Calculatrices mode examen... mesure reportée à après 2018

Il y a une source officielle pour le report de cette mesure ?
Sinon, cela ne vaut rien du tout.

Peut-être... un jour... on se rendra enfin compte des effets nefastes de la calculatrice à l'école et on l'interdira! Je préfère rester optimiste que ce jour arrivera en France.

ben2510 a écrit:Hein ? Pas de programmation, pas d'utilisation du mode graphique ? J'aurais bien du mal, personnellement, si mes secondes n'avaient pas de calculatrice de lycée.

A part la programmation et les calculs avec Pi, e, un peu pour trigo, quel est l'utilité de la calculatrice? Pourquoi tu aras du mal à enseigner les maths sans la calculatrice "scientifique"?

Proton a écrit:Oui mais honnêtement, quand tu es sûr d'arrêter après la seconde pourquoi claquer 80 euros dans une calculatrice?
Je trouve ce budget énorme pour des fournitures scolaires ...

Oui et les élèves ne comprends pas l'utilité. Cette année j’avais plusieurs étudiants en L2 qui râlaient "pourquoi on nous a obligé d'acheter cette calculatrice au lycée si elle est interdite pour les études???".

Encore une fois, faudrait voir à pas pousser non plus. On leur a aussi fait acheté une blouse, et fait acheter, chaque année, une ou deux paires de chaussures de sport (voire 4 comme je le disais plus haut). Donc, ce ne sont les maths les plus gourmandes en budget familial. Même si on peut discuter de l'intérêt de la calculatrice dans l'absolu, les programmes la rendent indispensables.

cassiopella a écrit:Cette année j’avais plusieurs étudiants en L2 qui râlaient "pourquoi on nous a obligé d'acheter cette calculatrice au lycée si elle est interdite pour les études???".

Il y a une nuance importante : la calculatrice graphique n'est pas obligatoire, elle est autorisée...

Heisenberg a écrit:Il y a une source officielle pour le report de cette mesure ?
Sinon, cela ne vaut rien du tout.

Même quand il y a une source officielle, ça ne vaut pas grand chose. En février 2018 j'ai reçu comme beaucoup le message officiel suivant :

"Mesdames et Messieurs les chefs d'établissement, chefs de centres d'examen,
La circulaire n° 2015-178 du 1er octobre 2015 qui définissait de nouvelles modalités d'utilisation des calculatrices et notamment leur utilisation en mode examen devait être applicable à compter de la session 2018.
Nous venons d'être informé du report de cette mesure, a priori pour une année. En conséquence, pour cette session toutes les calculatrices autonomes sont autorisées  et pour les candidats ne disposant que de ce matériel, ils ne seront bien évidemment pas astreints au passage en mode examen lors des épreuves (où les calculatrices sont autorisées...).
Le chef de la division des examens et concours [...]"


Le problème c'est que si l'application de la circulaire n° 2015-178 du 1er octobre 2015 est reportée, alors c'est la note de service précédente n° 2015-056 qui s'applique (la circulaire n° 2015-178 annulait et remplaçait la note de service n° 2015-056, or la circulaire ne s'appliquant pas, elle ne peut plus annuler et remplacer la note de service...). Et que trouve-t-on dans cette note de service :

"Les matériels autorisés sont les suivants :
* les calculatrices non programmables sans mémoire alphanumérique ;
* les calculatrices avec mémoire alphanumérique et/ou avec écran graphique qui disposent d'une fonctionnalité « mode examen » [...]"


En conséquence, les calculatrices programmables sans mode examen, étaient interdites quand même, contrairement à ce qu'avançait le message officiel disant : "pour cette session toutes les calculatrices autonomes sont autorisées".

B

La cellule « foutage de gueule » du MEN tourne à plein régime, on dirait …

La situation de 2018, ce n'est pas aussi celle de 2017 ? Et celle de 2016 ? Et celle de 1995 ?

Il faudrait faire des panneaux routiers comme ça... "ATTENTION : rien !"

Les élèves ont presque tous acheté une nouvelle calculatrice, l'objectif est atteint, non ?
En plus, sans mémoire artificielle et externe, les résultats risquent de se dégrader considérablement, alors...

Au moins, ça veut dire qu'il n'y plus à travailler les ROCS. A moins que...

William Foster a écrit:La situation de 2018, ce n'est pas aussi celle de 2017 ? Et celle de 2016 ? Et celle de 1995 ?

Il faudrait faire des panneaux routiers comme ça... "ATTENTION : rien !"

Ce n'est pas tout à fait exact.

Si je comprends bien le message de Call_BB5A plus haut, que je viens de relire, le mode examen reste obligatoire.

En revanche, l'application de la circulaire imposant aux candidats d'activer le mode examen en début d'épreuve est reportée.

Dialogue.

<<-Jeune homme, ce modèle de calculatrice n'est pas autorisé pendant l'épreuve.
-Ben, euh, c'est une TI-82, et lui aussi il a une TI-82, et vous ne lui dites rien.
-Oui, mais votre voisin dispose d'une TI-82E, munie du mode examen. Vous n'êtes pas sans savoir que selon la note de service n° 2015-056, les calculatrices autorisées doivent obligatoirement être munies de ce mode.
-Mais il ne l'a pas activé son mode examen ! D'ailleurs, l'application de la circulaire  n° 2015-178 du 1er octobre 2015 ayant été reportée, vous ne pouvez plus lui imposer de l'activer !
-Oui, mais la calculatrice doit être munie de ce mode.>>

On part en couille.

Ubuesque. Donc logique et normal dans l’EN.

Dans le cadre des réformes en cours et afin de prendre en compte les nouvelles modalités d'épreuves, il a été décidé, pour cette session, de ne pas mettre en œuvre la circulaire n° 2015-178 du 1er octobre 2015 relative à l'utilisation des calculatrices électroniques aux examens et concours de l'enseignement scolaire, au diplôme de comptabilité et gestion (DCG), au diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG), au diplôme d'expertise comptable (DEC) et au brevet de technicien supérieur (BTS).

Tous les candidats composeront dans les mêmes conditions qu'à la session 2018 et avec l'équipement de leur choix.
Les candidats qui disposent d'une calculatrice avec mode examen ne devront pas l'activer le jour des épreuves.

Toutes les académies, les corps d'inspections et les établissements ont été informés de cette décision.

http://eduscol.education.fr/cid126801/utilisation-de-la-calculatrice-aux-examens-pour-la-session-2019.html

Will.T a écrit:

Dans le cadre des réformes en cours et afin de prendre en compte les nouvelles modalités d'épreuves, il a été décidé, pour cette session, de ne pas mettre en œuvre la circulaire n° 2015-178 du 1er octobre 2015 relative à l'utilisation des calculatrices électroniques aux examens et concours de l'enseignement scolaire, au diplôme de comptabilité et gestion (DCG), au diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG), au diplôme d'expertise comptable (DEC) et au brevet de technicien supérieur (BTS).

Tous les candidats composeront dans les mêmes conditions qu'à la session 2018 et avec l'équipement de leur choix.
Les candidats qui disposent d'une calculatrice avec mode examen ne devront pas l'activer le jour des épreuves.

Toutes les académies, les corps d'inspections et les établissements ont été informés de cette décision.

http://eduscol.education.fr/cid126801/utilisation-de-la-calculatrice-aux-examens-pour-la-session-2019.html

On nous a fait acheter une nouvelle calculatrice pour le fiston alors que celle de sa sœur était disponible !!!! 

Ce sont des guignols, mais c'est nous qui passons pour des guignols.

On adore l'EN et qu'on ne vienne pas dire que nous n'avons pas ici le cas d'un lobbying des marchands de calculatrice qui a réussi à se faire beaucoup d'argent. A quand une enquête ?

Je n’irai pas jusque là. Par contre, ils ont dû se rendre compte qu’il y avait trop de contraintes à grande échelle. On pond quelque chose et après on réfléchit... C’est le mal de la société actuelle.

Je ne crois pas non plus qu'il s'agisse d'un « complot » nippo-texan et que l'agitation qui tient lieu de « pensée » est responsable de cette farce.
J'imagine que dans une société qui fonctionne à peu près normalement, les gens (hauts fonctionnaires, aux traitements en adéquation avec leurs responsabilités) devraient rendre des comptes en cas de plantage avéré, ce qui est le cas ici. Mais, non. Il y a même fort à parier qu'ils ont été promus.

Il ne s'agit pas de confondre lobbying et complot. Je ne suis pas spécialiste du sujet mais combien d'élèves ont été "obligés" d'acheter une calculatrice neuve à combien de dizaine d'euros ? Et vous pensez sérieusement que les vendeurs peu nombreux qui se partagent le marché ne sont pas intervenus pour donner "un avis" sur cette décision. Vous devez penser aussi que les éditeurs sont les derniers prévenus lors des changements de programme...

Ah, mais nous ne sommes pas en désaccord, hein … D'autant plus que dans ma contrée lointaine, les calculatrices étaient vendues en grande surface à un prix ahurissant (voir l'image en poiler avec prix hypermarché vs. prix fnac).
Tous mes élèves de 1S et de TS en ont une.

Spoiler:

C’est possible... de là à l’affirmer... Mettre la calculatrice en mode examen possède un vrai intérêt dans le fond. À gérer individuellement avec un surveillant formé, ça passe. Collectivement avec des surveillants non formés c’est ingérable. Et comme les décideurs ont toujours une bonne connaissance du terrain et des modalités pratiques...

Ouais enfin ça fait des années que nous le faisons dans mon bahut et moyennant un peu de bonne volonté ce n'est pas un problème.

Badiste75 a écrit:C’est possible... de là à l’affirmer... Mettre la calculatrice en mode examen possède un vrai intérêt dans le fond. À gérer individuellement avec un surveillant formé, ça passe. Collectivement avec des surveillants non formés c’est ingérable. Et comme les décideurs ont toujours une bonne connaissance du terrain et des modalités pratiques...

Et si l'on avait pas des programmes ineptes on pourrait imposer la calculatrice « collège » (qui suffit pour faire les vraies maths du programme du lycée).

VinZT a écrit:Je ne crois pas non plus qu'il s'agisse d'un « complot » nippo-texan et que l'agitation qui tient lieu de « pensée » est responsable de cette farce.
J'imagine que dans une société qui fonctionne à peu près normalement, les gens (hauts fonctionnaires, aux traitements en adéquation avec leurs responsabilités) devraient rendre des comptes en cas de plantage avéré, ce qui est le cas ici. Mais, non. Il y a même fort à parier qu'ils ont été promus.

J'ai vécu le cas d'un chef peu adapté à son poste (pour rester poli) et qui a eu une promotion assortie d'une petite mutation afin de s'en débarrasser.

Prosper de Barante a écrit:Il ne s'agit pas de confondre lobbying et complot. Je ne suis pas spécialiste du sujet mais combien d'élèves ont été "obligés" d'acheter une calculatrice neuve à combien de dizaine d'euros ? Et vous pensez sérieusement que les vendeurs peu nombreux qui se partagent le marché ne sont pas intervenus pour donner "un avis" sur cette décision.  Vous devez penser aussi que les éditeurs sont les derniers prévenus lors des changements de programme...

On peut parler des collègues aussi ?
Parce que l'année dernière, les élèves de 1ère année de BTS devaient théoriquement s'équiper de calculatrice mode examen, alors qu'ils ont fait leur cursus sans. C'est un de mes collègues (non maths) qui a le plus emmerdé les élèves avec ce mode examen, qui voulait leur faire faire toutes les évaluations dès octobre en mode examen, pour les obliger à s'équiper au plus vite.
Les élèves ont râlé, moi aussi, car je trouvais débile de faire racheter des calculatrices aux élèves, vraiment du gaspillage.
On a contourné le problème : en fait les calculatrices de collège suffisaient pour les évaluations de l'autre discipline, on a juste regardé comment faire les stats avec elles, et c'était bon. Je crois que le collègue m'en veut encore ...

Prosper de Barante a écrit:Il ne s'agit pas de confondre lobbying et complot. Je ne suis pas spécialiste du sujet mais combien d'élèves ont été "obligés" d'acheter une calculatrice neuve à combien de dizaine d'euros ? Et vous pensez sérieusement que les vendeurs peu nombreux qui se partagent le marché ne sont pas intervenus pour donner "un avis" sur cette décision.  Vous devez penser aussi que les éditeurs sont les derniers prévenus lors des changements de programme...

En l'occurrence je parierais surtout sur l'action conjointe du lobby des statisticiens qui a réussi à imposer les lois continues et l'échantillonnage et du lobby pédagogiste qui, après avoir succombé à l'illusion technologique, s'en est fait le prosélyte pour, entre autres, bannir les tables de la loi normale au profit de prothèses numériques plus clinquantes (sans doute ont-ils été un peu aidés en cela par l'évolution des produits commercialisés par les fabricants de calculatrices et on pourrait s'imaginer que, par des offres promotionnelles alléchantes, ces derniers se soient acheté les bonnes grâces de quelques innovateurs pédagogiques plus ou moins influents, mais je suis disposé à croire que la bêtise, l'incompétence et le dogmatisme ont dans cette affaire joué un plus grand rôle que la vénalité). Résultat, certaines parties du programmes ne peuvent plus être traités avec une calculatrice collège.

Mrs Hobie a écrit:

Prosper de Barante a écrit:Il ne s'agit pas de confondre lobbying et complot. Je ne suis pas spécialiste du sujet mais combien d'élèves ont été "obligés" d'acheter une calculatrice neuve à combien de dizaine d'euros ? Et vous pensez sérieusement que les vendeurs peu nombreux qui se partagent le marché ne sont pas intervenus pour donner "un avis" sur cette décision.  Vous devez penser aussi que les éditeurs sont les derniers prévenus lors des changements de programme...

On peut parler des collègues aussi ?
Parce que l'année dernière, les élèves de 1ère année de BTS devaient théoriquement s'équiper de calculatrice mode examen, alors qu'ils ont fait leur cursus sans. C'est un de mes collègues (non maths) qui a le plus emmerdé les élèves avec ce mode examen, qui voulait leur faire faire toutes les évaluations dès octobre en mode examen, pour les obliger à s'équiper au plus vite.
Les élèves ont râlé, moi aussi, car je trouvais débile de faire racheter des calculatrices aux élèves, vraiment du gaspillage.
On a contourné le problème : en fait les calculatrices de collège suffisaient pour les évaluations de l'autre discipline, on a juste regardé comment faire les stats avec elles, et c'était bon. Je crois que le collègue m'en veut encore ...

Je n'en avais pas dit un mot en bts en arguant qu'il était urgent d'attendre...pour une fois j'avais raison mais il est vrai que le mode examen a mis certains collègues dans un état second.