Êtes-vous intervenus dans l'apprentissage de la lecture de vos enfants?
- maikreeeesseGrand sage
Lene j'ai beaucoup de mal à cerner ton école ! Elle ne correspond en rien aux préjugés que l'on peut avoir en terme de population, situation... Dans mon école milieu très populaire en CP on voit aussi les marques du pluriel S et X et la terminaison ent. Bien sûr ce sera revu en CE1 mais c'est devenu automatique pour la majorité des élèves.
- ColombineGrand sage
Flaure, j'espère que tu n'as pas vu ma question comme une critique. Je fais aussi ce que tu fais, sur pas mal de sujets. Mais comme certains, ici ou ailleurs, reprochent aux parents de marcher sur les plates-bandes de l'école, je m'interrogeais...
Les différences d'exigences entre écoles sont vraiment ahurissantes. Il est vrai qu'on se demande ce que veut dire ce "bon lecteur" à propos d'enfants qui ont encore parfois du mal à lire. Je ne compte même plus le nombre d'élèves soi disant "brillants" qui ont juste un niveau correct, en fait.
Les différences d'exigences entre écoles sont vraiment ahurissantes. Il est vrai qu'on se demande ce que veut dire ce "bon lecteur" à propos d'enfants qui ont encore parfois du mal à lire. Je ne compte même plus le nombre d'élèves soi disant "brillants" qui ont juste un niveau correct, en fait.
- User20827Niveau 8
Ne t'en fais pas, ce que je dis je me le suis dit avant tout à moi-même, parce que j'avais la même crainte de téléscoper l'instruction publique.Colombine a écrit:Flaure, j'espère que tu n'as pas vu ma question comme une critique. Je fais aussi ce que tu fais, sur pas mal de sujets. Mais comme certains, ici ou ailleurs, reprochent aux parents de marcher sur les plates-bandes de l'école, je m'interrogeais...
Mais comme cela ne concerne pas les apprentissages véritables (où l'enseignement se doit d'être professionnel, avec des leçons, des exercices) mais simplement une culture générale, un dialogue qui se noue, je prends tout de même pleinement ce que j'estime être mon rôle de transmission : sur le savoir-être d'une part, sur ce qui me semble important à connaître d'autre part, sur la créativité enfin.
Je tiens à dire que mes enfants jouent beaucoup et qu'en terme de temps ce rôle est relativement mineur. Mais je le crois structurant et important pour eux.
- LizdarcyFidèle du forum
maikreeeesse a écrit:Lene j'ai beaucoup de mal à cerner ton école ! Elle ne correspond en rien aux préjugés que l'on peut avoir en terme de population, situation... Dans mon école milieu très populaire en CP on voit aussi les marques du pluriel S et X et la terminaison ent. Bien sûr ce sera revu en CE1 mais c'est devenu automatique pour la majorité des élèves.
Je dois dire que je me fais souvent la même réflexion.
Mon fils sort de CE1 d'une école vraiment très populaire, et ils ont appris les conjugaisons des verbes au présent, futur, imparfait. Et pas que du premier groupe évidemment. C'est étonnant lene.
- VolubilysGrand sage
Moi, ça ne surprend pas. Dans un milieu favorisé, les parents font faire plein de choses à la maison du coup les collègues ne font que le minimum en classe...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- LilypimsGrand sage
Volubilys a écrit:
D'ailleurs, cette vénération du moindre gribouillis est délétère pour la confiance en soi chez beaucoup d'enfant.
Ah bon, pourquoi ça ?
En ce moment, j'entends beaucoup qu'il faut valoriser les tentatives des enfants et des élèves pour leur donner confiance en eux, justement.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- lene75Prophète
J'en viens à me demander si ce n'est pas une question de région parisienne, parce que pour mes neveux, dans d'autres écoles dans d'autres villes, c'était la même chose en pire (et les photocopies sont les mêmes : les trucs avec des numérotations de bataille navale et 3-4 pauvres exemples par fiche). Or j'ai un neveu qui est entré dans un collège privé réputé élitiste, et, même si, comme pour nous, son école primaire a été complétée à la maison, il n'a pas non plus fait des masses de choses en plus et n'est pas du tout à la ramasse dans son école privée, ce qui veut dire que les autres ont eu peu ou prou la même école primaire. D'ailleurs sa prof de français a passé son temps à expliquer aux parents que comme ils ne savaient rien, il fallait qu'elle reprenne tout. Une collègue qui a mis sa fille dans l'école de la mienne en CM2 m'a dit que l'adaptation avait été rude parce que les enfants de l'école de ma fille en avaient fait beaucoup plus que ceux de l'école de sa fille (dans la commune où je bosse). Pour l'exemple des pluriels, nombreux sont mes élèves de terminale, même pas franchement mauvais, qui peuvent avoir leur bac avec mention, qui mettent des "s" aux pluriels des verbes, pas à chaque fois, mais de manière aléatoire. J'en ai aussi beaucoup qui pratiquent la césure pure et simple des verbes parce qu'ils ne savent pas quelle terminaison mettre. Ils font beaucoup de fautes d'orthographe et de syntaxe. J'en ai régulièrement qui ne sont pas en mesure d'identifier le sujet d'une phrase, qui ne savent pas quel nom reprend un pronom, etc. D'où de très nombreux contresens sur les textes de philo... Je me dis que ça vient forcément d'un mauvais apprentissage à la base. Or je ne suis pas en REP et mes élèves viennent de différentes écoles.
Là ma mistinguette a appris par coeur les conjugaisons au présent, mais comme ce n'est pas utilisé dans des phrases, elle a beau savoir ses conjugaisons, c'est beaucoup plus difficile à employer quand elle écrit. À part ça, ils ont appris le futur des verbes du 1er groupe. C'est tout. Elle sait aussi qu'il y a des "à" et des "a", mais elle ne sait pas quand on utilise l'un ou l'autre. Elle ne connaissait pas l'astuce de remplacer par "avait". Ah, et j'oubliais le détail comique de l'histoire : sa maîtresse pratiquait la réforme de l'orthographe. Au début mon mari et moi pensions qu'elle faisait des fautes d'orthographe, mais non, elle respectait les règles de la nouvelle orthographe, donc quand j'ai mis un accent circonflexe à "maîtresse", mistinguette m'a dit que j'avais fait une faute et m'a montré, cahier à l'appui, que ça s'écrivait sans accent.
Elle m'a demandé de faire des dictées et s'est mise à hurler et à pleurer quand je lui ai dicté une phrase parce que pour elle, une dictée, ça s'apprend d'abord par coeur, avant de la faire, et ce sont des mots, pas des phrases.
À l'école maternelle, les maîtresses, au demeurant très gentilles, font de très grosses fautes d'orthographe (les participes passés, notamment, sont très aléatoires), et, comme dit mon mari, la directrice, qui a les PS, fait "des fautes d'orthographe à l'oral" : des fautes du type "les enfants qui-z-ont", "quatre-z-enfants", etc.
Là ma mistinguette a appris par coeur les conjugaisons au présent, mais comme ce n'est pas utilisé dans des phrases, elle a beau savoir ses conjugaisons, c'est beaucoup plus difficile à employer quand elle écrit. À part ça, ils ont appris le futur des verbes du 1er groupe. C'est tout. Elle sait aussi qu'il y a des "à" et des "a", mais elle ne sait pas quand on utilise l'un ou l'autre. Elle ne connaissait pas l'astuce de remplacer par "avait". Ah, et j'oubliais le détail comique de l'histoire : sa maîtresse pratiquait la réforme de l'orthographe. Au début mon mari et moi pensions qu'elle faisait des fautes d'orthographe, mais non, elle respectait les règles de la nouvelle orthographe, donc quand j'ai mis un accent circonflexe à "maîtresse", mistinguette m'a dit que j'avais fait une faute et m'a montré, cahier à l'appui, que ça s'écrivait sans accent.
Elle m'a demandé de faire des dictées et s'est mise à hurler et à pleurer quand je lui ai dicté une phrase parce que pour elle, une dictée, ça s'apprend d'abord par coeur, avant de la faire, et ce sont des mots, pas des phrases.
À l'école maternelle, les maîtresses, au demeurant très gentilles, font de très grosses fautes d'orthographe (les participes passés, notamment, sont très aléatoires), et, comme dit mon mari, la directrice, qui a les PS, fait "des fautes d'orthographe à l'oral" : des fautes du type "les enfants qui-z-ont", "quatre-z-enfants", etc.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- VolubilysGrand sage
Pour utiliser des méthodes à fort brassage d'air, qui prennent beaucoup de temps et se basent sur "les réflexions très pertinentes des élèves" (en gros sur ce qu'ils ont appris chez eux).Lilypims a écrit:Volubilys a écrit:
D'ailleurs, cette vénération du moindre gribouillis est délétère pour la confiance en soi chez beaucoup d'enfant.
Ah bon, pourquoi ça ?
En ce moment, j'entends beaucoup qu'il faut valoriser les tentatives des enfants et des élèves pour leur donner confiance en eux, justement.
Dans le genre, deux méthodes tiennent le marcher en grammaire :
Pour réussir son entrée en grammaire (il y a un extrait avec le sommaire, ça donne une idée du programme allégé...)
faire de la grammaire au CE1 (Méthode Picot) (l'extrait donne une idée du brassage d'air bien chronophage...)
Edit pour mettre le sommaire de "Pour réussir son entrée en grammaire", qui est une des méthodes les plus utilisées en CE1...
C'est assez léger en notion (et on travaille beaucoup les compétences découpage et collage d'étiquettes)...
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- AjupouetFidèle du forum
lene75 a écrit:
Elle m'a demandé de faire des dictées et s'est mise à hurler et à pleurer quand je lui ai dicté une phrase parce que pour elle, une dictée, ça s'apprend d'abord par coeur, avant de la faire, et ce sont des mots, pas des phrases.
Explique-lui qu’il y a plusieurs sortes de de dictées :
Les auto dictées pour les petits (on leur montre les mots avant, ils sont petits)
Et les dictées de champions, sans qu’on regarde le modèle.
Et bien sûr, l'intermédiaire, où l’on a le droit de voir certains mots, mais pas tous.
Et surtout surtout, fais-là écrire en disant à haute voix ce qu’elle écrit. Si elle est demandeuse, il faut en profiter pour l’aider à synchroniser voix et écriture...
Commence par des trucs faciles, en prononçant bien les difficultés ostensiblement, ça la fera rire.
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Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
www.sos-ecriture.com - Facebook
- ColombineGrand sage
J'ai acheté en vente privée énormément de jeux de la marque Cat's family. Mon fils les aime bien et ça permet de travailler l'orthographe en s'amusant.
http://france.catsfamily.net/main/accueil.html
L'autre jour, j'avais laissé traîner sur la table le jeu Bescherelle que j'avais proposé à mes élèves en fin d'année. Mon fils a voulu faire une partie. Il s'est bien débrouillé.
http://bescherelle.com/bescherelle-le-jeu-9782218958342
De nombreux supports existent pour apprendre en s'amusant.
http://france.catsfamily.net/main/accueil.html
L'autre jour, j'avais laissé traîner sur la table le jeu Bescherelle que j'avais proposé à mes élèves en fin d'année. Mon fils a voulu faire une partie. Il s'est bien débrouillé.
http://bescherelle.com/bescherelle-le-jeu-9782218958342
De nombreux supports existent pour apprendre en s'amusant.
- lene75Prophète
Colombine a écrit:J'ai acheté en vente privée énormément de jeux de la marque Cat's family. Mon fils les aime bien et ça permet de travailler l'orthographe en s'amusant.
http://france.catsfamily.net/main/accueil.html
L'autre jour, j'avais laissé traîner sur la table le jeu Bescherelle que j'avais proposé à mes élèves en fin d'année. Mon fils a voulu faire une partie. Il s'est bien débrouillé.
http://bescherelle.com/bescherelle-le-jeu-9782218958342
De nombreux supports existent pour apprendre en s'amusant.
On l'a aussi. E. l'adore (mais je ne dois l'interroger que sur le présent et le futur des verbes du 1er groupe).
Pour le dernier jour d'école, elle l'a emporté à l'école (mon mari m'a demandé si c'était un message pour la maîtresse, mais non, c'est E. qui a voulu, pas moi...), ses copains ont adoré. Apparemment ils se sont arraché le jeu... ce qui veut donc dire qu'ils sont en demande...
Ajupouet, oui, c'est à peu près comme ça que je procède, et comme ça donne des résultats, ça fonctionne : elle me dit qu'elle est meilleure que ses copains grâce à nos méthodes secrètes et que si sa meilleure copine peine à lire, c'est parce qu'elle n'a pas la méthode secrète chez elle. Bon, après, sa motivations est très aléatoire et par à-coups : elle peut faire 50 exercices à la suite puis plus rien pendant des semaines, j'imagine que ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. Et pour le Bled, c'est compliqué de lui faire entendre que non, il ne faut pas faire les pages dans l'ordre, parce qu'il y a une partie grammaire, une partie orthographe et une partie conjugaison...
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
lene75 a écrit:J'en viens à me demander si ce n'est pas une question de région parisienne, parce que pour mes neveux, dans d'autres écoles dans d'autres villes, c'était la même chose en pire (et les photocopies sont les mêmes : les trucs avec des numérotations de bataille navale et 3-4 pauvres exemples par fiche). Or j'ai un neveu qui est entré dans un collège privé réputé élitiste, et, même si, comme pour nous, son école primaire a été complétée à la maison, il n'a pas non plus fait des masses de choses en plus et n'est pas du tout à la ramasse dans son école privée, ce qui veut dire que les autres ont eu peu ou prou la même école primaire. D'ailleurs sa prof de français a passé son temps à expliquer aux parents que comme ils ne savaient rien, il fallait qu'elle reprenne tout. Une collègue qui a mis sa fille dans l'école de la mienne en CM2 m'a dit que l'adaptation avait été rude parce que les enfants de l'école de ma fille en avaient fait beaucoup plus que ceux de l'école de sa fille (dans la commune où je bosse). Pour l'exemple des pluriels, nombreux sont mes élèves de terminale, même pas franchement mauvais, qui peuvent avoir leur bac avec mention, qui mettent des "s" aux pluriels des verbes, pas à chaque fois, mais de manière aléatoire. J'en ai aussi beaucoup qui pratiquent la césure pure et simple des verbes parce qu'ils ne savent pas quelle terminaison mettre. Ils font beaucoup de fautes d'orthographe et de syntaxe. J'en ai régulièrement qui ne sont pas en mesure d'identifier le sujet d'une phrase, qui ne savent pas quel nom reprend un pronom, etc. D'où de très nombreux contresens sur les textes de philo... Je me dis que ça vient forcément d'un mauvais apprentissage à la base. Or je ne suis pas en REP et mes élèves viennent de différentes écoles.
Là ma mistinguette a appris par coeur les conjugaisons au présent, mais comme ce n'est pas utilisé dans des phrases, elle a beau savoir ses conjugaisons, c'est beaucoup plus difficile à employer quand elle écrit. À part ça, ils ont appris le futur des verbes du 1er groupe. C'est tout. Elle sait aussi qu'il y a des "à" et des "a", mais elle ne sait pas quand on utilise l'un ou l'autre. Elle ne connaissait pas l'astuce de remplacer par "avait". Ah, et j'oubliais le détail comique de l'histoire : sa maîtresse pratiquait la réforme de l'orthographe. Au début mon mari et moi pensions qu'elle faisait des fautes d'orthographe, mais non, elle respectait les règles de la nouvelle orthographe, donc quand j'ai mis un accent circonflexe à "maîtresse", mistinguette m'a dit que j'avais fait une faute et m'a montré, cahier à l'appui, que ça s'écrivait sans accent.
Elle m'a demandé de faire des dictées et s'est mise à hurler et à pleurer quand je lui ai dicté une phrase parce que pour elle, une dictée, ça s'apprend d'abord par coeur, avant de la faire, et ce sont des mots, pas des phrases.
À l'école maternelle, les maîtresses, au demeurant très gentilles, font de très grosses fautes d'orthographe (les participes passés, notamment, sont très aléatoires), et, comme dit mon mari, la directrice, qui a les PS, fait "des fautes d'orthographe à l'oral" : des fautes du type "les enfants qui-z-ont", "quatre-z-enfants", etc.
C'est possible que ce soit lié à la région parisienne parce que moi aussi j'ai noté des choses similaires (même si les écoles du centre de ma ville avaient un meilleur niveau avec quelques vieux instits irréductibles, mais je crois que maintenant ça se dégrade aussi avec les départs en retraite). Et ça explique aussi que la collègue installée en janvier n'ait déjà plus de place (du coup on a un pourcentage énorme d'enfants pathos dans les tests, j'ai plein de messages sur mon répondeur et ne peux rappeler tout le monde).
Sur l'une des écoles du centre je sais que désormais certains enseignants respectent le nouvelle orthographe ("La maîtresse a dit qu'il ne fallait plus écrire oignon mais ognon").
La maîtresse de CM2 de mon fils faisait le même type d'erreurs à l'oral (le jeudi "on va-t-à la piscine", "les enfants qui-z-ont" etc). Quand j'assistais aux équipes éducatives les synthèses rédigées (en général par le directeur ou la directrice) étaient souvent truffées de fautes (confusions entre participe/infinitif notamment), j'ai parfois dû les signaler (ça me gênait quand ça reprenait mes propos). Les deux directrices qui étaient en place quand mes fils étaient scolarisés ne faisaient jamais de fautes mais ont préféré abandonner leur fonction de directrice (ce que je ne trouve pas de bon augure) ; le nouveau directeur a une orthographe plus aléatoire (en équipe éducative il demandait carrément à l'oral parfois comment s'écrivait un mot en rédigeant la synthèse).
Et encore ce sont des écoles avec un niveau relativement correct, le pire ce sont les écoles de plus en plus nombreuses où en fin de CP tous les sons ne sont pas encore en place (sons en ille et graphies contextuelles ne sont parfois pas même abordés avant la fin du CE1). En CE2 dans beaucoup d'écoles on en est encore au présent. On est bien loin de l'initiation aux accords en fin de CP.
Pour mettre en place les verbes et le singulier et le pluriel je me permets de redonner les références de ce jeu que je trouve très efficace :
http://www.espace-orthophonie.fr/langage-oral/1160-ainsi-font-fait-font-3760194581682.html
J'ai les Cat's family et le jeu du Bescherelle mais m'en sers assez peu, mais je pense qu'ils sont destinés avant tout à des enfants non pathos.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- maikreeeesseGrand sage
Je parle de cas extrêmes mais plus fréquents qu'on ne le pense. En complimentant un enfant sur un gribouillis libre , l'enfant n'est pas totalement dupe, il aura un sentiment d illegitimite. C'est différent de le féliciter pour être rester dans la feuille ou pour un tracé bien défini. Tu brouilles toute hiérarchisation dans la difficulté : dessiner vaguement un bonhomme ou s'appliquer devient la même chose. Jouer trois notes d'un instrument c'est bien mais sans travail cela ne mène nulle part. L'enfant ne saite plus vraiment ce que l'on attend de lui. J'ai commencé à enseigner quand c'était la mode de ne rien apprendre en dessin à un enfant de 3 ans: dessiner une maison ou un bonhomme devant lui , horreur , c'était tuer toute créativité. .. L'expérience me montre que c'est le contraire, un enfant qui a à sa disposition de nombreux modèles sera plus créatif. Par la technique il aura la possibilité de s'exprimer. Mais il faut être honnête avec lui.Lilypims a écrit:Volubilys a écrit:
D'ailleurs, cette vénération du moindre gribouillis est délétère pour la confiance en soi chez beaucoup d'enfant.
Ah bon, pourquoi ça ?
En ce moment, j'entends beaucoup qu'il faut valoriser les tentatives des enfants et des élèves pour leur donner confiance en eux, justement.
- AjupouetFidèle du forum
lene75 a écrit: Bon, après, sa motivations est très aléatoire et par à-coups : elle peut faire 50 exercices à la suite puis plus rien pendant des semaines, j'imagine que ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. Et pour le Bled, c'est compliqué de lui faire entendre que non, il ne faut pas faire les pages dans l'ordre, parce qu'il y a une partie grammaire, une partie orthographe et une partie conjugaison...
Alors ça, d'expérience, ça me parait parfaitement normal.
J'ai eu la chance d'instruire ma petite jusqu'en CM1.
Vers 5 ans, sa grande soeur ayant su lire à 2 ans, j'avais clairement comme priorité de lui apprendre à lire. Ça me paraissait drôlement tard pour commencer à lire
Sauf que la demoiselle ne s'y intéressait pas du tout ! Elle, elle voulait faire des maths, des maths, rien que des maths.
Comme nous étions en voyage pour 3 ans, j'avais emporté des fichiers pour trois ans, CP CE1 et CE2. Vu qu'elle était en GS, je pensais être large.
En cinq mois, à raison d'environ 1h de travail quotidien, et encore, vraiment pas tous les jours, elle a fini les 3 fichiers.
Donc, fin GS, elle ne savait toujours pas vraiment lire, mais elle maîtrisait le programme de maths d'un bon CE2.
Et puis du jour au lendemain, elle a laissé tomber son intérêt pour les maths ( ), et s'est mise à vouloir écrire.
La lecture est passée comme une lettre à la poste à ce moment là, deux mois après, elle lisait pour son plaisir.
Suite à cette expérience, je me suis calée sur ses envies, en essayant de toujours arrêter avant qu'elle ne le demande.
Comme toi, elle pouvait enchaîner une foule d' exos avec bonheur avant de saturer. Si je disais "Bon, fini pour aujourd'hui" avant qu'elle ne le veuille, elle râlait... Et était ravie de reprendre le lendemain.
Profiter de l'intérêt de l'enfant permet vraiment de faire passer les apprentissages plus facilement. Mais en général, les enfants ne restent pas monomaniaques indéfiniment. Une fois qu'ils ont l'impression d'avoir fait le tour, ils changent d'intérêt.
Bon, ça n'aide clairement pas quand on doit faire réviser les terminaisons du futur pour lundi, mais quand on travaille durant l'été ou en instruction en famille, on peut se le permettre pour peu qu'on (nous adulte) fasse confiance à l'enfant (elle arrivera à lire, à 5 ou 7 ans, peu importe, non ?) , et c'est chouette.
Et au final, mon aînée est en prépa scientifique, alors que ma seconde rentre en 1ère L.
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- lene75Prophète
Tu me rassures !
Je me disais qu'en faisant trop de la même chose d'un coup et en arrêtant pendant un temps assez long, l'assimilation serait moins bonne.
Je me disais qu'en faisant trop de la même chose d'un coup et en arrêtant pendant un temps assez long, l'assimilation serait moins bonne.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- LilypimsGrand sage
Oui, je comprends et je suis d'accord. La difficulté (pour un non-professionnel de l'enfance, comme moi ) étant de savoir ce qui acceptable pour un enfant de 2, 3, 4 ans (etc.), ce qui doit être amélioré ; il est parfois difficile de savoir ce que l'on peut exiger (même au collège et au lycée, d'ailleurs) et on peut être trop exigeant et décourager les enfants et les élèves (C'est ce qu'on me dit.)maikreeeesse a écrit:Je parle de cas extrêmes mais plus fréquents qu'on ne le pense. En complimentant un enfant sur un gribouillis libre , l'enfant n'est pas totalement dupe, il aura un sentiment d'illégitimité. C'est différent de le féliciter pour être rester dans la feuille ou pour un tracé bien défini. Tu brouilles toute hiérarchisation dans la difficulté : dessiner vaguement un bonhomme ou s'appliquer devient la même chose. Jouer trois notes d'un instrument c'est bien mais sans travail cela ne mène nulle part. L'enfant ne sait plus vraiment ce que l'on attend de lui. J'ai commencé à enseigner quand c'était la mode de ne rien apprendre en dessin à un enfant de 3 ans: dessiner une maison ou un bonhomme devant lui , horreur , c'était tuer toute créativité. .. L'expérience me montre que c'est le contraire, un enfant qui a à sa disposition de nombreux modèles sera plus créatif. Par la technique il aura la possibilité de s'exprimer. Mais il faut être honnête avec lui.Lilypims a écrit:Volubilys a écrit:
D'ailleurs, cette vénération du moindre gribouillis est délétère pour la confiance en soi chez beaucoup d'enfant.
Ah bon, pourquoi ça ?
En ce moment, j'entends beaucoup qu'il faut valoriser les tentatives des enfants et des élèves pour leur donner confiance en eux, justement.
Volubilys a écrit:Pour utiliser des méthodes à fort brassage d'air, qui prennent beaucoup de temps et se basent sur "les réflexions très pertinentes des élèves" (en gros sur ce qu'ils ont appris chez eux).Lilypims a écrit:Volubilys a écrit:
D'ailleurs, cette vénération du moindre gribouillis est délétère pour la confiance en soi chez beaucoup d'enfant.
Ah bon, pourquoi ça ?
En ce moment, j'entends beaucoup qu'il faut valoriser les tentatives des enfants et des élèves pour leur donner confiance en eux, justement.
Dans le genre, deux méthodes tiennent le marcher en grammaire :
Pour réussir son entrée en grammaire (il y a un extrait avec le sommaire, ça donne une idée du programme allégé...)
faire de la grammaire au CE1 (Méthode Picot) (l'extrait donne une idée du brassage d'air bien chronophage...)
Edit pour mettre le sommaire de "Pour réussir son entrée en grammaire", qui est une des méthodes les plus utilisées en CE1...
C'est assez léger en notion (et on travaille beaucoup les compétences découpage et collage d'étiquettes)...
Ah oui, je n'avais pas pensé aux implications pédagogiques de cette pratique ; c'était vraiment la question de la confiance en soi qui m'avait frappée. Le sommaire n'est pas révélateur à mes yeux de non-PE (Je n'ai pas vraiment de référence pour comparer.) ; je ne comprends pas ce qu'il implique ; d'autant que certains de nos élèves de lycée ne maîtrisent pas toutes les notions citées.
Merci à toutes les deux pour votre réponse.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- VolubilysGrand sage
Il ne s'agit pas d'exiger ou non, mais de changer de réaction vis à vis des productions des enfants, d'arrêter de bêtifier systématiquement devant le moindre gribouillis. On peut discuter autour de ce que l'enfant à fait, le décrire, le faire parler, discuter, sans entrer dans le "c'est génial", c'est super", "tu es formidable". Bref on évite le jugement, on peut dire un truc du style : Oh tu as fait un dessin au feutre, tu as fait quoi? ( où s'il est trop petit on décrit ce que l'on voit ou ce qu'il a fait), on discute autour de la réponse, Qu'est-ce que tu veux faire de ton dessin?Lilypims a écrit:Oui, je comprends et je suis d'accord. La difficulté (pour un non-professionnel de l'enfance, comme moi ) étant de savoir ce qui acceptable pour un enfant de 2, 3, 4 ans (etc.), ce qui doit être amélioré ; il est parfois difficile de savoir ce que l'on peut exiger (même au collège et au lycée, d'ailleurs) et on peut être trop exigeant et décourager les enfants et les élèves (C'est ce qu'on me dit.)maikreeeesse a écrit:Je parle de cas extrêmes mais plus fréquents qu'on ne le pense. En complimentant un enfant sur un gribouillis libre , l'enfant n'est pas totalement dupe, il aura un sentiment d'illégitimité. C'est différent de le féliciter pour être rester dans la feuille ou pour un tracé bien défini. Tu brouilles toute hiérarchisation dans la difficulté : dessiner vaguement un bonhomme ou s'appliquer devient la même chose. Jouer trois notes d'un instrument c'est bien mais sans travail cela ne mène nulle part. L'enfant ne sait plus vraiment ce que l'on attend de lui. J'ai commencé à enseigner quand c'était la mode de ne rien apprendre en dessin à un enfant de 3 ans: dessiner une maison ou un bonhomme devant lui , horreur , c'était tuer toute créativité. .. L'expérience me montre que c'est le contraire, un enfant qui a à sa disposition de nombreux modèles sera plus créatif. Par la technique il aura la possibilité de s'exprimer. Mais il faut être honnête avec lui.Lilypims a écrit:Volubilys a écrit:
D'ailleurs, cette vénération du moindre gribouillis est délétère pour la confiance en soi chez beaucoup d'enfant.
Ah bon, pourquoi ça ?
En ce moment, j'entends beaucoup qu'il faut valoriser les tentatives des enfants et des élèves pour leur donner confiance en eux, justement.
Par exemple si vers 5 ans l'enfant a voulu faire un arbre dans un jardin, on peut le faire parler de cet arbre, imaginer un arbre ensemble, lui demander comment il a fait, lui demander s'il est content de son dessin, ce qu'il veut en faire, on peut lui dire comment améliorer, lui demander ce qu'il veut pour continuer son dessin... Bref on n'est pas dans le c'est bien, ce n'est pas bien.
Par ailleurs les enfants ne sont pas dupes, ils sentent bien quand l'adulte est faux. L'excès de "très bien" et de "génial" alors que l'enfant voit lui-même que c'est loin d'être très bien ou génial, ça le rend perplexe et ça lui donne aussi l'impression qu'on ne s'intéresse pas vraiment à ce qu'il fait. A force de leur dire "tu es génial" beaucoup d'enfant finissent par stresser et avoir peur de ne pas être tout le temps génial, ils ont peur de décevoir, c'est une grande source d'angoisse, de perte de confiance.
Inversement certain enfants, quand on glorifie le moindre gribouillis, entre dans la voie du pourquoi faire le moindre effort? Pourquoi faire mieux? Vu que quoi que je fasse c'est génial.
Bon, biensûr cela ne concerne pas la totalité des enfants...
C'est très pauvre.Volubilys a écrit:Pour utiliser des méthodes à fort brassage d'air, qui prennent beaucoup de temps et se basent sur "les réflexions très pertinentes des élèves" (en gros sur ce qu'ils ont appris chez eux).Lilypims a écrit:Volubilys a écrit:
D'ailleurs, cette vénération du moindre gribouillis est délétère pour la confiance en soi chez beaucoup d'enfant.
Ah bon, pourquoi ça ?
En ce moment, j'entends beaucoup qu'il faut valoriser les tentatives des enfants et des élèves pour leur donner confiance en eux, justement.
Dans le genre, deux méthodes tiennent le marcher en grammaire :
Pour réussir son entrée en grammaire (il y a un extrait avec le sommaire, ça donne une idée du programme allégé...)
faire de la grammaire au CE1 (Méthode Picot) (l'extrait donne une idée du brassage d'air bien chronophage...)
Edit pour mettre le sommaire de "Pour réussir son entrée en grammaire", qui est une des méthodes les plus utilisées en CE1...
C'est assez léger en notion (et on travaille beaucoup les compétences découpage et collage d'étiquettes)...
Ah oui, je n'avais pas pensé aux implications pédagogiques de cette pratique ; c'était vraiment la question de la confiance en soi qui m'avait frappée. Le sommaire n'est pas révélateur à mes yeux de non-PE (Je n'ai pas vraiment de référence pour comparer.) ; je ne comprends pas ce qu'il implique ; d'autant que certains de nos élèves de lycée ne maîtrisent pas toutes les notions citées.
Merci à toutes les deux pour votre réponse.
Pour comparer, le sommaire d'un autre manuel de CE1 :
"Ecrire Analyser CE1" GRIP Edition
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- ElaïnaDevin
Je partage entièrement ce que dit Volubilys sur les félicitations. Quand l'enfant présente un dessin, plutôt que de s'extasier sur "comme c'est bôôôôô" il vaut mieux dire "je vois que tu as utilisé telle couleur, pourquoi ?" etc. Poser des questions sur les outils, sur le plaisir de dessiner, etc. Evidemment c'est un peu relou certains soirs où t'as juste envie de glander sur néo au lieu de chercher des questions à poser sur un gribouillis, mais au final c'est plus intéressant pour tout le monde. L'enfant prend aussi l'habitude de questionner les couleurs, la pratique, etc, c'est assez intéressant d'en parler avec lui.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- DhaiphiGrand sage
Elaïna a écrit: Quand l'enfant présente un dessin, plutôt que de s'extasier sur "comme c'est bôôôôô"
Le petit Jean-Michel était un enfant précoce, il apprend à lire et à écrire à quatre ans et parle couramment trois langues à l'âge de huit ans. La voie des études longues lui était grande ouverte.
Et puis un jour, il offre à sa maman l'assiette qu'il a réalisée pour elle à l'école et là c'est le drame : sa maman, qui pourtant était sensible à l'art, commet l'irréparable : elle s’extasie et lâche le fatidique "comme c'est bôôôôô !"
Désormais, le petit Jean-Michel ira de gribouillis en gribouillis et d'échecs scolaires en échecs scolaires.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- DeliaEsprit éclairé
... oui mais :
Une de ses toiles a été adjugée 110,5 millions de dollars en décembre 2017 par Sotheby's.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- VolubilysGrand sage
soit dit en passant, la démarche artistique se développe par la réflexion, réflexion qui se développe par la discussion, et non par le "oohhh c'est bôôôô"... enfin, j'dis ça, j'dis rien...
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- chmarmottineGuide spirituel
Petite question pour les PE : quand on veut tester la fluence, l'enfant doit-il préparer le texte un petit peu ou il lit directement ?
Merci !
Merci !
- VolubilysGrand sage
Ça dépend du protocole, mais en général c'est sans préparation.
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- roxanneOracle
Me voici dans le rôle de maman de CP, un peu perplexe quand même puisque pour l'instant c'est du tout global, et il mélange tout alors qu'il commençait à déchiffrer. J'ai bien compris qu'on démarre sur du global pour arriver au syllabique. On a une réunion mardi, on verra bien.
- ElaïnaDevin
C'est vrai que c'est un peu curieux comme méthode.
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- CNRS - Lecture-écriture : "Décodage, compréhension orale, vocabulaire : trois compétences clés pour favoriser l'apprentissage de la lecture des enfants de CP scolarisés en ZEP".
- Prévisions lectures programme collège année 2015-2016
- transmettre l’amour de la lecture à nos élèves ou nos enfants est présente.
- Alphabétique, syllabique, globale, mixte... : le classement des manuels de lecture pour apprendre à lire aux enfants
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