- WahlouNiveau 9
Philomène87 a écrit:L'an dernier un collègue avait cru bon de ne pas prévenir ses élèves de l'exercice attentat. Je vous laisse imaginer le truc. Des 5e.
Mais concrètement, vous faîtes quoi pendant ces fameux exercices ? Chez nous, à part se planquer sous les tables et verrouiller la porte...
- Une passanteEsprit éclairé
Il faut prévenir les élèves que c'est un exercice ? Ce n'est pas comme pour les alertes incendie ?
- ThalieGrand sage
C'est arrivé cet après-midi. Je n'ai pas été prévenue, je trouve cela parfaitement anormal et contre-productif.
Je ne savais plus la procédure. J'ai fermé à clé ma salle par instinct. Les 5e ont filé sous les tables, puis les nouveaux ont pleuré et ils ont commencé à se faire peur et cela a été une belle angoisse. Pas de signal de fin d'alerte mais un appel au micro que l'on n'a pas entendu en classe. J'ai dû appeler la loge qui m'a répondu alors qu'elle n'aurait pas dû (consigne) pour enfin me dire que l'alerte était levée. Aucun intérêt. A une époque, les alertes pour incendie procédaient comme ceci :
- on faisait un rappel en classe des risques, du pourquoi, du comment. On expliquait bien ce qui allait se passer, dans quel ordre, où, comment.
- Puis, vers la demie, l'alarme sonnait. On faisait l'exercice dans le calme.
Au retour, nous avions un papier dans notre casier pour noter tout ce qui n'avait pas fonctionné.
L'exercice suivant, nous savions seulement le jour. Le dernier, nous n'étions pas prévenu.
Désormais, nous ne sommes plus jamais prévenus et je n'ai plus jamais reçu un papier pour me demander les problèmes rencontrés.
edit : Je viens de lire le topic après avoir écrit mon post. Je suis d'autant plus énervée Tamerlan de lire ce que tu as trouvé. Ils se fichent vraiment de nous...
Je ne savais plus la procédure. J'ai fermé à clé ma salle par instinct. Les 5e ont filé sous les tables, puis les nouveaux ont pleuré et ils ont commencé à se faire peur et cela a été une belle angoisse. Pas de signal de fin d'alerte mais un appel au micro que l'on n'a pas entendu en classe. J'ai dû appeler la loge qui m'a répondu alors qu'elle n'aurait pas dû (consigne) pour enfin me dire que l'alerte était levée. Aucun intérêt. A une époque, les alertes pour incendie procédaient comme ceci :
- on faisait un rappel en classe des risques, du pourquoi, du comment. On expliquait bien ce qui allait se passer, dans quel ordre, où, comment.
- Puis, vers la demie, l'alarme sonnait. On faisait l'exercice dans le calme.
Au retour, nous avions un papier dans notre casier pour noter tout ce qui n'avait pas fonctionné.
L'exercice suivant, nous savions seulement le jour. Le dernier, nous n'étions pas prévenu.
Désormais, nous ne sommes plus jamais prévenus et je n'ai plus jamais reçu un papier pour me demander les problèmes rencontrés.
edit : Je viens de lire le topic après avoir écrit mon post. Je suis d'autant plus énervée Tamerlan de lire ce que tu as trouvé. Ils se fichent vraiment de nous...
- Philomène87Grand sage
Wahlou a écrit:Philomène87 a écrit:L'an dernier un collègue avait cru bon de ne pas prévenir ses élèves de l'exercice attentat. Je vous laisse imaginer le truc. Des 5e.
Mais concrètement, vous faîtes quoi pendant ces fameux exercices ? Chez nous, à part se planquer sous les tables et verrouiller la porte...
Voilà, c'est ce que l'on fait.
Selon les classes, nous avons plusieurs types de réactions.
Classe relou :
"Chouette une alerte", précipitation pour mettre plein de tables (plus que prévu) devant la porte, des élèves à 5 ou 6 sous le bureau du prof, complètement excités, un autre qui se traîne par terre en rigolant, et bien sûr des bavardages pendant tout l'exercice.
Classe amorphe : (que j'ai eue hier)
La sonnerie retentit, ils continuent de noter le cours. J'ai été obligée de les motiver pour mettre quelques tables devant la porte.
Après la fin de l'exercice, le CPE s'est pointé avec un flic pour nous dire qu'on était mal planqués (on nous voyait par la fenêtre).
- bazar_et_badineNiveau 4
Dans notre établissement, l'an passé il nous été demandé de réfléchir à une mise en sécurité de nos élèves en tenant compte des spécificités de nos salles.
Ça a été un grand sujet de conversation en sdp.
Chacun fait donc plus ou moins à son idée en respectant quand même un vague protocole (verrouiller la porte, faire le silence complet...) mais il n'a pas été question de se cacher sous les tables.
Lors du dernier exercice, certains collègues m'ont donc dit avoir barricadé la porte, calfeutré le hublot de cette dernière, et fait asseoir les élèves dans un angle de la classe (à cause des hublots, grandes baies vitrées sans rideaux ou puits de lumière présents dans certaines salles).
Pour ma part, j'ai une réserve sans fenêtre assez grande attenante à ma salle. C'est là que je fais asseoir mes élèves au sol.
Bon j'entends pas la sonnerie de fin moi non plus... :jems2:
Ça a été un grand sujet de conversation en sdp.
Chacun fait donc plus ou moins à son idée en respectant quand même un vague protocole (verrouiller la porte, faire le silence complet...) mais il n'a pas été question de se cacher sous les tables.
Lors du dernier exercice, certains collègues m'ont donc dit avoir barricadé la porte, calfeutré le hublot de cette dernière, et fait asseoir les élèves dans un angle de la classe (à cause des hublots, grandes baies vitrées sans rideaux ou puits de lumière présents dans certaines salles).
Pour ma part, j'ai une réserve sans fenêtre assez grande attenante à ma salle. C'est là que je fais asseoir mes élèves au sol.
Bon j'entends pas la sonnerie de fin moi non plus... :jems2:
- User17095Érudit
Thalie a écrit:Je n'ai pas été prévenue
Thalie a écrit:Je ne savais plus la procédure.
En même temps, on est censé connaître la procédure justement au cas où une révision ne serait pas possible...
- amethysteDoyen
Nous avons reçu une semaine avant l'exercice un rappel des consignes : fermer portes et volets, éteindre la lumière, élèves au sol (ou dans les réserves quand c'est possible). Seul problème, les consignes sont données pour un exercice de confinement, or un exercice de confinement n'a pas les mêmes consignes. Comme depuis les exercices anti-intrusion, on ne fait plus d'exercice de confinement, on avait compris ce qu'il fallait faire, mais je ne sais plus exactement ce qu'il faut faire du coup si on a une fuite au niveau de la centrale nucléaire .
- archebocEsprit éclairé
Pourquoi, s'il est acceptable de faire un exercice incendie sans prévenir, n'est-il pas permis d'en faire de même avec un exercice attentat ?
Est-il plus dur de s'imaginer mourir d'une balle dans la tête que rôti tout vif ? serait-ce que nous nous imaginons incapable d'affronter la malice des hommes, mais toujours suffisamment malin pour échapper à l'aveugle puissance du feu ? Ou bien encore, quitte à mourir, que nous acceptons la mort venu d'un effet naturel, mais qu'il nous est insupportable d'être un vaincu ?
- egometDoyen
Les risques inhérents à l'exercice sont plus importants dans le cas de l'alerte attentat. Il est plus difficile également de choisir la conduite à tenir, justement à cause de la malice des hommes. Il faudrait aussi examiner la probabilité de chaque type d'événement.archeboc a écrit:
Pourquoi, s'il est acceptable de faire un exercice incendie sans prévenir, n'est-il pas permis d'en faire de même avec un exercice attentat ?
Est-il plus dur de s'imaginer mourir d'une balle dans la tête que rôti tout vif ? serait-ce que nous nous imaginons incapable d'affronter la malice des hommes, mais toujours suffisamment malin pour échapper à l'aveugle puissance du feu ? Ou bien encore, quitte à mourir, que nous acceptons la mort venu d'un effet naturel, mais qu'il nous est insupportable d'être un vaincu ?
L'un dans l'autre, le rapport bénéfice-risque de l'exercice peut ne pas être bon.
Je serais curieux de savoir comment la question est traitée dans un pays où le risque d'attentat est vraiment très élevé. Qu'en est-il en Israël? Il y a certainement des retours d'expérience intéressants.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- roxanneOracle
egomet a écrit:Les risques inhérents à l'exercice sont plus importants dans le cas de l'alerte attentat. Il est plus difficile également de choisir la conduite à tenir, justement à cause de la malice des hommes. Il faudrait aussi examiner la probabilité de chaque type d'événement.archeboc a écrit:
Pourquoi, s'il est acceptable de faire un exercice incendie sans prévenir, n'est-il pas permis d'en faire de même avec un exercice attentat ?
Est-il plus dur de s'imaginer mourir d'une balle dans la tête que rôti tout vif ? serait-ce que nous nous imaginons incapable d'affronter la malice des hommes, mais toujours suffisamment malin pour échapper à l'aveugle puissance du feu ? Ou bien encore, quitte à mourir, que nous acceptons la mort venu d'un effet naturel, mais qu'il nous est insupportable d'être un vaincu ?
L'un dans l'autre, le rapport bénéfice-risque de l'exercice peut ne pas être bon.
Je serais curieux de savoir comment la question est traitée dans un pays où le risque d'attentat est vraiment très élevé. Qu'en est-il en Israël? Il y a certainement des retours d'expérience intéressants.
C'est étrange en fait que tu dises ça et qu'on le pense comme ça aussi parce ue de fait, on est en France dans un risque d'attentat élevé et permanent. J'écoutais à la radio un spécialiste qui disait qu'on n'avait pas encore intégré ça.
- ByzaNiveau 5
En tant que mère d'élève : j'ai un enfant de 7 ans très sensible, déjà traumatisé par les cambriolages de notre maison. Je connais son école et le dispositif PPMS prévu pour y avoir travaillé en tant que remplaçante. Lorsque nous avons été avertis de l'exercice, j'ai choisi qu'il serait trop fatigué pour aller à l'école cet après-midi là. Un attentat est imprévisible : une intrusion, un camion, mais pourquoi pas une bombe dans un cartable, un membre du personnel radicalisé, ou je ne sais pas ce qu'on peut inventer d'autre, mais je fais confiance aux terroristes pour avoir plus d'imagination que moi là dessus ! C'est une école uniquement en baies vitrées. Le seul moyen pour que le dispositif PPMS soit efficace serait que le terroriste prenne le temps de le lire et accepte de jouer le jeu (je ne vois ni n'entends la centaine d'élèves se diriger vers le parking, où je n'ai bien sûr aucun complice...). Dans ces conditions, je ne vois pas l'intérêt. Après c'est moi qui dois changer les draps mouillés !
- archebocEsprit éclairé
roxanne a écrit:C'est étrange en fait que tu dises ça et qu'on le pense comme ça aussi parce ue de fait, on est en France dans un risque d'attentat élevé et permanent. J'écoutais à la radio un spécialiste qui disait qu'on n'avait pas encore intégré ça.
"Cette guerre ne fait que commencer, elle va être effroyable" disait le maire d'Eguilles lors de l'hommage aux deux vicitimes de l'attentat de la gare Saint Charles. C'est déjà un sacré pas en avant dans la préparation.
egomet a écrit:Je serais curieux de savoir comment la question est traitée dans un pays où le risque d'attentat est vraiment très élevé. Qu'en est-il en Israël? Il y a certainement des retours d'expérience intéressants.
Israël est suffisamment souvent sous les projecteurs de l'actualité pour qu'on connaisse globalement leur préparation. Une partie de la population investit massivement dans l'étude de la Torah. Ceux-là sont parfaitement préparés à aller saluer sans préavis l'Eternel. Les autres font un service militaire de trois ans, repassent régulièrement au stand de tir, portent sur eux une arme, sont en guerre depuis 70 ans après de 2500 ans d'oppression, mémoire entretenue par les pèlerinages scolaire à Yad Vashem et Massada.
Si c'est cela la référence, effectivement, nous ne sommes pas prêts.
- egometDoyen
roxanne a écrit:C'est étrange en fait que tu dises ça et qu'on le pense comme ça aussi parce ue de fait, on est en France dans un risque d'attentat élevé et permanent. J'écoutais à la radio un spécialiste qui disait qu'on n'avait pas encore intégré ça.egomet a écrit:Les risques inhérents à l'exercice sont plus importants dans le cas de l'alerte attentat. Il est plus difficile également de choisir la conduite à tenir, justement à cause de la malice des hommes. Il faudrait aussi examiner la probabilité de chaque type d'événement.archeboc a écrit:
Pourquoi, s'il est acceptable de faire un exercice incendie sans prévenir, n'est-il pas permis d'en faire de même avec un exercice attentat ?
Est-il plus dur de s'imaginer mourir d'une balle dans la tête que rôti tout vif ? serait-ce que nous nous imaginons incapable d'affronter la malice des hommes, mais toujours suffisamment malin pour échapper à l'aveugle puissance du feu ? Ou bien encore, quitte à mourir, que nous acceptons la mort venu d'un effet naturel, mais qu'il nous est insupportable d'être un vaincu ?
L'un dans l'autre, le rapport bénéfice-risque de l'exercice peut ne pas être bon.
Je serais curieux de savoir comment la question est traitée dans un pays où le risque d'attentat est vraiment très élevé. Qu'en est-il en Israël? Il y a certainement des retours d'expérience intéressants.
Le risque est permanent, c'est un fait. La France a des ennemis mortels et déclarés. Il se passera beaucoup de temps en effet avant que la menace islamiste disparaisse tout à fait. Certes.
Cependant si on veut bien examiner les choses froidement, le nombre d'attentats n'est pas tellement élevé, heureusement, et le risque d'en être victime reste bien plus faible que le risque de n'importe quel accident domestique. Les moyens dont disposent les organisations terroristes sont en réalité assez limités. Combien de temps entre deux opérations? C'est d'ailleurs le propre des méthodes terroristes que d'avoir un impact psychologique disproportionné par rapport aux moyens mis en oeuvre ou même par rapport aux dégâts causés. L'impact psychologique est particulièrement fort en France, où nous avons perdu l'habitude de la violence, heureusement. Objectivement, on est très loin d'un climat insurrectionnel ou d'une guerre civile, rien à voir par exemple avec l'Algérie des années 50 ou des années 90. Même en tenant compte des attentats, les taux d'homicides restent faibles. Ce n'est certes pas l'Islande, mais on est loin du Brésil, du Mexique ou des USA. Contrairement à l'impression que donnent les médias, nous vivons une époque remarquablement pacifique. Le travail de notre police y est sans doute pour beaucoup. Espérons que ça dure.
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- ThalieGrand sage
pogonophile a écrit:Thalie a écrit:Je n'ai pas été prévenueThalie a écrit:Je ne savais plus la procédure.
En même temps, on est censé connaître la procédure justement au cas où une révision ne serait pas possible...
Un exercice est là pour apprendre une procédure. Je te rappelle que c'est le 2e exercice attentat seulement que l'on fait donc en un an, oui j'ai oublié et si l'on m'avait envoyé la procédure par mail en début d'année ou la veille de l'exercice, je l'aurais relue et j'aurais été plus efficace (c'est le but d'un exercice).
Là, je sais ce qu'il va se passer :
- chacun a vaqué (la sonnerie n'étant pas continue, mon collègue de physique a continué son cours)
- il n'y aura aucun rappel de la procédure
- on ne va pas nous demander un bilan.
Bref, aucun intérêt c'est ce que je disais bien dans mon post.
Pour moi, c'est idem pour l'exercice incendie. Cette année avec des 6e deux semaines après la rentrée. Ils ne connaissaient pas encore l'établissement qui est très grand. Je n'ai pas été prévenue donc je n'ai pas pu leur expliquer leur déplacement dans la cour et l'endroit où il devait aller se ranger. Quand cela a sonné, je leur ai demandé de sortir en leur disant de rejoindre la cour mais c'est bien tout ce que j'ai pu expliquer. J'étais avec un élève en béquilles donc j'ai dû l'attendre et laisser filer mon rang. Eh bien qu'ont fait les 6e ? Ben, ils sont sortis en récré quoi....Ils étaient éparpillés dans la cour, un est allé aux toilettes etc...J'ai eu un mal fou à les regrouper. Quand j'ai fait remarquer cela au chef, il m'a dit : "ben, les PP ont dû leur rappeler les règles le jour de la rentrée". Mais bien sûr, je vais te croire...Intérêt ???
- may68Expert
Byza a écrit:En tant que mère d'élève : j'ai un enfant de 7 ans très sensible, déjà traumatisé par les cambriolages de notre maison. Je connais son école et le dispositif PPMS prévu pour y avoir travaillé en tant que remplaçante. Lorsque nous avons été avertis de l'exercice, j'ai choisi qu'il serait trop fatigué pour aller à l'école cet après-midi là. Un attentat est imprévisible : une intrusion, un camion, mais pourquoi pas une bombe dans un cartable, un membre du personnel radicalisé, ou je ne sais pas ce qu'on peut inventer d'autre, mais je fais confiance aux terroristes pour avoir plus d'imagination que moi là dessus ! C'est une école uniquement en baies vitrées. Le seul moyen pour que le dispositif PPMS soit efficace serait que le terroriste prenne le temps de le lire et accepte de jouer le jeu (je ne vois ni n'entends la centaine d'élèves se diriger vers le parking, où je n'ai bien sûr aucun complice...). Dans ces conditions, je ne vois pas l'intérêt. Après c'est moi qui dois changer les draps mouillés !
Ces exercices sont carrément inutiles et surtout anxyogènes, c'est pas comme ça qu'on apaisera la société ...
L'année dernière j'ai boycoté, hors de question que je fasse peur à mes élèves et qu'on se cache sous les tables. Ce jour là j'étais sourde et mon voisin de classe aussi !
Comme tu dis, le mode opératoire des terroristes, si ça devait arriver, est imprévisible.
Cependant, si on accepte de faire ces exercices,n je ne vois pas en quoi on devrait être prévenu : le ou les teroristes vont-ils prendre cette précaution ?
Dans les endroits où les collgues n'ont pas été prévenus et que des simulations débiles et proches de la réalité ont eu lieu (simulations de tirs, personnels déguisés etc ...) ça a été débandade et crises de nerfs alors que les colègues et les élèves s'étaient entraînés l'année précédente !
Du temps perdu pour entretenir la peur !
- archebocEsprit éclairé
Thalie a écrit:Pour moi, c'est idem pour l'exercice incendie. Cette année avec des 6e deux semaines après la rentrée. Ils ne connaissaient pas encore l'établissement qui est très grand. Je n'ai pas été prévenue donc je n'ai pas pu leur expliquer leur déplacement dans la cour et l'endroit où il devait aller se ranger. Quand cela a sonné, je leur ai demandé de sortir en leur disant de rejoindre la cour mais c'est bien tout ce que j'ai pu expliquer. J'étais avec un élève en béquilles donc j'ai dû l'attendre et laisser filer mon rang. Eh bien qu'ont fait les 6e ? Ben, ils sont sortis en récré quoi....Ils étaient éparpillés dans la cour, un est allé aux toilettes etc...J'ai eu un mal fou à les regrouper. Quand j'ai fait remarquer cela au chef, il m'a dit : "ben, les PP ont dû leur rappeler les règles le jour de la rentrée". Mais bien sûr, je vais te croire...Intérêt ???
Alors là, si il y a un jour un incendie suffisamment grand pour inviter les pompiers mais trop petit pour servir d'alibi à la pagaille, le CDE risque de se faire souffler dans les bronches. La première question des pompiers, ce sera : vous avez tous vos élèves ?
- ElyasEsprit sacré
archeboc a écrit:Thalie a écrit:Pour moi, c'est idem pour l'exercice incendie. Cette année avec des 6e deux semaines après la rentrée. Ils ne connaissaient pas encore l'établissement qui est très grand. Je n'ai pas été prévenue donc je n'ai pas pu leur expliquer leur déplacement dans la cour et l'endroit où il devait aller se ranger. Quand cela a sonné, je leur ai demandé de sortir en leur disant de rejoindre la cour mais c'est bien tout ce que j'ai pu expliquer. J'étais avec un élève en béquilles donc j'ai dû l'attendre et laisser filer mon rang. Eh bien qu'ont fait les 6e ? Ben, ils sont sortis en récré quoi....Ils étaient éparpillés dans la cour, un est allé aux toilettes etc...J'ai eu un mal fou à les regrouper. Quand j'ai fait remarquer cela au chef, il m'a dit : "ben, les PP ont dû leur rappeler les règles le jour de la rentrée". Mais bien sûr, je vais te croire...Intérêt ???
Alors là, si il y a un jour un incendie suffisamment grand pour inviter les pompiers mais trop petit pour servir d'alibi à la pagaille, le CDE risque de se faire souffler dans les bronches. La première question des pompiers, ce sera : vous avez tous vos élèves ?
Lors des exercices, chez moi, l'administration prend 5-6 élèves au hasard pendant l'évacuation pour être certaine qu'on fait l'appel. Plusieurs collègues ont déjà affirmé avoir tout le monde lors du recensement alors qu'il leur manquait un élève pris par l'administration. Ils ne faisaient pas l'appel une fois dans la cour, ne tenant compte que de l'appel fait en classe avant l'alerte. Autant dire que maintenant, tout le monde fait attention. Lors d'un vrai incendie, ils n'auraient pas pu dire si des élèves étaient bloqués encore dans le collège.
- InvitéInvité
Tiens ça me fais penser qu'avec les appels électroniques je n'ai pas de listes en permanence dans mon sac.
- William FosterExpert
Surtout qu'il te faut la liste des présents du jour... :|Tamerlan a écrit:Tiens ça me fais penser qu'avec les appels électroniques je n'ai pas de listes en permanence dans mon sac.
_________________
Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- RendashBon génie
William Foster a écrit:Surtout qu'il te faut la liste des présents du jour... :|Tamerlan a écrit:Tiens ça me fais penser qu'avec les appels électroniques je n'ai pas de listes en permanence dans mon sac.
Il suffit de coller ça dans le vide-poche de la portière du traîneau, épicétou.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- William FosterExpert
Genre y'a que le papanowel qui a les présents du jour ?... bien une réflexion de renne, ça !Rendash a écrit:William Foster a écrit:Surtout qu'il te faut la liste des présents du jour... :|Tamerlan a écrit:Tiens ça me fais penser qu'avec les appels électroniques je n'ai pas de listes en permanence dans mon sac.
Il suffit de coller ça dans le vide-poche de la portière du traîneau, épicétou.
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- pseudo-intelloSage
On a les listes d'appels de toutes les classes à côté de la "mallette de secours" qui se trouve dans toutes les salles.
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- User17095Érudit
Je crois qu'il appartient à tout le monde de se saisir de ces problèmes et de contribuer à la réflexion. L'équipe de direction n'est pas omnisciente donc ne peut imaginer la procédure idéale, et juridiquement comme moralement, chacun est responsable des élèves qu'il a avec lui au moment où il se passe quelque chose.
Dans mon collège par exemple, les consignes de mise en sûreté supposaient de déplacer le mobilier. Au premier exercice, les professeurs dans les salles de science ont réalisé qu'elles n'étaient pas applicables avec les paillasses, donc sont allés se réfugier dans la réserve. Parfait : ils ont improvisé une solution avec ce qu'ils avaient sous la main.
Je trouve à l'inverse très regrettable le désintérêt pour des questions matérielles très concrètes et très "épine dans le pied", comme les listes d'appel. Conclure, comme on l'entend à chaque exercice d'évacuation, "ben on fait l'appel en ligne alors j'ai pas de liste papier", ne montre pas une prise de conscience de la responsabilité de chacun.
Dans mon collège par exemple, les consignes de mise en sûreté supposaient de déplacer le mobilier. Au premier exercice, les professeurs dans les salles de science ont réalisé qu'elles n'étaient pas applicables avec les paillasses, donc sont allés se réfugier dans la réserve. Parfait : ils ont improvisé une solution avec ce qu'ils avaient sous la main.
Je trouve à l'inverse très regrettable le désintérêt pour des questions matérielles très concrètes et très "épine dans le pied", comme les listes d'appel. Conclure, comme on l'entend à chaque exercice d'évacuation, "ben on fait l'appel en ligne alors j'ai pas de liste papier", ne montre pas une prise de conscience de la responsabilité de chacun.
- Isis39Enchanteur
pseudo-intello a écrit:On a les listes d'appels de toutes les classes à côté de la "mallette de secours" qui se trouve dans toutes les salles.
Une mallette de secours ??
- mathmaxExpert spécialisé
pogonophile a écrit:Je crois qu'il appartient à tout le monde de se saisir de ces problèmes et de contribuer à la réflexion. L'équipe de direction n'est pas omnisciente donc ne peut imaginer la procédure idéale, et juridiquement comme moralement, chacun est responsable des élèves qu'il a avec lui au moment où il se passe quelque chose.
Dans mon collège par exemple, les consignes de mise en sûreté supposaient de déplacer le mobilier. Au premier exercice, les professeurs dans les salles de science ont réalisé qu'elles n'étaient pas applicables avec les paillasses, donc sont allés se réfugier dans la réserve. Parfait : ils ont improvisé une solution avec ce qu'ils avaient sous la main.
Je trouve à l'inverse très regrettable le désintérêt pour des questions matérielles très concrètes et très "épine dans le pied", comme les listes d'appel. Conclure, comme on l'entend à chaque exercice d'évacuation, "ben on fait l'appel en ligne alors j'ai pas de liste papier", ne montre pas une prise de conscience de la responsabilité de chacun.
Et oui, beaucoup d'enseignants se comportent comme de grands enfants, c'est bien pour cela qu'il faudrait renforcer les pouvoirs des chefs d'établissement !
Blague à part, on a déjà souligné le peu d'efficacité réelle de ce type d'exercice : soit on s'entraîne assidument comme des professionnels de sécurité soit ces exercices restent des obligations règlementaires sans grand sens, à part repérer les parcours pour evacuer, ce qui devrait être fait dès les premiers jours de l'année, avec ou sans sonnerie. De plus le côté administratif prend bien souvent le pas sur le bon sens : je me rappelle un de mes premiers exercices incendies où tous mes élèves étaient sortis dans le calme, regroupés au bon endroit, mais catastrophe je n'avais pas pris le cahier d'appel ! Visiblement perdre un élève aurait été moins grave puisque nous aurions été couverts sur le plan administratif.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- DimkaVénérable
Oui et non. Le côté administratif n'est pas qu'administratrif. Quand les pompiers raboulent, ton chef doit pouvoir dire : aucun élève ne manque à l'appel, ou il en manque deux (et s'il en manque un, commencer à chercher s'il est ailleurs). Ça engage sa responsabilité, et ça change les modalités d'intervention des pompiers. C'est pas juste un papelard. Si un élève manque à l'appel, ça vaut le coup d'envoyer des hommes le chercher. Par contre, risquer la vie de ces hommes parce que « han, on sait pas, on n'a pas fait l'appel, à cause des listes électroniques… » Les pompiers, ils ne seront jamais négligeants à se dire que « bah, on sait pas alors on va dire qu'il n'y a plus personne dans le bâtiment », alors ils risqueront leur vie à aller chercher un gamin qui en fait n'est pas dans les locaux mais tu comprends moi chuis prof alors l'administratif, c'est pas mon truc.
Et les gens engagent leur responsabilité. Le prof ne peut pas dire au chef, le chef ne peut pas dire aux pompiers « à vue de nez, ils sont tous là ».
Par contre, il me semble que si lors de l'exercice, les profs évoquent une difficulté liée aux listes à cause de l'informatisation du système, c'est au chef de trouver une solution, un protocole à suivre.
Et les gens engagent leur responsabilité. Le prof ne peut pas dire au chef, le chef ne peut pas dire aux pompiers « à vue de nez, ils sont tous là ».
Par contre, il me semble que si lors de l'exercice, les profs évoquent une difficulté liée aux listes à cause de l'informatisation du système, c'est au chef de trouver une solution, un protocole à suivre.
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