Calculatrices mode examen... mesure reportée à après 2018

Je ne suis que partiellement d’accord. Si, pour nous, profs de maths, on sait pertinemment que ce sont les mêmes notions mis en jeu, que le contexte dans lequel les outils sont utilisés est assez redondant, il suffit, en ES notamment, que la question soit formulée un peu différemment de ce qui a pu être vu en classe pour en perdre certains. Je pense qu’il ne faut surtout pas négliger cette difficulté pour les élèves qui, à mon avis, vient aussi du fait d’une maîtrise de la langue de plus en plus aléatoire. Pour eux, le sujet est toujours différent du coup!

Je me permets de rappeler, pour ceux qui n'auraient pas lu mon message précédent, qu'il est inutile de se faire des films sur les fuites des sujets par des organismes mafieux de cours particuliers. La banque de sujets est PUBLIQUE, d'après les IG s'étant exprimés sur le sujet aux questions d'actualité des journées de l'APMEP.

ben2510 a écrit:Je me permets de rappeler, pour ceux qui n'auraient pas lu mon message précédent, qu'il est inutile de se faire des films sur les fuites des sujets par des organismes mafieux de cours particuliers. La banque de sujets est PUBLIQUE, d'après les IG s'étant exprimés sur le sujet aux questions d'actualité des journées de l'APMEP.

D'après le BO, elle n'est pas publique puisque seul le chef d'établissement peut y donner accès à certains enseignants ... On n'est pas à une contradiction près (Blanquer a dit récemment à la radio la même chose que toi).

Bonjour,

Badiste75 a écrit:Je ne suis que partiellement d’accord. Si, pour nous, profs de maths, on sait pertinemment que ce sont les mêmes notions mis en jeu, que le contexte dans lequel les outils sont utilisés est assez redondant, il suffit, en ES notamment, que la question soit formulée un peu différemment de ce qui a pu être vu en classe pour en perdre certains. Je pense qu’il ne faut surtout pas négliger cette difficulté pour les élèves qui, à mon avis, vient aussi du fait d’une maîtrise de la langue de plus en plus aléatoire. Pour eux, le sujet est toujours différent du coup!

Entièrement d'accord
C'est encore plus vrai pour les bacs technologiques. On tiendra d'ailleurs vraiment compte de la façon dont sont posées les questions dans le choix des sujets.

Au passage, on se demande qui a eu cette idée de faire passer des épreuves de maths ( et aussi d'autres matières...) en janvier aux bacs technos . On envoie majoritairement dans ces filières des élèves fragiles, souvent avec des problèmes familiaux et on va les stresser ( et nous avec ) à une période de l'année où tout le monde est fatigué.

Ruthven a écrit:

ben2510 a écrit:Je me permets de rappeler, pour ceux qui n'auraient pas lu mon message précédent, qu'il est inutile de se faire des films sur les fuites des sujets par des organismes mafieux de cours particuliers. La banque de sujets est PUBLIQUE, d'après les IG s'étant exprimés sur le sujet aux questions d'actualité des journées de l'APMEP.

D'après le BO, elle n'est pas publique puisque seul le chef d'établissement peut y donner accès à certains enseignants ... On n'est pas à une contradiction près (Blanquer a dit récemment à la radio la même chose que toi).

Ah mais moi je ne dis rien, je me contente de rapporter ce que les IG ont dit (et qui est, comme tu le soulignes, en contradiction avec le BO, comme j' l'avais noté aussi ; mais le respect des textes est tellement peu disruptif).

mathmax a écrit:Je ne vous pas là de révolution : ce n'est pas loin d'être le cas actuellement pour le bac S, et pour le bac ES une vingtaine d'exercices est largement suffisant ( seul « l'habillage » change ).

Sauf que là, l'habillage ne changera pas, justement. Il suffira de reconnaître l'exercice pour tricher sans souci.

Il suffira de reconnaître l'exercice pour tricher sans souci.

Que la banque de sujets soit publique ou non, au final les sujets qui tomberont deviendront publics très rapidement. Et si on remarque qu'il y a finalement de nombreux exercices en commun, alors les élèves malins bachoteront les corrigés, les moins malins risquent en effet de tenter de tricher... Un prof qui travaillera ces exercices à la demande des élèves sera-t-il un tricheur ??? Un prof qui  préparent ses élèves avec des exercices analogues donnera aussi des indices importants sur le sujet choisi... C'est vraiment une situation nouvelle où on risque de nous reprocher d'avoir trop bien préparé, ou trop mal en connaissance de cause. On pourra même nous reprocher de n'avoir pas fait des entraînements de passage en mode examen avec nos élèves...

Et si les bugs reviennent comme la dernière fois ? On risque un joli fiasco !

A la rigueur il aurait mieux fallu proposer une banque de sujet publique mais avec valeurs des énoncés aléatoires.

lisa81 a écrit:Bonsoir,

ben2510 a écrit:
Dans mon lycée, on l'a fait à l'occasion de bacs blancs. Ça n'avait pas présenté de difficulté particulière, mais il est vrai que les surveillants étaient les profs de maths (et de SPC, mais on les avait formés).

Et je suppose qu'il s'agissait de bac blancs en série S...donc avec des élèves comment dire......autonomes .

Imagine 35 STMG ...avec un seul surveillant...

Je l'ai fait aussi, le premier bac blanc après que cette loi ait été commise.
Deux salles de 30 à 40 élèves, STI2D et STMG mélangés. Bon ça s'est fait. Un peu pénible mais pas impossible. Premier tour de salle, j'ai récupéré les calculatrices qui étaient déjà clignotantes ou qui n'avaient pas de mode examen, ainsi qu'une carte d'identité de l'élève pour me souvenir de quoi était à qui, ça faisait 5 calculatrices sur les deux salles, j'ai demandé aux élèves de passer en mode examen, puis une fois l'épreuve démarrée j'ai géré les 5 cas cités. En pratique pas mal de nos élèves préfèrent utiliser la calculatrice collège, tant pis s'ils ne peuvent pas traiter une ou deux questions de proba, d'autres n'ont pas de calculatrices le jour j... mais pour la majorité, cette histoire de mode examen s'est passée comme prévu par les concepteurs du truc.

Manu7 a écrit:

Il suffira de reconnaître l'exercice pour tricher sans souci.

Que la banque de sujets soit publique ou non, au final les sujets qui tomberont deviendront publics très rapidement. Et si on remarque qu'il y a finalement de nombreux exercices en commun, alors les élèves malins bachoteront les corrigés, les moins malins risquent en effet de tenter de tricher... Un prof qui travaillera ces exercices à la demande des élèves sera-t-il un tricheur ??? Un prof qui  préparent ses élèves avec des exercices analogues donnera aussi des indices importants sur le sujet choisi... C'est vraiment une situation nouvelle où on risque de nous reprocher d'avoir trop bien préparé, ou trop mal en connaissance de cause. On pourra même nous reprocher de n'avoir pas fait des entraînements de passage en mode examen avec nos élèves...

Et si les bugs reviennent comme la dernière fois ? On risque un joli fiasco !

Si j'étais professeur de lycée, je n'hésiterais pas un seul instant. Le système parle de pédagogie mais encourage le bachotage. Dont acte.

En tant que parent, je guiderai les révisions de mon dernier sur la piste des sujets donnés.

Les annales papier et le site https://toutmonexam.fr/ sont déjà là.

L'habitude est ancrée. Ce souhait de maintenir une virginité immaculée aux sujets est un voeu pieu.

C'est même ce que m'a laissé comprendre mon ipr en enseignement scientifique. On va exploser tous les records de réussite !

almuixe a écrit:C'est même ce que m'a laissé comprendre mon ipr en enseignement scientifique. On va exploser tous les records de réussite !  

Ce n'est pas le but de cette réforme populiste?

C'est le but de toute réforme dans l'EN : l'ancien système ne fonctionne pas donc le ministre fait une réforme qui améliore et ça se vérifie avec les résultats qui progressent obligatoirement ...
il reste un mystère : avec toutes ces réformes successives, comment n'est-on pas encore arrivé à 100 % de réussite ?

Heisenberg a écrit:C'est le but de toute réforme dans l'EN : l'ancien système ne fonctionne pas donc le ministre fait une réforme qui améliore et ça se vérifie avec les résultats qui progressent obligatoirement ...
il reste un mystère : avec toutes ces réformes successives, comment n'est-on pas encore arrivé à 100 % de réussite ?

Pourquoi se limiter à 100% ? Les dépasser enfin ne serait-il pas ultimement disruptif ? Il faut sortir des carcans étroits, penser plus grand.

Guermantes729 a écrit:

almuixe a écrit:C'est même ce que m'a laissé comprendre mon ipr en enseignement scientifique. On va exploser tous les records de réussite !  

Ce n'est pas le but de cette réforme populiste?

Non, "populiste" c'est la boutique d'en face ; là c'est une réforme "démocratique, juste et équitable"...

Heisenberg a écrit:C'est le but de toute réforme dans l'EN : l'ancien système ne fonctionne pas donc le ministre fait une réforme qui améliore et ça se vérifie avec les résultats qui progressent obligatoirement ...
il reste un mystère : avec toutes ces réformes successives, comment n'est-on pas encore arrivé à 100 % de réussite ?

Certainement parce que nous avons affaire à des visionnaires qui savent que, dans quelques années, il faudra pouvoir continuer à dire que l'ancien système ne fonctionne pas pour que le ministre puisse faire une réforme qui l'améliorera et dont on verra les effets grâce à une nouvelle progression des résultats.

Même chez les meilleurs horlogers suisses, on ne retrouve pas un tel talent pour les réglages de précision.

Moonchild a écrit:Certainement parce que nous avons affaire à des visionnaires qui savent que, dans quelques années, il faudra pouvoir continuer à dire que l'ancien système ne fonctionne pas pour que le ministre puisse faire une réforme qui l'améliorera et dont on verra les effets grâce à une nouvelle progression des résultats.

En fait, les 100% de réussite sont un exemple pour faire comprendre la notion de limite à l'infini, ou d'asymptote.
Curieux que ce ne soit pas proposé comme tel dans les documents ressources sur Eduscol :|

Pourquoi ne pas se contenter de ça d’ailleurs pour expliquer la notion d’asymptote? « Calculer » des limites, c’est « has been »... ou alors avec un logiciel de calcul formel!

Bon, ça va aller, encore quelques jours pour être au point ...

🧮 #ModeExamen #Bac2022
Voici le document / tuto envoyé aux établissements dans l'@ac_orleanstours.
En complément de la circulaire n° 2015-178 du 1/10/2015
"Utilisation des calculatrices électroniques aux examens et concours..."
https://t.co/kkanrlk5yk pic.twitter.com/nYJFkqswxT

— Vincent Pantaloni (@VPantaloni) May 2, 2022

Alors les épreuves sont terminées.
Bilan sur l'utilisation du mode examen dans mon lycée centre d'examen : aucune consigne aux surveillants, aucune info donnée sur la procédure à suivre (calculatrice mode examen off, puis mises en mode examen sur demande du surveillant de salle) ni sur les méthodes pour passer en mode examen.
Plus tard dans la matinée d'hier, un document résumant les modes d'emploi des calculatrices a été transmis au lycée (par qui ?), il restait des photocopies dans la salle du secrétariat du bac. De toutes façons bien après le début des épreuves.
Ce matin, même chose : pas de consigne, pas de procédure donc...pas de mode examen.
Voilà...

Ici, ça s'est bien passé. Il y avait une notice dans les documents donnés aux surveillants.
Avec mes collègues de maths, on s'est relayé pour résoudre les rares problèmes.

Donc, encore une fois, l'examen n'est pas équitable ....

Pèp a écrit:Alors les épreuves sont terminées.
Bilan sur l'utilisation du mode examen dans mon lycée centre d'examen : aucune consigne aux surveillants, aucune info donnée sur la procédure à suivre (calculatrice mode examen off, puis mises en mode examen sur demande du surveillant de salle) ni sur les méthodes pour passer en mode examen.
Plus tard dans la matinée d'hier, un document résumant les modes d'emploi des calculatrices a été transmis au lycée (par qui ?), il restait des photocopies dans la salle du secrétariat du bac. De toutes façons bien après le début des épreuves.
Ce matin, même chose : pas de consigne, pas de procédure donc...pas de mode examen.
Voilà...

Les sujets sont clairs : pas de mode examen = pas de calculatrice. Si l'élève ne sait pas faire, tant pis pour lui.

Les collègues de maths sont passés pour vérifier chaque élève.

Aucune consigne, je leur ai fait mettre en mode examen un à un.

la notice explicative de "comment mettre une calculatrice en mode examen" était scotchée sur le bureau de surveillance.

Aucune consigne chez nous.
Par curiosité, j'ai posé la question à un des collègues qui s'occupent de l'organisation des examens et il m'a dit de laisser courir, ce qui en toute franchise m'arrangeait car je me suis complètement désintéressé de l'affaire et je sais même pas comment on bascule une calculatrice en mode examen.