus dans le futur ! Bon je tape sur un smartphone lent et j'ai du mal à développer, ça m'agace.
VOUS êtes déjà au courant, tout le monde ne l'est pas....
- pseudo-intelloSage
C'est une constante : à chaque fois qu'une réforme est annoncée (ou même quand elle ne l'est pas encore), notre syndicat met en évidence les conséquences négatives de la réforme annoncée, et anticipe celles à venir (et qui viennent vite...).PHLA a écrit:On est déjà au courant pour tout ça. Mais inutile de nous expliquer régulièrement qu'on va en baver encore 10 fois plus dans le futur ! Bon je tape sur un smartphone lent et j'ai du mal à développer, ça m'agace.
A chaque fois, c'est pareil, FO = oiseaux de malheur, qui veulent faire peur à tout le monde, balbalbla (pas que FO, hein. Mais FO étant le 1er syndicat dans la fonction publique d'Etat, les analyses qui en émanent sont plus facilement relayées, et à plus grande échelle, que celles, parfois équivalentes, d'autres syndicats "réacs" et "catastrophistes" somme nous, mais minoritaires).
Sauf qu'à chaque fois, Cassandre a raison. Je me rappelle du statut Peillon-Hamon ; le MEN disait que meuhnon, il n'y aurait pas de 1607 heures c'était juste une interprétation foireuse de FO. D'autres syndicats chantaient le même refrain. Sauf que dès que le statut a été entériné, on en a entendu parler, des 1607 heures !
Le PPCR ? mais non, encore une fois, FO biaisait ses calculs, dans l'ensemble, on serait bien gagnants. Sauf que non. Les bi-admissibles se font encore plus entuber que les autres, certes, masi même les certifiés et agrégés classiques, à quelques exceptions près.
Enfin voilà, on prend les mêmes et on recommence.
Et quand 20% des postes au CAPES ne sont pas pourvus, il est temps d'arrêter d'accabler Cassandre (dont l'une des caractéristiques est qu'elle a toujours raison) et de s'atteler au problème, cr je vous rappelle quand même qu'outre nuire grandment à nos conditions de vie (ce qui est déjà une bonne raison de réagir, et n'est justifié par aucun argument valable), la situation actuelle est également aprtoiculièrement nuisible pour la formation intellectuelle et professionnelle de toute une génération de notre pays, et ça, c'est encore autrement plus grave.
- User21929Expert
Ce matin alors que je commentais le report du PPCR un collègue a sorti : "Tant mieux, je n'y comprenais rien."Une passante a écrit:PHLA a écrit:On est déjà au courant pour tout ça. Mais inutile de nous expliquer régulièrement qu'on va en baver encore 10 fois plus dans le futur ! Bon je tape sur un smartphone lent et j'ai du mal à développer, ça m'agace.
VOUS êtes déjà au courant, tout le monde ne l'est pas....
Je fais comment quand la majorité de mes collègues est comme lui ?
- DaphnéDemi-dieu
Tout le monde ne l'est pas, et de loin.
Je suis effarée de voir l'ignorance des certains collègues quant à leur statut, leurs droits et obligations, leur carrière, leur devenir, leur retraite... même si on sait que les choses évoluent en 40 et quelques années.
Mais au moins se tenir informé. Et voter en connaissance de cause quand il y a des élections professionnelles, ce que la majorité de nos collègues ne prend même plus la peine de faire. Alors oui ça le MEN le sait et n'a aucune raison de se gêner.
Je suis effarée de voir l'ignorance des certains collègues quant à leur statut, leurs droits et obligations, leur carrière, leur devenir, leur retraite... même si on sait que les choses évoluent en 40 et quelques années.
Mais au moins se tenir informé. Et voter en connaissance de cause quand il y a des élections professionnelles, ce que la majorité de nos collègues ne prend même plus la peine de faire. Alors oui ça le MEN le sait et n'a aucune raison de se gêner.
- LefterisEsprit sacré
Exactement, tout ce qui était annoncé est arrivé. Et pas parce qu'il y a des voyants extra-lucides, simplement parce que justement, les mêmes intentions amènent toujours les mêmes effets, et qu'il faut accepter de regarder ce qui n'est pas agréable. Il suffit d'écouter ou de lire ce qu'on trouve dans les think tanks à la sauce Terra Nova , Institut Montaigne, de recouper avec les rapports sur la fonction publique, du sénat et autres, les recommandations de l'OCDE, de l'UE, et on comprend bien le plan d'ensemble. Cela n'a rien d'agréable, on s'en passerait, et j'aimerais moi-même d'autres lectures.pseudo-intello a écrit:C'est une constante : à chaque fois qu'une réforme est annoncée (ou même quand elle ne l'est pas encore), notre syndicat met en évidence les conséquences négatives de la réforme annoncée, et anticipe celles à venir (et qui viennent vite...).PHLA a écrit:On est déjà au courant pour tout ça. Mais inutile de nous expliquer régulièrement qu'on va en baver encore 10 fois plus dans le futur ! Bon je tape sur un smartphone lent et j'ai du mal à développer, ça m'agace.
A chaque fois, c'est pareil, FO = oiseaux de malheur, qui veulent faire peur à tout le monde, balbalbla (pas que FO, hein. Mais FO étant le 1er syndicat dans la fonction publique d'Etat, les analyses qui en émanent sont plus facilement relayées, et à plus grande échelle, que celles, parfois équivalentes, d'autres syndicats "réacs" et "catastrophistes" somme nous, mais minoritaires).
Sauf qu'à chaque fois, Cassandre a raison. Je me rappelle du statut Peillon-Hamon ; le MEN disait que meuhnon, il n'y aurait pas de 1607 heures c'était juste une interprétation foireuse de FO. D'autres syndicats chantaient le même refrain. Sauf que dès que le statut a été entériné, on en a entendu parler, des 1607 heures !
Le PPCR ? mais non, encore une fois, FO biaisait ses calculs, dans l'ensemble, on serait bien gagnants. Sauf que non. Les bi-admissibles se font encore plus entuber que les autres, certes, masi même les certifiés et agrégés classiques, à quelques exceptions près.
Enfin voilà, on prend les mêmes et on recommence.
Et quand 20% des postes au CAPES ne sont pas pourvus, il est temps d'arrêter d'accabler Cassandre (dont l'une des caractéristiques est qu'elle a toujours raison) et de s'atteler au problème, cr je vous rappelle quand même qu'outre nuire grandment à nos conditions de vie (ce qui est déjà une bonne raison de réagir, et n'est justifié par aucun argument valable), la situation actuelle est également aprtoiculièrement nuisible pour la formation intellectuelle et professionnelle de toute une génération de notre pays, et ça, c'est encore autrement plus grave.
Si on veut vivre à l'abri des mauvaises nouvelles , il ne faut pas non plus trop lire le blog La vie Moderne, qui recoupe des tas d"autres infos pas réjouissantes. Et au quotidien, ne plus écouter les collègues qui rapportent des faits allant dans ce sens.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- VicomteDeValmontGrand sage
Prochain rendez-vous intersyndical le 26 octobre pour connaître les suites à donner au mouvement.
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- PuckVénérable
Je remercie vraiment les collègues et les syndicats qui décryptent les changements et les coups portés à notre profession et nos statuts. Leur vigilance nous permet de réagir mais malheureusement pas en assez grand nombre. En tout cas, s’il est triste de lire ce qu’ils nous annoncent, ils sont dans la réalité et malheureusement de plus en plus de collègues se laissent porter par les événements. Et ça oui, comme dit supra, le MEN l’a bien compris !
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- ZeSandmanFidèle du forum
PHLA a écrit:On est déjà au courant pour tout ça. Mais inutile de nous expliquer régulièrement qu'on va en baver encore 10 fois plus dans le futur ! Bon je tape sur un smartphone lent et j'ai du mal à développer, ça m'agace.
Lefteris, c'est un peu comme le passage de l'enfance à l'âge adulte : ça pique par exemple de s'apercevoir que ses parents ne sont pas parfaits, on finit par leur en vouloir un temps, mais c'est un mal nécessaire.
Normalement si tout se passe bien, on acquiert assez de raison, et celle-ci finit par nous faire dire : merci Lefteris (il est possible de remplacer Lefteris par Luigi dans ce post).
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- Roumégueur IerÉrudit
Suite à l'intervention de Darmanin, un article de FO :
http://www.force-ouvriere.fr/fonction-publique-la-grande-deception-salariale?utm_source=Sociallymap&utm_medium=Sociallymap&utm_campaign=Sociallymap
Et le communiqué qui va avec :
http://www.force-ouvriere.fr/IMG/pdf/2017-10-17_communique_de_presse_fo_fonction_publique_les_fonctionnaires_en_marche_vers_l_austerite_.pdf
http://www.force-ouvriere.fr/fonction-publique-la-grande-deception-salariale?utm_source=Sociallymap&utm_medium=Sociallymap&utm_campaign=Sociallymap
Trois heures et trente minutes de discussion entre le ministre de l’Action et des Comptes publics, M. Gérald Darmanin et les neuf organisations syndicales de la fonction publique… Et au final une immense déception pour les fonctionnaires. Malgré quelques avancées, mineures, le ministre est « resté droit dans ses bottes en termes budgétaires » indiquait ce 16 octobre Christian Grolier pour FO à l’issue de cette rencontre salariale du 16 octobre.
Et le communiqué qui va avec :
http://www.force-ouvriere.fr/IMG/pdf/2017-10-17_communique_de_presse_fo_fonction_publique_les_fonctionnaires_en_marche_vers_l_austerite_.pdf
Le ministre, reprenant la volonté présidentielle de réduction de la dépense publique, a confirmé le gel de la valeur du point d’indice pour 2018. Cet entêtement à geler la valeur du point d’indice (après 6 ans de gel 2010-2015) aura de nouveau un impact négatif fort sur le pouvoir d’achat des agents et, ne l’oublions pas, sur les droits à pension. Malheureusement, la Fonction publique s’affirme toujours comme la variable d’ajustement budgétaire !
Concernant les carrières, la mise en œuvre des éléments programmées en 2018 de PPCR (transferts primes-points, attribution de points d’indice dans la grille, intégration des travailleurs sociaux de B en A) est repoussée d’une année au 1er janvier 2019. Comme le craignait FORCE OUVRIERE qui avait refusé de ratifier le protocole PPCR, les engagements du précédent gouvernement étaient forcément fragiles et ne garantissaient en rien les maigres compensations du protocole, les faits nous donnent raison.
Cependant, toutes les mesures négatives de PPCR se poursuivent (notamment l’allongement des carrières, les suppressions des réductions de temps de service) mais les revalorisations, même très faibles, sont reportées. De surcroit, la baisse du pouvoir d’achat des fonctionnaires sera accentuée par l’augmentation des retenues pour pension.
- Roumégueur IerÉrudit
L'Unsa dégaine sa pétition (si, si!) :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/10/18102017Article636439057769579737.aspx
Article du café péda : 'Adieu la revalorisation!' (qui était un sacré jeu de dupes de toute façon)
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/10/17102017Article636438216829758424.aspx
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/10/18102017Article636439057769579737.aspx
Article du café péda : 'Adieu la revalorisation!' (qui était un sacré jeu de dupes de toute façon)
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/10/17102017Article636438216829758424.aspx
- LefterisEsprit sacré
Roumégueur Ier a écrit:L'Unsa dégaine sa pétition (si, si!) :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/10/18102017Article636439057769579737.aspx
Article du café péda : 'Adieu la revalorisation!' (qui était un sacré jeu de dupes de toute façon)
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/10/17102017Article636438216829758424.aspx
Ca ne change rien, mais ma première pensée du matin est l'adage Nemo auditur propriam turpitudinem allegansCafépéda a écrit:Pour les enseignants, qui ont voté massivement pour E Macron dès le premier tour, le choc pourrait être rude.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- XIIINeoprof expérimenté
Roumégueur Ier a écrit:L'Unsa dégaine sa pétition (si, si!) :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/10/18102017Article636439057769579737.aspx
Article du café péda : 'Adieu la revalorisation!' (qui était un sacré jeu de dupes de toute façon)
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/10/17102017Article636438216829758424.aspx
L'Unsa ils n'ont pas honte ces fossoyeurs!? Des pompiers pyromanes qui jouent maintenant les vierges effarouchées...
- Not a PandaHabitué du forum
VicomteDeValmont a écrit:Prochain rendez-vous intersyndical le 26 octobre pour connaître les suites à donner au mouvement.
Merci pour cette info ! Je surveille avec attention.
- Supatard33Niveau 5
Je souscris au scénario noir de Lefteris. Mais j'imagine qu'avec les autres réformes brutales mises en place, la société s'effondre avant les fonctionnaires. Une société ne peut pas vivre dans des inégalités aussi criantes provoquées par ces nouvelles lois. A ce moment-là, j'espère une grosse remise en question sociétale, peut-être une dissolution de l'Assemblée après de graves troubles sociaux? On peut tout imaginer mais un scénario n'est jamais linéaire ni écrit.
Sinon effectivement, ça pue comme on dit. Je suis avec attention la suite des évènements mais en salle des profs, tout le monde est plus ou moins colère et l'ambiance très tendue. Etant PLP, on attend également avec anxiété la suite de la réforme sur l'apprentissage...
Sinon effectivement, ça pue comme on dit. Je suis avec attention la suite des évènements mais en salle des profs, tout le monde est plus ou moins colère et l'ambiance très tendue. Etant PLP, on attend également avec anxiété la suite de la réforme sur l'apprentissage...
- zouzFidèle du forum
Supatard33 a écrit:Je souscris au scénario noir de Lefteris. Mais j'imagine qu'avec les autres réformes brutales mises en place, la société s'effondre avant les fonctionnaires. Une société ne peut pas vivre dans des inégalités aussi criantes provoquées par ces nouvelles lois. A ce moment-là, j'espère une grosse remise en question sociétale, peut-être une dissolution de l'Assemblée après de graves troubles sociaux? On peut tout imaginer mais un scénario n'est jamais linéaire ni écrit.
Sinon effectivement, ça pue comme on dit. Je suis avec attention la suite des évènements mais en salle des profs, tout le monde est plus ou moins colère et l'ambiance très tendue. Etant PLP, on attend également avec anxiété la suite de la réforme sur l'apprentissage...
Vous voulez dire que vous découvrez ? Suffit pourtant de s'intéresser aux personnels cat. C ou sous contrat dans les établissements, cela ne dérange absolument personne les travailleurs pauvres et précaires.
Quant aux menaces que représenteraient les professeurs contractuels, sachez que les contractuels / candidats potentiels se détournent également de l'enseignement et que les rectorats sont bien en peine de trouver des personnes dont le profil colle avec les missions.
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