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- CathEnchanteur
Je me marre.
Même pour les BTS, on a du mal à trouver des entreprises alors que prendre un apprenti leur ramène de l'argent. Alors...
Même pour les BTS, on a du mal à trouver des entreprises alors que prendre un apprenti leur ramène de l'argent. Alors...
- Supatard33Niveau 5
Whypee a écrit:La suite ici«Les entreprises doivent être mises en situation de proposer davantage d'offres d'apprentissage grâce à une refonte des règles qui les placeront au cœur du nouveau système», explicite la Rue de Grenelle. Nul doute que, dans ce dossier, la tâche s'annonce particulièrement délicate pour Jean-Michel Blanquer qui va jouer un rôle clé. Et pour cause, nombre d'observateurs l'avouent: c'est bien l'Éducation nationale qui constitue le premier obstacle au décollage de l'apprentissage en France.
Je ne vois pas en quoi l'EN est un obstacle. Quand on ne veut plus de son chien...
Bertrand Martinot est un économiste essayiste qui a travaillé avec Nicolas Sarkozy et proche de l'Institut Montaigne. Sa marotte de livrer les LP aux régions date de plusieurs années. Il profite des concertations sur l'apprentissage pour refaire sa pub dans plusieurs médias complaisants. Il finira par y arriver même si on s'oriente à priori et pour le coup à une mise en concurrence des LP et des CFA. Restons vigilants! :blague:
- FZNiveau 10
Whypee a écrit:La suite ici«Les entreprises doivent être mises en situation de proposer davantage d'offres d'apprentissage grâce à une refonte des règles qui les placeront au cœur du nouveau système», explicite la Rue de Grenelle. Nul doute que, dans ce dossier, la tâche s'annonce particulièrement délicate pour Jean-Michel Blanquer qui va jouer un rôle clé. Et pour cause, nombre d'observateurs l'avouent: c'est bien l'Éducation nationale qui constitue le premier obstacle au décollage de l'apprentissage en France.
Je ne vois pas en quoi l'EN est un obstacle. Quand on ne veut plus de son chien...
Le discours tenu par un grand nombre de profs de l'EN, de CdE aussi, leur méconnaissance réelle de ce mode de formation, l'impossibilité pour les CFA de communiquer vraiment à l'intérieur de l'institution ... me semblent être un réel frein au décollage de l'apprentissage en france...
- FZNiveau 10
Cath a écrit:Je me marre.
Même pour les BTS, on a du mal à trouver des entreprises alors que prendre un apprenti leur ramène de l'argent. Alors...
Je ne serais pas aussi catégorique..un maitre d'apprentissage qui fait correctement son boulot doit y passer du temps et accepter les errements/erreurs de l'apprenti... malgré tout, ça a un cout aussi... je dirais plus que prendre un apprenti c'est un investissement ( et pas toujours payé en retour d'ailleurs !)
- JacqGuide spirituel
Supatard33 a écrit:Whypee a écrit:La suite ici«Les entreprises doivent être mises en situation de proposer davantage d'offres d'apprentissage grâce à une refonte des règles qui les placeront au cœur du nouveau système», explicite la Rue de Grenelle. Nul doute que, dans ce dossier, la tâche s'annonce particulièrement délicate pour Jean-Michel Blanquer qui va jouer un rôle clé. Et pour cause, nombre d'observateurs l'avouent: c'est bien l'Éducation nationale qui constitue le premier obstacle au décollage de l'apprentissage en France.
Je ne vois pas en quoi l'EN est un obstacle. Quand on ne veut plus de son chien...
Bertrand Martinot est un économiste essayiste qui a travaillé avec Nicolas Sarkozy et proche de l'Institut Montaigne. Sa marotte de livrer les LP aux régions date de plusieurs années. Il profite des concertations sur l'apprentissage pour refaire sa pub dans plusieurs médias complaisants. Il finira par y arriver même si on s'oriente à priori et pour le coup à une mise en concurrence des LP et des CFA. Restons vigilants! :blague:
Le discours a été tenu au gouvernement et a inspiré il y a quelques semaines un reportage sur France 2 (JT 20h, un mardi je crois) où les petits moutons du gouvernement (les journalistes) expliquaient que les LP étaient la cause du développement (jugé par eux, pas par moi) de l'apprentissage. La conclusion sera simple, c'était celle de Fillon comme de Bruno Le Maire, ce sera celle de Macron-Blanquer sans doute : se débarrasser des LP en fermant progressivement les filières professionnelles et en favorisant les ouvertures en CFA. Donc, pour favoriser ceux qui ne "marcheraient" pas, on supprimerait là où ça marche (je ne parle pas du niveau, bien sûr). Donc, "c'est la faute aux LP", "c'est la faute aux collègues de collège qui ne favoriseraient pas l'apprentissage" (mais, l'EN favorise-t-elle plus les LP ????).
Si le LP est jugé comme un concurrent, il faut donc l'abattre. C'est simple.
- JacqGuide spirituel
Extrait d'un article du Figaro sur l'apprentissage ( http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2016/01/08/29006-20160108ARTFIG00002-le-piteux-etat-de-l-apprentissage-en-france.php )
Un passage intéressant sur un élément que nos chers responsables politiques oublient volontiers (malhonnêteté) ou méconnaissent (ce qui serait non moins grave).
"• Un taux d'échec élevé
Une fois le contrat d'apprentissage signé, le problème de confiance entre apprenti et employeur se ressent aussi dans les chiffres sur les ruptures de contrats: 28,1% des apprentis ou des employeurs rompent leurs contrats. Ce sont les métiers les moins cotés et préparant aux métiers de plus faibles qualifications que le taux de rupture du contrat est le plus élevé: il est par exemple de 48,9% dans l'hôtellerie et la restauration.
Plus inquiétant encore, la rupture du contrat d'apprentissage entraîne dans presque 80% des cas un arrêt complet de l'apprentissage. "
Un extrait d'une réaction d'un internaute que je partage en partie :
"L'apprentissage c'est, c'était, un organe du tissu vital de la petite production et du petit commerce ( on pourrait ajouter les aides familiaux, concept imbécilement massacré il y a peu), notamment agricoles. Toutes les politiques intégrées au procès de l'euro-mondialisation se sont ingéniées à détruire réduire ou simplement ignoré. Certes un certain état de l'industrie manufacturière avait réussi à intégrer une partie de cette logique, (celle du "pur" métier sinon celle de la communauté d'existence de la petite production familiale, sociétalement vital), mais cette industrie a été elle même l'objet de, au mieux cet abandon, dont les délocalisations et les fusions étrangères ont été, avec le non accompagnement des successions et l'idéologie hyperconcurrentielle de Bruxelles-Berlin sont les durables vecteurs. Toute véritable promotion de l'apprentissage passe par une politique industrielle, intégrant l'idée d'intérêts nationaux, sinon ce ne sera qu'une gymnastique mimétique de l"apprentissage" à l'Allemande qui n'a structurellement et historiquement rien à voir et s'adresse à des diplômés."
Réduire pour des raisons idéologiques et budgétaires (d'ailleurs, surtout pour cela) le destin de l'apprentissage à celui de la concurrence entre LP et CFA est faux. De même que comparer des % d'insertion des jeunes dans l'emploi sortant de formations initiales ou d'apprentissages dans des secteurs économiques totalement variés (et incomparables) n'est pas correct. De même, comparer ce taux d'insertion en France et en Allemagne revient à comparer des chèvres et des moutons. La structure démographique des deux pays et surtout le marché de l'emploi n'est pas le même. Entendre que l'apprentissage ne se développe à cause des LP est faux. Il faut parler de métiers qui attirent ou non, de métiers qui peuvent employer ou non, et d'élèves qui trouvent ou non un patron pour l'apprentissage. Nous avons plein de gamins du CAP au BTS qui sont en LP simplement parce qu'ils n'ont pas trouvé de patron (surtout pour le BTS).
Un passage intéressant sur un élément que nos chers responsables politiques oublient volontiers (malhonnêteté) ou méconnaissent (ce qui serait non moins grave).
"• Un taux d'échec élevé
Une fois le contrat d'apprentissage signé, le problème de confiance entre apprenti et employeur se ressent aussi dans les chiffres sur les ruptures de contrats: 28,1% des apprentis ou des employeurs rompent leurs contrats. Ce sont les métiers les moins cotés et préparant aux métiers de plus faibles qualifications que le taux de rupture du contrat est le plus élevé: il est par exemple de 48,9% dans l'hôtellerie et la restauration.
Plus inquiétant encore, la rupture du contrat d'apprentissage entraîne dans presque 80% des cas un arrêt complet de l'apprentissage. "
Un extrait d'une réaction d'un internaute que je partage en partie :
"L'apprentissage c'est, c'était, un organe du tissu vital de la petite production et du petit commerce ( on pourrait ajouter les aides familiaux, concept imbécilement massacré il y a peu), notamment agricoles. Toutes les politiques intégrées au procès de l'euro-mondialisation se sont ingéniées à détruire réduire ou simplement ignoré. Certes un certain état de l'industrie manufacturière avait réussi à intégrer une partie de cette logique, (celle du "pur" métier sinon celle de la communauté d'existence de la petite production familiale, sociétalement vital), mais cette industrie a été elle même l'objet de, au mieux cet abandon, dont les délocalisations et les fusions étrangères ont été, avec le non accompagnement des successions et l'idéologie hyperconcurrentielle de Bruxelles-Berlin sont les durables vecteurs. Toute véritable promotion de l'apprentissage passe par une politique industrielle, intégrant l'idée d'intérêts nationaux, sinon ce ne sera qu'une gymnastique mimétique de l"apprentissage" à l'Allemande qui n'a structurellement et historiquement rien à voir et s'adresse à des diplômés."
Réduire pour des raisons idéologiques et budgétaires (d'ailleurs, surtout pour cela) le destin de l'apprentissage à celui de la concurrence entre LP et CFA est faux. De même que comparer des % d'insertion des jeunes dans l'emploi sortant de formations initiales ou d'apprentissages dans des secteurs économiques totalement variés (et incomparables) n'est pas correct. De même, comparer ce taux d'insertion en France et en Allemagne revient à comparer des chèvres et des moutons. La structure démographique des deux pays et surtout le marché de l'emploi n'est pas le même. Entendre que l'apprentissage ne se développe à cause des LP est faux. Il faut parler de métiers qui attirent ou non, de métiers qui peuvent employer ou non, et d'élèves qui trouvent ou non un patron pour l'apprentissage. Nous avons plein de gamins du CAP au BTS qui sont en LP simplement parce qu'ils n'ont pas trouvé de patron (surtout pour le BTS).
- Supatard33Niveau 5
Bonsoir,
Etonné que personne sur le forum n'ait pensé à relever le joli communiqué de presse de notre cher ministre concernant la voie professionnelle et qui pour moi précise à quelle sauce nous allons être mangés.
http://www.education.gouv.fr/cid122413/jean-michel-blanquer-lance-une-mission-de-transformation-de-la-voie-professionnelle-scolaire.html
Donc en gros la bonne nouvelle est que la régionalisation chère à Bertrand Martinot semble (provisoirement) écartée. La mauvaise est que la volonté d'articuler les LP avec l'apprentissage signifie je pense l'instauration de la mixité des publics/parcours et tout ce que cela implique pour la dégradation de nos conditions de travail (annualisation?) ainsi que de celles de nos élèves. (enseignements à plusieurs vitesses?) Les syndicats alertent d'ailleurs sur ce risque à présent très élevé.
Je passerai également sur la refonte des diplômes de la voie pro qui semble suivre la même trajectoire que celle du BAC... Mais il y aurait également beaucoup à dire.
Etonné que personne sur le forum n'ait pensé à relever le joli communiqué de presse de notre cher ministre concernant la voie professionnelle et qui pour moi précise à quelle sauce nous allons être mangés.
http://www.education.gouv.fr/cid122413/jean-michel-blanquer-lance-une-mission-de-transformation-de-la-voie-professionnelle-scolaire.html
Donc en gros la bonne nouvelle est que la régionalisation chère à Bertrand Martinot semble (provisoirement) écartée. La mauvaise est que la volonté d'articuler les LP avec l'apprentissage signifie je pense l'instauration de la mixité des publics/parcours et tout ce que cela implique pour la dégradation de nos conditions de travail (annualisation?) ainsi que de celles de nos élèves. (enseignements à plusieurs vitesses?) Les syndicats alertent d'ailleurs sur ce risque à présent très élevé.
Je passerai également sur la refonte des diplômes de la voie pro qui semble suivre la même trajectoire que celle du BAC... Mais il y aurait également beaucoup à dire.
- JacqGuide spirituel
Rien de me rassure, pas plus le lien que tu nous communiques (que j'avais déjà consulté). Il s'agit selon moi d'une page officielle qui se garde bien de préciser quoi que ce soit, qui peut paraître rassurante, mais qui n'engage à rien. Ce qui m’inquiète ce sont les tractations actuelles, la réorientation de la taxe d'apprentissage pour étouffer totalement les LP etc. Un article du Café Péda, que je ne trouve plus, présentait les orientations souhaitées par les présidents des Régions.
Pour la régionalisation, rien n'est arrêté. Ce n'était pas explicite dans le programme de Macron, mais les régions font pression.
On retrouve ici les orientations souhaitées par les présidents des régions :
http://regions-france.org/wp-content/uploads/2017/11/ARF9560_18Propositions_HD.pdf
Pour la régionalisation, rien n'est arrêté. Ce n'était pas explicite dans le programme de Macron, mais les régions font pression.
On retrouve ici les orientations souhaitées par les présidents des régions :
http://regions-france.org/wp-content/uploads/2017/11/ARF9560_18Propositions_HD.pdf
- Supatard33Niveau 5
Jacq a écrit:Rien de me rassure, pas plus le lien que tu nous communique (que j'avais déjà consulté). Il s'agit selon moi d'une page officielle qui se garde bien de préciser quoi que ce soit, qui peut paraître rassurante, mais qui n'engage à rien. Ce qui m’inquiète ce sont les tractations actuelles, la réorientation de la taxe d'apprentissage pour étouffer totalement les LP etc. Un article du Café Péda, que je ne trouve plus, présentait les orientations souhaitées par les présidents des Régions.
Pour la régionalisation, rien n'est arrêté. Ce n'était pas explicite dans le programme de Macron, mais les régions font pression.
On retrouve ici les orientations souhaitées par les présidents des régions :
http://regions-france.org/wp-content/uploads/2017/11/ARF9560_18Propositions_HD.pdf
Le gouvernement fait pression pour vraiment mettre l'entreprise au sein de la voie pro. Et je pense que la régionalisation irait à l'encontre de la centralisation extrême voulue par le gouvernement. Néanmoins le "provisoirement" entre parenthèses est évidemment une allusion à la pression des régions et qui souligne justement ces enjeux de cette taxe d'apprentissage. Déjà mon lycée est obligé de faire appel à des dons ou organiser des brocantes et lotos pour financer certains projets du lycée car des aides ont été coupées cette année.
Mon précédent message se voulait optimiste mais je reste malgré tout inquiet des tractations actuelles, et je ne saurai choisir entre la peste (les régions) et le choléra (le MEDEF). Les prochains mois vont être rudes...
- celitianSage
Ce que je trouve aussi inquiétant dans le lien, c'est la proposition
donc là c'est clairement de la formation classique de LP.. permettre aux jeunes d’effectuer une première année en CFA sans contrat
d’apprentissage
- JacqGuide spirituel
celitian a écrit:Ce que je trouve aussi inquiétant dans le lien, c'est la proposition
donc là c'est clairement de la formation classique de LP.. permettre aux jeunes d’effectuer une première année en CFA sans contrat
d’apprentissage
Est-ce pour palier le fait que, sauf autorisation spéciale, certains élèves de troisième ne peuvent être en apprentissage en raison de leur âge, ou parce qu'ils n'arrivent pas à trouver de patron ?
Dans tous les cas, sauf avis contraire et surprenant pour moi (j'aimerais manger mon chapeau -que je n'ai pas- si je me trompe, j'aimerais me tromper), nous sommes dans une déclaration de guerre.
Macron fera ce que la droite n'a pas fait.
Comme dirait Rendash : "heureusement, il y a(vait) Bayrou".
- Panta RheiExpert
Qu'il se taise!
A moins de nous annoncer que notre salaire va augmenter de manière significative (au lieu de baisser, chaque année).
A moins de nous annoncer que notre salaire va augmenter de manière significative (au lieu de baisser, chaque année).
_________________
- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- Supatard33Niveau 5
Jacq a écrit:celitian a écrit:Ce que je trouve aussi inquiétant dans le lien, c'est la proposition
donc là c'est clairement de la formation classique de LP.. permettre aux jeunes d’effectuer une première année en CFA sans contrat
d’apprentissage
Est-ce pour palier le fait que, sauf autorisation spéciale, certains élèves de troisième ne peuvent être en apprentissage en raison de leur âge, ou parce qu'ils n'arrivent pas à trouver de patron ?
Dans tous les cas, sauf avis contraire et surprenant pour moi (j'aimerais manger mon chapeau -que je n'ai pas- si je me trompe, j'aimerais me tromper), nous sommes dans une déclaration de guerre.
Macron fera ce que la droite n'a pas fait.
Comme dirait Rendash : "heureusement, il y a(vait) Bayrou".
Je n'en sais rien... A priori, Blanquer a un projet malgré tout pour la voie pro... Peut-être quelque chose de concret dans cet article.
http://www.leparisien.fr/economie/emploi/emploi-un-bac-pro-pas-assez-pour-trouver-du-travail-23-10-2017-7349091.php
Néanmoins, il est vrai que la pression des régions est forte. J'espère que tu te trompes...
- ZenxyaGrand sage
celitian a écrit:Ce que je trouve aussi inquiétant dans le lien, c'est la proposition
donc là c'est clairement de la formation classique de LP.. permettre aux jeunes d’effectuer une première année en CFA sans contrat
d’apprentissage
Mais c'est déjà le cas. Un élève est inscrit fictivement dans mon lycée car il est trop jeune pour signer un contrat d'apprentissage mais il n'y est pas scolarisé. Dès qu'il aura 16 ans, il démissionnera et pourra s'inscrire officiellement au CFA, alors qu'il y prend ses cours.
_________________
Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- celitianSage
Et pendant un an, il ne fait rien ? Il n'est pas obligé de suivre les cours ?
Je ne savais pas que cela existait déjà.
Je ne savais pas que cela existait déjà.
- JacqGuide spirituel
Supatard33 a écrit:Jacq a écrit:celitian a écrit:Ce que je trouve aussi inquiétant dans le lien, c'est la proposition
donc là c'est clairement de la formation classique de LP.. permettre aux jeunes d’effectuer une première année en CFA sans contrat
d’apprentissage
Est-ce pour palier le fait que, sauf autorisation spéciale, certains élèves de troisième ne peuvent être en apprentissage en raison de leur âge, ou parce qu'ils n'arrivent pas à trouver de patron ?
Dans tous les cas, sauf avis contraire et surprenant pour moi (j'aimerais manger mon chapeau -que je n'ai pas- si je me trompe, j'aimerais me tromper), nous sommes dans une déclaration de guerre.
Macron fera ce que la droite n'a pas fait.
Comme dirait Rendash : "heureusement, il y a(vait) Bayrou".
Je n'en sais rien... A priori, Blanquer a un projet malgré tout pour la voie pro... Peut-être quelque chose de concret dans cet article.
http://www.leparisien.fr/economie/emploi/emploi-un-bac-pro-pas-assez-pour-trouver-du-travail-23-10-2017-7349091.php
Néanmoins, il est vrai que la pression des régions est forte. J'espère que tu te trompes...
On ne peut rien trouver de positif dans cet article du Parisien (si ce n'est la méconnaissance de notre métier et de nos formations). Un élève de Bac pro qui indique qu'il y a trop de matières générales qui ne l'intéressent pas (lorsqu'on voit le peu d'heures d'enseignement général) et dans le même temps une réflexion sur une approche du LP qui irait vers un rapprochement des filières technologiques, avec une seconde plus ou moins indifférenciée plus générale alors que ce sont justement les enseignements pro qui permettent à nos élèves de se relancer, et dans la foulée un autre élève qui indique que avec plus de cours généraux ce serait mieux. Cet article c'est du n'importe quoi. Et il m'inquiète plus encore que les liens précédents.
Donc : suppression du BEP (même la droite n'avait pas osé), seconde indifférenciée (la gauche l'avait envisagé, la droite en a rêvé) fusion dans un sens avec l'apprentissage-CFA (la droite, l'extrême droite en ont rêvé) et dans l'autre avec les filières technologiques.... ça s'appelle la mort du LP ! Seul le MEDEF peut se réjouir !
Le projet de Blanquer, qui n'a déjà jamais vu un élève de sa vie et encore moins un élève de LP, c'est de nous flinguer. Et comme dans les médias on nous dit que c'est un "spécialiste", ça passe. Et comme dans les médias on ose nous dire que le projet pour la formation professionnelle est un projet "social", sous entendu "de gauche", les pires projets de droite vont passer avec l'aval des médias supposés "de gauche". Merveilleux.
Finalement il aurait peut-être mieux valu Le Pen présidente.
Si elle avait tenté de faire la même chose elle aurait eu tous les médias et les beaux penseurs contre elle (et donc avec nous) l'accusant d'être réactionnaire alors que là nous allons avoir toutes ces belles gens contre nous, arguant du fait que c'est du progrès social !
- ZenxyaGrand sage
Il suit les cours au CFA. Je ne sais pas comment il fait pendant que les autres sont censés être en entreprise. Tout ce que je sais, c'est qu'il est sur nos listes en attendant d'avoir l'age pour signer un contrat et que nous ne le verrons jamais. C'est un élève fictif.
_________________
Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- celitianSage
Ah d'accord, merci, ce qui est bizarre c'est de ne pas lui faire faire une année en LP, au moins il aurait eu plus de cours.
- Supatard33Niveau 5
Jacq a écrit:Supatard33 a écrit:Jacq a écrit:celitian a écrit:Ce que je trouve aussi inquiétant dans le lien, c'est la proposition
donc là c'est clairement de la formation classique de LP.
Est-ce pour palier le fait que, sauf autorisation spéciale, certains élèves de troisième ne peuvent être en apprentissage en raison de leur âge, ou parce qu'ils n'arrivent pas à trouver de patron ?
Dans tous les cas, sauf avis contraire et surprenant pour moi (j'aimerais manger mon chapeau -que je n'ai pas- si je me trompe, j'aimerais me tromper), nous sommes dans une déclaration de guerre.
Macron fera ce que la droite n'a pas fait.
Comme dirait Rendash : "heureusement, il y a(vait) Bayrou".
Je n'en sais rien... A priori, Blanquer a un projet malgré tout pour la voie pro... Peut-être quelque chose de concret dans cet article.
http://www.leparisien.fr/economie/emploi/emploi-un-bac-pro-pas-assez-pour-trouver-du-travail-23-10-2017-7349091.php
Néanmoins, il est vrai que la pression des régions est forte. J'espère que tu te trompes...
On ne peut rien trouver de positif dans cet article du Parisien (si ce n'est la méconnaissance de notre métier et de nos formations). Un élève de Bac pro qui indique qu'il y a trop de matières générales qui ne l'intéressent pas (lorsqu'on voit le peu d'heures d'enseignement général) et dans le même temps une réflexion sur une approche du LP qui irait vers un rapprochement des filières technologiques, avec une seconde plus ou moins indifférenciée plus générale alors que ce sont justement les enseignements pro qui permettent à nos élèves de se relancer, et dans la foulée un autre élève qui indique que avec plus de cours généraux ce serait mieux. Cet article c'est du n'importe quoi. Et il m'inquiète plus encore que les liens précédents.
Donc : suppression du BEP (même la droite n'avait pas osé), seconde indifférenciée (la gauche l'avait envisagé, la droite en a rêvé) fusion dans un sens avec l'apprentissage-CFA (la droite, l'extrême droite en ont rêvé) et dans l'autre avec les filières technologiques.... ça s'appelle la mort du LP ! Seul le MEDEF peut se réjouir !
Le projet de Blanquer, qui n'a déjà jamais vu un élève de sa vie et encore moins un élève de LP, c'est de nous flinguer. Et comme dans les médias on nous dit que c'est un "spécialiste", ça passe. Et comme dans les médias on ose nous dire que le projet pour la formation professionnelle est un projet "social", sous entendu "de gauche", les pires projets de droite vont passer avec l'aval des médias supposés "de gauche". Merveilleux.
Finalement il aurait peut-être mieux valu Le Pen présidente.
Si elle avait tenté de faire la même chose elle aurait eu tous les médias et les beaux penseurs contre elle (et donc avec nous) l'accusant d'être réactionnaire alors que là nous allons avoir toutes ces belles gens contre nous, arguant du fait que c'est du progrès social !
Eh bien j'espère que tout le monde va se mobiliser pour empêcher ça et va faire plus que marcher dans la rue... Moi aussi je commence à regretter d'avoir barré la route à l'autre.
- celitianSage
Malheureusement je pense que tu rêves on a vu les mobilisations pour les LP lors de la suppression d'une année.
Ou la dernière sur les rémunérations.
Ou la dernière sur les rémunérations.
- Supatard33Niveau 5
celitian a écrit:Malheureusement je pense que tu rêves on a vu les mobilisations pour les LP lors de la suppression d'une année.
Ou la dernière sur les rémunérations.
Oui enfin bon là comme dit Jacq ça équivaut à une déclaration de guerre. Je n'ai pas connu la mobilisation sur la suppression d'une année étant encore étudiant mais la dernière a été relativement bien suivie dans mon établissement.
- celitianSage
Tu as de la chance, ici 6 professeurs sur une soixantaine.
- Supatard33Niveau 5
celitian a écrit:Tu as de la chance, ici 6 professeurs sur une soixantaine.
Plus de 50% de mon établissement s'est mobilisé . Il était même question de bloquer l'établissement un moment donné ...
- JacqGuide spirituel
Supatard33 a écrit:Jacq a écrit: [...].
Finalement il aurait peut-être mieux valu Le Pen présidente.
Si elle avait tenté de faire la même chose elle aurait eu tous les médias et les beaux penseurs contre elle (et donc avec nous) l'accusant d'être réactionnaire alors que là nous allons avoir toutes ces belles gens contre nous, arguant du fait que c'est du progrès social !
Eh bien j'espère que tout le monde va se mobiliser pour empêcher ça et va faire plus que marcher dans la rue... Moi aussi je commence à regretter d'avoir barré la route à l'autre.
C'est pour cela qu'au second tour je n'ai fait barrage à personne. Les chèques en blanc, c'est bon, j'ai déjà fait en 2002, cette fois c'était sans moi.
Il n'y aura personne dans la rue car la formation-enseignement-initiale pas initiale-alternance-apprentissage tout le monde en parle mais personne ne sait de quoi on parle.
Comme je l'ai dit plus haut, je veux bien manger mon chapeau si je me trompe (ou une chaussure, puisque je n'ai pas de chapeau), mais ça pue.
L'article signalé par Supatard33 m'effraye encore plus.
Cela fait des années que mes collègues de techno (filières tertiaires et de service pour mon établissement) avaient peur d'être mangées par le LP. Cela fait des années qu'on (collègues de LP) nous bassine avec l'apprentissage comme unique solution à l'emploi (alors que la solution pour l'emploi est tout de même d'avoir des emplois). On nous parle de seconde indifférenciée pour retarder l'orientation des élèves se trompant d'orientation. Donc retarder encore d'une année l'orientation professionnelle des élèves ? Et dans le même temps favoriser un apprentissage plus précoce (avec par exemple cette année en CFA sans contrat ?) ! Pourtant nos élèves de seconde, ceux qui sont rattrapables, ce qui les rattrape c'est justement d'arriver dans quelque chose de concret immédiatement, pas en première ! MER-DE-! (j'ose le gros mot, désolé la modération, pardonnez-moi), pour cela il y a les 3PP et pas la seconde pro ! Vous le voyez où le LP là dedans ? On parle de supprimer des 3PP (ça c'était un rapport, sous Hollande), sans parler du destin des SEGPA, de secondes indifférenciées, de généralisation de l'apprentissage (qui est une filière d'excellence lorsque justement elle n'est pas massive...), de rapprochement avec le technologique (MER-DE encore, c'est nier la différence entre les deux, la différence de niveau, normalement, pardonnez-moi, je suis issu d'un bac techno, en tant qu'élève, je sais ce que c'est, ou c'était), de suppression de la taxe pour les LP, de supprimer le BEP (MER-DE encore, si les fédérations de parents s'étaient mobilisées à l'époque, y compris la PEEP contre un gouvernement de droite, ce n'était pas un hasard) donc réduire encore le niveau du bac. Non, quelqu'un peut voir quelque chose de positif ou seulement du réactionnaire ? Cela fait des années que nous craignons la fusion de la formation initiale et de la formation continue. Ils vont le faire ?
Et dans le même temps nos médias béats font des reportages où on nous explique que l'on a des sections d'apprentissage avec 4 élèves-apprentis.... Ah oui ? Surprise ! Nous payons des personnes pour enseigner à 4 élèves ? Ben nous en LP si nos sections ne font pas le plein, on les ferme parce que pas rentables ! Mais oui, j'oubliais ! C'est la faute des LP si les sections d'apprentissage ne sont pas remplies. Donc : fermons en LP les sections pleines pour peupler les sections vides des CFA (c'était le sens d'un reportage sur France 2 dernièrement).
Je ne vois qu'une chose, c'est la disparition du LP sous couvert de bonnes intentions progressistes avec la bénédiction de médias totalement et sincèrement crétins.
Bon, je l'ai promis, je bouffe un chapeau si je me trompe. Retenez-le, je trouverai alors un chapeau à manger (une chaussure, c'est trop dur).
Je n'aurais peut-être pas dû rester chez moi au second tour...
- Supatard33Niveau 5
Jacq a écrit:Supatard33 a écrit:Jacq a écrit: [...].
Finalement il aurait peut-être mieux valu Le Pen présidente.
Si elle avait tenté de faire la même chose elle aurait eu tous les médias et les beaux penseurs contre elle (et donc avec nous) l'accusant d'être réactionnaire alors que là nous allons avoir toutes ces belles gens contre nous, arguant du fait que c'est du progrès social !
Eh bien j'espère que tout le monde va se mobiliser pour empêcher ça et va faire plus que marcher dans la rue... Moi aussi je commence à regretter d'avoir barré la route à l'autre.
C'est pour cela qu'au second tour je n'ai fait barrage à personne. Les chèques en blanc, c'est bon, j'ai déjà fait en 2002, cette fois c'était sans moi.
Il n'y aura personne dans la rue car la formation-enseignement-initiale pas initiale-alternance-apprentissage tout le monde en parle mais personne ne sait de quoi on parle.
Comme je l'ai dit plus haut, je veux bien manger mon chapeau si je me trompe (ou une chaussure, puisque je n'ai pas de chapeau), mais ça pue.
L'article signalé par Supatard33 m'effraye encore plus.
Cela fait des années que mes collègues de techno (filières tertiaires et de service pour mon établissement) avaient peur d'être mangées par le LP. Cela fait des années qu'on (collègues de LP) nous bassine avec l'apprentissage comme unique solution à l'emploi (alors que la solution pour l'emploi est tout de même d'avoir des emplois). On nous parle de seconde indifférenciée pour retarder l'orientation des élèves se trompant d'orientation. Donc retarder encore d'une année l'orientation professionnelle des élèves ? Et dans le même temps favoriser un apprentissage plus précoce (avec par exemple cette année en CFA sans contrat ?) ! Pourtant nos élèves de seconde, ceux qui sont rattrapables, ce qui les rattrape c'est justement d'arriver dans quelque chose de concret immédiatement, pas en première ! MER-DE-! (j'ose le gros mot, désolé la modération, pardonnez-moi), pour cela il y a les 3PP et pas la seconde pro ! Vous le voyez où le LP là dedans ? On parle de supprimer des 3PP (ça c'était un rapport, sous Hollande), sans parler du destin des SEGPA, de secondes indifférenciées, de généralisation de l'apprentissage (qui est une filière d'excellence lorsque justement elle n'est pas massive...), de rapprochement avec le technologique (MER-DE encore, c'est nier la différence entre les deux, la différence de niveau, normalement, pardonnez-moi, je suis issu d'un bac techno, en tant qu'élève, je sais ce que c'est, ou c'était), de suppression de la taxe pour les LP, de supprimer le BEP (MER-DE encore, si les fédérations de parents s'étaient mobilisées à l'époque, y compris la PEEP contre un gouvernement de droite, ce n'était pas un hasard) donc réduire encore le niveau du bac. Non, quelqu'un peut voir quelque chose de positif ou seulement du réactionnaire ? Cela fait des années que nous craignons la fusion de la formation initiale et de la formation continue. Ils vont le faire ?
Et dans le même temps nos médias béats font des reportages où on nous explique que l'on a des sections d'apprentissage avec 4 élèves-apprentis.... Ah oui ? Surprise ! Nous payons des personnes pour enseigner à 4 élèves ? Ben nous en LP si nos sections ne font pas le plein, on les ferme parce que pas rentables ! Mais oui, j'oubliais ! C'est la faute des LP si les sections d'apprentissage ne sont pas remplies. Donc : fermons en LP les sections pleines pour peupler les sections vides des CFA (c'était le sens d'un reportage sur France 2 dernièrement).
Je ne vois qu'une chose, c'est la disparition du LP sous couvert de bonnes intentions progressistes avec la bénédiction de médias totalement et sincèrement crétins.
Bon, je l'ai promis, je bouffe un chapeau si je me trompe. Retenez-le, je trouverai alors un chapeau à manger (une chaussure, c'est trop dur).
Je n'aurais peut-être pas dû rester chez moi au second tour...
Ce que je trouve d'autant plus inquiétant, c'est qu'on ne trouve pas trace de ce projet sur les sites des syndicats alors qu'à priori, ils ont reçu les maquettes.
- JacqGuide spirituel
Supatard33 a écrit:Jacq a écrit:Supatard33 a écrit:Jacq a écrit: [...].
Finalement il aurait peut-être mieux valu Le Pen présidente.
Si elle avait tenté de faire la même chose elle aurait eu tous les médias et les beaux penseurs contre elle (et donc avec nous) l'accusant d'être réactionnaire alors que là nous allons avoir toutes ces belles gens contre nous, arguant du fait que c'est du progrès social !
Eh bien j'espère que tout le monde va se mobiliser pour empêcher ça et va faire plus que marcher dans la rue... Moi aussi je commence à regretter d'avoir barré la route à l'autre.
C'est pour cela qu'au second tour je n'ai fait barrage à personne. Les chèques en blanc, c'est bon, j'ai déjà fait en 2002, cette fois c'était sans moi.
Il n'y aura personne dans la rue car la formation-enseignement-initiale pas initiale-alternance-apprentissage tout le monde en parle mais personne ne sait de quoi on parle.
Comme je l'ai dit plus haut, je veux bien manger mon chapeau si je me trompe (ou une chaussure, puisque je n'ai pas de chapeau), mais ça pue.
L'article signalé par Supatard33 m'effraye encore plus.
Cela fait des années que mes collègues de techno (filières tertiaires et de service pour mon établissement) avaient peur d'être mangées par le LP. Cela fait des années qu'on (collègues de LP) nous bassine avec l'apprentissage comme unique solution à l'emploi (alors que la solution pour l'emploi est tout de même d'avoir des emplois). On nous parle de seconde indifférenciée pour retarder l'orientation des élèves se trompant d'orientation. Donc retarder encore d'une année l'orientation professionnelle des élèves ? Et dans le même temps favoriser un apprentissage plus précoce (avec par exemple cette année en CFA sans contrat ?) ! Pourtant nos élèves de seconde, ceux qui sont rattrapables, ce qui les rattrape c'est justement d'arriver dans quelque chose de concret immédiatement, pas en première ! MER-DE-! (j'ose le gros mot, désolé la modération, pardonnez-moi), pour cela il y a les 3PP et pas la seconde pro ! Vous le voyez où le LP là dedans ? On parle de supprimer des 3PP (ça c'était un rapport, sous Hollande), sans parler du destin des SEGPA, de secondes indifférenciées, de généralisation de l'apprentissage (qui est une filière d'excellence lorsque justement elle n'est pas massive...), de rapprochement avec le technologique (MER-DE encore, c'est nier la différence entre les deux, la différence de niveau, normalement, pardonnez-moi, je suis issu d'un bac techno, en tant qu'élève, je sais ce que c'est, ou c'était), de suppression de la taxe pour les LP, de supprimer le BEP (MER-DE encore, si les fédérations de parents s'étaient mobilisées à l'époque, y compris la PEEP contre un gouvernement de droite, ce n'était pas un hasard) donc réduire encore le niveau du bac. Non, quelqu'un peut voir quelque chose de positif ou seulement du réactionnaire ? Cela fait des années que nous craignons la fusion de la formation initiale et de la formation continue. Ils vont le faire ?
Et dans le même temps nos médias béats font des reportages où on nous explique que l'on a des sections d'apprentissage avec 4 élèves-apprentis.... Ah oui ? Surprise ! Nous payons des personnes pour enseigner à 4 élèves ? Ben nous en LP si nos sections ne font pas le plein, on les ferme parce que pas rentables ! Mais oui, j'oubliais ! C'est la faute des LP si les sections d'apprentissage ne sont pas remplies. Donc : fermons en LP les sections pleines pour peupler les sections vides des CFA (c'était le sens d'un reportage sur France 2 dernièrement).
Je ne vois qu'une chose, c'est la disparition du LP sous couvert de bonnes intentions progressistes avec la bénédiction de médias totalement et sincèrement crétins.
Bon, je l'ai promis, je bouffe un chapeau si je me trompe. Retenez-le, je trouverai alors un chapeau à manger (une chaussure, c'est trop dur).
Je n'aurais peut-être pas dû rester chez moi au second tour...
Ce que je trouve d'autant plus inquiétant, c'est qu'on ne trouve pas trace de ce projet sur les sites des syndicats alors qu'à priori, ils ont reçu les maquettes.
Les négociations commencent. Je fais des rapprochements, bien incomplets, à partir des bases de discussions que nous entendons depuis des années mais qui ne sont pas les propos officiels du gouvernement.
Les syndicats sont bien au courant, officiellement mais progressivement, mais cela commence juste et ils n'ont pas toutes les bases en main.
En plus, nous commençons à bien voir la manœuvre. On nous parle de négociation.
Pour moi c'est déjà presque réglé dans l'esprit de nos gouvernements de droite (faudra un jour le voir et l'affirmer). Comme pour la loi travail il y aura une vague concertation d'intervenants isolés et rendus impuissants puisque quelques "jaunes" vont signer pour justifier ce qui est déjà prêt. Nos syndicats seront à la marge pour les négociations. On les prend pour des singes utiles. Et puis, il ne faut pas oublier le rôle de certains syndicats qu'il n'est pas utile de nommer, y compris des syndicats de l'Education nationale qui prônent depuis des années le retour à l'apprentissage avec sincérité mais sans doute sans mesurer l'étendue des conséquences de leurs propos.
Je suis à la CGT. Les derniers bulletins du syndicat sont plus polis que ce que je dis car ils ont une parole officielle à donner, ce qui n'est pas mon cas, mais commencent à indiquer ce qui se prépare en fonction de discussions réelles. Moi je suis dans le "ce qui pourrait se préparer" puisque je ne suis en aucun cas un représentant de mon syndicat. Après nous savons où "ils" veulent aller, y compris la gauche (aussi sincère que stupide à ce sujet - tout comme le syndicat que je nommais avant, sans parler des "jaunes" habituels"). Nous savons très bien où l'on veut nous mener (nous perdre) mais il faut les textes officiels ou préparatoires.
Le problème aussi vient du fait que les personnes qui comptent dans l'opinion n'ont rien à voir avec le LP. Ils (citoyens et médias) n'en sont pas issus, leurs enfants n'iront pas au LP, mais tous ont une vision misérabiliste et bienveillante pour le LP : mais aucun n'en connait la réalité. Il faut le dire, ce sont les citoyens des classes moyennes, ou plus, qui n'ont rien à voir avec nos élèves de LP qui jugent de ce qui est bon pour nos élèves. La FCPE, la PEEP, sauf exception, vous en avez combien dans vos représentants des parents d'élèves ? Qui allons nous écouter pour la réforme de l'enseignement professionnel (désolé, je refuse "la voie professionnelle", qui était déjà un moyen linguistique d'exclure le LP) ? Les parents des élèves du LP, ou les parents d'élèves du général qui parlent au nom des élèves du LP ? Les syndicats ? Lesquels allons nous entendre ? Les syndicats des enseignants du LP ou les syndicats tenus par les enseignants du général ? Les médias vont aller à ce qu'ils connaissent, le SNES, l'UNSA (horreur), le SGEN CFDT (horreur) ou pour (selon eux) aller selon eux dans un sens de droite le SNALC. Et les représentants du LP ? AUCUN !
Les médias, qui vont parler pour le bien de nos élèves de LP, sont-ils capables de connaître les besoins de nos élèves ? NON. Ils sont les représentants d'une élite qui va juger de sa hauteur de ce qui est bon pour "les pauvres", les "manuels" (propos que l'on entend tous les jours dans les médias qui amalgament enseignement professionnel et enseignement manuel, ce qui n'a rien à voir).
Donc les réformes réactionnaires du gouvernement auront une audience, une oreille positive : "ah les pauvres petits".
Et puis il y a les syndicats qui depuis longtemps sont pour l'apprentissage (même si, je dois le dire, j'ai lu chez eux des propos plus modérés ces derniers temps, mesurent-ils maintenant la portée de leurs dires qui étaient sincères ?), des syndicats qui ont signé pour le bac pro trois ans... Faut-il nommer ici le SNETAA (dont j'ai été adhérant avant leur trahison) et leurs complices actuels ?
Je ne parle même pas de l'UNSA ou du SGEN, sinon je vais m'énerver et bouffer mon chapeau avoir même d'avoir tort.
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