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- DeliaEsprit éclairé
Judith Grumbach ? C'est la fille de Jean-Pierre Grumbach, alias Melville ou une pur homonymie ?
- RikkiMonarque
J'ai vu le film, et c'est vrai que ce discours béni oui-oui, filmé de manière quasiment publicitaire, sans aucune réflexion, c'est très pénible.
On sent que le but est de nous faire adhérer, mais à quoi ? A rien de précis, si ce n'est... sans doute, à critiquer l'école réelle, celle de nos enfants à nous, qui n'est pas une "école de rêve" mais une "école de réalité".
Je suis aussi extrêmement réservée sur la pensée magique du type "une fois que les enfants sont mis en groupe et en plan de travail, ils ont des meilleurs résultats scolaires". Je n'ai rien constaté de tel. Par contre, je pense que la personne qui s'exprime est une personne sincère, et il est vrai que quand on a des équipes motivées, très impliquées, que les enseignants y croient (quel que soit le contenu du "y", finalement), ça marche mieux. C'est pour ça que toutes les expérimentations, généralement, donnent des effets positifs et toutes les généralisations échouent (très à la louche).
Par ailleurs, je suis extrêmement mal à l'aise avec le système d'autocritique publique et de décorticage systématique des émotions et des pensées intimes. Je vois bien que tout ça est pétri de bonnes intentions et qu'il y a quelques garde-fous (on ne dénonce pas...), mais je trouve que ce n'est pas le rôle de l'école de promouvoir une éducation systématique par la thérapie de groupe. Je réagis peut-être comme ça parce que personnellement, ça me met extrêmement mal à l'aise quand on veut me faire entrer dans ce genre de démarche.
On sent que le but est de nous faire adhérer, mais à quoi ? A rien de précis, si ce n'est... sans doute, à critiquer l'école réelle, celle de nos enfants à nous, qui n'est pas une "école de rêve" mais une "école de réalité".
Je suis aussi extrêmement réservée sur la pensée magique du type "une fois que les enfants sont mis en groupe et en plan de travail, ils ont des meilleurs résultats scolaires". Je n'ai rien constaté de tel. Par contre, je pense que la personne qui s'exprime est une personne sincère, et il est vrai que quand on a des équipes motivées, très impliquées, que les enseignants y croient (quel que soit le contenu du "y", finalement), ça marche mieux. C'est pour ça que toutes les expérimentations, généralement, donnent des effets positifs et toutes les généralisations échouent (très à la louche).
Par ailleurs, je suis extrêmement mal à l'aise avec le système d'autocritique publique et de décorticage systématique des émotions et des pensées intimes. Je vois bien que tout ça est pétri de bonnes intentions et qu'il y a quelques garde-fous (on ne dénonce pas...), mais je trouve que ce n'est pas le rôle de l'école de promouvoir une éducation systématique par la thérapie de groupe. Je réagis peut-être comme ça parce que personnellement, ça me met extrêmement mal à l'aise quand on veut me faire entrer dans ce genre de démarche.
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- RikkiMonarque
Par contre, je n'ai rien compris à la vidéo de la dame avec le fort accent, si ce n'est qu'elle nous disait de "nous méfier" sans nous dire pourquoi. Je trouve ça pour le coup un argument assez faible. Elle dit que c'est de la marchandisation de l'éducation, et j'ai bien envie d'être d'accord avec elle, mais elle n'apporte rien de concret comme eau à son moulin.
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- ZagaraGuide spirituel
Je trouve l'injonction au déballage de l'âme extrêmement gênante et flippante. Ça me rappelle les confessions publiques du Vème siècle.
J'y retrouve la même ambivalence que certaines pratiques du christianisme primitif : parle-nous, c'est pour ton bien... Mais oui c'est pour ton bien... dis nous tout et tu seras pardonné... tu te sentiras mieux... et si tu ne parles pas, tu es de facto exclu du groupe... tu te mets à la marge... alors que c'est pour ton bien... un mélange de bonne volonté, d'hypocrisie et de pression sociale. Malaise.
J'y retrouve la même ambivalence que certaines pratiques du christianisme primitif : parle-nous, c'est pour ton bien... Mais oui c'est pour ton bien... dis nous tout et tu seras pardonné... tu te sentiras mieux... et si tu ne parles pas, tu es de facto exclu du groupe... tu te mets à la marge... alors que c'est pour ton bien... un mélange de bonne volonté, d'hypocrisie et de pression sociale. Malaise.
- DesolationRowEmpereur
Zagara a écrit:Je trouve l'injonction au déballage de l'âme extrêmement gênante et flippante. Ça me rappelle les confessions publiques du Vème siècle.
Belle époque.
- RikkiMonarque
Zagara a écrit:Je trouve l'injonction au déballage de l'âme extrêmement gênante et flippante. Ça me rappelle les confessions publiques du Vème siècle.
J'y retrouve la même ambivalence que certaines pratiques du christianisme primitif : parle-nous, c'est pour ton bien... Mais oui c'est pour ton bien... dis nous tout et tu seras pardonné... tu te sentiras mieux... et si tu ne parles pas, tu es de facto exclu du groupe... tu te mets à la marge... alors que c'est pour ton bien... un mélange de bonne volonté, d'hypocrisie et de pression sociale. Malaise.
Voilà, c'est ça.
C'est le camp du bien. Et ils sont si mignons, les enfants ! Comment ne pas adhérer ? On signe où ?
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- laMissSage
Elyas a écrit: Rien n'est contextualisé, on mélange les pédagogies et les structures privées et publiques, créant implicitement par le montage une idée que le public ne fait pas grand chose (enfin, c'est ce que j'ai ressenti), et on oublie le travail disciplinaire. Alors, il y en a vu vivre-ensemble et des bons sentiments. Mais bon... techniquement, je reprends l'expression de Cailleaux, c'est juste un film "feel good" et c'est troublant en raison de son usage, de son origine et de son montage.
En effet. On a le sentiment que le but de ce documentaire n'est pas de documenter et d'expliquer mais de faire naître chez le spectateur une forme d'attendrissement donc d'enthousiasme et, comme le disait Rikki, de renforcer la défiance face à l'école actuelle.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- laMissSage
Zagara a écrit:Je trouve l'injonction au déballage de l'âme extrêmement gênante et flippante.
Pourquoi ? Tu parles du passage où ils leur disent de nommer leurs émotions ?
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- ylmExpert spécialisé
Un débat suite au film:
http://www.lemonde.fr/festival/video/2017/09/10/debat-quels-defis-pour-l-ecole-au-xxie-siecle_5183570_4415198.html
En particulier j'adhère complètement à ce que dit Véronique Deker de l'école privée: "c'est difficile de dire que l'on va former le citoyen quand on ne veut pas du peuple" (vers la 6ème minute). Or Ashoka promeut l'école privée.
Une autre remarque: il est bien triste de voir Le Monde servir la soupe sans aucune critique à cette officine libérale, je serais curieux de connaître exactement les liens qui lient les 2 groupes. J'ai posé la question à Luc Cédelle, journaliste éducation au Monde, mais je doute fortement d'avoir une réponse honnête et transparente.
http://www.lemonde.fr/festival/video/2017/09/10/debat-quels-defis-pour-l-ecole-au-xxie-siecle_5183570_4415198.html
En particulier j'adhère complètement à ce que dit Véronique Deker de l'école privée: "c'est difficile de dire que l'on va former le citoyen quand on ne veut pas du peuple" (vers la 6ème minute). Or Ashoka promeut l'école privée.
Une autre remarque: il est bien triste de voir Le Monde servir la soupe sans aucune critique à cette officine libérale, je serais curieux de connaître exactement les liens qui lient les 2 groupes. J'ai posé la question à Luc Cédelle, journaliste éducation au Monde, mais je doute fortement d'avoir une réponse honnête et transparente.
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The life of man, solitary, poor, nasty, brutish and short.
Thomas Hobbes
- ZagaraGuide spirituel
Ouais je n'ai jamais compris la pédagogie émotionnelle. C'est beaucoup trop beatnik pour mon esprit introverti.laMiss a écrit:Zagara a écrit:Je trouve l'injonction au déballage de l'âme extrêmement gênante et flippante.
Pourquoi ? Tu parles du passage où ils leur disent de nommer leurs émotions ?
Je trouve ça malsain. C'est le genre de choses qu'on ne demande pas en public, devant 10/20/30 personnes qui ne sont que des connaissances.
Les émotions, c'est perso et on doit plutôt apprendre à ce que ça reste en dedans, sinon c'est beaucoup plus dur de vivre en société cohérente. Ça n'a rien à faire dans une pédagogie de classe. C'est de la thérapie, pas de l'enseignement. Il y a un côté new age qui me gêne.
Et je préfèrerais toujours une pédagogie qui apprend à réfléchir plutôt qu'une qui apprend à ressentir.
- SimgajulNeoprof expérimenté
Je viens de regarder le doc. Au delà de l'association qui finance, je trouve qu'on enfonce des portes ouvertes.
En fait, je ne sais pas quelle est cette école si différente que ces gens combattent. Que ce soit dans ma vie de parent ou dans ma vie de prof, je rencontre partout des enseignants qui font des jardins, des poulaillers, rencontre des vieux ou autre... C'est chouette, c'est intéressant mais c'est quand même assez banal non?
Après, je trouve que cette béatitude des élèves qui ne souhaite qu'apprendre est assez insupportable. Jamais personne ne s'engueule, boude, reste camper sur ses positions, essaye d'écraser les autres... En gros, c'est le truman show.
En fait, je ne sais pas quelle est cette école si différente que ces gens combattent. Que ce soit dans ma vie de parent ou dans ma vie de prof, je rencontre partout des enseignants qui font des jardins, des poulaillers, rencontre des vieux ou autre... C'est chouette, c'est intéressant mais c'est quand même assez banal non?
Après, je trouve que cette béatitude des élèves qui ne souhaite qu'apprendre est assez insupportable. Jamais personne ne s'engueule, boude, reste camper sur ses positions, essaye d'écraser les autres... En gros, c'est le truman show.
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When you doubt your power, you give power to your doubt.
- CeladonDemi-dieu
Y aurait-il un rapport avec l'école de Pierre Rabhi et Françoise Nyssen ?
- Blan6ineÉrudit
Je souscris en tout point à l'analyse d'Elyas.
Un "documentaire" au goût de chamallow : tout doux, tout léger, tout sympa, tout plein de mauvais sucres.
Bien sûr, le projecteur est mis sur des collègues investis qui méritent que leur travail soit reconnu et ce "film" peut donner des idées, des pistes de travail à tout enseignant.
Mais alors le professeur à la fin qui dit se sentir tout le temps en vacances en travaillant et ne pas ressentir le besoin de vacances... On va bientôt le voir aux côtés de Macron pour défendre les ordonnances de la loi sur le travail ?
Un "documentaire" au goût de chamallow : tout doux, tout léger, tout sympa, tout plein de mauvais sucres.
Bien sûr, le projecteur est mis sur des collègues investis qui méritent que leur travail soit reconnu et ce "film" peut donner des idées, des pistes de travail à tout enseignant.
Mais alors le professeur à la fin qui dit se sentir tout le temps en vacances en travaillant et ne pas ressentir le besoin de vacances... On va bientôt le voir aux côtés de Macron pour défendre les ordonnances de la loi sur le travail ?
- laMissSage
Zagara a écrit:
Ouais je n'ai jamais compris la pédagogie émotionnelle. C'est beaucoup trop beatnik pour mon esprit introverti.
Zagara a écrit: Je trouve ça malsain. C'est le genre de choses qu'on ne demande pas en public, devant 10/20/30 personnes qui ne sont que des connaissances. Les émotions, c'est perso et on doit plutôt apprendre à ce que ça reste en dedans, sinon c'est beaucoup plus dur de vivre en société cohérente. Ça n'a rien à faire dans une pédagogie de classe. C'est de la thérapie, pas de l'enseignement.
Mmm...L'idée c'est d'apprendre aux enfants à reconnaitre donc à nommer leurs émotions afin de pouvoir les gérer et de comprendre que les autres en ont aussi, ce qui me semble être plutôt pas mal dans l'optique du Vivre Ensemble.
Je suis d'accord pour dire que c'est perso et que cela n'a rien à faire à l'école à la base, mais le souci c'est qu'il faut bien que quelqu'un le fasse, non ?
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- BalthazaardVénérable
Delia a écrit:Judith Grumbach ? C'est la fille de Jean-Pierre Grumbach, alias Melville ou une pur homonymie ?
Homonymie...ni de Remy Grumbach le réalisateur télé.
C'est la fille de Philippe Grumbach (qui a bossé au figaro et est devenu directeur de l'express) et de Nicole Wisniak, créatrice de l’égoïste , une revue disons pour être gentil, mondaine/branchée.
Elle n'est pas franchement issue des classes populaires.
- RikkiMonarque
Non, pas forcément. Je ne pense pas que le rôle de l'école soit d'apprendre à gérer ses émotions.
Bien entendu, il y a un rôle éducatif, mais je ne pense pas qu'on ait à entrer dans l'intimité des enfants à ce point.
Et puis, le côté "démocratique", ça me gêne aussi un peu. Le fait qu'on donne l'impression que ce sont les gamins qui décident ce qui est permis ou pas. Pour moi, de deux choses l'une :
- soit on sait de toute manière ce qu'on veut qu'ils décident, et c'est de la manipulation de masse,
- soit on les laisse décider vraiment des règles de base, et c'est n'importe quoi.
Je sais que dans ma classe, je n'ai jamais fait de "débat sur le racisme", par exemple, parce que ça me choque beaucoup. Le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit, donc je considère de mon devoir, en tant qu'enseignante et donc d'une certaine manière de représentante de la loi auprès des enfants, de les informer de ce qui est autorisé ou pas.
Je sais bien que le film ne parle pas de racisme, hein, c'était juste un exemple.
On pourrait dire pareil sur le harcèlement : harceler, ce n'est pas un truc qu'on en fait pas parce qu'on en a discuté collectivement, on s'est mis à la place de l'autre et on a décidé qu'on ne le ferait plus, mais c'est un truc interdit par la loi.
Je ressens toujours un malaise quand on propose aux enfants de débattre de choses qui ne font pas matière à débat.
Après, je suis tout à fait pour les débats théoriques. C'est important d'apprendre à argumenter. Par exemple, dans mon manuel de CM2, on propose aux gamins de choisir un camp et d'argumenter pour ou contre l'argent de poche, pour ou contre les jeux vidéos... mais là, on essaye justement de se décoller du vécu immédiat pour aller vers l'argumentaire raisonné.
Bien entendu, il y a un rôle éducatif, mais je ne pense pas qu'on ait à entrer dans l'intimité des enfants à ce point.
Et puis, le côté "démocratique", ça me gêne aussi un peu. Le fait qu'on donne l'impression que ce sont les gamins qui décident ce qui est permis ou pas. Pour moi, de deux choses l'une :
- soit on sait de toute manière ce qu'on veut qu'ils décident, et c'est de la manipulation de masse,
- soit on les laisse décider vraiment des règles de base, et c'est n'importe quoi.
Je sais que dans ma classe, je n'ai jamais fait de "débat sur le racisme", par exemple, parce que ça me choque beaucoup. Le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit, donc je considère de mon devoir, en tant qu'enseignante et donc d'une certaine manière de représentante de la loi auprès des enfants, de les informer de ce qui est autorisé ou pas.
Je sais bien que le film ne parle pas de racisme, hein, c'était juste un exemple.
On pourrait dire pareil sur le harcèlement : harceler, ce n'est pas un truc qu'on en fait pas parce qu'on en a discuté collectivement, on s'est mis à la place de l'autre et on a décidé qu'on ne le ferait plus, mais c'est un truc interdit par la loi.
Je ressens toujours un malaise quand on propose aux enfants de débattre de choses qui ne font pas matière à débat.
Après, je suis tout à fait pour les débats théoriques. C'est important d'apprendre à argumenter. Par exemple, dans mon manuel de CM2, on propose aux gamins de choisir un camp et d'argumenter pour ou contre l'argent de poche, pour ou contre les jeux vidéos... mais là, on essaye justement de se décoller du vécu immédiat pour aller vers l'argumentaire raisonné.
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- RikkiMonarque
Balthazaard a écrit:Delia a écrit:Judith Grumbach ? C'est la fille de Jean-Pierre Grumbach, alias Melville ou une pur homonymie ?
Homonymie...ni de Remy Grumbach le réalisateur télé.
C'est la fille de Philippe Grumbach (qui a bossé au figaro et est devenu directeur de l'express) et de Nicole Wisniak, créatrice de l’égoïste , une revue disons pour être gentil, mondaine/branchée.
Elle n'est pas franchement issue des classes populaires.
Bah tant mieux pour elle, parce que quand je vois comment ma fille, qui n'est pourtant pas née dans un bidonville, galère pour que qui que ce soit s'intéresse à son travail artistique, je me dis que ça serait mieux pour elle si au lieu d'être instit / rééducatrice en écriture, j'avais été un peu mieux introduite dans les milieux parisiens !
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- BalthazaardVénérable
On ne peut rien dire sans preuve mais je pense que ses parents ont un très beau carnet d'adresses
- RikkiMonarque
Je suis jalouse.
Pourtant, la pièce de ma fille est drôlement mieux que son film, je peux vous le garantir !
Mais Le Monde n'en fait pas la promo. :pleurs:
Pourtant, la pièce de ma fille est drôlement mieux que son film, je peux vous le garantir !
Mais Le Monde n'en fait pas la promo. :pleurs:
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- Lowpow29Neoprof expérimenté
Moi j'ai aimé ce film, je l'ai vu au cinéma il y a environ un an
Elle a aussi fait un court-métrage sur les Conseillers Pénitentiaires d'Insertion et de Probation, que j'ai aimé aussi...
Elle est sincère dans son engagement, je pense, je l'ai entendue suite au film (débat et questions/réponses avec elle), même si je partage vos interrogation sur Ashoka.
Elle a aussi fait un court-métrage sur les Conseillers Pénitentiaires d'Insertion et de Probation, que j'ai aimé aussi...
Elle est sincère dans son engagement, je pense, je l'ai entendue suite au film (débat et questions/réponses avec elle), même si je partage vos interrogation sur Ashoka.
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- OlympiasProphète
Très certes. Ça aide.Balthazaard a écrit:On ne peut rien dire sans preuve mais je pense que ses parents ont un très beau carnet d'adresses
- marianolandJe viens de m'inscrire !
Bonjour aux profs,
Je m'appelle Maria Noland et je suis l'auteure de la vidéo dont vous discutez, qui fait partie de ma recherche sur la transition éducative en France et en Belgique que vous pouvez consulter sur mon blog (voir dans Google - ce forum ne me permet pas de poster le lien). Je me permets de préciser que le "piège" dont je parle dans la vidéo est justement de vous faire croire qu'il s'agit d'un projet pédagogique, alors que c'est un projet de marchandisation qui s'inscrit dans un projet de gouvernance plus grande, l'Entrepreneuriat Social et Solidaire (ESS) adossé aux multinationales. Toutes les idées avancées par le film sont à mes yeux bonnes - empathie, coopération, confiance en soi - et je suis très soucieuse de fonder mon propre enseignement sur ces bases. Toutefois, ce film n'est pas à vocation pédagogique : ne vous trompez pas ! Car ces idées qui sont les nôtres sont incompatibles avec la dette et la financiarisation (et plus tard avec l'augmentation cognitive des biotechnologies qui en résulte, dans la suite du processus de possession de la matière) avancées par McKinsey, Ashoka, et al. C'est un piège, car vous pouvez, vous avez tout à fait le pouvoir déjà en vous et en vos communautés, de mettre en pratique, que ce soit à l'école ou dans les services et petites entreprises de votre localité, une société qui honore l'humain, pendant que cela est toujours possible (pendant que vous avez toujours en votre possession de la matière, une école, votre corps, etc). Mais cela requiert au préalable d'avoir la liberté humaine comme valeur première, ce qui est un choix culturel et relatif, la moralité objective n'existant pas. Il existe beaucoup de pédagogies, beaucoup de croyances et de cultures, et vous avez toujours la liberté d'aller de l'avant, de définir qu'est-ce qui correspond à vos enfants, et de mettre cela en pratique sans vous endetter et sacrifier l'avenir de vos petits. Mais cela reste une question de valeurs, à vous de voir quelles sont les vôtres.
Bonne rentrée à tous et toutes et merci pour tout ce que vous faites - je sais d'expérience comme quoi ce métier demande beaucoup de courage, mais il est, comme on dit, le plus beau .
Maria
Je m'appelle Maria Noland et je suis l'auteure de la vidéo dont vous discutez, qui fait partie de ma recherche sur la transition éducative en France et en Belgique que vous pouvez consulter sur mon blog (voir dans Google - ce forum ne me permet pas de poster le lien). Je me permets de préciser que le "piège" dont je parle dans la vidéo est justement de vous faire croire qu'il s'agit d'un projet pédagogique, alors que c'est un projet de marchandisation qui s'inscrit dans un projet de gouvernance plus grande, l'Entrepreneuriat Social et Solidaire (ESS) adossé aux multinationales. Toutes les idées avancées par le film sont à mes yeux bonnes - empathie, coopération, confiance en soi - et je suis très soucieuse de fonder mon propre enseignement sur ces bases. Toutefois, ce film n'est pas à vocation pédagogique : ne vous trompez pas ! Car ces idées qui sont les nôtres sont incompatibles avec la dette et la financiarisation (et plus tard avec l'augmentation cognitive des biotechnologies qui en résulte, dans la suite du processus de possession de la matière) avancées par McKinsey, Ashoka, et al. C'est un piège, car vous pouvez, vous avez tout à fait le pouvoir déjà en vous et en vos communautés, de mettre en pratique, que ce soit à l'école ou dans les services et petites entreprises de votre localité, une société qui honore l'humain, pendant que cela est toujours possible (pendant que vous avez toujours en votre possession de la matière, une école, votre corps, etc). Mais cela requiert au préalable d'avoir la liberté humaine comme valeur première, ce qui est un choix culturel et relatif, la moralité objective n'existant pas. Il existe beaucoup de pédagogies, beaucoup de croyances et de cultures, et vous avez toujours la liberté d'aller de l'avant, de définir qu'est-ce qui correspond à vos enfants, et de mettre cela en pratique sans vous endetter et sacrifier l'avenir de vos petits. Mais cela reste une question de valeurs, à vous de voir quelles sont les vôtres.
Bonne rentrée à tous et toutes et merci pour tout ce que vous faites - je sais d'expérience comme quoi ce métier demande beaucoup de courage, mais il est, comme on dit, le plus beau .
Maria
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