Page 2 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- DalvaVénérable
"Si j'avais des parents qui m'éduquent, une école qui m'instruit et un patron qui me forme, j'aurais un métier, et je trouverais du travail."
On peut pinailler sur la répartition des tâches, mais si on veut de la formule choc, celle-ci me paraît plus juste.
On peut pinailler sur la répartition des tâches, mais si on veut de la formule choc, celle-ci me paraît plus juste.
- LefterisEsprit sacré
Si j'avais un patronat qui n'organise pas la délocalisation, des politiciens qui n'organisent pas le dumping social, j'aurais un travail.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LenagcnNiveau 10
Si un actionnaire n'avait pas siphonné les caisses de ma boite, j'aurais toujours un emploi (dans le secteur privé).
- Albert JarlHabitué du forum
Tout cela va très mal finir.
_________________
Si vis pacem, para bellum
- Isis39Enchanteur
A priori ce n'était pas sérieux.
http://www.lexpress.fr/education/si-l-ecole-faisait-son-travail-j-aurais-du-travail-la-blague-nulle-du-medef_1945369.html
http://www.lexpress.fr/education/si-l-ecole-faisait-son-travail-j-aurais-du-travail-la-blague-nulle-du-medef_1945369.html
- may68Expert
Nan mais ce qu'ils veulent c'est avoir la main sur l'éducation et pas que professionnelle, c'est le véritable sens de leur slogan. Et au passage le double sens leur permet de nous insulter: y'a pas d'mal à s'faire du bien !
- ZagaraGuide spirituel
C'est le même type de contre-feu que lorsque France-info avait fait un "reportage" propagandiste pro-Macron : si les gens ne réagissent pas, ça passe crème et on a un peu habitué les esprits à son agenda, si les gens s'indignent, on dit "c'était une blague lol".Isis39 a écrit:A priori ce n'était pas sérieux.
http://www.lexpress.fr/education/si-l-ecole-faisait-son-travail-j-aurais-du-travail-la-blague-nulle-du-medef_1945369.html
A minima c'est très révélateur de l'esprit des dominants et ça parle de leur projet pour l'école. Ça n'a rien d'innocent. Mé c t pour rir lol.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Lefteris a écrit:Le MEDEF fait partie de ces lobbies qui applaudissent à tout rompre aux mesures qui flinguent l'école. Ils étaient aux premières loges pour la réforme du collège, par exemple, pour ne citer qu'un cas récent. Si on cogne encore un peu plus sur les enseignants, pour faire encore reculer le recrutement, ils applaudiront aussi à tout rompre... Le MEDEF, ancien CNPF qui a juste changé de sigle, c'est le XIXe siècle. Normal qu'ils soient comme des poissons dans l'eau (des piranhas) dans un régime louis-philippard ou le summum de la réussite est de s'enrichir démesurément.
Impliquer le MEDEF dans les stratégies de développement intellectuels des enfants, c'est un peu choisir le lion pour apprendre à courir aux jeunes gazelles...
- Isis39Enchanteur
Zagara a écrit:C'est le même type de contre-feu invoqué que lorsque France-info avait fait un "reportage" propagandiste pro-Macron : si les gens ne réagissent pas, ça passe crème, si les gens s'indignent, on dit "c'était une blague lol".Isis39 a écrit:A priori ce n'était pas sérieux.
http://www.lexpress.fr/education/si-l-ecole-faisait-son-travail-j-aurais-du-travail-la-blague-nulle-du-medef_1945369.html
A minima c'est très révélateur de l'esprit des dominants.
De toute façon, l'ensemble de leur campagne de com sur l'éducation est proprement nauséabonde...
- ZagaraGuide spirituel
L'ensemble du MEDEF est proprement nauséabond.
Ils ne sont même pas représentatifs du vrai patronat, celui des pme. C'est une petite secte issue d'un petit nombre de grosses entreprises et qui brandit les petits patrons devant elle pour faire progresser un agenda qui ne satisfait que les grandes entreprises.
Ils ne sont même pas représentatifs du vrai patronat, celui des pme. C'est une petite secte issue d'un petit nombre de grosses entreprises et qui brandit les petits patrons devant elle pour faire progresser un agenda qui ne satisfait que les grandes entreprises.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Isis39 a écrit:Là le medef dit que c'est une blague...
https://twitter.com/medef/status/910528059773726720
Oui oui, c'est une blague, mais je la re-diffuse à mon tour alors que j'avais le choix de juste nier fermement toute implication et à manifester d'une façon claire mon absence totale de soutient en ce qui concerne les auteurs...mais non : je connais l'efficacité des graphismes et je sais que la petite phrase-alibi imprégnera beaucoup moins les esprits que le message que je laisse apparaître, surtout si elle est empruntée au registre populaire, et manque de solennité afin de ne pas trop être prise au sérieux...le problème avec les vieux vois-tu, MEDEF, c'est qu'ils ont étés formés à l'ancienne école...
- CeladonDemi-dieu
http://www.francetvinfo.fr/societe/education/refondation-de-l-ecole/si-l-ecole-faisait-son-travail-j-aurais-un-travail-le-slogan-provocateur-du-medef-provoque-la-colere-des-enseignants_2381513.html
Trop académique, l'école d'aujourd'hui, alors qu'on l'a vidée de ses disciplines et de leurs contenus. Ils ne manquent pas d'air, mais ça on le savait.De son côté, le Medef assume totalement ce slogan. Contacté par franceinfo, le service presse de l'organisation patronale explique que "les enseignants ne doivent pas le prendre pour eux". Il faudrait, d'après ce responsable de communication, parler des dysfonctionnements de l'Éducation nationale qui "doit améliorer sa performance. C'est bien l'école d'aujourd'hui qui débouche sur un chômage de masse des jeunes français, une éducation trop académique et pas assez professionnelle." Il résume : "Il faut réformer l'école." Certes, reconnaît-on au Medef, cette phrase était délibérément provocatrice, pour attirer l'attention sur cette campagne pour l'éducation élaborée par l'organisation patronale. Pari réussi : le Medef s'est attiré l'attention des enseignants mais aussi leurs foudres.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Celadon a écrit:http://www.francetvinfo.fr/societe/education/refondation-de-l-ecole/si-l-ecole-faisait-son-travail-j-aurais-un-travail-le-slogan-provocateur-du-medef-provoque-la-colere-des-enseignants_2381513.html
Trop académique, l'école d'aujourd'hui, alors qu'on l'a vidée de ses disciplines et de leurs contenus. Ils ne manquent pas d'air, mais ça on le savait.De son côté, le Medef assume totalement ce slogan. Contacté par franceinfo, le service presse de l'organisation patronale explique que "les enseignants ne doivent pas le prendre pour eux". Il faudrait, d'après ce responsable de communication, parler des dysfonctionnements de l'Éducation nationale qui "doit améliorer sa performance. C'est bien l'école d'aujourd'hui qui débouche sur un chômage de masse des jeunes français, une éducation trop académique et pas assez professionnelle." Il résume : "Il faut réformer l'école." Certes, reconnaît-on au Medef, cette phrase était délibérément provocatrice, pour attirer l'attention sur cette campagne pour l'éducation élaborée par l'organisation patronale. Pari réussi : le Medef s'est attiré l'attention des enseignants mais aussi leurs foudres.
Ok, mais là, le message est assumé.
- IphigénieProphète
Je n'ai pas tout lu: c,est quoi le problème? L'école ne forme pas assez de travailleurs détachés ou de travailleurs pauvres?
- RosanetteEsprit éclairé
Que faire sinon se sentir extrêmement flattée d'un tel message ?
Je n'ai jamais considéré que mon boulot était de donner un boulot à mes élèves (aux dernières nouvelles, un métier s'apprend en le faisant).
Je n'ai jamais considéré que mon boulot était de donner un boulot à mes élèves (aux dernières nouvelles, un métier s'apprend en le faisant).
- ZagaraGuide spirituel
Le problème c'est surtout que pour le moindre stage à 500 balles ils demandent 2 ou 3 ans d'expérience professionnelle, des compétences dignes d'un bac+5 et de parler 2 ou 3 langues.
A chaque fois que je me balade sur les sites d'offres d'emploi, pour rêvasser, je trouve les annonces ubuesques quant à leur ratio demandes-offre.
Tant que les entreprises seront dans cette attitude de demander trop pour la moindre cacahuète, c'est sûr que les gens normaux ne trouveront pas de travail.
A chaque fois que je me balade sur les sites d'offres d'emploi, pour rêvasser, je trouve les annonces ubuesques quant à leur ratio demandes-offre.
Tant que les entreprises seront dans cette attitude de demander trop pour la moindre cacahuète, c'est sûr que les gens normaux ne trouveront pas de travail.
- archebocEsprit éclairé
pseudo-intello a écrit:C'est Robine qui s'y est collée ?
Je ne sais pas.
C'est de seconde main, mais j'essaye d'en savoir plus.
Dalva a écrit:"Si j'avais des parents qui m'éduquent, une école qui m'instruit et un patron qui me forme, j'aurais un métier, et je trouverais du travail."
On peut pinailler sur la répartition des tâches, mais si on veut de la formule choc, celle-ci me paraît plus juste.
Sauf qu'elle n'est pas choc.
- RosanetteEsprit éclairé
Le problème, c'est un peu en passe d'être le salariat et le monde du travail en général, gangréné par des pratiques infantilisantes, la réunionnite, le présentéisme,...
Et si tous les cadres sup' avaient été bons à l'école, je pense que ça se saurait.
Et si tous les cadres sup' avaient été bons à l'école, je pense que ça se saurait.
- LeclochardEmpereur
Zagara a écrit:Le problème c'est surtout que pour le moindre stage à 500 balles ils demandent 2 ou 3 ans d'expérience professionnelle, des compétences dignes d'un bac+5 et de parler 2 ou 3 langues.
A chaque fois que je me balade sur les sites d'offres d'emploi, pour rêvasser, je trouve les annonces ubuesques quant à leur ratio demandes-offre.
Tant que les entreprises seront dans cette attitude de demander trop pour la moindre cacahuète, c'est sûr que les gens normaux ne trouveront pas de travail.
Par la suite, on sous-paye des emplois qualifiés et parfois difficiles tout en s'étonnant de ne pas trouver des candidats ou que les gens se barrent... Ma remarque est valable pour l'EN.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- IphigénieProphète
Le problème français c'est qu'on préfère partout les guéguerres idéologiques à l'examen lucide de la situation et aux bilans rigoureux.
L'école est dans une démarche folle d'envoyer tout le monde en licence, méprise totalement les formations professionnelles, noie tout le monde à force de vouloir proclamer une égalité qui n'existe que dans les rêves des idéologues, au détriment d'une vraie ouverture des parcours selon les talents de chacun.
Résultat on forme des inadaptés en tout, et des aigris.
Et le medef pense aux profits à court terme et a laissé couler l'industrie française, probablement en partie par manque d'imagination, sans doute aussi par les blocages d'une administration pesante et rigide à l'excès (mais ce n'est pas la réforme du code du travail qui va arranger les choses, en ne permettant guère qu'une précarisation accrue sans contre-partie)
Et on s'interpelle "c'est ta faute", "non c'est la tienne" et la caravane passe.
Et en plus la faillite de l'école, dans la médiocratisation des masses, c'est quand même une idée proche du medef.
L'école est dans une démarche folle d'envoyer tout le monde en licence, méprise totalement les formations professionnelles, noie tout le monde à force de vouloir proclamer une égalité qui n'existe que dans les rêves des idéologues, au détriment d'une vraie ouverture des parcours selon les talents de chacun.
Résultat on forme des inadaptés en tout, et des aigris.
Et le medef pense aux profits à court terme et a laissé couler l'industrie française, probablement en partie par manque d'imagination, sans doute aussi par les blocages d'une administration pesante et rigide à l'excès (mais ce n'est pas la réforme du code du travail qui va arranger les choses, en ne permettant guère qu'une précarisation accrue sans contre-partie)
Et on s'interpelle "c'est ta faute", "non c'est la tienne" et la caravane passe.
Et en plus la faillite de l'école, dans la médiocratisation des masses, c'est quand même une idée proche du medef.
- Patience et raisonFidèle du forum
Exactement comme la FNSEA qui se présente comme seule défenderesse de la condition paysanne...Zagara a écrit:L'ensemble du MEDEF est proprement nauséabond.
Ils ne sont même pas représentatifs du vrai patronat, celui des pme. C'est une petite secte issue d'un petit nombre de grosses entreprises et qui brandit les petits patrons devant elle pour faire progresser un agenda qui ne satisfait que les grandes entreprises.
- archebocEsprit éclairé
Iphigénie a écrit:Le problème français c'est qu'on préfère partout les guéguerres idéologiques à l'examen lucide de la situation et aux bilans rigoureux.
L'école est dans une démarche folle d'envoyer tout le monde en licence, méprise totalement les formations professionnelles, noie tout le monde à force de vouloir proclamer une égalité qui n'existe que dans les rêves des idéologues, au détriment d'une vraie ouverture des parcours selon les talents de chacun.
Résultat on forme des inadaptés en tout, et des aigris.
Et le medef pense aux profits à court terme et a laissé couler l'industrie française, probablement en partie par manque d'imagination, sans doute aussi par les blocages d'une administration pesante et rigide à l'excès (mais ce n'est pas la réforme du code du travail qui va arranger les choses, en ne permettant guère qu'une précarisation accrue sans contre-partie)
Et on s'interpelle "c'est ta faute", "non c'est la tienne" et la caravane passe.
Ce que tu décris, c'est le cadre global. Si on se concentre sur l'éducation, on peut remarquer que le MEDEF au CSE a voté les mesures les plus idéologiques, les plus stupides, les plus nocives.
- IphigénieProphète
C'est pour cela que j'ai écrit la dernière phrase;-)
- Isis39Enchanteur
La réaction du ministre. https://twitter.com/jmblanquer/status/910797495571271680
- JacqGuide spirituel
Orlanda a écrit:Bon. La formulation est urticante. Et l'école n'est pas là pour former des gens directement "employables".
Mais il est vrai que les bacheliers d'aujourd'hui font pour beaucoup peine à voir, et ceux qui les emploient le constatent bien. Je ne suis pas fière de la jeunesse que l'on forme. Il n'y a pas de quoi.
En revanche, je ne me sens pas responsable du désastre.
EN LP si, nous devrions former des élèves directement employables à la fin du bac ou du CAP.
Nous ne pouvons que constater, comme les employeurs, que nos élèves le sont de moins en moins, essentiellement en raison de bac pro "rénovés" de façon souvent totalement stupide (avec l'aval du patronat !) et de l'effondrement du niveau en français et en math.
Mais je n'ai pas entendu le MEDEF se plaindre des dernières réformes, il me semble. Il me semble même que le MEDEF avait soutenu la réforme du bac pro trois ans ? Il en constate maintenant les effets.
- JacqGuide spirituel
Isis39 a écrit:La réaction du ministre. https://twitter.com/jmblanquer/status/910797495571271680
Ajoutons : merci aux grands penseurs de l'EN qui sont largement responsables de la baisse du niveau de nos élèves.
Que faisait notre actuel ministre à cette époque, notamment sous les ministères Darcos-Chatel ?
Page 2 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum