- IphigénieProphète
Je ne connais pas les obligations en primaire mais il est clair que dans le secondaire, la moindre inspection, les parents, les CDE, les pronotes, voire les collègues avec leur progressions communes et leurs projets tranversaux réclament tout un bouzin de programmation sur l'année, ce qui soit dit en passant est stupide puisque le b.a-ba de la pédagogie c'est quand même de s'adapter à l'avancée de la classe et de modifier son projet en fonction du réel:
aujourd'hui on voit de parfaites progressions de papier, que l'on s'acharne ensuite à appliquer à une classe qui ne suit pas: cela fait du travail inutile voire nuisible, une masse de temps perdu pour la seule satisfaction esthétique (je peux publier ma progression sur internet, elle en jette) et sans aucun bienfait pour l'élève: entre ne rien préparer et sur-préparer pour rien, il faudrait trouver la ligne du bon sens.
Il est clair que l'introduction des "séquences" a induit cette masse de travail préparatoire pour les enseignants (pendant ce temps, les élèves peuvent fassebouquer ou aller à la plage.)
La séquence, c'est le fliquage du prof, pas le progrès de l'élève, qui s'en fout qu'on lui présente une séquence , des séances, des machins transversaux, horizontaux, finals, pas toujours finauds,- ou juste un cours après l'autre.
aujourd'hui on voit de parfaites progressions de papier, que l'on s'acharne ensuite à appliquer à une classe qui ne suit pas: cela fait du travail inutile voire nuisible, une masse de temps perdu pour la seule satisfaction esthétique (je peux publier ma progression sur internet, elle en jette) et sans aucun bienfait pour l'élève: entre ne rien préparer et sur-préparer pour rien, il faudrait trouver la ligne du bon sens.
Il est clair que l'introduction des "séquences" a induit cette masse de travail préparatoire pour les enseignants (pendant ce temps, les élèves peuvent fassebouquer ou aller à la plage.)
La séquence, c'est le fliquage du prof, pas le progrès de l'élève, qui s'en fout qu'on lui présente une séquence , des séances, des machins transversaux, horizontaux, finals, pas toujours finauds,- ou juste un cours après l'autre.
- LefterisEsprit sacré
Merci de l'info, je ne savais pas que Pronote pouvait garder tout ça, je pensais que c'était juste une interface mise à la disposition de l'établissement, et qu'après tout disparaissait. Donc, ne mettre aucun document en ligne, et même aucune progression détaillée.Une passante a écrit:
Pour les utilisateurs de pronotes (logiciel privé, donc) je viens d'apprendre d'ailleurs que tout ce que nous y mettions devenait la propriété de pronotes, d'où l'intérêt de ne pas y mettre grand chose !
Voilà, ce que je mets en gras est exactement ce que je dénonce, et tu as dû le connaître récemment vu ton âge. Le fait que tu sois dans un matière très différente montre bien d'ailleurs le côté totalitaire des Espé, ce lit de Procuste dans lequel il faut coucher toutes les matières.angelxxx a écrit:
Sans parler des lubies de l'ESPE que je n'ai jamais suivies (Préparer un cours quasiment chronométré, avoir une séquence spiralaire dont chaque séance est super détaillée... ), les difficultés de plus en plus incroyables de nos élèves me paraissent insurmontables !
J'ai en moyenne dans une classe quelconque de mon collège, 2 élèves qui ne savent presque pas lire, 5-6 élèves sachant à peine déchiffrer des morceaux de mots, un ventre mou et 2 ou 3 très bons élèves. C'est un casse tête constant pour occuper tout le monde, en proposant quelque chose de faisable par chacun. Mon IPR aimerait bien que je puisse différencier en ayant à chaque heure 2 voir 3 sujets d'activités différents, moi je voudrais bien qu'elle m'en donne les moyens si vraiment c'est ce que l'on souhaite au ministère. (Une classe de maximum 20 sans gros pénibles/problèmes psy et autres joyeusetés...)
La méthode pour s'en sortir reste relativement simple : je ne suis pas payé assez pour produire un tel travail. Je fais cours, TP si j'ai les moyens, mais c'est la même chose pour tout le monde. Au mieux je peux donner des exercices différents dans le livre, ou faire une séance informatique avec des activités différentes. Mais rien de bien miraculeux. C'est triste, pénible, usant, d'avoir des injonctions diamétralement opposées aux moyens qu'on nous offre. Mais ce n'est pas mon problème.
Bref, je travaille comme Elyas/ Lefteris, et je profite de mon temps libre; tout en ayant le sentiment d'avoir fait correctement mon travail.
Quant à la différenciation, elle implique nécessairement de laisser tomber une partie de la classe, et si l'on n'a pas les élèves parfaits pour bosser en autonomie, le bruit s'installe, l'oisiveté avec. C'est un faux nez pour refuser d'adapter les classes, les horaires, les filières. Même remarque pour l' l'"inclusion".
Quant à la préparation en amont, indirecte car pas forcément liée à tel ou tel cours, c'est celle où finalement on brasse le plus d'idées. Particulièrement en lettres où il suffit d'avoir des livres. En se penchant sur certaines œuvres, non seulement on brasse des idées, mais on revoit l'histoire, on brasse des notes. Exemple : en participant à un opuscule avec un collègue, j'ai brassé des tas de documents sur la République romaine : faits, institutions, articles spécialisés, oeuvres connexes, variantes de textes, style de l'auteur et langue etc. Ca sert durablement , et à tous les niveaux. Pareil pour les lectures longues, dont on s'imprègne. On pioche mentalement dans une réserve large, bien plus qu'en se mettant laborieusement à regarder un programme, puis à chercher au cas pas cas dans divers manuels ou sites, sans vision globale. Quant à la mise en place, il m'arrive de tâtonner, je laisse tomber, et ça vient parfois au fur à mesure, ça s'impose à moi. Parfois -ça va faire rire, je sais - une idée me vient comme ça, par hasard au cours d'une sortie, en pédalant, alors que je ne poursuis aucune idée particulière.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- IphigénieProphète
Je dirais même qu'en Lettres, à condition évidemment de maîtriser sa matière, les études de textes sont toujours bien meilleures en impro qu'avec une longue préparation qui oblige à suivre de mémoire un canevas préfabriqué au lieu d'être porté par la logique immédiate de ce qui passe avec les élèves et aussi l'énergie de la nécessité d' être performant, mieux que "les yeux assis sur le livre" comme dirait Montaigne...
- LefterisEsprit sacré
Sous entendrais-tu qu'il se pourrait qu'un collègue étudiât un texte sans le maîtriser ?Iphigénie a écrit:Je dirais même qu'en Lettres, à condition évidemment de maîtriser sa matière, les études de textes sont toujours bien meilleures en impro qu'avec une longue préparation qui oblige à suivre de mémoire un canevas préfabriqué au lieu d'être porté par la logique immédiate de ce qui passe avec les élèves et aussi l'énergie de la nécessité d' être performant, mieux que "les yeux assis sur le livre" comme dirait Montaigne...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- archebocEsprit éclairé
http://enseigner.blog.lemonde.fr/2017/10/06/profs-mal-geres-les-profs-ont-du-mal-a-digerer/
J'ai souvent du mal avec cet enseignant blogueur. Cette fois-ci, certes le style toujours brinquebalant, il ne dit rien que de très juste.
J'ai souvent du mal avec cet enseignant blogueur. Cette fois-ci, certes le style toujours brinquebalant, il ne dit rien que de très juste.
Avec la même imparable logique, on comprend que les remplacements ne posent pas de problème pour ces « experts ». Un bus ou un camion en panne, ce n’est pas grave, on en envoie un du dépôt pour le remplacer. Si une machine tombe en panne, avec quelques réglages, on doit pouvoir lui en substituer une autre. Désolé, mais raisonner de la sorte, c’est méconnaître totalement ce qu’est le métier de professeur.
On ne débarque pas de bon matin dans une classe, sans connaître les cours passés, les objectifs poursuivis, les difficultés repérées. Et si on le fait, ce n’est que du bouche trou, qui n’a guère d’intérêt pédagogique, et en tout cas n’aidera pas à lutter contre les inégalités scolaires.
- CleroliDoyen
Les réactions des lecteurs du Monde sont
- HimpyExpert spécialisé
@Lefteris : je confirme pour l'aspect totalitaire... en arts-plastiques aussi il faut faire des fiches de préparation ultra détaillées, chronométrées et tout le toutim... je me suis même vue reprocher mon minutage trop imprécis... -_- ridicule... mais cela concours à déshumaniser les enseignants, les élèves.. .
- LizdarcyFidèle du forum
Cleroli a écrit:Les réactions des lecteurs du Monde sont
Je viens de les parcourir, c'est franchement atroce.
- JPhMMDemi-dieu
Ne jamais lire les réactions des lecteurs.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Lizdarcy a écrit:Cleroli a écrit:Les réactions des lecteurs du Monde sont
Je viens de les parcourir, c'est franchement atroce.
:missT2: J'oublie toujours à quel point nous sommes détestés... :choc:
- angelxxxÉrudit
Tu en as de la chance !
Il suffit que j'aille rendre visite à des amis de ma femme ou de la famille pour m'en souvenir !
Effectivement, si on me donne une classe d'élève autonome, aucun problème. Mais ce n'est pas le cas, clairement, puisque la majorité pense que le collège est un lieu de socialisation et non d'apprentissage.
Oui j'ai connu cela il y a bientôt 3 ans, après une année compliquée (Prépa agreg et bosser pour survivre). Autant dire que mon accueil était glacial et les rapport très tendus avec l'ESPE. Mais cela ne m'a pas empêché d'être titularisé haut la main. Aucun des mes deux tuteurs n'a pu voir de joli feuille détaillé: au mieux un bref plan et la liste des documents. Toutes mes visites se sont parfaitement bien passées et je n'ai jamais eu, de la part de mes tuteurs, aucun commentaire sur ma manière de faire. (Sauf avant la première inspection, genre le gars il a rien fait, c'est un désastre...)
Et pour ce qui est de l'ESPE, je n'ai jamais menti sur mes pratiques : beaucoup de disputes, voir de cris de la part des formateurs. Bah oui, c'est déstabilisant d'avoir un jeune sûr de lui, qui le contredit par moment, surtout quand on est déconnecté du monde et qu'on a ses croyances. Ces gens ne veulent rien voir ni entendre, mais bon, j'étais obligé de venir et on ne voulait pas me laisser travailler correctement, il fallait que je fasse semblant, que je produise des tableaux, des plans de ci et ça...
Il suffit que j'aille rendre visite à des amis de ma femme ou de la famille pour m'en souvenir !
Effectivement, si on me donne une classe d'élève autonome, aucun problème. Mais ce n'est pas le cas, clairement, puisque la majorité pense que le collège est un lieu de socialisation et non d'apprentissage.
Oui j'ai connu cela il y a bientôt 3 ans, après une année compliquée (Prépa agreg et bosser pour survivre). Autant dire que mon accueil était glacial et les rapport très tendus avec l'ESPE. Mais cela ne m'a pas empêché d'être titularisé haut la main. Aucun des mes deux tuteurs n'a pu voir de joli feuille détaillé: au mieux un bref plan et la liste des documents. Toutes mes visites se sont parfaitement bien passées et je n'ai jamais eu, de la part de mes tuteurs, aucun commentaire sur ma manière de faire. (Sauf avant la première inspection, genre le gars il a rien fait, c'est un désastre...)
Et pour ce qui est de l'ESPE, je n'ai jamais menti sur mes pratiques : beaucoup de disputes, voir de cris de la part des formateurs. Bah oui, c'est déstabilisant d'avoir un jeune sûr de lui, qui le contredit par moment, surtout quand on est déconnecté du monde et qu'on a ses croyances. Ces gens ne veulent rien voir ni entendre, mais bon, j'étais obligé de venir et on ne voulait pas me laisser travailler correctement, il fallait que je fasse semblant, que je produise des tableaux, des plans de ci et ça...
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- GrypheMédiateur
pseudo-intello a écrit:Une passante a écrit:
Pour les utilisateurs de pronotes (logiciel privé, donc) je viens d'apprendre d'ailleurs que tout ce que nous y mettions devenait la propriété de pronotes, d'où l'intérêt de ne pas y mettre grand chose !
Tu as une source ?
J'ai bien envie de diffuser l'info !
Peut-être pour Pronote hébergé, mais ceux qui ont un serveur Pronote dédié en établissement, je suis un peu plus étonnée.
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- Une passanteEsprit éclairé
pseudo-intello a écrit:Une passante a écrit:Elyas a écrit:pseudo-intello a écrit:
Non, j'ai juste utilisé le mauvais mot, désolée (et merci de tiquer, du coup parce que ça me permet de rectifierr:yes22: ).
Je crois que le terme est cahier-journal : en gros, à ce que j'ai compris de blogs et des conversations de PE, ce serait un peu comme notre cahier de texte, mais en vachement plus fourni, et sur une amplitude horaire plus large (et encore plus inutile que pour nous, puisque chez nous, c'est censé permettre aux absents de rattraper les cours, alors que pour les PE - qu'on me corrige si je me trompe - les élèves n'en voient pas la couleur).
Déjà, quand je remplis le cahier de texte, je suis une mauvaise prof parce que je ne joins pas les documents des élèves et tout le toutim, et je suis très laconique : titre de séquence si on change de séquence, titre du cours si les élèves en ont copié un, titre du poly (je fonctionne beaucoup par polys de mon cru, car les manuels dont je dispose ne me satisfont pas), exercices n°s tant et tant, point? pour l'usage qui en est fait, ça suffit bien.
Et puis les enseignants des années 60 et 70 n'avaient pas de LSUN. Ni de "cahier de progrès" comme à l'école maternelle de mon fils, où des tas d'items de compétences s'entassent inutilement dans une organisation qui me laisse pantoise.
Aucun texte officiel ne dit cela. On doit juste indiquer ce qu'on a fait. Sinon je suis un très mauvais professeur aussi.
Personnellement, j'aime beaucoup le cahier de progrès de ma fille. Sans doute une autre pratique que celle de ton fils.
Pour les utilisateurs de pronotes (logiciel privé, donc) je viens d'apprendre d'ailleurs que tout ce que nous y mettions devenait la propriété de pronotes, d'où l'intérêt de ne pas y mettre grand chose !
Tu as une source ?
J'ai bien envie de diffuser l'info !
Malheureusement, non, je ne parviens pas à trouver de source fiable.
- Isis39Enchanteur
Gryphe a écrit:pseudo-intello a écrit:Une passante a écrit:
Pour les utilisateurs de pronotes (logiciel privé, donc) je viens d'apprendre d'ailleurs que tout ce que nous y mettions devenait la propriété de pronotes, d'où l'intérêt de ne pas y mettre grand chose !
Tu as une source ?
J'ai bien envie de diffuser l'info !
Peut-être pour Pronote hébergé, mais ceux qui ont un serveur Pronote dédié en établissement, je suis un peu plus étonnée.
Je suis allée lire les mentions légales et conditions d'utilisation. Il n'est question que d'un hébergement des fichiers.
- LédisséEsprit sacré
En effet, c'est atroce. Mais je n'ai pas l'impression que ce soit tant de la détestation qu'une profonde méconnaissance des conditions de travail et des réalités du métier. (Comme s'il n'y avait pas, en effet, de trace de ce qui a été fait en cours... et comme si cela suffisait pour être efficace et ne pas coûter un travail monstre pour un remplacement de courte durée )Guermantes729 a écrit:Lizdarcy a écrit:Cleroli a écrit:Les réactions des lecteurs du Monde sont
Je viens de les parcourir, c'est franchement atroce.
:missT2: J'oublie toujours à quel point nous sommes détestés... :choc:
Ce dont nous sommes victimes, c'est surtout du fait qu'on se gêne moins à notre égard qu'à l'égard d'autres professions pour se prononcer sur ce que nous devrions faire ou en quoi l'EN devrait changer (chacun ayant eu, enfant, ou ayant, parent, un pied à l'école).
Mais aussi de la mode destructrice qui veut soumettre toute structure aux critères de l'entreprise, considérée comme modèle de gestion et d'efficacité (dans l'idéal), et voudrait que tous les êtres humains soient des employés, à former, critiquer ou motiver (qui veut être "l'employé du mois" à l'américaine ?) dans le seul but d'arrondir les profits de ladite entreprise. Ces employés (selon ces considérations cyniques et myopes) ne pouvant être motivés d'eux-mêmes - par le seul désir de bien faire -, on ne saurait leur laisser la bride sur le cou, et s'ils renâclent devant les nouvelles contraintes et injonctions, c'est uniquement pour défendre leurs privilèges.
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- frecheGrand sage
Une passante a écrit:
Pour les utilisateurs de pronotes (logiciel privé, donc) je viens d'apprendre d'ailleurs que tout ce que nous y mettions devenait la propriété de pronotes, d'où l'intérêt de ne pas y mettre grand chose !
Je ne vois pas comment ils peuvent récupérer nos données, puisqu'elles sont sur un serveur au collège.
- JPhMMDemi-dieu
J'ai bien peur LadyC que ne soit de l'authentique haine.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CathEnchanteur
Une passante a écrit:Elyas a écrit:pseudo-intello a écrit:Elyas a écrit:Pour la phrase que j'ai graissé, tu exagères pleinement.
Non, j'ai juste utilisé le mauvais mot, désolée (et merci de tiquer, du coup parce que ça me permet de rectifierr:yes22: ).
Je crois que le terme est cahier-journal : en gros, à ce que j'ai compris de blogs et des conversations de PE, ce serait un peu comme notre cahier de texte, mais en vachement plus fourni, et sur une amplitude horaire plus large (et encore plus inutile que pour nous, puisque chez nous, c'est censé permettre aux absents de rattraper les cours, alors que pour les PE - qu'on me corrige si je me trompe - les élèves n'en voient pas la couleur).
Déjà, quand je remplis le cahier de texte, je suis une mauvaise prof parce que je ne joins pas les documents des élèves et tout le toutim, et je suis très laconique : titre de séquence si on change de séquence, titre du cours si les élèves en ont copié un, titre du poly (je fonctionne beaucoup par polys de mon cru, car les manuels dont je dispose ne me satisfont pas), exercices n°s tant et tant, point? pour l'usage qui en est fait, ça suffit bien.
Et puis les enseignants des années 60 et 70 n'avaient pas de LSUN. Ni de "cahier de progrès" comme à l'école maternelle de mon fils, où des tas d'items de compétences s'entassent inutilement dans une organisation qui me laisse pantoise.
Aucun texte officiel ne dit cela. On doit juste indiquer ce qu'on a fait. Sinon je suis un très mauvais professeur aussi.
Personnellement, j'aime beaucoup le cahier de progrès de ma fille. Sans doute une autre pratique que celle de ton fils.
Pour les utilisateurs de pronotes (logiciel privé, donc) je viens d'apprendre d'ailleurs que tout ce que nous y mettions devenait la propriété de pronotes, d'où l'intérêt de ne pas y mettre grand chose !
Je ne mets rien sur aucun ent, privé ou pas, pour cette raison.
- Al9Niveau 10
freche a écrit:Une passante a écrit:
Pour les utilisateurs de pronotes (logiciel privé, donc) je viens d'apprendre d'ailleurs que tout ce que nous y mettions devenait la propriété de pronotes, d'où l'intérêt de ne pas y mettre grand chose !
Je ne vois pas comment ils peuvent récupérer nos données, puisqu'elles sont sur un serveur au collège.
Pas toujours. Il existe une solution avec un serveur distant.
- elenajalanNiveau 4
J'aurais dû...y en a un, un certain Dan, qui est imbuvable et le ton est d'un mépris...JPhMM a écrit:Ne jamais lire les réactions des lecteurs.
Le jour où y aura plus (du tout) de prof, plus (du tout) de police, plus (du tout) de pompiers, plus...du tout...et ainsi de suite de service public...on verra moins les gens nous traiter comme de la m... On nous suppliera de revenir ! Comme on supplie maintenant les médecins (de Roumanie) de s'installer à la campagne.
- LédisséEsprit sacré
Peut-être suis-je trop angélique ; j'ai la chance de n'avoir jamais été confrontée à cette haine, ni (directement) à aucun discours négatif sur mon métier, seulement à des (bien assez agaçants) "le latin, ça sert à quelque chose / ça existe encore ?" ou des "moi, j'aimais pas ça" (sans animosité).JPhMM a écrit:J'ai bien peur LadyC que ce ne soit de l'authentique haine.
Beaucoup, en revanche, de "ah, vous avez du courage, avec la génération actuelle" et autres du même acabit.
Remarque a posteriori : non, jamais de haine, mais une forme de mépris candide qui ne se voulait pas insultant, de la part d'un médecin - apparemment grand spécialiste et légèrement imbu de sa personne - qui, m'ayant questionnée sur mes études, m'a innocemment demandé pourquoi je n'avais pas voulu faire "un vrai métier" :|
Tant qu'en effet la valeur intrinsèque de notre métier ne sera pas (à nouveau) reconnue, nous avons peu de chances d'être traités comme des cadres (eux-mêmes de toute façon de plus en plus infantilisés).
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- Vincent83Niveau 6
LadyC a écrit:Peut-être suis-je trop angélique ; j'ai la chance de n'avoir jamais été confrontée à cette haine, ni (directement) à aucun discours négatif sur mon métier, seulement à des (bien assez agaçants) "le latin, ça sert à quelque chose / ça existe encore ?" ou des "moi, j'aimais pas ça" (sans animosité).JPhMM a écrit:J'ai bien peur LadyC que ce ne soit de l'authentique haine.
Beaucoup, en revanche, de "ah, vous avez du courage, avec la génération actuelle" et autres du même acabit.
Remarque a posteriori : non, jamais de haine, mais une forme de mépris candide qui ne se voulait pas insultant, de la part d'un médecin - apparemment grand spécialiste et légèrement imbu de sa personne - qui, m'ayant questionnée sur mes études, m'a innocemment demandé pourquoi je n'avais pas voulu faire "un vrai métier" :|
Tant qu'en effet la valeur intrinsèque de notre métier ne sera pas (à nouveau) reconnue, nous avons peu de chances d'être traités comme des cadres (eux-mêmes de toute façon de plus en plus infantilisés).
C'est cocasse, à mon époque (...) les bacheliers qui s'orientaient en médecine n'étaient pas les flèches de l'établissement, en tout cas bien peu parmi les terminales C. Mais c'est vrai que c'est un métier qui donne le melon alors qu'il devrait amener à beaucoup beaucoup d'humilité...Mon papa, médecin en retraite et professeur d'informatique en club associatif a découvert avec étonnement qu'il était -également- épuisant d'enseigner ;-)
- LaepixiaNiveau 8
LadyC a écrit:En effet, c'est atroce. Mais je n'ai pas l'impression que ce soit tant de la détestation qu'une profonde méconnaissance des conditions de travail et des réalités du métier. (Comme s'il n'y avait pas, en effet, de trace de ce qui a été fait en cours... et comme si cela suffisait pour être efficace et ne pas coûter un travail monstre pour un remplacement de courte durée )Guermantes729 a écrit:Lizdarcy a écrit:Cleroli a écrit:Les réactions des lecteurs du Monde sont
Je viens de les parcourir, c'est franchement atroce.
:missT2: J'oublie toujours à quel point nous sommes détestés... :choc:
Ce dont nous sommes victimes, c'est surtout du fait qu'on se gêne moins à notre égard qu'à l'égard d'autres professions pour se prononcer sur ce que nous devrions faire ou en quoi l'EN devrait changer (chacun ayant eu, enfant, ou ayant, parent, un pied à l'école).
Mais aussi de la mode destructrice qui veut soumettre toute structure aux critères de l'entreprise, considérée comme modèle de gestion et d'efficacité (dans l'idéal), et voudrait que tous les êtres humains soient des employés, à former, critiquer ou motiver (qui veut être "l'employé du mois" à l'américaine ?) dans le seul but d'arrondir les profits de ladite entreprise. Ces employés (selon ces considérations cyniques et myopes) ne pouvant être motivés d'eux-mêmes - par le seul désir de bien faire -, on ne saurait leur laisser la bride sur le cou, et s'ils renâclent devant les nouvelles contraintes et injonctions, c'est uniquement pour défendre leurs privilèges.
C'est aussi dû à des années de dénigrement de la part des politiques, des médias.
Cela dit, si tu parcours Internet, dans tout un tas de domaines, tu as des gens qui critiquent plus ou moins violemment et avec un français plus ou moins correct. Derrière un écran, c'est tellement facile.
- DimkaVénérable
Non, mais les gens qui postent des commentaires sous les articles de journaux, c'est pas représentatif de la population. C'est un mélange de haine et de stupidité, et ça doit être pathologique. Haters gonna hate.
Perso, j'adore les lire. Ça me donne l'impression d'être un mec bien, intelligent, équilibré et cool, à moindre frais.
Et puis c'est un phénomène intéressant, genre intrigant : je me demande toujours comment on peut vivre en débordant à ce point de haine, d'aigreur, et de bassesse du front.
Perso, j'adore les lire. Ça me donne l'impression d'être un mec bien, intelligent, équilibré et cool, à moindre frais.
Et puis c'est un phénomène intéressant, genre intrigant : je me demande toujours comment on peut vivre en débordant à ce point de haine, d'aigreur, et de bassesse du front.
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- Spoiler:
- pseudo-intelloSage
Dimka a écrit:Perso, j'adore les lire. Ça me donne l'impression d'être un mec bien, intelligent, équilibré et cool, à moindre frais.
Quand je me vois, je me désole; quand je me compare, je me console". "
- ChocolatGuide spirituel
Gryphe a écrit:Oui mais où ? Sur les marches de l'escalier ? On n'a pas les bureaux nécessaires.Zagara a écrit:Bonjour les 40h en établissement.
En plus, au sujet du temps de travail, on se fait berner dans toutes les comparaisons avec d'autres pays.
Au niveau des heures effectives devant les élèves, par exemple :
Allemagne, durée d'une heure de cours = 45 min
France, durée d'une heure de cours = 55 min
Faites un petit calcul mensuel...
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