Pour papoter en Histoire-Géographie tous ensemble

Portrait fidèle de la classe de TL d'aujourd'hui, du moins dans les lycées lambda. Quand je pense que j'étais en TL il y a un peu plus de vingt ans et que je passais ma vie à bosser de peur de ne pas réussir... :humhum

Olympias a écrit:Dans mon ancien lycée, les brêles prenaient CAV. Les théâtraux et arts pla étaient un peu meilleurs ou un peu moins mauvais (sauf les chèvres sachant gribouiller mais rien écrire qui ait du sens ...). Les options LV étaient souvent plus bosseurs.
Ici, deux choix seulement : anglais approfondi  ou droit (donc dans mon groupe de droit, j'ai un % de brêles). Sur 34, j'ai bien 13 ou 14 brêles de compétition : roupille sur la table, ne note pas le cours, jacasse sans arrêt, écrit comme un bulot, tire trop souvent sur le chichon... Soupirs

Ho ben dis, c'est le portrait craché de la TL de l'an dernier, que j'avais eue en première en AP il y a deux ans :lol:

Dix échecs au bac, sept redoublements. Didjû.

Là encore il y a un jésus, une justice. Le pire, c'est quand les bulots susdits réussissent quand même : chez nous, les TL font partie de ceux qui tirent les résultats du lycée vers le haut !

Pour ma part, mon passage au lycée est un peu décevant. Quelques élèves agités qu'il faut recadrer sec, des élèves de 1ère qui ne savent pas prendre des notes. J'ai l'impression de dicter entièrement le cours et je déteste ça. Moi aussi, je me suis fortement inspirée des cours de Boris dans la BDD mais je me sens obligée de les modifier pour rajouter des activités, comme au collège, car je me vois mal dicter pendant une heure.
Comment faites-vous les collègues de lycée expérimentés pour le cours magistral ? Vos élèves arrivent vraiment à prendre des notes ?

Moi aussi, j'ai du mal à leur faire prendre des notes, du coup j'ai tendance à dicter. Pas vraiment de conseil, je débarque aussi.
Niveau gestion de classe, ça dépend des classes.

Mais même quand j'ai une heure entière de magistral, je suis loin de dicter pendant une heure ! Les petits moments de dictée viennent à chaque fois clore une phase d'explication et de dialogue à partir des documents projetés ou des connaissances des élèves.

boris vassiliev a écrit:Mais même quand j'ai une heure entière de magistral, je suis loin de dicter pendant une heure ! Les petits moments de dictée viennent à chaque fois clore une phase d'explication et de dialogue à partir des documents projetés ou des connaissances des élèves.

C'est ce que je fais aussi, j'explique, je pose des questions mais au final, il y a pas mal d'écrit et comme ils ne savent pas prendre de notes, c'est plus ou moins de la dictée et c'est long ...
L'autre problème c'est qu'en rajoutant des documents pour les mettre en activité, on n'avance pas très vite.

Après, on est tellement conditionné à culpabiliser dès qu'on ne fait pas "faire" quelque chose aux élèves, qu'on voudrait que ces phases là disparaissent, comme si on avait honte. Je fais des activités, si possible façon tâche complexe, éventuellement en groupe, dès que possible pour varier et exercer, mais je n'imagine ça que dans une trame magistrale pour que le cours puisse être appris solidement. Et la prise de notes pour des faits précis en histoire, je ne le sent vraiment pas, je réserve ça aux passages énumérations/descriptions où on n'est pas à un détail près, aux corrections, et aux préparations de DM d'entraînement lorsqu'on passe en revue les différentes rubriques de la fiche-méthode et que je donne des éclairages supplémentaires et des indices.

Tes cours sur la BDD sont écrits en très gros, est-ce que tu les projettes aux élèves pour éviter de répéter 10 fois la même phrase ?

Cela peut arriver sur une partie de séance avec des 2ndes infects, qui n'écrivent pas à la même allure et quand je suis épuisé (toujours pareil, quelques lignes au maximum à la fois, en alternance avec les phases orales). Mais le 18 gras de mes cours, c'est d'une part pour retrouver plus facilement d'un coup d'oeil où j'en suis pendant que je parle, d'autre part pour avoir une idée précise de ce que mon cours donne sur les feuilles des élèves : il y a une trentaine de lignes par page comme sur une feuille à grands carreaux et le 18 correspond à une grosse écriture d'élève.

Bonjour à tous,

Vous avez surement comme moi des classes très hétérogènes. Le gouffre se creuse entre les bons élèves et les autres.
Pour éviter que les bons s'ennuient, je voudrais essayer, au niveau 6e cette année, les fiches d'autonomie. Des fiches à venir chercher quand ils ont fini le travail demandé comme font certains PE. Cela leur permet d'approfondir le chapitre.
Avez vous déjà essayé ?

Laprofhgec a écrit:Bonjour à tous,

Vous avez surement comme moi des classes très hétérogènes. Le gouffre se creuse entre les bons élèves et les autres.
Pour éviter que les bons s'ennuient, je voudrais essayer, au niveau 6e cette année, les fiches d'autonomie. Des fiches à venir chercher quand ils ont fini le travail demandé comme font certains PE. Cela leur permet d'approfondir le chapitre.
Avez vous déjà essayé ?

Bonjour, je n'ai jamais essayé mais c'est une bonne idée. Pour "gérer" l'hétérogénéité des classes il y a la possibilité de donner plusieurs consignes, les élèves choisissent le niveau qu'ils préfèrent. Ou donner du travail en plus, des exercices plus compliqués pour les plus doués.

Problème après des années de collège avec des règles très strictes pour savoir quelle attitude tenir en lycée. Par exemple, si un élève de Première oublie régulièrement son livre, volontairement, quelle sanction prenez-vous ? Je comprends et tolère un oubli de temps en temps mais comme je me suis accrochée avec cet élève très provocateur dès la 1ère séance, je ne sais pas si laisser courir est la meilleure manière de procéder.

Laprofhgec a écrit:Bonjour à tous,

Vous avez surement comme moi des classes très hétérogènes. Le gouffre se creuse entre les bons élèves et les autres.
Pour éviter que les bons s'ennuient, je voudrais essayer, au niveau 6e cette année, les fiches d'autonomie. Des fiches à venir chercher quand ils ont fini le travail demandé comme font certains PE. Cela leur permet d'approfondir le chapitre.
Avez vous déjà essayé ?

Il y a aussi les plans de travail.

Arverne a écrit:Problème après des années de collège avec des règles très strictes pour savoir quelle attitude tenir en lycée. Par exemple, si un élève de Première oublie régulièrement son livre, volontairement, quelle sanction prenez-vous ? Je comprends et tolère un oubli de temps en temps mais comme je me suis accrochée avec cet élève très provocateur dès la 1ère séance, je ne sais pas si laisser courir est la meilleure manière de procéder.

A priori, les règles très strictes du collège ont vocation à être poursuivies au lycée, puisque certains restent des collégiens jusqu'en Terminale.
Pour ma part, n'utilisant pour ainsi dire jamais les manuels en classe, je ne suis pas confronté au problème.

Le problème est qu'il n'y a pas de carnet de correspondance dans mon lycée.
Punition ? En général, c'est plutôt pour travail non fait.
Renvoi de cours ?

Elyas a écrit:

Laprofhgec a écrit:Bonjour à tous,

Vous avez surement comme moi des classes très hétérogènes. Le gouffre se creuse entre les bons élèves et les autres.
Pour éviter que les bons s'ennuient, je voudrais essayer, au niveau 6e cette année, les fiches d'autonomie. Des fiches à venir chercher quand ils ont fini le travail demandé comme font certains PE. Cela leur permet d'approfondir le chapitre.
Avez vous déjà essayé ?

Il y a aussi les plans de travail.

Je sais. J'ai lu tes messages sur les plans de travail.
Mais je m'énerve à les concevoir alors j'essaie de trouver une autre solution.

Arverne a écrit:Le problème est qu'il n'y a pas de carnet de correspondance dans mon lycée.
Punition ? En général, c'est plutôt pour travail non fait.
Renvoi de cours ?

J'ai eu un collègue qui renvoyait de cours les élèves qui n'avaient pas leur livre. Ce n'est pas vraiment conforme au texte officiel sur l'exclusion, mais il était soutenu par la Vie sco, et au moins, il avait rarement des cas d'oublis.
A toi de voir si la vie sco te soutiendrait pour ce genre de chose. Ou alors, le renvoyer une fois, pour marquer le coup...

Chez nous il y a bien des carnets, mais je ne mets plus de mots depuis des années. Je me fais, avec les 2ndes du moins, un stock de punitions sur chaque chapitre (genre double page de docs avec questions) ; cela me semble proportionné pour un oubli de livre, et cela peut permettre d'occuper l'impétrant pendant que la classe bosse sur le manuel. Pour les récidives, un SMS aux parents doit être efficace (sur Pronotes, en principe, on a accès à toutes les coordonnées de tous les parents ; en tant que PP, à chaque fois que je dois contacter un parent pour le suivi des résultats et éventuellement prendre rendez-vous, je le fais par SMS, ça marche du tonnerre.

Arverne a écrit:Problème après des années de collège avec des règles très strictes pour savoir quelle attitude tenir en lycée. Par exemple, si un élève de Première oublie régulièrement son livre, volontairement, quelle sanction prenez-vous ? Je comprends et tolère un oubli de temps en temps mais comme je me suis accrochée avec cet élève très provocateur dès la 1ère séance, je ne sais pas si laisser courir est la meilleure manière de procéder.

Pendant plusieurs années j'ai laissé couler, aujourd'hui si un élève n'a pas son manuel alors que je l'ai demandé (celui d'histoire est obligatoire en seconde, celui de géo reste à la maison car périmé, en terminale je ne m'en sers pas), il a droit à un oubli par trimestre, les fois d'après il est exclu car n'ayant pas son matériel (comme il serait exclu d'EPS sans maillot de bain)

Journée mitigée aujourd'hui : au bout des deux séances de la journée avec mes TES, je leur fait remarquer que leur niveau de concentration s'approche enfin de ce qu'on peut attendre d'une classe d'élèves à priori soucieux de réussir (pour le coup, il y a vraiment une grande majorité d'élèves motivés, ceux qui étaient dans l'entre-deux l'an passé semblent avoir penché du bon côté), quand à la fin de l'heure quelques élèves restent pour me dire que dans un autre cours, ça ne va plus du tout Cela ne demandait bien sûr qu'à arriver, puisque depuis un an, on s'en plaint à chaque conseil de classe, mais il a bien fallu déclencher le plan Orsec : visite programmée du CPE programmée vendredi, mail dès ce soir à la classe pour rappeler en attendant qu'on était tous mécontents de leur attitude, enfin tout le fourbi...

boris vassiliev a écrit:Journée mitigée aujourd'hui : au bout des deux séances de la journée avec mes TES, je leur fait remarquer que leur niveau de concentration s'approche enfin de ce qu'on peut attendre d'une classe d'élèves à priori soucieux de réussir (pour le coup, il y a vraiment une grande majorité d'élèves motivés, ceux qui étaient dans l'entre-deux l'an passé semblent avoir penché du bon côté), quand à la fin de l'heure quelques élèves restent pour me dire que dans un autre cours, ça ne va plus du tout Cela ne demandait bien sûr qu'à arriver, puisque depuis un an, on s'en plaint à chaque conseil de classe, mais il a bien fallu déclencher le plan Orsec : visite programmée du CPE programmée vendredi, mail dès ce soir à la classe pour rappeler en attendant qu'on était tous mécontents de leur attitude, enfin tout le fourbi...

Bon courage Boris! Cela me rappelle ma classe de sous-doués de TES de l'an dernier qui nous a bien soûlé : immaturité, bavardages, manque de concentration et de travail, tricheries, etc ... Et comme, dans le film, à la fin, ils ont presque tous eu le bac. Comme quoi ...

Ah mais la réussite au bac, ce n'est plus un critère : après deux ans de TL, je suis convaincu que seuls les absents risquent d'échouer. Cela dit en ES, les coefficients sont un peu moins favorables. Mais le pire, c'est que dans cette classe, le 100 % est au bout du fusil. Le problème, c'est juste de les supporter d'ici là...

Sinon, j'ai découvert la vraie nature de ma classe de 2nde : de la nitroglycérine. J'ai commencé fatalement par du cours magistral pour présenter l'année puis introduire le chapitre : impeccable, participation au top, enfin le rêve. Du coup aujourd'hui, j'ai tenté le duo sur un 1er exercice : l'erreur ! La motivation y était, mais plus du tout la concentration. L'avantage, c'est que j'ai pu repérer d'un coup tous les pénibles pour faire tout de suite mon plan de classe. Comme quoi, la mode du travail à plusieurs, ça a quand même une utilité ! :diable:

https://www.aphg.fr/Bourse-APHG-Lyon-pour-initiatives-pedagogiques-innovantes

Journée spéciale plan de classe aujourd'hui après les premières "mises en activité" lundi et mardi (qui m'ont donné le temps de relever le plan de classe "spontané" et entourer les emmerdeurs) :
-> 1ES toujours silencieuse en phase de cours "normal" mais un peu déprimante : j'ai l'impression de leur infliger quelque chose d'incroyablement pénible. Il faut dire que c'est le premier thème de géo sur les "territoires de proximité" qui n'a jamais excité personne hormis les concepteurs du machin...
-> retour à la normale avec les 2ndes : mardi ils ont dû croire que le "travail en binôme" était une récréation. En tout cas, une fois les agités dispersés, ils sont très au dessus de ce que j'ai connu ces dernières années au niveau écoute, intérêt et participation.
-> TS toujours adorables : on a su hier soir que le premier DS début octobre allait être de 3h au lieu de 2 comme initialement prévu (contrairement aux ES, on n'est pas maître du planning en TS...) et ils ont accepté sans sourciller le changement de programme, à savoir une compo d'histoire en plus de l'analyse de docs en géo avec le 1er chapitre casé au forceps dans le temps qu'il reste d'ici là, même en transformant l'heure d'EMC ( :lol: ) en cours en classe entière (la suite des lectures de cartes étant reportée en octobre).
-> la punition des TSTMG en "EMC" (re- :lol: ) en classe entière :blague: de 17h à 18h. Je me doutais que ce serait une blague, cette heure, mais bon, il faut quand même la passer. Plan de classe ou pas, cela ne change pas grand-chose. A 17h, il ne saurait être question de concentration, ou seulement d'écoute. J'avais pourtant prévu une sorte de mini-croquis de repérage pour le Moyen-Orient et le pétrole, avec une consigne pas-à-pas, mais même le coloriage, c'était trop ambitieux : il n'aurait pas fallu de consigne, juste rappeler qu'il ne faut pas dépasser les traits....