Descriptif 1re E.A.F

@Kilmeny : Eh oui, ce serait ça, la réaction logique. Mais dans l'établissement, le nombre de textes habituel est inférieur à vingt (question de niveau global), et les parents d'élèves sont plutôt dans cette vision des choses (en latin, on m'a reproché de vouloir en faire trop alors que je suivais tout simplement le programme, bref). Je précise quand même que je parle de lectures analytiques très approfondies, j'ai donné aussi des GT et des lectures complémentaires qu'on a parfois fait comme des LA, mais j'ai vite vu que dans un contexte où le courant ne passait pas du tout avec certains parents d'élèves*, il valait mieux limiter le nombre de LA officielles.

* Qui ne manquent pas de contradictions, disons...

J'en aurai 16 en S, la faute aux nombreuses heures de cours phagocytées ou manquées.
J'en ai assez d'avoir chaque année une quinzaine d'heures de première pillées de la sorte. Cela saborde complètement le dernier trimestre.

Une passante a écrit:
Quant aux œuvres contemporaines, c'est une manière de désacraliser la littérature, puisque ce sont souvent des œuvres sur lesquelles il manque le recul nécessaire pour qu'elles entrent dans notre patrimoine culturel.
Les ennemis des "ambitions" de l'EN, ce sont les professeurs qui continuent à enseigner la "grande littérature", ceux qui ne renoncent pas à une certaine forme d'exigence intellectuelle et qui défendent leur liberté pédagogique (certains jeunes collègues ignorent même qu'elle existe, c'est dire ce qu'on veut leur apprendre...).

J'ai tendance à considérer que pour beaucoup d'élèves, notamment issus de milieux où on ne les pousse pas vraiment à se cultiver tout au long de la vie, si on ne voit pas les monuments de la littérature à l'école, l'occasion est manquée, parfois définitivement. Étudier des romans actuels est formateur, intéressant, et ce pas seulement comme propédeutique bien entendu, mais ça ne change pas mon point de vue. Par exemple, je comprends très bien qu'on puisse être très vite lassé de la description balzacienne, en notre époque du tout-image, mais on a tout à perdre, précisément, à laisser de côté un exemple tel, surtout dans un contexte qui nous détourne de ce type de procédé. Fréquenter la complexité et la difficulté me semble absolument essentiel : même si j'ai fait seulement quinze LA, j'ai expliqué aussi des textes plus difficiles, et fait un texte de Proust en LA, notamment.


@Izambard : Les jours fériés sont désagréables par rapport à ce point. Je n'avais pas trop pris en compte cet aspect lorsque j'avais réfléchi à la progression annuelle, mais entre l'état d'esprit d'élèves qui pensent parfois plus aux vacances qu'au bac qui se rapproche, et les creux d'emploi du temps... ça n'aide pas. Il y a eu dans mon coin une semaine phagocytée par la neige et des voyages scolaires, et surtout en début d'année je n'ai pas pu aller vite parce que les élèves étaient rebelles et peu à l'écoute en première ; cela compte aussi...

Bonjour à tous,
Les consignes données cette année par nos IPR dans notre académie sont:
- 17 textes en S/ES - 25 en L - 12 en techno
- photocopies des textes en LA (OI comprises), et des images analysées. Le paratexte et les notes sont autorisés dans la mesure où ils sont portés sur les textes par l'enseignant et non par l'élève.
- Pas de photocopies des textes complémentaires, les élèves ne doivent pas les avoir lors de l'épreuve orale; le manuel n'est pas à amener non plus.
- il n'y a pas de consigne concernant la mention d'activités personnelles de l'élève, mais personnellement je laisse quelques lignes à cet effet à la fin du descriptif.
- Pour une lecture claire du descriptif, je mets une partie "pour l'exposé" avec les LA et une partie "pour l'entretien" en classant dans la seconde les lectures cursives, les textes complémentaires, les notions et les analyses d'images.
Bon week end

Mais comment interroger sur les textes complémentaires sans les avoir sous les yeux? Ils doivent les apprendre par coeur? Ici on donne tout aux élèves...

Les élèves doivent avoir  leurs textes avec eux, mais les examinateurs reçoivent directement les séquences complètes envoyées par l'établissement (avec les textes complémentaires normalement aussi). Les élèves ont assez peu le temps à l'oral de fouiller dans leurs dossiers pour parler des documents complémentaires autrement que par souvenir et généralités de toute façon...

Isidoria a écrit:Les deux inspecteurs avec qui nous avons parlé descriptif nous ont demandé d'appeler tout document "lecture cursive", car la notion de document complémentaire n'existe plus dans les derniers textes officiels.
Chez moi, nous avons adopté une présentation tabulaire du descriptif. Sur une apremière ligne, on précise "Lectures analytiques (exposé)", et sur une deuxième "Lectures cursives (entretien)".
Mais je suis d'accord avec les collègues un document complémentaire reste complémentaire, quel que soit comment on l'appelle.

Je n'en suis pas certaine. Il faudrait relire, mais j'ai la flemme. Le programme ne parle plus de textes complémentaires mais le BO du baccalauréat en fait encore mention.
C'est comme pour les registres, ils ont disparu sauf une ligne dans le programme des L, ce qui fait dire à nos IPR de continuer à les enseigner mais de ne surtout pas poser de questions dessus au baccalauréat.

De mon côté, j'ai fini, depuis deux ou trois ans, par opter pour le tableau. Je sais que beaucoup de jeunes collègues font passer le baccalauréat pour la première fois et viennent de collège, tant il y a pénurie.

Dans la première colonne je mets :
Exposé
puis je place dessous les textes numérotés des lectures analytiques .

Dans la seconde, j'écris
entretien
et je note dessous tout le bazar : textes, œuvres intégrales en cursive, images, film, trucs (appelés activités)

Dans le titre au dessus du tableau figurent l'objet d'étude, le titre de la séquence, le fait qu'il s'agisse d'un groupement de textes ou d'une œuvre intégrale (dans ce second cas, les élèves savent qu'ils peuvent être interrogés sur n'importe quel passage de l’œuvre), la problématique (que je simplifie d'année en année).

Je note cette idée de colonnes exposé / entretien. Simple, intelligent, et c'est bien de penser aux collègues fraîchement débarqués.

Je remonte le sujet pour poser une autre question.
Avec ma 1re STMG, j'ai du mal à voir comment bien finir l'année tout en respectant le programme. Nous avons perdu au moins huit heures de cours à cause d'un blocus et de la neige, et un temps fou parce que la classe est vraiment très compliquée. J'en suis à la neuvième lecture analytique et à la troisième séquence, seulement. Pour l'argumentation, j'ai fait 3 LA sur La Fontaine, mais je ne sais pas s'il est possible de considérer que cela permettait aussi de voir la poésie, et les élèves n'ont même pas lu le livre de La Fontaine demandé comme une Oeuvre intégrale. 4 LA pour le théâtre. Je dois terminer, mais à la rentrée, l'OI sur le roman (4 LA). On en sera à 11 LA.
Je me demande si je dois imposer la lecture d'un court recueil pendant les vacances (parce que là, on a seulement deux œuvres intégrales ! Mais hélas à part deux-trois élèves de cette classe, j'imagine mal les autres les avoir vraiment lues) et comment procéder pour bien rester dans les clous en termes de descriptif : quel nombre de textes peut-on attendre d'une classe technologique difficile ?

Je suis souvent autour de 13 textes... Je n'ai pas une classe compliquée, loin de là, mais j'avoue que nous prenons notre temps sur certains textes et certaines activités... + les heures qui sautent (formations, arrêt maladie, jours fériés, etc.)
Et je fais 4 séquences donc 2 OI (comme toi !) + 2 GT + 2 LC (liées aux séquences "GT")

Je teste un truc cette année, mais c'est peut-être difficile à mettre en place avec une classe compliquée : je consacre nos 2h de cours à l'étude du texte à l'oral. Les élèves font toutes les remarques qu'ils souhaitent, étayent leurs propos, citent le texte, analysent rapidement, etc. et je distribue ensuite un poly avec les idées évoquées mais sans faire de lien avec le texte : c'est à eux de relever les éléments et de les indiquer sur leur poly. Ce n'est sûrement qu'un pansement sur une jambe de bois mais ça me fait gagner min. 2h (précieuses) sur chaque texte concerné (j'en fais 2-3 comme ça sur l'année). Ça fonctionne parce qu'ils sont peu nombreux, globalement studieux (et scolaires) et qu'ils travaillent souvent ensemble par petits groupes en dehors des cours (et je vérifie pour ceux qui le souhaitent).

En revanche, il me semble qu'une séquence doit être consacrée à la poésie, indépendamment de celle sur l'argumentation...

Merci pour ta réponse @Khorsabad, j'y penserai si j'ai une première avec ce profil-là plus tard.
Malheureusement ma classe est à l'opposé de cela, évidemment. Je vais faire une séquence complète sur la poésie, c'est sûr, même si elle est limitée à 2-3 LA, pour arriver à 13-14 LA. Je pense demander la lecture en OI d'une section de recueil. Tant pis pour eux s'ils ne le font pas, ils regretteront plus tard leur immaturité.

Quelles sont tes OI ?
Dans mon académie on nous a demandé de faire des séquences de 4 textes pour les GT, 3-4 pour les OI. Si tu enlèves une LA à ton OI roman, tu peux peut-être monter jusqu'à 4 poèmes en GT, en prenant des poèmes simples d'analyse et "classiques" ?

J'ai prévu 9 textes en tout (3x3); et j'aurai du mal à les tenir, avec ma 1re STMG. Je considère que l'argumentation est "faite" en même temps que chacune des autres "objets d'étude".

Le Barbier de Séville et Au Bonheur des Dames (disons que c'est cohérent avec la série, mais pas avec la classe, à part pour trois-quatre élèves   ). Le Livre VII de La Fontaine est censé avoir été lu en lecture cursive. J'avais prévu de prendre le livre IV des Contemplations comme OI sur la poésie mais s'il faut faire un GT ce sera différent, forcément, et très classique en effet.

Vérifie aussi qu'ils n'aient pas déjà fait Pauca Meae en 2de... Nous sommes nombreux à l'étudier en 2de dans le cadre du romantisme, il me semble...

Oui, c'est vrai, je dois leur demander ce qu'ils ont fait. Je ne peux pas faire avec eux ce que j'ai préparé pour l'an dernier (à savoir les Romances sans paroles de Verlaine, mais d'ailleurs ça avait semblé trop difficile à la première S de l'an dernier, qui n'était pas non plus très sérieuse).
@NLM76 : J'avoue que je ne veux pas avoir de problème avec l'administration et l'inspection par rapport au descriptif, sinon j'aborderais l'affaire plus librement. L'an dernier, si j'avais écouté les élèves et surtout les parents d'élèves, j'aurais dû enlever des LA alors qu'on en a fait 15 (!) ; conséquemment, même si l'inspectrice m'a soutenu pour le reste, elle a quand même critiqué, avec raison, le descriptif. Ironiquement, cette année, alors que les élèves ne sont pas au niveau, je n'ai pas eu de plaintes pour "ne pas faire trop de textes" de la part des parents.

Juste pour information, avec une classe difficile, j'avais cru bien en fin d'année en enlevant des textes complémentaires. Cela avait provoqué un tollé : les élèves l'avaient dit à leurs parents qui en avaient informé l'administration. J'étais écoeurée car en classe ils semblaient ravis et j'ai mesuré leur hypocrisie suite à cette volte-face. Donc garde tout ce que tu as fait, même si les élèves sont un peu largués. Ne te mets pas dans une situation encore plus compliquée que celle que tu vis.

Bonjour collègues,
Après une affectation TZR sur 5 classes et 4 niveaux le 30 août, je suis en pleine préparation express de mes premiers cours de 1ère STI2D, n'ayant pas eu de classes de lycée depuis 2018 - et n'ayant pas lu le programme - en tout cas pas récemment.
Je me pose des questions assez triviales :
- le descriptif est-il censé être conçu "comme avant" depuis la réforme ? Je me demandais s'il devait répondre à une forme, une présentation particulière depuis 2019. Si quelqu'un veut bien poster un descriptif récent pour illustration, je suis preneuse.
- dans le descriptif, doit-on faire figurer tous les textes du parcours associé vus en classe ? Ou seulement celui/ ceux qui sont préparé(s) en vue de l'épreuve orale ? J'ai cru lire que désormais on n'attend que 3 textes par OE, soit j'imagine 2 dans l'OI et 1 dans le parcours associé.
Merci pour votre aide !

Sujets fusionnés.

Je pense que lire le programme est un préalable intéressant.

Merci bien, je l'ai lu. La question du descriptif n'y est pas claire :ce dernier est censé récapituler tout ce qui a été fait pendant l'année, or traditionnellement on y faisait figurer uniquement les textes étudiés en LA, le reste figurant dans les annexes pour l'entretien. Je trouve votre réponse peu éclairante, et assez méprisante, pour le moins.

C'est toi qui écris "n'ayant pas lu le programme - en tout cas pas récemment".

Ma réponse ne se voulait pas "éclairante" puisque je n'ai pas enseigné au lycée depuis plus de 15 ans : je laisse le soin aux professeurs de lettres enseignant au lycée de te répondre de façon pertinente.

Peut-être me suis-je mal exprimée ? Je voulais dire que je n'ai pas relu les oeuvres au programmes depuis longtemps et que je ne pourrai le faire que petit à petit, ayant disposé de 3 jours pour préparer ma rentrée. Quant aux textes officiels présentant le programme de 1ère et le Programme National limitatif, je les ai évidemment lus en première intention. Bref, merci si quelqu'un peut m'éclairer sur ma question concernant les textes qui doivent figurer dans le descriptif : tout ce qu'on a vu en classe, ou seulement ce qui peut être sujet à interrogation lors de l'oral ?

Il ne faut indiquer dans le descriptif que les textes sur lesquels les élèves peuvent être interrogés, c'est-à-dire ceux pour lesquelles tu as réalisé avec eux une explication linéaire.

Les documents complémentaires (éventuels) n'ont plus à figurer au descriptif. Ils ne sont de fait plus obligatoires.

Je n'ai pas d'exemple sous la main, mais peut-être des collègues (ou sur les sites académiques).

En gros, il faut une page de garde, les descriptifs de séquence, la liste des œuvres choisies par les élèves (un tableau d'une page) puis les textes en lecture linéaire. Et basta.

Merci beaucoup Bobdom !

Le BO a changé.
On ne parle plus de descriptif mais de "récapitulatif". Tout peut dorénavant tenir en une page.
La liste des textes (20 textes : 3 par œuvre intégrale, 2 par Groupement de textes pour le général, 12 textes pour le technologique)
et un encart où est notée l’œuvre choisie par l'élève pour l'entretien.

https://www.education.gouv.fr/bo/20/Special7/MENE2019312N.htm

Voici le passage qui t'intéresse :

L'épreuve se fonde sur le récapitulatif des œuvres et des textes étudiés durant la classe de première, sur lesquels les candidats peuvent être interrogés dans la première partie de l'épreuve. Ce récapitulatif est établi par l'enseignant de français de classe de première. Sauf mention expliquant et justifiant l'anomalie, chaque objet d'étude doit comporter :
- pour le baccalauréat général au moins cinq textes susceptibles de donner lieu à une interrogation (3 extraits au minimum pour chaque œuvre, 2 extraits au minimum pour le parcours associé) ;
- pour le baccalauréat technologique au moins trois textes susceptibles de donner lieu à une interrogation (2 extraits au minimum pour chaque œuvre, 1 extrait au minimum pour le parcours associé).
Ce récapitulatif comporte également une partie individuelle indiquant l'œuvre choisie par le candidat parmi celles proposées par l'enseignant au titre des lectures cursives obligatoires ou parmi celles qui ont été étudiées en classe : cette œuvre fait l'objet de la seconde partie de l'épreuve.
Le récapitulatif est signé par l'enseignant et porte le cachet de l'établissement. Il est communiqué à l'examinateur en amont des épreuves. Le candidat en présente une copie à l'examinateur au début de l'épreuve. Il dispose des mêmes documents pour l'épreuve et pour sa préparation.

Le seul conseil que je peux te donner, c'est de penser que vers le mois de mai on te demandera le récapitulatif et une copie des textes (qui seront probablement scannés). Pense à bien photocopier les textes au fur et à mesure pour ne pas avoir à tout rechercher à la fin de l'année. Si tu ne souhaites pas photocopier les textes des œuvres intégrales, pense à être bien clair dans le récapitulatif (début et fin de l'extrait).