Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- henrietteMédiateur
Oui enfin là il ne s'agit pas de gagner du pouvoir d'achat en travaillant plus, mais de devoir travailler plus pour ne pas en perdre.
C'est donc le choix entre rester aux horaires statutaires et gagner moins, ou prendre des heures sup pour espérer arriver à gagner autant.
Cela revient dans les faits à baisser nos salaires, tout simplement. Alors prétendre que la revalorisation continue, c'est un mensonge éhonté. Comment l'auteur de l'article peut-il ne pas le voir ?
C'est donc le choix entre rester aux horaires statutaires et gagner moins, ou prendre des heures sup pour espérer arriver à gagner autant.
Cela revient dans les faits à baisser nos salaires, tout simplement. Alors prétendre que la revalorisation continue, c'est un mensonge éhonté. Comment l'auteur de l'article peut-il ne pas le voir ?
- René ChicheNiveau 5
bancaud a écrit:Bonjour,
Je suis journaliste à 20 minutes et j'écris principalement des articles sur l'éducation. (Vous pouvez les retrouver via mon compte Twitter bancaud1 si cela vous intéresse).
Je prépare un article fondé sur des témoignages d'enseignants m'expliquant en quoi la "réformite" des différents ministres de l'Education est préjudiciable à leur travail. Je peux ne citer que vos prénoms pour garantir l'anonymat. N'hésitez pas à me contacter par mail à dbancaud@20minutes.fr pour me donner vos coordonnées afin que je vous appelle.
Cordialement,
Delphine Bancaud
Bonjour
Je suis étonné par votre demande. Une institution qui, plus qu'aucune autre, aurait besoin d'être mise à l'abri des lubies des gouvernants et qui est soumise à un régime de réforme permanente depuis tant de décennies : avez-vous vraiment besoin de "témoignages" pour exposer une chose qui se comprend par soi ?
Cordialement
- laMissSage
@bancaud : surprenez-nous et rendez-nous justice. Par exemple concernant la supercherie dénoncée par henriette. Ce serait un bon début.
Si vous parcourez le forum et si vous allez au fond des choses, vous ne pouvez que constater qu'on se fiche de nous et qu'on nous piétine.
Ne faites-vous pas ce métier pour dire les choses telles qu'elles sont ? (vous = vous les journalistes)
Ne le prenez pas pour une attaque perso, mais si tous les journalistes avaient cela en tête, on ne pourrait pas lire autant de mensonges. Il se trouve que vous passez par là alors ça m'intéresserait d'en discuter un peu.
Si vous parcourez le forum et si vous allez au fond des choses, vous ne pouvez que constater qu'on se fiche de nous et qu'on nous piétine.
Ne faites-vous pas ce métier pour dire les choses telles qu'elles sont ? (vous = vous les journalistes)
Ne le prenez pas pour une attaque perso, mais si tous les journalistes avaient cela en tête, on ne pourrait pas lire autant de mensonges. Il se trouve que vous passez par là alors ça m'intéresserait d'en discuter un peu.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- EuthyphronNiveau 6
Le fait est qu'on ne voit absolument personne pour dire : c'est vrai, ça change tout le temps, il faudrait d'abord laisser leur chance aux réformes de Najat Valhaud-Belkacem avant de modifier quoi que ce soit.
Donc, la perspective de l'enquête proposée est très décalée par rapport à ce que pensent les professeurs.
Et le fait est aussi que les attaques au pouvoir d'achat passent mal, ainsi que la façon dont le public en est "informé".
Donc, la perspective de l'enquête proposée est très décalée par rapport à ce que pensent les professeurs.
Et le fait est aussi que les attaques au pouvoir d'achat passent mal, ainsi que la façon dont le public en est "informé".
- LefterisEsprit sacré
Si tu étais professeur de LC, ou d'allemand , ou de langue autre que l'anglais, tu préférerais sans doute rayer les réformes NVB plutôt que leur "laisser leur chance". Ces réformes ne sont que le prodrome de ce qui va nous être infligé. Et d'ailleurs, ça fait partie de la stratégie politicienne résumée ainsi : "deux ministres "socialistes" ont mis les profs à genoux, ont agi dans la continuité des volontés UE /OCDE, sans trop de vagues, avec la passivité de la population, les enseignants se détournant en plus du vote socialo, nous pouvons nous permettre de passer à la vitesse supérieure."Euthyphron a écrit:Le fait est qu'on ne voit absolument personne pour dire : c'est vrai, ça change tout le temps, il faudrait d'abord laisser leur chance aux réformes de Najat Valhaud-Belkacem avant de modifier quoi que ce soit.
Donc, la perspective de l'enquête proposée est très décalée par rapport à ce que pensent les professeurs.
Et le fait est aussi que les attaques au pouvoir d'achat passent mal, ainsi que la façon dont le public en est "informé".
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CondorcetOracle
henriette a écrit:Oui enfin là il ne s'agit pas de gagner du pouvoir d'achat en travaillant plus, mais de devoir travailler plus pour ne pas en perdre.
C'est donc le choix entre rester aux horaires statutaires et gagner moins, ou prendre des heures sup pour espérer arriver à gagner autant.
Cela revient dans les faits à baisser nos salaires, tout simplement. Alors prétendre que la revalorisation continue, c'est un mensonge éhonté. Comment l'auteur de l'article peut-il ne pas le voir ?
C'est le scénario qu'avaient envisagé plusieurs membres du forum (Lefteris, Zagara et d'autres) depuis plus d'un an.
- ZagaraGuide spirituel
Parce que ça fait des années que le journalisme de base devient le perroquet de la communication politique et de la mise en scène, sans aucun recul. On en a des exemples quotidiens depuis bien longtemps, et le cas Macron-candidat restera comme un exemple chimiquement pur de ce phénomène. C'est aussi pour ça que le tout-communicant a pris le pouvoir : les journalistes y sont devenus très perméables. C'est toujours plus confortable de mettre en titre la punch line fournie par le ministre. Même si il s'agit d'un mensonge, ce n'est pas grave, la phrase est trop belle pour ne pas être reprise.henriette a écrit:Oui enfin là il ne s'agit pas de gagner du pouvoir d'achat en travaillant plus, mais de devoir travailler plus pour ne pas en perdre.
C'est donc le choix entre rester aux horaires statutaires et gagner moins, ou prendre des heures sup pour espérer arriver à gagner autant.
Cela revient dans les faits à baisser nos salaires, tout simplement. Alors prétendre que la revalorisation continue, c'est un mensonge éhonté. Comment l'auteur de l'article peut-il ne pas le voir ?
- AnaxagoreGuide spirituel
J'hallucine ou quoi?
50 ans de réformes toutes plus ineptes les unes que les autres et on écrit "déjà". Non mais sans blague.
"Déjà" quand?
Le plan Langevin-Wallon?
Les délires structuralistes?
Le collège unique façon pas cher?
La "contre-réforme"?
Les réformes à la sauce pedago-vialatoïdes?
Les fadaises europeanoïdes et terranovesques?
...
50 ans de réformes toutes plus ineptes les unes que les autres et on écrit "déjà". Non mais sans blague.
"Déjà" quand?
Le plan Langevin-Wallon?
Les délires structuralistes?
Le collège unique façon pas cher?
La "contre-réforme"?
Les réformes à la sauce pedago-vialatoïdes?
Les fadaises europeanoïdes et terranovesques?
...
_________________
"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- almuixeNeoprof expérimenté
Je poste encore cette infographie, cinglante pour la liberté de la presse.
http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/ppa
La concentration des médias dans les mains de quelques hommes d'affaires n'aide pas les journalistes ni à se faire dérangeant, ni même à l'indépendance d'esprit. Les exemples d'Aude Lancelin ou de Romaric Godin sont édifiants.
Par ailleurs, j'imagine que la précarisation de la profession pousse à la docilité tout autant que la dégradation des conditions de travail empêche le travail fouillé et critique. (HS : Probablement ce qui attend aussi les professeurs).
Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que la plupart des articles de journaux se bornent à des resucées des dépêches AFP ou des reprises des dossiers de presse à leur sauce.
Ps : juste ce sur quoi je tombe dans mon fil twitter
https://twitter.com/OBerruyer/status/900414869543018496
http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/ppa
La concentration des médias dans les mains de quelques hommes d'affaires n'aide pas les journalistes ni à se faire dérangeant, ni même à l'indépendance d'esprit. Les exemples d'Aude Lancelin ou de Romaric Godin sont édifiants.
Par ailleurs, j'imagine que la précarisation de la profession pousse à la docilité tout autant que la dégradation des conditions de travail empêche le travail fouillé et critique. (HS : Probablement ce qui attend aussi les professeurs).
Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que la plupart des articles de journaux se bornent à des resucées des dépêches AFP ou des reprises des dossiers de presse à leur sauce.
Ps : juste ce sur quoi je tombe dans mon fil twitter
https://twitter.com/OBerruyer/status/900414869543018496
_________________
Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- trompettemarineMonarque
Je constate qu'un journaliste nous pose une question au sujet des réformes subies ou "refondations" en tout genre.
Cela m'aurait plu que les différents ministres prissent ce genre d'initiative : demander aux seuls enseignants, que l'on dit "experts" de leur discipline, ce qu'ils pensaient des différentes réformes...
Quand j'ai commencé, les journaux titraient plutôt sur le fait que l'Éducation Nationale avait le gros défaut d'être un "mammouth" qu'il était impossible de réformer.
Cet article (à venir) montre bien que le regard sur notre profession a quelque peu changé : les conséquences des réformes sont bien visibles et leurs effets délétères se font à présent sentir, tant sur les professeurs que sur les familles.
Pour moi, tout a commencé lorsqu'un ministre a dit qu'il fallait "dégraisser le mammouth". Quelle que fût la réelle signification de cette phrase, pour la première fois un ministre de l'Éducation Nationale lâchait ses troupes, et ce fut le début de la curée : les réformes se succédèrent, avec quelques courtes pauses, plus ou moins fortes. Elles commencèrent à détruire consciencieusement et méticuleusement le métier, parfois à dévorer le cœur de l'enseignant lui-même, parce que toutes oublièrent que l'enseignement appartenait au temps long et qu'il lui fallait de la sérénité.
Un professeur ne vit plus aujourd'hui que dans l'inquiétude et il doit, parfois, encore plus que par le passé, prendre le recul du philosophe pour trouver la force d'exercer son métier.
Il m'arrive en effet d'être un professeur fatigué.
J'ajoute que ces réformes successives et continuelles, à tous les niveaux (statuts, structure, discipline), ont fini par rendre le mammouth monstrueux, une réforme en créant une autre de façon totalement anarchique. Le mammouth n'est plus qu'une carcasse qui a même trouvé le moyen de faire siens les vers qui le dévorent.
J'arrête la lourde métaphore.
Cela m'aurait plu que les différents ministres prissent ce genre d'initiative : demander aux seuls enseignants, que l'on dit "experts" de leur discipline, ce qu'ils pensaient des différentes réformes...
Quand j'ai commencé, les journaux titraient plutôt sur le fait que l'Éducation Nationale avait le gros défaut d'être un "mammouth" qu'il était impossible de réformer.
Cet article (à venir) montre bien que le regard sur notre profession a quelque peu changé : les conséquences des réformes sont bien visibles et leurs effets délétères se font à présent sentir, tant sur les professeurs que sur les familles.
Pour moi, tout a commencé lorsqu'un ministre a dit qu'il fallait "dégraisser le mammouth". Quelle que fût la réelle signification de cette phrase, pour la première fois un ministre de l'Éducation Nationale lâchait ses troupes, et ce fut le début de la curée : les réformes se succédèrent, avec quelques courtes pauses, plus ou moins fortes. Elles commencèrent à détruire consciencieusement et méticuleusement le métier, parfois à dévorer le cœur de l'enseignant lui-même, parce que toutes oublièrent que l'enseignement appartenait au temps long et qu'il lui fallait de la sérénité.
Un professeur ne vit plus aujourd'hui que dans l'inquiétude et il doit, parfois, encore plus que par le passé, prendre le recul du philosophe pour trouver la force d'exercer son métier.
Il m'arrive en effet d'être un professeur fatigué.
J'ajoute que ces réformes successives et continuelles, à tous les niveaux (statuts, structure, discipline), ont fini par rendre le mammouth monstrueux, une réforme en créant une autre de façon totalement anarchique. Le mammouth n'est plus qu'une carcasse qui a même trouvé le moyen de faire siens les vers qui le dévorent.
J'arrête la lourde métaphore.
- laMissSage
Lefteris a écrit:
Si tu étais professeur de LC, ou d'allemand , ou de langue autre que l'anglais, tu préférerais sans doute rayer les réformes NVB plutôt que leur "laisser leur chance".
Oui, sans compter tous les autres qui ont subi les EPI !
Mais voilà, Blanquer s'est fait mousser pour avoir "rétabli les bilangues et les classes euros" (dans quelle mesure, on ne le saura jamais...) et assoupli les EPI. Il apparait donc comme le gentil pragmatique efficace...sauf qu'il s'apprête à foutre en l'air l'EN !
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- almuixeNeoprof expérimenté
trompettemarine a écrit:Quelle que fût la réelle signification de cette phrase, pour la première fois un ministre de l'Éducation Nationale lâchait ses troupes, et ce fut le début de la curée : les réformes se succédèrent, avec quelques courtes pauses, plus ou moins fortes. Elles commencèrent à détruire consciencieusement et méticuleusement le métier, parfois à dévorer le cœur de l'enseignant lui-même, parce que toutes oublièrent que l'enseignement appartenait au temps long et qu'il lui fallait de la sérénité.
Un professeur ne vit plus aujourd'hui que dans l'inquiétude et il doit, parfois, encore plus que par le passé, prendre le recul du philosophe pour trouver la force d'exercer son métier.
Il m'arrive en effet d'être un professeur fatigué.
Tu dis des choses fortes et justes donc très belles.
- SecureNiveau 3
Je rejoins mes collègues sur la casse de l'EN. L'avenir ? Vous avez les moyens (de vos parents) de payer une école ou pas ? Non ? Prenez un prêt comme aux States ! (C'est déjà le cas pour certains étudiants).
Un étudiant sur deux travaillent déjà, l'aide au mérite a été réduite, idem pour l'Apl, maintenant passez à la caisse... Les droits d'inscriptions augmentents + sélectivité en fac. On va me dire qu'il y a plus de boursiers dans les gandes écoles, oui depuis le relèvement de la tranche d'imposition, il y a donc plus de boursiers tranche 0, mais même si on met en avant quelques réussites exceptionnelles, ce ne sont toujours pas les plus défavorisés qui en profitent.
Réduire les classes en rep en CP c'est bien mais après si les parents de l'enfant peinent à survivre dans un petit appart parce qu'un pistonné est passé devant...
Dans beaucoup d'établissements il est convenu que l'on ne forme plus de futurs citoyens éclairés mais bien de futurs bon consommateurs qui ne se poseront pas trop de questions.
A mon humble avis, s'occuper de l'EN ne suffit pas, il faut voir les disfonctionnements de la société française dans son ensemble.
La fracture ou l'ascenseur social est toujours bloqué...et va peut-être s'accentuer.
Un étudiant sur deux travaillent déjà, l'aide au mérite a été réduite, idem pour l'Apl, maintenant passez à la caisse... Les droits d'inscriptions augmentents + sélectivité en fac. On va me dire qu'il y a plus de boursiers dans les gandes écoles, oui depuis le relèvement de la tranche d'imposition, il y a donc plus de boursiers tranche 0, mais même si on met en avant quelques réussites exceptionnelles, ce ne sont toujours pas les plus défavorisés qui en profitent.
Réduire les classes en rep en CP c'est bien mais après si les parents de l'enfant peinent à survivre dans un petit appart parce qu'un pistonné est passé devant...
Dans beaucoup d'établissements il est convenu que l'on ne forme plus de futurs citoyens éclairés mais bien de futurs bon consommateurs qui ne se poseront pas trop de questions.
A mon humble avis, s'occuper de l'EN ne suffit pas, il faut voir les disfonctionnements de la société française dans son ensemble.
La fracture ou l'ascenseur social est toujours bloqué...et va peut-être s'accentuer.
- User21929Expert
Et mettre le bon bulletin en fonction de ce qu'Hanouna aura éructé la veille à la TV.Secure a écrit:...
Dans beaucoup d'établissements il est convenu que l'on ne forme plus de futurs citoyens éclairés mais bien de futurs bon consommateurs qui ne se poseront pas trop de questions.
...
- SphinxProphète
Tenez, Mme Bancaud, je vais vous donner un exemple simple (collez-y le prénom que vous voudrez).
Je suis professeur de lettres classiques en collège. Il y a bien longtemps que le latin et le grec sont tombés en déshérence dans l'Éducation Nationale : suppression de groupes, horaires placés de 17h à 18h ou à la place de la pause du midi pour dégoûter les élèves, cours confiés à des professeurs de lettres modernes (donc pas profs de latin), cours à trois niveaux en lycée...
Réforme du collège 2016 lancée par Mme Vallaud-Belkacem : le latin est supprimé. On le remplace par un EPI, c'est-à-dire un dispositif guignolesque pris sur les heures de cours d'autres matières, assuré par des profs d'autres matières, et noyé parmi tous les autres EPI (six obligatoires de la 5e à la 3e, autant dire que chacun est réduit à une heure par semaine pendant un semestre). Devant la levée de boucliers, l'option latin est rétablie, avec des horaires réduits : "au plus" une heure en cinquième et deux en 4e et en 3e, contre au moins deux heures et trois heures auparavant. Idem pour le grec. Beaucoup d'établissements en profitent pour supprimer l'option. Est-ce que je suis "déjà fatiguée" de cette réforme ? Mais non : je suis furieuse et désespérée. On flingue délibérément ma matière. La ministre ment tout sourires dans les médias, racontant que le latin est renforcé, que désormais tous les élèves en font. Les médias reprennent le mensonge sans jamais le vérifier, le contredire, ni même le nuancer. Tenez, si vous voulez que je sois fatiguée d'une chose, c'est d'avoir autant fait grève et manifesté pour finalement voir le décret de la réforme signé pratiquement sous notre nez, alors que nous manifestions à deux rues et que nos représentants syndicaux étaient dans l'antichambre du ministère, attendant d'être reçus.
2017, "réforme" Blanquer : on nous signe une circulaire disant que les options "peuvent" être rétablies dans leur horaire antérieur. Bonjour l'égalité entre les collèges à trois heures de latin, deux heures, une heure, ou pas de latin du tout, m'enfin passons. Suis-je "déjà fatiguée" de ce nouveau changement ? Pensez donc ! Si seulement c'était vrai ! Mes proches ne cessent de me dire depuis trois mois : "alors, t'es contente ? Votre nouveau ministre a rétabli le latin ! Je l'ai vu aux infos !" Oui, car une fois de plus, les médias ont relayé le mensonge sans se poser de questions... Le latin n'est pas rétabli. Il peut l'être, si on veut, il faut juste demander les heures aux rectorats. Dans tous les collèges dont le principal est favorable au latin (dont le mien - ils sont rares), dans tous ceux où l'on voulait rétablir les options disparues, anglais euro, DP3, bikangues, on a fait des demandes d'heures. Je vous laisse mener l'enquête pour savoir s'il y en a eu d'attribuées. À ma connaissance, non. Réforme, quelle réforme ?
Voilà, c'est juste un exemple parmi d'autres. Les sujets de colère sont nombreux, et on vous a mentionné le dernier en date ci-dessus, avec la baisse des salaires.
Je suis professeur de lettres classiques en collège. Il y a bien longtemps que le latin et le grec sont tombés en déshérence dans l'Éducation Nationale : suppression de groupes, horaires placés de 17h à 18h ou à la place de la pause du midi pour dégoûter les élèves, cours confiés à des professeurs de lettres modernes (donc pas profs de latin), cours à trois niveaux en lycée...
Réforme du collège 2016 lancée par Mme Vallaud-Belkacem : le latin est supprimé. On le remplace par un EPI, c'est-à-dire un dispositif guignolesque pris sur les heures de cours d'autres matières, assuré par des profs d'autres matières, et noyé parmi tous les autres EPI (six obligatoires de la 5e à la 3e, autant dire que chacun est réduit à une heure par semaine pendant un semestre). Devant la levée de boucliers, l'option latin est rétablie, avec des horaires réduits : "au plus" une heure en cinquième et deux en 4e et en 3e, contre au moins deux heures et trois heures auparavant. Idem pour le grec. Beaucoup d'établissements en profitent pour supprimer l'option. Est-ce que je suis "déjà fatiguée" de cette réforme ? Mais non : je suis furieuse et désespérée. On flingue délibérément ma matière. La ministre ment tout sourires dans les médias, racontant que le latin est renforcé, que désormais tous les élèves en font. Les médias reprennent le mensonge sans jamais le vérifier, le contredire, ni même le nuancer. Tenez, si vous voulez que je sois fatiguée d'une chose, c'est d'avoir autant fait grève et manifesté pour finalement voir le décret de la réforme signé pratiquement sous notre nez, alors que nous manifestions à deux rues et que nos représentants syndicaux étaient dans l'antichambre du ministère, attendant d'être reçus.
2017, "réforme" Blanquer : on nous signe une circulaire disant que les options "peuvent" être rétablies dans leur horaire antérieur. Bonjour l'égalité entre les collèges à trois heures de latin, deux heures, une heure, ou pas de latin du tout, m'enfin passons. Suis-je "déjà fatiguée" de ce nouveau changement ? Pensez donc ! Si seulement c'était vrai ! Mes proches ne cessent de me dire depuis trois mois : "alors, t'es contente ? Votre nouveau ministre a rétabli le latin ! Je l'ai vu aux infos !" Oui, car une fois de plus, les médias ont relayé le mensonge sans se poser de questions... Le latin n'est pas rétabli. Il peut l'être, si on veut, il faut juste demander les heures aux rectorats. Dans tous les collèges dont le principal est favorable au latin (dont le mien - ils sont rares), dans tous ceux où l'on voulait rétablir les options disparues, anglais euro, DP3, bikangues, on a fait des demandes d'heures. Je vous laisse mener l'enquête pour savoir s'il y en a eu d'attribuées. À ma connaissance, non. Réforme, quelle réforme ?
Voilà, c'est juste un exemple parmi d'autres. Les sujets de colère sont nombreux, et on vous a mentionné le dernier en date ci-dessus, avec la baisse des salaires.
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- User21929Expert
Et former des bacheliers professionnels pour continuer en BTS tout comme tout autre bachelier "normal" ? Il est où l'intérêt d'avoir supprimé une année de formation professionnelle ?
En effet c'est fatigant autant de bêtise (économiques !).
En effet c'est fatigant autant de bêtise (économiques !).
- LefterisEsprit sacré
Ben voilà, Sphinx m'économise un témoignage. On ment, on flingue notre métier, et donc les matières , et donc les apprentissages, et quand on conteste, en démontrant point par point les mensonges, on se fait insulter. Car tout est tribune aux casseurs, ils ont la presse, les réseaux, et sur le terrain, il faut subir, encaisser encore et encore.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- e-WandererGrand sage
Et, du côté des universités, les différents rectorats bloquent presque systématiquement le détachement des contrats doctoraux ou des ATER qui ont eu la fâcheuse idée de passer l'agrégation de lettres classiques. Les universitaires étudient leurs dossiers, organisent des auditions, établissent des classements, mais le rectorat s'en moque. Il se moque aussi éperdument de l'avenir des doctorants et de la progression de carrière des personnels. Tout ce qu'il voit, c'est qu'il faut envoyer quelqu'un faire des cours de latin dans le collège trucmuche.Sphinx a écrit:Tenez, Mme Bancaud, je vais vous donner un exemple simple (collez-y le prénom que vous voudrez).
Je suis professeur de lettres classiques en collège. Il y a bien longtemps que le latin et le grec sont tombés en déshérence dans l'Éducation Nationale : suppression de groupes, horaires placés de 17h à 18h ou à la place de la pause du midi pour dégoûter les élèves, cours confiés à des professeurs de lettres modernes (donc pas profs de latin), cours à trois niveaux en lycée...
Réforme du collège 2016 lancée par Mme Vallaud-Belkacem : le latin est supprimé. On le remplace par un EPI, c'est-à-dire un dispositif guignolesque pris sur les heures de cours d'autres matières, assuré par des profs d'autres matières, et noyé parmi tous les autres EPI (six obligatoires de la 5e à la 3e, autant dire que chacun est réduit à une heure par semaine pendant un semestre). Devant la levée de boucliers, l'option latin est rétablie, avec des horaires réduits : "au plus" une heure en cinquième et deux en 4e et en 3e, contre au moins deux heures et trois heures auparavant. Idem pour le grec. Beaucoup d'établissements en profitent pour supprimer l'option. Est-ce que je suis "déjà fatiguée" de cette réforme ? Mais non : je suis furieuse et désespérée. On flingue délibérément ma matière. La ministre ment tout sourires dans les médias, racontant que le latin est renforcé, que désormais tous les élèves en font. Les médias reprennent le mensonge sans jamais le vérifier, le contredire, ni même le nuancer. Tenez, si vous voulez que je sois fatiguée d'une chose, c'est d'avoir autant fait grève et manifesté pour finalement voir le décret de la réforme signé pratiquement sous notre nez, alors que nous manifestions à deux rues et que nos représentants syndicaux étaient dans l'antichambre du ministère, attendant d'être reçus.
2017, "réforme" Blanquer : on nous signe une circulaire disant que les options "peuvent" être rétablies dans leur horaire antérieur. Bonjour l'égalité entre les collèges à trois heures de latin, deux heures, une heure, ou pas de latin du tout, m'enfin passons. Suis-je "déjà fatiguée" de ce nouveau changement ? Pensez donc ! Si seulement c'était vrai ! Mes proches ne cessent de me dire depuis trois mois : "alors, t'es contente ? Votre nouveau ministre a rétabli le latin ! Je l'ai vu aux infos !" Oui, car une fois de plus, les médias ont relayé le mensonge sans se poser de questions... Le latin n'est pas rétabli. Il peut l'être, si on veut, il faut juste demander les heures aux rectorats. Dans tous les collèges dont le principal est favorable au latin (dont le mien - ils sont rares), dans tous ceux où l'on voulait rétablir les options disparues, anglais euro, DP3, bikangues, on a fait des demandes d'heures. Je vous laisse mener l'enquête pour savoir s'il y en a eu d'attribuées. À ma connaissance, non. Réforme, quelle réforme ?
Voilà, c'est juste un exemple parmi d'autres. Les sujets de colère sont nombreux, et on vous a mentionné le dernier en date ci-dessus, avec la baisse des salaires.
Eh oui, à force de massacrer les lettres classiques, il n'y a plus assez de professeurs. Pour sauver la face, le ministère prétendra que tout va bien et que la "crise des vocations" est jugulée. Mais en réalité c'est la PANIQUE totale à chaque rentrée. C'est chaque année une partie de bras de fer entre les rectorats et les universités. Et ça met évidemment un bazar noir dans les services, aussi bien dans le secondaire que dans le supérieur.
- ZagaraGuide spirituel
Ne t'inquiète pas, c'est la même chose en histoire.e-Wanderer a écrit:Et, du côté des universités, les différents rectorats bloquent presque systématiquement le détachement des contrats doctoraux ou des ATER qui ont eu la fâcheuse idée de passer l'agrégation de lettres classiques. Les universitaires étudient leurs dossiers, organisent des auditions, établissent des classements, mais le rectorat s'en moque. Il se moque aussi éperdument de l'avenir des doctorants et de la progression de carrière des personnels. Tout ce qu'il voit, c'est qu'il faut envoyer quelqu'un faire des cours de latin dans le collège trucmuche.
Vous vous sentez moins seuls maintenant, hein ?
- e-WandererGrand sage
En lettres modernes aussi, mais les LC, je crois que c'est le pompon ! Il y a moins de candidats que de postes offerts au concours, alors forcément, au bout de plusieurs années à ce régime, ça finit par se voir sur le terrain.
- IphigénieProphète
Une fois que l'on a compris que depuis 40 ans l'EN est écartelée entre deux logiques:
-celle des enseignants qui essaient de trouver des solutions pour gérer la massification sans renoncer à la transmission des connaissances et à un service public de qualité qui permette de remettre en fonctionnement un ascenseur social de moins en moins efficace.
-une administration qui, face à la massification et à l'exigence démocratique n'est que gestionnaire et ne s'occupe que de la gestion des flux au meilleur coût, en masquant habilement cela sous des couvertures "pégagogiques novatrices",
(on pourrait rajouter à cette catastrophe la pression et l'entregent de quelques personnalités des sciences de l'éducation qui trouvent satisfaction de leur ambition dans les béances laissées par cet écartèlement et servent fort à propos d'alibi voire de caution aux réformes économiques: ),
on comprend alors que la lutte des enseignants est une lutte aride et souvent désespérée, surtout devant le constat que la "communication officielle" a plus de place dans les médias que la parole étouffée des enseignants.
Pour les professeurs de lettres classiques, en quarante ans, l'EN a démoli ce qui était un fleuron de l'éducation française, dans la ligne de l'histoire de la langue française et de son lien, non seulement linguistique mais volontaire, construit, constitutif, avec la culture gréco-latine.
Avec tous les prétextes possibles: élitisme, coût excessif, égalitarisme pour les pauvres (car les élites sont toujours "servies" inégalitairement), le comble ayant été atteint par la dernière réforme du collège qui prétend faire du latin pour tous là où elle n'en fait plus pour personne dans la réalité.
Et on est "déjà" fatigués"?
Tout est dit là:
https://www.neoprofs.org/t64252p275-la-lettre-ecrite-par-pierre-jacque-avant-son-suicide-le-metier-de-prof-n-est-plus-acceptable-en-conscience#4192093
-celle des enseignants qui essaient de trouver des solutions pour gérer la massification sans renoncer à la transmission des connaissances et à un service public de qualité qui permette de remettre en fonctionnement un ascenseur social de moins en moins efficace.
-une administration qui, face à la massification et à l'exigence démocratique n'est que gestionnaire et ne s'occupe que de la gestion des flux au meilleur coût, en masquant habilement cela sous des couvertures "pégagogiques novatrices",
(on pourrait rajouter à cette catastrophe la pression et l'entregent de quelques personnalités des sciences de l'éducation qui trouvent satisfaction de leur ambition dans les béances laissées par cet écartèlement et servent fort à propos d'alibi voire de caution aux réformes économiques: ),
on comprend alors que la lutte des enseignants est une lutte aride et souvent désespérée, surtout devant le constat que la "communication officielle" a plus de place dans les médias que la parole étouffée des enseignants.
Pour les professeurs de lettres classiques, en quarante ans, l'EN a démoli ce qui était un fleuron de l'éducation française, dans la ligne de l'histoire de la langue française et de son lien, non seulement linguistique mais volontaire, construit, constitutif, avec la culture gréco-latine.
Avec tous les prétextes possibles: élitisme, coût excessif, égalitarisme pour les pauvres (car les élites sont toujours "servies" inégalitairement), le comble ayant été atteint par la dernière réforme du collège qui prétend faire du latin pour tous là où elle n'en fait plus pour personne dans la réalité.
Et on est "déjà" fatigués"?
Tout est dit là:
https://www.neoprofs.org/t64252p275-la-lettre-ecrite-par-pierre-jacque-avant-son-suicide-le-metier-de-prof-n-est-plus-acceptable-en-conscience#4192093
- ipomeeGuide spirituel
Merci, Iphigénie. Je partage totalement.
- stanleymilgramNiveau 9
Anaxagore a écrit:J'hallucine ou quoi?
50 ans de réformes toutes plus ineptes les unes que les autres et on écrit "déjà". Non mais sans blague.
"Déjà" quand?
Le plan Langevin-Wallon?
Les délires structuralistes?
Le collège unique façon pas cher?
La "contre-réforme"?
Les réformes à la sauce pedago-vialatoïdes?
Les fadaises europeanoïdes et terranovesques?
...
Tout à fait !
C'est comme construire sur un marécage...
- stanleymilgramNiveau 9
Iphigénie a écrit:Une fois que l'on a compris que depuis 40 ans l'EN est écartelée entre deux logiques:
-celle des enseignants qui essaient de trouver des solutions pour gérer la massification sans renoncer à la transmission des connaissances et à un service public de qualité qui permette de remettre en fonctionnement un ascenseur social de moins en moins efficace.
-une administration qui, face à la massification et à l'exigence démocratique n'est que gestionnaire et ne s'occupe que de la gestion des flux au meilleur coût, en masquant habilement cela sous des couvertures "pégagogiques novatrices",
(on pourrait rajouter à cette catastrophe la pression et l'entregent de quelques personnalités des sciences de l'éducation qui trouvent satisfaction de leur ambition dans les béances laissées par cet écartèlement et servent fort à propos d'alibi voire de caution aux réformes économiques: ),
on comprend alors que la lutte des enseignants est une lutte aride et souvent désespérée, surtout devant le constat que la "communication officielle" a plus de place dans les médias que la parole étouffée des enseignants.
Pour les professeurs de lettres classiques, en quarante ans, l'EN a démoli ce qui était un fleuron de l'éducation française, dans la ligne de l'histoire de la langue française et de son lien, non seulement linguistique mais volontaire, construit, constitutif, avec la culture gréco-latine.
Avec tous les prétextes possibles: élitisme, coût excessif, égalitarisme pour les pauvres (car les élites sont toujours "servies" inégalitairement), le comble ayant été atteint par la dernière réforme du collège qui prétend faire du latin pour tous là où elle n'en fait plus pour personne dans la réalité.
Et on est "déjà" fatigués"?
Tout est dit là:
https://www.neoprofs.org/t64252p275-la-lettre-ecrite-par-pierre-jacque-avant-son-suicide-le-metier-de-prof-n-est-plus-acceptable-en-conscience#4192093
Tout cela pour être ainsi considérés:
https://www.neoprofs.org/t113146-les-profs-ces-feignants
- Archie LeachNiveau 2
Zagara a écrit:Ne t'inquiète pas, c'est la même chose en histoire.e-Wanderer a écrit:Et, du côté des universités, les différents rectorats bloquent presque systématiquement le détachement des contrats doctoraux ou des ATER qui ont eu la fâcheuse idée de passer l'agrégation de lettres classiques. Les universitaires étudient leurs dossiers, organisent des auditions, établissent des classements, mais le rectorat s'en moque. Il se moque aussi éperdument de l'avenir des doctorants et de la progression de carrière des personnels. Tout ce qu'il voit, c'est qu'il faut envoyer quelqu'un faire des cours de latin dans le collège trucmuche.
Vous vous sentez moins seuls maintenant, hein ?
C'est un peu hors sujet et je présente de ce fait mes excuses aux modérateurs, mais il ne faut pas oublier que beaucoup de facs ont de toute manière supprimé leur licence de LC. Du coup, ça règle définitivement le problème de la pénurie de contrats doctoraux, ATER et PRAG/CRPE de LC dans certaines facs. Mon ancienne fac, dont la formation LC était autrefois l'une des plus réputées de France (un pourcentage énorme de lauréats au CAPES et à l'Agreg de LC, avec de très bons classements, à la fin des années 90) a fusillé sa licence et supprimé sa préparation au CAPES et à l'Agreg de LC. Les étudiants qui voudraient préparer les concours sont donc priés de changer de fac ou de préparer par correspondance (ou tout seuls). Les MCF de latin sont nombreux à s'être reconvertis dans le latin médiéval ou le néolatin. Quant aux quelques spécialistes de grec qui demeurent (plus un seul PU, et je ne crois pas qu'il y ait encore des MCF de grec là-bas : tous retraités et non remplacés) ... je crois qu'ils passent plus de temps à faire de l'initiation du côté de la fac de philo que dans la section Lettres. Il ne reste plus qu'un MCF de latin et un PRAG de LC pour s'occuper du latin et du grec, dans cette fac. Et d'après les quelques infos que j'ai pu récemment glaner, l'un des MCF de latin (qui était aussi autrefois chargé de l'enseignement du thème grec en DEUG) est parti en Histoire de l'Art ...
- e-WandererGrand sage
On peut être agrégé de LC et faire une thèse de littérature XXe, de stylistique ou de littérature comparée. En fait, ce qu'on demande (implicitement) en plus de la thèse pour un recrutement de MCF, c'est une agrégation de lettres, quelle qu'elle soit (LM, LC, grammaire).
En revanche, pour le rectorat, ce n'est pas la même chose : la pénurie de professeurs de LC est telle en collège et en lycée qu'il n'hésite pas à briser dans l'œuf la carrière universitaire des jeunes agrégés de LC, pour être sûr d'avoir quelqu'un à mettre devant les classes. C'est aussi vrai des LM, même si la pénurie est un peu moins flagrante pour le moment.
En revanche, pour le rectorat, ce n'est pas la même chose : la pénurie de professeurs de LC est telle en collège et en lycée qu'il n'hésite pas à briser dans l'œuf la carrière universitaire des jeunes agrégés de LC, pour être sûr d'avoir quelqu'un à mettre devant les classes. C'est aussi vrai des LM, même si la pénurie est un peu moins flagrante pour le moment.
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- Appel à témoins: quelle est votre méthode pour bien démarrer l'année avec vos élèves ?
- Appel pour une refonte de la formation des enseignants par le « Réseau des enseignants d’historiographie et d ‘épistémologie de l’histoire »
- Projet officiel du FN : "appel du pied" pour les enseignants
- "Le vote des enseignants est-il déjà perdu pour Hollande ?" (Europe 1)
- Appel à témoin : Le vote Front National dans le corps enseignant
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum