- archebocEsprit éclairé
Prise de position d'un rédacteur en chef adjoint de Libé :
"A mes amis qui trichent avec la carte scolaire"
http://www.liberation.fr/debats/2017/09/18/a-mes-amis-qui-trichent-avec-la-carte-scolaire_1597237
Sur le fond, il y aurait beaucoup à dire. Par exemple que Becquembois -est-ce un pseudo humoristique ?- mélange sous le nom de triche aussi bien des abus de droit (fausse domiciliation, attestation frauduleuse) que des techniques d'évitement parfaitement légales (classes dérogatoires, fuite vers le privé).
Sur la forme, c'est un très bel article, à qui les points de suspension finaux donnent un terrible arrière goût de lente, inéluctable et mélancolique défaite.
"A mes amis qui trichent avec la carte scolaire"
http://www.liberation.fr/debats/2017/09/18/a-mes-amis-qui-trichent-avec-la-carte-scolaire_1597237
Sur le fond, il y aurait beaucoup à dire. Par exemple que Becquembois -est-ce un pseudo humoristique ?- mélange sous le nom de triche aussi bien des abus de droit (fausse domiciliation, attestation frauduleuse) que des techniques d'évitement parfaitement légales (classes dérogatoires, fuite vers le privé).
Sur la forme, c'est un très bel article, à qui les points de suspension finaux donnent un terrible arrière goût de lente, inéluctable et mélancolique défaite.
Non, pas lui. Pas après l’adolescence que nous avons eue ensemble, nos défilés contre le smic jeunes ou la réforme de la loi Falloux [...] Et pourtant si. Il l’a lâché comme ça, au détour d’un coup de fil : Juniorette allait entrer en sixième dans une classe musique (on lui a trouvé un fulgurant intérêt pour la clarinette), histoire de «sortir du ghetto parce que le collège de secteur, ça allait pas être possible».
L’histoire serait tristement banale si elle ne venait à la fin d’un été où tous mes amis ont rivalisé d’ingéniosité pour faire de l’évitement scolaire. Le panel est personnel et aléatoire. Il ne vaut pas étude scientifique. Mais il est symptomatique d’un comportement aujourd’hui décomplexé dans des milieux qui devraient le combattre.
[...]
les beaux principes de jeunesse, les idéaux de gauche, de mélange, d’égalité, de société ouverte où les forts épaulent les faibles, éclatent sur le mur de l’amour filial. On se résigne à l’entre-soi en se trouvant des excuses. Les convictions s’arrêtent là où commence Junior.
[...]
A votre décharge, ce sport de l’évitement est pratiqué en premier lieu par les personnels de l’Education nationale eux-mêmes, qui en connaissent toutes les ficelles et qui possèdent un réseau leur permettant de passer à travers les fourches caudines d’un rectorat pourtant réputé vigilant.
[...]
Je vous entends déjà [...] disant que [...] c’est bien joli d’avoir des principes, mais que ce ne sont pas les principes qui vont soigner Junior quand il se sera fait casser la gueule ou tirer ses baskets. Vous avez raison, mais Junior n’a même pas eu le temps de se faire casser la gueule. Vous avez présumé que, peut-être, il allait se faire casser la gueule. Vous avez appliqué à l’établissement le délit de faciès contre lequel vous éructiez jadis.
[...]
Dans la queue du bureau de vote, en mai, il y avait devant moi une famille Ricoré. Deux enfants, entre 10 et 15 ans. Pour la première fois, manifestement, ils entraient dans ce collège, tout neuf, où se tenait l’élection. Ils le trouvaient beau. Les enfants surtout, pour qui on avait voulu faire de ce dimanche électoral une leçon d’éducation civique. Mère, sentencieuse : «… démocratie… droit de vote des femmes pas si ancien, ma chérie… nos ancêtres se sont battus… pense à ces pays où on ne vote pas…». Juniorette, blasée : «Pourquoi je vais pas là au collège, maman ? C’est chouette, c’est juste en face, et moi, mon bahut il est à perpète…»
Le lendemain matin, au portail du collège, il n’y avait pas beaucoup d’enfants Ricoré. Et pourtant, si tous ceux qui y avaient voté la veille y avaient scolarisé les leurs…
- pseudo-intelloSage
Le problème ne vient pas des amis, il vient de l'Etat.
Dans la mesure où l'Etat abdique, entre œillères, angélisme, pasdevaguisme et ont tait les problèmes de peur de ne pas être politiquement correct, taxé de pauvrophobe, islamophobe, pécorophoble, banlieuphobe, province-phobe, et où il ne permet pas des conditions d'apprentissage dé¢es à tous les élèves, les parents ne font que s'adapter.
En clair, le mec ne connaît rien à l'école. "Les forts épaulent les faibles", c'est du délire. Evidemment, des élèves faibles mais gentils, on en veut bien, tous. Sauf que le problème, ce n'est pas que des élèves aient de faibles niveaux, c'est que des élèves, pas éduqués, insolents, bruyants, trop bavards empêchent le cours de se tenir correctement, au détriment de tous les élèves. Pour l'élève qui de toute manière n'aurait rien foutu, rien écouté, pas bossé, et encore moins révisé, la perte sera réelle, mais minime, en tout cas largement moindre que la perte pour l'élève qui se serait sagement mis au travail et aurait aimé apprendre des trucs.
Dans son article, il reprend à l'envers les arguments des parents qui ont peur que des élèves tirent la classe vers le bas au détriment de Juniorette, et leur demande pourquoi on ne pourrait pas envisager que Juniorette et les autres enfants Ricoré tirent la classe vers le haut. Sweet summer child. S'il connaissait rien qu'un tout petit peu ce qu'on peut vivre et voir au quotidien, il comprendrait que quelques élèves branleurs et insolents peuvent mettre une classe en l'air, alors que pour la tirer vers le haut, il faut un bon paquet d'élèves travailleurs.
L'an dernier, j'avais une classe toute "pourrite", avec deux bons et trois corrects, ben les bons s'ennuyaient et n'étaient pas stimulés, au oint de devenir juste satisfaisants, et les correct se laissaient aller, gagnés par l'ambiance de classe, et n'avaient que des résultats honorables vraiment sans plus - genre à 13.
D'ailleurs, même si on parvient à dompter l'indiscipline des élèves les plus hardis, je n'ai qu'une tête, qu'une bouche pour parler et qu'une paire d'oreilles pour entendre, donc si on me flanque une classe trop faible ou trop peu travailleuse, et qu'il y a deux élèves super bons paumés au milieu, c'est bien beau de prôner la pédagogie différenciée, je ne peux expliquer qu'une chose à la fois, et si personne (sauf deux) et il faut bien que j'adopte un rythme qui ne m'amène pas à perdre les trois quarts de la classe dans les cinq minutes. Et dans ces cas-là, ça me fend le cœur, mais le élèves les plus méritants sont lésés, parce qu'ils s'ennuient, que je ne termine pas le programme,qu'on passe dix ans sur des notions simples, mais je ne suis pas Shiva.
Dans la mesure où l'Etat abdique, entre œillères, angélisme, pasdevaguisme et ont tait les problèmes de peur de ne pas être politiquement correct, taxé de pauvrophobe, islamophobe, pécorophoble, banlieuphobe, province-phobe, et où il ne permet pas des conditions d'apprentissage dé¢es à tous les élèves, les parents ne font que s'adapter.
En clair, le mec ne connaît rien à l'école. "Les forts épaulent les faibles", c'est du délire. Evidemment, des élèves faibles mais gentils, on en veut bien, tous. Sauf que le problème, ce n'est pas que des élèves aient de faibles niveaux, c'est que des élèves, pas éduqués, insolents, bruyants, trop bavards empêchent le cours de se tenir correctement, au détriment de tous les élèves. Pour l'élève qui de toute manière n'aurait rien foutu, rien écouté, pas bossé, et encore moins révisé, la perte sera réelle, mais minime, en tout cas largement moindre que la perte pour l'élève qui se serait sagement mis au travail et aurait aimé apprendre des trucs.
Dans son article, il reprend à l'envers les arguments des parents qui ont peur que des élèves tirent la classe vers le bas au détriment de Juniorette, et leur demande pourquoi on ne pourrait pas envisager que Juniorette et les autres enfants Ricoré tirent la classe vers le haut. Sweet summer child. S'il connaissait rien qu'un tout petit peu ce qu'on peut vivre et voir au quotidien, il comprendrait que quelques élèves branleurs et insolents peuvent mettre une classe en l'air, alors que pour la tirer vers le haut, il faut un bon paquet d'élèves travailleurs.
L'an dernier, j'avais une classe toute "pourrite", avec deux bons et trois corrects, ben les bons s'ennuyaient et n'étaient pas stimulés, au oint de devenir juste satisfaisants, et les correct se laissaient aller, gagnés par l'ambiance de classe, et n'avaient que des résultats honorables vraiment sans plus - genre à 13.
D'ailleurs, même si on parvient à dompter l'indiscipline des élèves les plus hardis, je n'ai qu'une tête, qu'une bouche pour parler et qu'une paire d'oreilles pour entendre, donc si on me flanque une classe trop faible ou trop peu travailleuse, et qu'il y a deux élèves super bons paumés au milieu, c'est bien beau de prôner la pédagogie différenciée, je ne peux expliquer qu'une chose à la fois, et si personne (sauf deux) et il faut bien que j'adopte un rythme qui ne m'amène pas à perdre les trois quarts de la classe dans les cinq minutes. Et dans ces cas-là, ça me fend le cœur, mais le élèves les plus méritants sont lésés, parce qu'ils s'ennuient, que je ne termine pas le programme,qu'on passe dix ans sur des notions simples, mais je ne suis pas Shiva.
- henrietteMédiateur
L'évitement pratiqué en 1er lieu par les personnels de l'EN ? Vraiment ??
Bizarre, j'aurais plutôt pensé que c'était les politiques les champions...
Bizarre, j'aurais plutôt pensé que c'était les politiques les champions...
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- BalthazaardVénérable
pseudo-intello a écrit:Le problème ne vient pas des amis, il vient de l'Etat.
Dans la mesure où l'Etat abdique, entre œillères, angélisme, pasdevaguisme et ont tait les problèmes de peur de ne pas être politiquement correct, taxé de pauvrophobe, islamophobe, pécorophoble, banlieuphobe, province-phobe, et où il ne permet pas des conditions d'apprentissage dé¢es à tous les élèves, les parents ne font que s'adapter.
En clair, le mec ne connaît rien à l'école. "Les forts épaulent les faibles", c'est du délire. Evidemment, des élèves faibles mais gentils, on en veut bien, tous. Sauf que le problèe, ce n'est pas que des élèves aient de faibles niveaux, c'est que des élèves, pas éduqués, insolents, bruyants, trop bavards empêchent le cours de se tenir correctement, au détriment de tous les élèves. Pour l'élève qui de toute manière n'aurait rien foutu, rien écouté, pas bossé, et encore moins révisé, la perte sera réelle, mais minime, en tout cas largement moindre que la perte pour l'élève qui se serait sagement mis au travail et aurait aimé apprendre des trucs.
Dans son article, il reprend à l'envers les arguments des parents qui ont peur que des élèves tirent la classe vers le bas au détriment de Juniorette, et leur demande pourquoi on ne pourrait pas envisager que Juniorette et les autres enfants Ricoré tirent la classe vers le haut. Sweet summer child. S'il connaissait rien qu'un tout petit peu ce qu'on peut vivre et voir au quotidient, il comprendrait que quelques élèves branleurs et insolents peuvent mettre une classe en l'air, alors que pour la tirer vers le haut, il faut un bon paquet d'élèves travailleurs.
L'an dernier, j'avais une classe toute "pourrite", avec deux bons et trois corrects, ben les bons s'ennuyaient et n'étaient pas stimulés, au oint de devenir juste satisfaisants, et les correct se laissaient aller, gagnés par l'ambiance de classe, et n'avaient que des résultats honorables vraiment sans plus - genre à 13.
D'ailleurs, même si on parvient à dompter l'indiscipline des élèves les plus hardis, je n'ai qu'une tête, qu'une bouche pour parler et qu'une paire d'oreilles pour entendre, donc si on me flanque une classe trop faible ou trop peu travailleuse, et qu'il y a deux élèves super bons paumés au milieu, c'est bien beau de prôner la pédagogie différenciée, je ne peux expliquer qu'une chose à la fois, et si personne (sauf deux) et il faut bien que j'adopte un rythme qui ne m'amène pas à perdre les trois quarts de la classe dans les cinq minutes. Et dans ces cas-là, ça me fend le cœur, mais le élèves les plus méritants sont lésés, parce qu'ils s'ennuient, que je ne termine pas le programme,qu'on passe dix ans sur des notions simples, mais je ne suis pas Shiva.
Pour moi d'accord et tout est dit. Il en a une vision de carte postale, probablement comme du monde qui l'entoure. Ceux qui sont à l'abri du besoin peuvent se payer ce genre de luxe.
- FatrasNiveau 8
La plupart de nos dirigeants mettent leurs enfants dans des écoles privées pouvant se permettre le luxe de ne pas suivre le programme.
J'avais une vision assez positive de l'école avant que mes enfants y soient et me raconte.
Dans certains endroits il est impossible de laisser ses enfants dans le public..C'est dommage pour tout le monde, ou presque.
J'avais une vision assez positive de l'école avant que mes enfants y soient et me raconte.
Dans certains endroits il est impossible de laisser ses enfants dans le public..C'est dommage pour tout le monde, ou presque.
- VerduretteModérateur
Fatras a écrit:La plupart de nos dirigeants mettent leurs enfants dans des écoles privées pouvant se permettre le luxe de ne pas suivre le programme.
J'avais une vision assez positive de l'école avant que mes enfants y soient et me raconte.
Dans certains endroits il est impossible de laisser ses enfants dans le public..C'est dommage pour tout le monde, ou presque.
Je dirais même plus : La plupart de nos dirigeants mettent leurs enfants dans des écoles privées de luxe qu'on n'inquiète pas si elles ne suivent pas le programme de plus en plus indigent des autres établissements, ne pratiquent pas l'inclusion, n'acceptent pas les élèves trop faibles, et se montrent exigeantes et non bienveillantes. Bref, faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais !! De la sorte, il est aisé d'avoir de bons résultats.
Et je plussoie cent fois, mille fois, et plus, ce que dit Pseudo-intello. Si je ne passais pas la moitié de mon temps à tenter de
- Reine MargotDemi-dieu
Pseudointello a tout dit.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Fires of PompeiiGuide spirituel
D'accord aussi.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- roxanneOracle
Là où je suis d'accord avec l'article, c'est que parfois, l'établissement est évité par rumeur sans lui donner sa chance. Et qu'il suffit d'une bonne direction pour qu'un bahut change complétement. Evidemment, il suffit d'un mauvais pour que ça bascule dans l'autre sens. A ma petite échelle, il y a assez peu de familles Ricoré dans l'école maternelle de mon fils, ils sont tous (collègues compris) dans le privé à 30 par classe dans des préfas. Tant mieux ceci c dit, mon fils est dans une école toute refaite, avec du matériel neuf, à 19 dans sa classe.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Oui bien sûr mais je comprends qu'en tant que parent on ne veuille pas prendre le risque. Après c'est fichu pour quatre ans...
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- archebocEsprit éclairé
henriette a écrit:L'évitement pratiqué en 1er lieu par les personnels de l'EN ? Vraiment ??
Bizarre, j'aurais plutôt pensé que c'était les politiques les champions...
Lorsque tu es rédacteur en chef adjoint de Libé, tu n'es pas seulement en contact avec des enseignants. Tu as l'occasion de rencontrer des hiérarques de l'EN, ceux qui peuvent décrocher les passe-droits.
Reine Margot a écrit:Pseudointello a tout dit.
Je ne vais pas dire que je suis à contre-courant : je pense la même chose du contenu. Mais suis-je le seul à en trouver la forme remarquable ?
- ThalieGrand sage
Roxanne, à Paris les parents bobos (mes amis en fait) acceptent encore de laisser leur enfant dans les maternelles du 19e arr. en REP pour les mêmes raisons que toi et cela leur donne super bonne conscience en plus. J'attends de voir pour le collège, c'est là en général que la fuite a lieu.
- roxanneOracle
C'est sûr que je suis en province dans une petite ville, les enjeux ne sont pas les mêmes.
- RogerMartinBon génie
Les journalistes ne sont pas mal dans le genrehenriette a écrit:L'évitement pratiqué en 1er lieu par les personnels de l'EN ? Vraiment ??
Bizarre, j'aurais plutôt pensé que c'était les politiques les champions...
Article écrit par quelqu'un qui de son propre aveu n'a jamais mis les pieds dans un collège autrement que pour y voter : un expert, donc.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- clo74Niveau 9
Dans mon petit village de l'est, les parents préfèrent envoyer leur enfant dans le collège privé, sans doute parce que le bus leur ramène leur chère tête blonde à 18h30... Dans le public, il est dehors à 16h.
Seuls 3 enfants sur une vingtaine allaient dans le public quand mon fils est passé en sixième. J'ai cru être une mère indigne, j'ai rencontré la maîtresse pour lui demander pourquoi cette fuite vers le privé, le collège publique était-il si pourri? (je ne suis pas originaire du coin, je ne connais pas bien les établissements). Par pur préjugé, les parents, qu'ils soient agriculteurs, commerçants ou autre fuient le public. Alors que les enseignants que je connais ont mis leurs enfants dans ce collège public, où règne une mixité sociale plutôt sereine (bon, d'accord, mon fils a écrit une insulte à l'encontre d'un de ses profs sur un mur, influencé par ses camarades, mais ce serait arrivé aussi dans le privé, non?)
Mais il est vrai aussi que quasiment tous les autres collèges du secteur sont évités...
Seuls 3 enfants sur une vingtaine allaient dans le public quand mon fils est passé en sixième. J'ai cru être une mère indigne, j'ai rencontré la maîtresse pour lui demander pourquoi cette fuite vers le privé, le collège publique était-il si pourri? (je ne suis pas originaire du coin, je ne connais pas bien les établissements). Par pur préjugé, les parents, qu'ils soient agriculteurs, commerçants ou autre fuient le public. Alors que les enseignants que je connais ont mis leurs enfants dans ce collège public, où règne une mixité sociale plutôt sereine (bon, d'accord, mon fils a écrit une insulte à l'encontre d'un de ses profs sur un mur, influencé par ses camarades, mais ce serait arrivé aussi dans le privé, non?)
Mais il est vrai aussi que quasiment tous les autres collèges du secteur sont évités...
- gregwbNiveau 6
Je suis plutôt d'accord avec l'article.
Dans les collèges de centre-ville et dans les collèges périurbains on voit cette stratégie d'évitement qui ne se justifie que par la rumeur et par les préjugés.
Je développe.
Prenons un quartier de centre-ville populaire avec ces nouveaux habitants que l'on nomme bobos qui arrivent. La mixité en maternelle c'est ok, en primaire mouais, mais au collège, c'est plus compliqué.
Pourquoi? une vague histoire entendue sur le collège en question, un parent qui dit devant l'école que lorsqu'il y était, il y avait des racailles (il y a donc 20 ans).
C'est pareil dans des communes périurbaines. Il existe certaines communes où se côtoient anciennes familles avec des ouvriers, quelques rares agriculteurs, des artisans et des CSP+ venus pour l'air pur, la proximité de la grande ville, la possibilité d'une maison avec jardin. A la maternelle et en primaire, tous les enfants se côtoient (ou presque) et puis, vient l'heure du collège. En général ce collège est plutôt agréable, sans grand problème avec parfois même un niveau général plutôt correct. Exemple: le collège d'une bourgade de 2000 habitants qui recueille les enfants sur 20 communes aux alentours. Mais là, pareil, les parents CSP+ envoient leurs enfants dans le privé de la ville voisine où ils travaillent. En général les parents ont un gros préjugé négatif sur les établissements publics et un gros préjugé positif sur les établissements privés, de plus, on y trouve un petit sentiment de rejet "anti-bouseux". Parce que le CSP+, que ses enfants fréquentent des noirs, des arabes ça valorise son esprit de fraternité entre les peuples et ça lui rappelle ses vacances à Marrakech mais si le gamin il aime jouer avec Pierre-Jean, le fils du Marcel qui a quelques vaches et poules dont il s'occupe après son boulot à l'usine, ça le fait pas (même si le papa, il aime bien le Marcel pour aller boire un verre ou chasser ou pêcher ou acheter du lait ou des oeufs) .
Et finalement le Marcel, il va aussi mettre son fils dans le privé, parce que le monsieur CSP+ qui lui dit qu'il fait ça pour le bien de son enfant, l'a fait.
Dans ces deux cas, on se retrouve avec des établissements qui devraient être plus mixés socialement et où les enfants qui y viennent ne risquent rien même si on trouvera toujours des exceptions.
En revanche, dans certains banlieues, dans certains quartiers urbains voire peut-être dans d'autres endroits, c'est beaucoup plus compliqué
Dans les collèges de centre-ville et dans les collèges périurbains on voit cette stratégie d'évitement qui ne se justifie que par la rumeur et par les préjugés.
Je développe.
Prenons un quartier de centre-ville populaire avec ces nouveaux habitants que l'on nomme bobos qui arrivent. La mixité en maternelle c'est ok, en primaire mouais, mais au collège, c'est plus compliqué.
Pourquoi? une vague histoire entendue sur le collège en question, un parent qui dit devant l'école que lorsqu'il y était, il y avait des racailles (il y a donc 20 ans).
C'est pareil dans des communes périurbaines. Il existe certaines communes où se côtoient anciennes familles avec des ouvriers, quelques rares agriculteurs, des artisans et des CSP+ venus pour l'air pur, la proximité de la grande ville, la possibilité d'une maison avec jardin. A la maternelle et en primaire, tous les enfants se côtoient (ou presque) et puis, vient l'heure du collège. En général ce collège est plutôt agréable, sans grand problème avec parfois même un niveau général plutôt correct. Exemple: le collège d'une bourgade de 2000 habitants qui recueille les enfants sur 20 communes aux alentours. Mais là, pareil, les parents CSP+ envoient leurs enfants dans le privé de la ville voisine où ils travaillent. En général les parents ont un gros préjugé négatif sur les établissements publics et un gros préjugé positif sur les établissements privés, de plus, on y trouve un petit sentiment de rejet "anti-bouseux". Parce que le CSP+, que ses enfants fréquentent des noirs, des arabes ça valorise son esprit de fraternité entre les peuples et ça lui rappelle ses vacances à Marrakech mais si le gamin il aime jouer avec Pierre-Jean, le fils du Marcel qui a quelques vaches et poules dont il s'occupe après son boulot à l'usine, ça le fait pas (même si le papa, il aime bien le Marcel pour aller boire un verre ou chasser ou pêcher ou acheter du lait ou des oeufs) .
Et finalement le Marcel, il va aussi mettre son fils dans le privé, parce que le monsieur CSP+ qui lui dit qu'il fait ça pour le bien de son enfant, l'a fait.
Dans ces deux cas, on se retrouve avec des établissements qui devraient être plus mixés socialement et où les enfants qui y viennent ne risquent rien même si on trouvera toujours des exceptions.
En revanche, dans certains banlieues, dans certains quartiers urbains voire peut-être dans d'autres endroits, c'est beaucoup plus compliqué
- DesolationRowEmpereur
Je suis heureux qu'un journaliste à Libération qui n'a jamais mis le bout du nez dans un collège (et écrit avec ses pieds) possède une vue d'ensemble du système éducatif qui lui permette de pondre ce genre d'articles. Je suis d'ailleurs rassuré de voir que les leçons de morale et les brevets de bonne conscience, ça se dispense toujours aussi généreusement à Libération.
Pour ma part, je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez, et si jamais je constate que le collège de notre secteur n'offre pas à mon fils des conditions convenables pour travailler, je le mettrai ailleurs sans le moindre état d'âme. Je ne parle pas ici de mixité sociale, mais des conditions élémentaires de travail dans la classe et de sécurité à l'extérieur de la classe. Si l'État et un chef d'établissement sont infichus d'assurer que la scolarité des élèves se passe convenablement, je me considérerai délié, et sans le moindre scrupule, de toute obligation morale de scolariser mon fils dans le public ou dans mon secteur.
Pour ma part, je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez, et si jamais je constate que le collège de notre secteur n'offre pas à mon fils des conditions convenables pour travailler, je le mettrai ailleurs sans le moindre état d'âme. Je ne parle pas ici de mixité sociale, mais des conditions élémentaires de travail dans la classe et de sécurité à l'extérieur de la classe. Si l'État et un chef d'établissement sont infichus d'assurer que la scolarité des élèves se passe convenablement, je me considérerai délié, et sans le moindre scrupule, de toute obligation morale de scolariser mon fils dans le public ou dans mon secteur.
- celitianSage
Ce qui me dérange toujours dans ce type d'article, c'est l'impression donnée que les parents qui mettent leurs enfants dans le privé c'est tout simplement pour ne pas se mélanger avec les CSP-, je pense que c'est souvent faux.
Dans ma ville de taille moyenne, l'école privée et le collège considérés comme les plus sélectifs regroupent des enfants de toutes les CSP (tarifs dégressifs voire gratuits), la sélection se fait sur l'attitude, le comportement (même en primaire des enfants violents , grossiers sont exclus) et jusqu'au collège absolument pas d'exclusion sur le niveau scolaire (l'objectif avancé étant que chaque enfant avance à son rythme et fasse du mieux possible par rapport à ses capacités, de plus dès la maternelle les enfants sont habitués à s'entraider et à travailler avec des enfants handicapés).
Pour mon dernier avec des difficultés de concentration, c'est le top, il a réussi à progresser et à reprendre confiance en lui, c'est aussi plus facile dans une classe à 20, dans le public sa dernière année, il était dans une classe à 28 en double niveau avec beaucoup d'enfants avec de gros problèmes de comportement.
De plus, les parents qui connaissent le système éducatif, choisissent le privé pour la non-application des programmes idiots (par exemple, ne savoir écrire que les 3èmes personnes pour les conjugaisons, ne plus faire les verbes du 2ème groupe au futur, je crois, les EPI au collège, la diminution des horaires de math/français...).
Par contre je suis beaucoup plus réservée sur le lycée, effectivement le privé, pour avoir de très bons résultats au bac et de très bonnes poursuites après le bac, sélectionne sur le niveau scolaire et ne garde pas tout le monde (en 3ème, avis réservé pour le passage en 2nde générale en-dessous de 12 de moyenne générale), et là il y a beaucoup moins de mixité sociale.
Je pense aussi que certains parents se disent que dans le public, les pénibles se sont calmés pour l'entrée au lycée.
Dans ma ville de taille moyenne, l'école privée et le collège considérés comme les plus sélectifs regroupent des enfants de toutes les CSP (tarifs dégressifs voire gratuits), la sélection se fait sur l'attitude, le comportement (même en primaire des enfants violents , grossiers sont exclus) et jusqu'au collège absolument pas d'exclusion sur le niveau scolaire (l'objectif avancé étant que chaque enfant avance à son rythme et fasse du mieux possible par rapport à ses capacités, de plus dès la maternelle les enfants sont habitués à s'entraider et à travailler avec des enfants handicapés).
Pour mon dernier avec des difficultés de concentration, c'est le top, il a réussi à progresser et à reprendre confiance en lui, c'est aussi plus facile dans une classe à 20, dans le public sa dernière année, il était dans une classe à 28 en double niveau avec beaucoup d'enfants avec de gros problèmes de comportement.
De plus, les parents qui connaissent le système éducatif, choisissent le privé pour la non-application des programmes idiots (par exemple, ne savoir écrire que les 3èmes personnes pour les conjugaisons, ne plus faire les verbes du 2ème groupe au futur, je crois, les EPI au collège, la diminution des horaires de math/français...).
Par contre je suis beaucoup plus réservée sur le lycée, effectivement le privé, pour avoir de très bons résultats au bac et de très bonnes poursuites après le bac, sélectionne sur le niveau scolaire et ne garde pas tout le monde (en 3ème, avis réservé pour le passage en 2nde générale en-dessous de 12 de moyenne générale), et là il y a beaucoup moins de mixité sociale.
Je pense aussi que certains parents se disent que dans le public, les pénibles se sont calmés pour l'entrée au lycée.
- DaphnéDemi-dieu
Oui enfin ils sont nettement moins nombreux que nous donc bon sur le nombre on doit être gagnants non ?henriette a écrit:L'évitement pratiqué en 1er lieu par les personnels de l'EN ? Vraiment ??
Bizarre, j'aurais plutôt pensé que c'était les politiques les champions...
- DaphnéDemi-dieu
+1pseudo-intello a écrit:Le problème ne vient pas des amis, il vient de l'Etat.
Dans la mesure où l'Etat abdique, entre œillères, angélisme, pasdevaguisme et ont tait les problèmes de peur de ne pas être politiquement correct, taxé de pauvrophobe, islamophobe, pécorophoble, banlieuphobe, province-phobe, et où il ne permet pas des conditions d'apprentissage dé¢es à tous les élèves, les parents ne font que s'adapter.
En clair, le mec ne connaît rien à l'école. "Les forts épaulent les faibles", c'est du délire. Evidemment, des élèves faibles mais gentils, on en veut bien, tous. Sauf que le problème, ce n'est pas que des élèves aient de faibles niveaux, c'est que des élèves, pas éduqués, insolents, bruyants, trop bavards empêchent le cours de se tenir correctement, au détriment de tous les élèves. Pour l'élève qui de toute manière n'aurait rien foutu, rien écouté, pas bossé, et encore moins révisé, la perte sera réelle, mais minime, en tout cas largement moindre que la perte pour l'élève qui se serait sagement mis au travail et aurait aimé apprendre des trucs.
Dans son article, il reprend à l'envers les arguments des parents qui ont peur que des élèves tirent la classe vers le bas au détriment de Juniorette, et leur demande pourquoi on ne pourrait pas envisager que Juniorette et les autres enfants Ricoré tirent la classe vers le haut. Sweet summer child. S'il connaissait rien qu'un tout petit peu ce qu'on peut vivre et voir au quotidien, il comprendrait que quelques élèves branleurs et insolents peuvent mettre une classe en l'air, alors que pour la tirer vers le haut, il faut un bon paquet d'élèves travailleurs.
L'an dernier, j'avais une classe toute "pourrite", avec deux bons et trois corrects, ben les bons s'ennuyaient et n'étaient pas stimulés, au oint de devenir juste satisfaisants, et les correct se laissaient aller, gagnés par l'ambiance de classe, et n'avaient que des résultats honorables vraiment sans plus - genre à 13.
D'ailleurs, même si on parvient à dompter l'indiscipline des élèves les plus hardis, je n'ai qu'une tête, qu'une bouche pour parler et qu'une paire d'oreilles pour entendre, donc si on me flanque une classe trop faible ou trop peu travailleuse, et qu'il y a deux élèves super bons paumés au milieu, c'est bien beau de prôner la pédagogie différenciée, je ne peux expliquer qu'une chose à la fois, et si personne (sauf deux) et il faut bien que j'adopte un rythme qui ne m'amène pas à perdre les trois quarts de la classe dans les cinq minutes. Et dans ces cas-là, ça me fend le cœur, mais le élèves les plus méritants sont lésés, parce qu'ils s'ennuient, que je ne termine pas le programme,qu'on passe dix ans sur des notions simples, mais je ne suis pas Shiva.
- Philomène87Grand sage
Et pourquoi pointer du doigt ces "tricheurs" ?
D'accord, ce sont d'horribles zozos anti-mixité sociale, mais je n'irais jamais dénoncer ceux qui mettent l'adresse du tonton ou des grands-parents pour aller intégrer un collège public autre que le leur. Chacun veut le meilleur pour son enfant. C'est peut-être à l'Etat de se remettre en question...
D'accord, ce sont d'horribles zozos anti-mixité sociale, mais je n'irais jamais dénoncer ceux qui mettent l'adresse du tonton ou des grands-parents pour aller intégrer un collège public autre que le leur. Chacun veut le meilleur pour son enfant. C'est peut-être à l'Etat de se remettre en question...
- DeliaEsprit éclairé
Au siècle dernier, le PA du collège où j'enseignais a reçu un coup de fil d'un parent qui lui demandait comment faire pour éviter notre collège !
Le plus savoureux, c'est que les élèves de notre collège situé en périphérie dans un quartier peu résidentiel (ni eau, ni électricité, Hugo a balayé tout ça...) avaient de meilleurs résultats au bac que les petits snobs du centre-ville !
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- Lord StevenExpert
A la lecture de certains posts, je crois halluciner. On croirait une caricature des si brillants enseignants du privé, exigeants et tout et tout, et des si nuls enseignants du public, tâcherons désabusés d'un programme indigent. Heureusement que la réalité est tout autre....
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- HalybelÉrudit
Daphné a écrit:+1pseudo-intello a écrit:Le problème ne vient pas des amis, il vient de l'Etat.
Dans la mesure où l'Etat abdique, entre œillères, angélisme, pasdevaguisme et ont tait les problèmes de peur de ne pas être politiquement correct, taxé de pauvrophobe, islamophobe, pécorophoble, banlieuphobe, province-phobe, et où il ne permet pas des conditions d'apprentissage dé¢es à tous les élèves, les parents ne font que s'adapter.
En clair, le mec ne connaît rien à l'école. "Les forts épaulent les faibles", c'est du délire. Evidemment, des élèves faibles mais gentils, on en veut bien, tous. Sauf que le problème, ce n'est pas que des élèves aient de faibles niveaux, c'est que des élèves, pas éduqués, insolents, bruyants, trop bavards empêchent le cours de se tenir correctement, au détriment de tous les élèves. Pour l'élève qui de toute manière n'aurait rien foutu, rien écouté, pas bossé, et encore moins révisé, la perte sera réelle, mais minime, en tout cas largement moindre que la perte pour l'élève qui se serait sagement mis au travail et aurait aimé apprendre des trucs.
Dans son article, il reprend à l'envers les arguments des parents qui ont peur que des élèves tirent la classe vers le bas au détriment de Juniorette, et leur demande pourquoi on ne pourrait pas envisager que Juniorette et les autres enfants Ricoré tirent la classe vers le haut. Sweet summer child. S'il connaissait rien qu'un tout petit peu ce qu'on peut vivre et voir au quotidien, il comprendrait que quelques élèves branleurs et insolents peuvent mettre une classe en l'air, alors que pour la tirer vers le haut, il faut un bon paquet d'élèves travailleurs.
L'an dernier, j'avais une classe toute "pourrite", avec deux bons et trois corrects, ben les bons s'ennuyaient et n'étaient pas stimulés, au oint de devenir juste satisfaisants, et les correct se laissaient aller, gagnés par l'ambiance de classe, et n'avaient que des résultats honorables vraiment sans plus - genre à 13.
D'ailleurs, même si on parvient à dompter l'indiscipline des élèves les plus hardis, je n'ai qu'une tête, qu'une bouche pour parler et qu'une paire d'oreilles pour entendre, donc si on me flanque une classe trop faible ou trop peu travailleuse, et qu'il y a deux élèves super bons paumés au milieu, c'est bien beau de prôner la pédagogie différenciée, je ne peux expliquer qu'une chose à la fois, et si personne (sauf deux) et il faut bien que j'adopte un rythme qui ne m'amène pas à perdre les trois quarts de la classe dans les cinq minutes. Et dans ces cas-là, ça me fend le cœur, mais le élèves les plus méritants sont lésés, parce qu'ils s'ennuient, que je ne termine pas le programme,qu'on passe dix ans sur des notions simples, mais je ne suis pas Shiva.
Et ce discours est encore plus vrai avec des DV, DYS, PAI, PPS, je veux bien être le meilleur prof du monde, mais à un moment donné avec 30 élèves par classe, l'adaptation a ses limites.
- celitianSage
LordSteven a écrit:A la lecture de certains posts, je crois halluciner. On croirait une caricature des si brillants enseignants du privé, exigeants et tout et tout, et des si nuls enseignants du public, tâcherons désabusés d'un programme indigent. Heureusement que la réalité est tout autre....
C'est marrant, je n'ai pas du tout cette impression de remise en cause des enseignants mais plutôt une remise en cause des conditions de travail et des directives dans le public.
Pour les établissements privés que je connais, les enseignants sont dans un cadre plus propice à un enseignement classique donc rien avoir avec de meilleures qualités professionnelles mais lorsque j'entends mon gamin qui m'explique que dans ses classes, le pire c'est le bavardage et que je compare avec certains collèges de ma ville où c'est bagarres, insultes entre élèves, insultes des enseignants, ben il n'y a pas photos et comme cela devient difficile d'avoir une place si les enfants ne sont pas passés par le primaire, pas le choix.
Après je suis bien consciente que cela dépend fortement des établissements, des villes mais je trouve totalement idiot le discours, on met des enfants dans le privé pour ne pas être avec les CSP-.
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