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Une équipe de direction de 5 à 10 personne comprenant des enseignants, c'est selon vous :
- BalthazaardVénérable
Pierre-Henri a écrit:Jacq a écrit:Le problème n'est pas celui des gens du privé, mais bien de ceux du public et de ce que le "public" fera de ces personnes du "privé".
Tout simplement, peut-être, accepter un regard extérieur au lieu de se laisser hypnotiser par leurs propres mensonges. L'éducation nationale fonctionne en vase clos (de ce point de vue, privé et public se valent). Exemple parmi cent : le brevet. Il est presque intégralement au contrôle continu. Les consignes de correction font tout pour masquer la réalité. Nous savons tous que cet examen est une vaste fumisterie.
Et pourtant, à chaque rentrée, avec des visages très, très sérieux, nos responsables annoncent solennellement les chiffres de réussite, avec fierté, comme si nous avions réussi quelque chose d'important. Les professeurs esquissent des sourires narquois, mais laissent passer. On laisse tout passer.
Dans ces situations, il serait bon d'avoir un patron qui remette les choses à leur place et dise, par exemple, que les stagiaires titulaires du brevet qu'il a reçus n'étaient pourtant pas fameux.
Je serai très heureux de voir des sourires narquois....je vois hélas des gens fiers d'avoir un rôle à jouer (et non pas de jouer un rôle) et qui parfois applaudissent, comme pour les taux de réussite au bac en estimant que quelque part ces résultats leurs sont dus. L'orgueil est solidement enchâssé dans la nature humaine il faut beaucoup de courage ou une désintérêt total (c'est mon cas n'étant pas courageux) pour y résister.
- BalthazaardVénérable
Jacq a écrit:Pour ce que tu indiques, finalement, nous n'aurions même pas besoin de personnalités issues du privé. Sauf les mesures internationales et européennes, les préoccupations de nos employeurs sont relativement simples : rigueur du candidat à un emploi (lorsque, dès l'EN, on laisse passer toutes les absences bidons et les arrêts bidons des médecins, ça commence à mal partir, c'est très sensible chez nous employeurs), et que le candidat à cet emploi sache lire et écrire correctement.
Mais nos inspecteurs masquent la réalité (notre, je précise, je suis en LP). Qu'est-ce qui distingue un bon élément de lycée pro d'un autre ? Les matières générales ! Tu disais, Pierre-Henri, "incapables de lire le manuel".... oui. Nous sommes là dans des compétences qui ne sont pas professionnelles mais liées aux matières générales. Si nous prenons des gamins qui vont travailler dans l’hôtellerie, il faut avoir un phrasé relativement correct, un peu de langue étrangère... Lire un manuel c'est du français, de l'histoire géo (nos sommes en HG largement basés sur la lecture de documents) . J'ai le souvenir de deux amis, l'un venant d'une fac de Lettres Modernes et l'autre d'un bac pro commerce, qui travaillaient chez Carrefour. Qui a progressé dans le magasin et est devenu chef de secteur ? Celui qui venait de Lettres Modernes, le second atteignant rapidement ses limites. Un autre ami, bac +3 histoire, chez Leroy Merlin est devenu chef de secteur pendant que ses collègues issus de bac pro finissaient chef de rayon. Et lui même me disait : ils ne peuvent pas lire un mode d'emploi technique assez long et l'expliquer au client. Une fois de plus ce sont finalement les compétences générales qui font la différence ente un salarié et un autre.
La présence de personnalités issues du privé ne changera pas grand chose car elle seront noyées au milieu de nos technocrates de l'EN qui eux ne démordent pas de leurs réformes funestes alors que la seule chose qui compte c'est : savoir lire, écrire,compter, analyser.
Tout le problème de l'enseignement pro ne vient pas de l'enseignement pro en lui-même, mais du fait que nous recevons des élèves qui ont échoué dans tous ces domaines généraux, à la sortie du collège (et à l'entrée du collège). L'apprentissage n'est pas la solution idéale, tant que ces élèves - apprentis n'ont pas acquis ce qui devrait être acquis au collège.
Les personnalités du privé dans l'école ? Ou ce seront des technocrates qui ne serviront à rien, ou ce seront des employeurs honnêtes mais qui se feront bouffer par les éléments de langage de nos propres technocrates de l'EN (dont le premier, notre ministre). Cette "montagne de mensonge", pour te citer, nous ne sommes pas prêts pour la faire exploser. Pour en revenir à une discussion que nous avions sur un autre sujet du forum, avec un PERDIR entre autre (mais pas seulement lui), il faudrait revenir aux fondamentaux qui sont : lire - écrire - compter - sans mentir ! Mais toute la hiérarchie ment. Une fois de plus je mets en cause cette hiérarchie, non à propos de ses compétences, mais car on lui demande de mentir.
Le brevet, mais aussi le BEP, le Bac, le CAP, et la suite, les diplômes sont des mensonges car leur objectif n'est plus de valider un niveau ou non mais d'atteindre un % et de remplir des objectifs chiffrés. Tout est bidonné. La sanction, l''évaluation, la notation, que l'on refuse dans l'EN pour éviter de révéler, elle frappe lourdement ensuite : lycéens des LP non employables, échec en orientation après le bac. Nous l'avons l'évaluation et l'analyse des mensonges de nos dirigeants. Elle est frappante, brutale. Mais l'objectif du MEN c'est d'être bienveillant durant toute la scolarité pour se heurter ensuite, en dehors de la responsabilité du MEN, toute l'étendue de l'échec, de la réalité du monde du travail.
Et, pardonnez-moi, voir un technocrate enfiler des perles à longueur de médias ces derniers jours... je m'arrête, car je vais m'énerver à propos de notre ministre qui représente pour moi le pire de la langue de bois des technocrates de l'EN qui n'ont jamais eu un élève face à eux...Je m'arrête.
Comment ne pas être d'accord. Mais je peux te dire que participant régulièrement à des jurys j'ai vu l'inspecteur faire son discours lénifiant habituel et "tenir" les profs du technique sous la menace à peine voilée "si vous saquez trop, les élèves fuiront la formation, on la fermera et vous chercherez du travail dans un autre département ou comme prof de maths/physique en collège" Les seuls à l'ouvrir ont été moi (en maths) et un collègue de lettres, étant bien sur à l'abri du couperet. Je ne jette la pierre à personne et je comprends l'angoisse légitime des collègues.
Cela dit nos interventions n'ont pas été appréciées et j'ai cessé (tant mieux) d'être convoqué.
- CathEnchanteur
Pierre-Henri a écrit:Les mêmes personnes qui s'investissent dans les établissements privés accepteraient de donner un peu de leur temps au public, je pense. Ils sont bien intentionnés. Il faudrait arrêter de les voir comme des êtres médiocres et manipulateurs obnubilés par le seul appât du gain et avides de décérébrer la jeunesse.
D'après mon expérience, je vous assure que les patrons sont nos alliés. Ils sont les premiers à regretter le niveau déplorable des élèves, les premiers à vouloir restaurer la discipline de travail, les premiers à insister sur l'importance décisive d'une bonne culture générale. En tant que professeur de français dans un grand établissement privé, je vis cet étrange paradoxe : alors que les experts de l'éducation nationale et autres pédagogues tiennent la grammaire en horreur, et font tout pour saccager ma discipline, les premiers à défendre une langue correcte, une culture classique sont les patrons avec lesquels nous travaillons.
De plus, ils ne sont pas tenus au politiquement correct de l'educnat, ne doivent pas de compte à sa hiérarchie et se contretamponnent le coquillard des délires théoriques. Ils sont peut-être les seuls à pouvoir combattre les pédagogistes, l'UNSA et tutti quanti avec efficacité.
Mais le public ne peut pas exclure définitivement aussi facilement, c'est toute la différence.
- User21929Expert
J'ai fait mieux, c'est moi en tant que prof qui suis allé au Rectorat pour réclamer la fermeture de la section tellement la réforme du BP l'avait plombé. L'IPR ne voulait pas, peur de se retrouver muté certainement !!!!! Cette année je suis retombé à 67% de réussite au premier tour (comme au bon vieux temps), par contre au second... Bah ils sont venus on ne peut quand même pas ne pas les remercier.Balthazaard a écrit:
Comment ne pas être d'accord. Mais je peux te dire que participant régulièrement à des jurys j'ai vu l'inspecteur faire son discours lénifiant habituel et "tenir" les profs du technique sous la menace à peine voilée "si vous saquez trop, les élèves fuiront la formation, on la fermera et vous chercherez du travail dans un autre département ou comme prof de maths/physique en collège" Les seuls à l'ouvrir ont été moi (en maths) et un collègue de lettres, étant bien sur à l'abri du couperet. Je ne jette la pierre à personne et je comprends l'angoisse légitime des collègues.
Cela dit nos interventions n'ont pas été appréciées et j'ai cessé (tant mieux) d'être convoqué.
- Pierre-HenriHabitué du forum
Cath a écrit:
Mais le public ne peut pas exclure définitivement aussi facilement, c'est toute la différence.
La discipline est le problème numéro 1, celui qui rend tout débat sur les autres vains. On pourra discuter mille ans de toutes sortes de questions, tant que celle de la discipline ne sera pas réglée, tout sera inutile. L'institution elle-même est incapable de régler ce problème. Alors qui ? Les parents des victimes, d'abord, qu'il faudrait se décider à écouter (*) et puis, peut-être, les responsables économiques, qui savent bien que le chaos est un manque à gagner, une perte sèche. On fait le bronx au collège, mais on se tient correctement dans un supermarché. Quand mon cousin le garagiste se fait insulter par un client, il lui répond d'aller voir un autre garage.
--------------------------------
(*) mon poste précédent était dans un collège privé de banlieue. Ce collège gardait quelques places ouvertes chaque année pour accueillir, courant septembre, des élèves qui étaient victimes de harcèlement dans le public. Le système public n'avait pas d'autre solution pour eux que de recommander aux parents de les mettre dans le privé. Bon sang ! On se creuse la tête avec des bêtises comme les compétences et le prédicat, on se demande si on doit écrire "nénufar" ou "nénuphar", et des problèmes aussi énormissimes, l'éducation nationale refuse de les voir ? Alors il faut que de d'autres les voient pour elle.
- ZagaraGuide spirituel
Ce n'est pas que l'EN refuse de les voir, c'est qu'on doit garder tous les gamins jusqu'à 16 ans.
On ne peut pas dire à un gamin "d'aller voir ailleurs", ça s'appelle l'école obligatoire. C'est la différence entre une entreprise et un État, incidemment.
On ne peut pas dire à un gamin "d'aller voir ailleurs", ça s'appelle l'école obligatoire. C'est la différence entre une entreprise et un État, incidemment.
- LefterisEsprit sacré
Exactement. Et le terme même vient de l'enseignement, dont il est la condition première. Mais c'est justement parce que l'institution nie le problème, sciemment, constamment, obstinément, qu'elle multiplie les faux diagnostics, détourne l'attention avec des fausses pistes : le prédicat, les "pratiques" pédagogiques, les projets et qu'elle fait porter le chapeau aux plus faibles.Pierre-Henri a écrit:
La discipline est le problème numéro 1, celui qui rend tout débat sur les autres vains. On pourra discuter mille ans de toutes sortes de questions, tant que celle de la discipline ne sera pas réglée, tout sera inutile. L'institution elle-même est incapable de régler ce problème. Alors qui ? Les parents des victimes, d'abord, qu'il faudrait se décider à écouter (*) et puis, peut-être, les responsables économiques, qui savent bien que le chaos est un manque à gagner, une perte sèche. On fait le bronx au collège, mais on se tient correctement dans un supermarché. Quand mon cousin le garagiste se fait insulter par un client, il lui répond d'aller voir un autre garage.
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(*) mon poste précédent était dans un collège privé de banlieue. Ce collège gardait quelques places ouvertes chaque année pour accueillir, courant septembre, des élèves qui étaient victimes de harcèlement dans le public. Le système public n'avait pas d'autre solution pour eux que de recommander aux parents de les mettre dans le privé. Bon sang ! On se creuse la tête avec des bêtises comme les compétences et le prédicat, on se demande si on doit écrire "nénufar" ou "nénuphar", et des problèmes aussi énormissimes, l'éducation nationale refuse de les voir ? Alors il faut que de d'autres les voient pour elle.
Le problème de discipline est crucial, car le moindre laxisme fait tâche d'huile, même auprès d'élèves qui ne semblaient pas disposés à l'insolence, au refus de travail, et cela amène des situations ingérables, l'impossibilité d'enseigner correctement et même d'enseigner tout court. Que faire quand se déroulent de sarabandes dans les couloirs pendant tout l'heure, qu'on frappe aux portes, que des élèves lancent des objets, insultent les enseignants? Que des élèves agressant verbalement le professeur sont encore en cours le lendemain, créant l'émulation parmi les hésitants ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DeliaEsprit éclairé
Motion d'ordre :
J'ajouterais volontiers une glose
Une équipe de direction de 5 à 10 personne comprenant des enseignants, c'est selon vous :
le personnel de direction, des enseignants et des ATOS.
Ne les oublions pas, eux qui font tourner la boite !
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- slynopHabitué du forum
Zagara a écrit:Ce n'est pas que l'EN refuse de les voir, c'est qu'on doit garder tous les gamins jusqu'à 16 ans.
On ne peut pas dire à un gamin "d'aller voir ailleurs", ça s'appelle l'école obligatoire. C'est la différence entre une entreprise et un État, incidemment.
C'est l'instruction qui est obligatoire, non l'école. Si des élèves ne sont pas contents d'être en classe, ils n'ont qu'à suivre des cours chez eux, par correspondance, comme déjà beaucoup d'élèves.
- archebocEsprit éclairé
Zagara a écrit:Ce n'est pas que l'EN refuse de les voir, c'est qu'on doit garder tous les gamins jusqu'à 16 ans.
On ne peut pas dire à un gamin "d'aller voir ailleurs", ça s'appelle l'école obligatoire. C'est la différence entre une entreprise et un État, incidemment.
Faux évidemment. Si votre enfant est gravement handicapé, il ne pourra pas aller à l'école. Débrouillez-vous.
Dans un monde idéal, un gamin qui sabote les cours de ses camarades devrait être considéré comme suffisamment handicapé pour être pris en charge dans une structure spécialisée.
Ces structures spécialisées n'existent pas, et si on laisse les saboteurs dehors, on sait que contrairement aux enfants plus gravement handicapés, ils vont saboter des abribus.
La société a fait un arbitrage : les abribus sont plus importants que l'éducation.
- Dame JouanneÉrudit
C'est bien là une des origines du problème. On veut instruire tous les enfants jusqu'à 16 ans et plus mais on ne s'est jamais donné le moyens de le faire concrètement. Plus on parle de diversité des parcours, plus on propose un parcours unique à tous. Il parait que sinon ça coûte trop cher...archeboc a écrit:Zagara a écrit:Ce n'est pas que l'EN refuse de les voir, c'est qu'on doit garder tous les gamins jusqu'à 16 ans.
On ne peut pas dire à un gamin "d'aller voir ailleurs", ça s'appelle l'école obligatoire. C'est la différence entre une entreprise et un État, incidemment.
Faux évidemment. Si votre enfant est gravement handicapé, il ne pourra pas aller à l'école. Débrouillez-vous.
Dans un monde idéal, un gamin qui sabote les cours de ses camarades devrait être considéré comme suffisamment handicapé pour être pris en charge dans une structure spécialisée.
Ces structures spécialisées n'existent pas, et si on laisse les saboteurs dehors, on sait que contrairement aux enfants plus gravement handicapés, ils vont saboter des abribus.
La société a fait un arbitrage : les abribus sont plus importants que l'éducation.
Sinon, et c'est un peu HS, si quelqu'un peut me dire pourquoi le budget de l'éducation est qualifié de premier budget alors que la part des dépenses publiques consacrées à l'éducation en France est plutôt dans la moyenne basse des pays de l'OCDE?
- User21929Expert
archeboc a écrit:Zagara a écrit:Ce n'est pas que l'EN refuse de les voir, c'est qu'on doit garder tous les gamins jusqu'à 16 ans.
On ne peut pas dire à un gamin "d'aller voir ailleurs", ça s'appelle l'école obligatoire. C'est la différence entre une entreprise et un État, incidemment.
Faux évidemment. Si votre enfant est gravement handicapé, il ne pourra pas aller à l'école. Débrouillez-vous.
Dans un monde idéal, un gamin qui sabote les cours de ses camarades devrait être considéré comme suffisamment handicapé pour être pris en charge dans une structure spécialisée.
Ces structures spécialisées n'existent pas, et si on laisse les saboteurs dehors, on sait que contrairement aux enfants plus gravement handicapés, ils vont saboter des abribus.
La société a fait un arbitrage : les abribus sont plus importants que l'éducation.
N'existent plus.
- TFSFidèle du forum
A l'étranger, dans les établissements conventionnés AEFE, la véritable direction de l'établissement est au main de comité de gestion dirigés par les parents, ou par des "boards" d'entreprises voir par des fondations semi-privées... Le chef d'établissement n'est alors qu'un exécutant et les personnels ne participent même pas aux décisions d'ordre budgétaire...
- laMissSage
Très réjouissant, TSF...
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- laMissSage
Je viens de comprendre très concrètement comment le privé va naturellement s'infiltrer dans l'EN et gagner sa place dans le comité de direction.
Je viens d'avoir une copine au téléphone. Elle est prof dans l'académie de Nancy-Metz. Plein de voyages et sorties sont prévus mais les subventions que leur donnaient les collectivités locales ne suffisent plus à payer la part des accompagnateurs. Du coup, l'équipe va dorénavant faire appel à des entreprises privées pour financer la part des accompagnateurs.
C'était déjà possible avant (sans pour autant donner le droit aux entreprises de faire de la pub, bien sûr) mais peu pratiqué je pense, puisque cela donnait du boulot supplémentaire aux organisateurs de projets d'une part et que cela n'était pas nécessaire d'autre part.
On peut penser que cela va désormais devenir une pratique commune : l'entreprise va naturellement, mécaniquement trouver sa place là où l'on ne voudra pas "pénaliser les élèves".
Et là je me dis que quand l'entreprise TrucMuche aura financé 5 années de suite la part des accompagnateurs et que Blanquer aura mis en place son fameux comité de direction, il y aura un siège pour TrucMuche.
@Delia : tu as raison pour les ATOS mais je ne peux pas changer le sondage.
- Spoiler:
- Longue à la détente je suis.
Je viens d'avoir une copine au téléphone. Elle est prof dans l'académie de Nancy-Metz. Plein de voyages et sorties sont prévus mais les subventions que leur donnaient les collectivités locales ne suffisent plus à payer la part des accompagnateurs. Du coup, l'équipe va dorénavant faire appel à des entreprises privées pour financer la part des accompagnateurs.
C'était déjà possible avant (sans pour autant donner le droit aux entreprises de faire de la pub, bien sûr) mais peu pratiqué je pense, puisque cela donnait du boulot supplémentaire aux organisateurs de projets d'une part et que cela n'était pas nécessaire d'autre part.
On peut penser que cela va désormais devenir une pratique commune : l'entreprise va naturellement, mécaniquement trouver sa place là où l'on ne voudra pas "pénaliser les élèves".
Et là je me dis que quand l'entreprise TrucMuche aura financé 5 années de suite la part des accompagnateurs et que Blanquer aura mis en place son fameux comité de direction, il y aura un siège pour TrucMuche.
@Delia : tu as raison pour les ATOS mais je ne peux pas changer le sondage.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- ZagaraGuide spirituel
Simple et brillant.
- laMissSage
C'est en marche. Là.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- ZagaraGuide spirituel
Corollaire : ce sera certainement plus facile pour les entreprises qu'on voyait déjà proposer des supports pédagogiques (du type "le gras c'est la vie et pas dangereux mangez-en") d'amener les enseignants à utiliser ces supports, ou méthodes, pro-business. Surtout si le recrutement est lié à cet organe décisionnel. Ils pourront aussi s'arranger pour que les achats de matériel et partenariats divers soient faits chez eux, si ils ont leur mot à dire au conseil (conflit_d_intérêt.fr).
- JPhMMDemi-dieu
LOLlaMiss a écrit:C'est en marche. Là.
Joli !
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- laMissSage
@Zagara : Effectivement.
En fait, on risque de dépendre du bon vouloir des entreprises pour plein de trucs (hors EN j'entends).
Prions (façon de parler) pour n'avoir que des gens hyper intègres à la tête de celles-ci...
@JPhMM : Pas très douée pour ça mais là c'est venu assez naturellement à vrai dire. :|
En fait, on risque de dépendre du bon vouloir des entreprises pour plein de trucs (hors EN j'entends).
Prions (façon de parler) pour n'avoir que des gens hyper intègres à la tête de celles-ci...
@JPhMM : Pas très douée pour ça mais là c'est venu assez naturellement à vrai dire. :|
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- henrietteMédiateur
Je suis très étonnée : sous quelle forme cette participation est-elle faite, dans quel cadre exactement ? En effet, tout don pour un voyage doit être réparti pour baisser le coût du voyage de l'ensemble des participants.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- laMissSage
@henriette : Pour l'instant, c'est la volonté de l'équipe de procéder ainsi, mais la démarche n'a pas encore abouti : ils doivent les chercher et les trouver ces entreprises.
Je suis en train de relire educsol et je ne comprends pas la règle du financement comme toi. Si tu as un lien sous la main, ça m'intéresse !
Je suis en train de relire educsol et je ne comprends pas la règle du financement comme toi. Si tu as un lien sous la main, ça m'intéresse !
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- henrietteMédiateur
Un lien, non, mais mon ancien chef nous avait montré un texte qui expliquait cela, lorsqu'on cherchait justement comment financer les parts accompagnateurs des nombreux voyages de mon collège.
Je vais demander à mon nouveau chef, archi pointilleux sur ce qui est légal ou pas, ce qu'il en est.
Je vais demander à mon nouveau chef, archi pointilleux sur ce qui est légal ou pas, ce qu'il en est.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- XIIINeoprof expérimenté
Si l'entreprise envisage "l'école" comme un investissement, il faudra bien entendu un retour sur cet investissement..."Pour avoir accès à la merveilleuse école de trucmuche avec plein de projets et de voyages" les frais d'inscription seront mis en place. Et puis chez "trucmuche" les parents sont des clients, donc ils décident du le temps de travail des enseignants devant élève qui sera largement revu à la hausse, ses vacances à la baisse ...
Ah quelle belle perspective...
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