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- LefterisEsprit sacré
L'un n'empêche pas l'autre. On va au boulot pour manger, on choisit si l'on peut le moindre mal pour ce faire, c'est un compromis, mais ça n'empêche nullement de faire son travail. Il va de soi que si je n'étais pas obligé d'aller travailler, je n'irais pas, comme l'immense majorité des gens, mais une fois que j'y suis, je n'enseigne pas n'importe quoi pour ce motif. De même, on peut très bien vouloir partir parce qu'on préfère autre chose, et l'on peut même avoir des vues dans des domaines très différents qui ne s'excluent pas les uns des autres, et donc postuler pour plusieurs postes n'ayant rien à voir non seulement avec le métier d'origine, mais même entre eux.Reine Margot a écrit:Koa, moi je croyais qu'il fallait dire intérédésenfan, servicepublik, toussa...
Pas faux, et complètement hypocrite. Anecdote illustrative : il y a quelques années, la femme d'un ami cherchait un travail de base, car étrangère, pas de diplômes français, et avait trouvé une annonce pour être employée au rayon des jouets d'un hypermarché.Emploi évidemment au smic, même pas à temps complet, pour faire de la manutention, ranger... On demandait une lettre de motivation !Zagara a écrit:Dans le capitalisme post-1990, bien faire son travail n'est plus suffisant : il faut adhérer au projet d'entreprise, il faut aimer sa boîte, il faut avoir des motivations internes au travail et transpirer la bonne humeur, la joie et le volontarisme.
Les entretiens d'embauche en deviennent des lieux assez rigolos, car comme tout candidat a intégré le fait qu'il fallait des raisons positives et internes à son embauche, ça vire à qui dira qu'il adore le plus faire du C/C toute la journée ou remplir des fiches de paie. C'est mon hobby vous savez. Et les rouages de l'URSSAF, ça me passionne depuis que j'ai 3 ans.
Ca la rendait dingue. Qu'est-ce qui est attendu , hormis "je veux arrondir les fins de mois", et sans que cela ne sonne faux ? "J'aime le travail d'équipe", "la grande distribution me fascine", "j'adore les nenfants", "j'aime bien ranger et voir tout en ordre" ?
- ZagaraGuide spirituel
Je n'ai jamais compris le concept des lettres de motivation. Ça me dépasse.
- LefterisEsprit sacré
C'est exactement ce que j'ai écrit dans le dernier dossier de détachement que j'ai fait (en vain cependant, le poste avait était sans doute déjà pris au moment de la publication) : en substance, que la quasi disparition de ma matière, ajoutées aux compétences demandées pour l'emploi, avérées et mentionnées dans le CV, constituait une motivation pour partir et que je serais plus utilement employé ailleurs au service de la nation. En termes feutrés pour dire que le bateau coule et que mon métier est mort.Zagara a écrit:Quitte l'EN à cause de la baisse des conditions de travail c'est justement prouver qu'on n'est pas prêt à "faire n'importe quoi" à n'importe quel prix.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Reine MargotDemi-dieu
Lefteris a écrit:L'un n'empêche pas l'autre. On va au boulot pour manger, on choisit si l'on peut le moindre mal pour ce faire, c'est un compromis, mais ça n'empêche nullement de faire son travail. Il va de soi que si je n'étais pas obligé d'aller travailler, je n'irais pas, comme l'immense majorité des gens, mais une fois que j'y suis, je n'enseigne pas n'importe quoi pour ce motif. De même, on peut très bien vouloir partir parce qu'on préfère autre chose, et l'on peut même avoir des vues dans des domaines très différents qui ne s'excluent pas les uns des autres, et donc postuler pour plusieurs postes n'ayant rien à voir non seulement avec le métier d'origine, mais même entre eux.Reine Margot a écrit:Koa, moi je croyais qu'il fallait dire intérédésenfan, servicepublik, toussa...
On est d'accord, là je plaisantais
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- LefterisEsprit sacré
Je sais mais je développe (si quelqu'un a besoin d'argumentaire face à un crétin de "manager" qui lui reproche de ne pas voir son métier comme un sacerdoce ).Reine Margot a écrit:Lefteris a écrit:L'un n'empêche pas l'autre. On va au boulot pour manger, on choisit si l'on peut le moindre mal pour ce faire, c'est un compromis, mais ça n'empêche nullement de faire son travail. Il va de soi que si je n'étais pas obligé d'aller travailler, je n'irais pas, comme l'immense majorité des gens, mais une fois que j'y suis, je n'enseigne pas n'importe quoi pour ce motif. De même, on peut très bien vouloir partir parce qu'on préfère autre chose, et l'on peut même avoir des vues dans des domaines très différents qui ne s'excluent pas les uns des autres, et donc postuler pour plusieurs postes n'ayant rien à voir non seulement avec le métier d'origine, mais même entre eux.Reine Margot a écrit:Koa, moi je croyais qu'il fallait dire intérédésenfan, servicepublik, toussa...
On est d'accord, là je plaisantais
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- egometDoyen
Reine Margot a écrit:Je crois que les recruteurs savent très bien que le métier est dur et peu attractif, ils veulent juste éviter quelqu'un qui est prêt à faire n'importe quoi et ne sera pas forcément motivé/compétent pour le poste.
Problème d'autant plus redoutable qu'il est difficile de se défaire d'un employé si l'on s'est trompé. On ne prend pas quelqu'un juste pour voir, ou parce qu'on a envie de lui donner sa chance. Il faut être sûr de son coup. Plus le licenciement est dur, plus les recruteurs prennent de précautions à l'embauche, quitte pour cela à employer des ruses pitoyables et des questions invasives.
Ils ont la trouille de l'erreur de casting impossible à réparer. Imaginez que l'on doive élire un président à vie!
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- User21929Expert
egomet a écrit:Reine Margot a écrit:Je crois que les recruteurs savent très bien que le métier est dur et peu attractif, ils veulent juste éviter quelqu'un qui est prêt à faire n'importe quoi et ne sera pas forcément motivé/compétent pour le poste.
Problème d'autant plus redoutable qu'il est difficile de se défaire d'un employé si l'on s'est trompé. On ne prend pas quelqu'un juste pour voir, ou parce qu'on a envie de lui donner sa chance. Il faut être sûr de son coup. Plus le licenciement est dur, plus les recruteurs prennent de précautions à l'embauche, quitte pour cela à employer des ruses pitoyables et des questions invasives.
Ils ont la trouille de l'erreur de casting impossible à réparer. Imaginez que l'on doive élire un président à vie!
T'inquiète, la loi T2 arrive pour régler cela.
- ZagaraGuide spirituel
De nos jours c'est très facile au contraire : 3 mois d'essai ; facilité de la rupture conventionnelle ; loi travail 1 qui a déjà "flexibilisé" ; nouvelles ordonnances qui vont encore faciliter en réhaussant le nombre de licenciements secs possibles, aussi que légaliser le licenciement financier. Faut soit vivre dans les années 1960, soit dans l'idéologie ultra-libérale, pour croire que c'est "difficile" de virer quelqu'un en France.
Bon après si le maître étalon c'est les USA, où le patron peut virer quelqu'un pour tout et n'importe quoi, sans aucune raison, et d'un seul mot (un pote américain s'est fait virer parce qu'il avait fait un trait d'esprit qui n'a pas plu à son supérieur en dehors de son temps de travail...), effectivement on n'en est pas encore là. Mais j'espère que ce n'est pas ça que tu imagines quand tu conçois un licenciement "facile".
Bon après si le maître étalon c'est les USA, où le patron peut virer quelqu'un pour tout et n'importe quoi, sans aucune raison, et d'un seul mot (un pote américain s'est fait virer parce qu'il avait fait un trait d'esprit qui n'a pas plu à son supérieur en dehors de son temps de travail...), effectivement on n'en est pas encore là. Mais j'espère que ce n'est pas ça que tu imagines quand tu conçois un licenciement "facile".
- Reine MargotDemi-dieu
egomet a écrit:Reine Margot a écrit:Je crois que les recruteurs savent très bien que le métier est dur et peu attractif, ils veulent juste éviter quelqu'un qui est prêt à faire n'importe quoi et ne sera pas forcément motivé/compétent pour le poste.
Problème d'autant plus redoutable qu'il est difficile de se défaire d'un employé si l'on s'est trompé. On ne prend pas quelqu'un juste pour voir, ou parce qu'on a envie de lui donner sa chance. Il faut être sûr de son coup. Plus le licenciement est dur, plus les recruteurs prennent de précautions à l'embauche, quitte pour cela à employer des ruses pitoyables et des questions invasives.
Ils ont la trouille de l'erreur de casting impossible à réparer. Imaginez que l'on doive élire un président à vie!
N'est-il pas possible d'engager quelqu'un à l'essai?
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- JennyMédiateur
Si, il y'a une période d'essai : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1643
"Pendant la période d'essai, le contrat de travail peut être rompu librement par l'employeur ou le salarié. Ils n'ont pas l'obligation de motiver leurs raisons."
"Pendant la période d'essai, le contrat de travail peut être rompu librement par l'employeur ou le salarié. Ils n'ont pas l'obligation de motiver leurs raisons."
- Dame JouanneÉrudit
C'est vrai que c'est beaucoup plus facile aujourd'hui en France de virer quelqu'un en CDI qu'il y a quelques années pour des grosses boîtes qui n'ont pas peur d'aller jusqu'au prud'hommes. Pour les petites entreprises, c'est plus difficile.Zagara a écrit:De nos jours c'est très facile au contraire : 3 mois d'essai ; facilité de la rupture conventionnelle ; loi travail 1 qui a déjà "flexibilisé" ; nouvelles ordonnances qui vont encore faciliter en réhaussant le nombre de licenciements secs possibles, aussi que légaliser le licenciement financier. Faut soit vivre dans les années 1960, soit dans l'idéologie ultra-libérale, pour croire que c'est "difficile" de virer quelqu'un en France.
Bon après si le maître étalon c'est les USA, où le patron peut virer quelqu'un pour tout et n'importe quoi, sans aucune raison, et d'un seul mot (un pote américain s'est fait virer parce qu'il avait fait un trait d'esprit qui n'a pas plu à son supérieur en dehors de son temps de travail...), effectivement on n'en est pas encore là. Mais j'espère que ce n'est pas ça que tu imagines quand tu conçois un licenciement "facile".
- ZagaraGuide spirituel
Faux : il existe un nombre de licenciements sans "plan de sauvegarde de l'emploi" autorisé pour les petites boîtes, qui va être réhaussé par les ordonnances.
Et les petites boîtes ont tout ce qui est dit au dessus (période d'essai et rupture conventionnelle).
Et les petites boîtes ont tout ce qui est dit au dessus (période d'essai et rupture conventionnelle).
- Dame JouanneÉrudit
Peut-être, mais l'investissement en temps, en énergie ou en relation humaine pour le patron d'une PME de 4-5 salariés est plus grand que la simple démarche de licenciement dans une plus grande entreprise.
Donc, on peut comprendre que certains hésitent à prendre "n'importe qui" à l'essai puis en CDI, juste comme ça pour "voir".
Donc, on peut comprendre que certains hésitent à prendre "n'importe qui" à l'essai puis en CDI, juste comme ça pour "voir".
- CathEnchanteur
Un amie dans le besoin a postulé il y a quelques année (elle avait le début de la quarantaine) pour un poste de surveillant, à temps partiel et même pas pour l'année complète.
Lassée de d'arracher les cheveux sur sa lettre de motivation, elle a fini par téléphoner à la personne qui faisait le recrutement en disant qu'elle ne voyait pas comment dire qu'elle "avait toujours voulu faire ça toute sa vie" ou autre fadaise...
Lassée de d'arracher les cheveux sur sa lettre de motivation, elle a fini par téléphoner à la personne qui faisait le recrutement en disant qu'elle ne voyait pas comment dire qu'elle "avait toujours voulu faire ça toute sa vie" ou autre fadaise...
- egometDoyen
Dame Jouanne a écrit:Peut-être, mais l'investissement en temps, en énergie ou en relation humaine pour le patron d'une PME de 4-5 salariés est plus grand que la simple démarche de licenciement dans une plus grande entreprise.
Donc, on peut comprendre que certains hésitent à prendre "n'importe qui" à l'essai puis en CDI, juste comme ça pour "voir".
Sans parler du coût financier. Rien que le temps perdu dans les démarches, c'est tout ça que le patron ne peut pas travailler. Et je ne parle pas des éventuelles indemnités.
Une période d'essai, ce n'est justement que ça, une période brève où tout est possible, et ensuite ça devient très restrictif. Il est n'est pas si simple de prévoir comment un employé va se comporter à l'issue de sa période d'essai. Ce n'est pas pour rien que les CDI sont si rares.
Quant aux ruptures conventionnelles, par définition, ça suppose que l'on soit d'accord. Un procès peut faire très mal à tout le monde, même celui qui le gagne.
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- egometDoyen
Cath a écrit:Un amie dans le besoin a postulé il y a quelques année (elle avait le début de la quarantaine) pour un poste de surveillant, à temps partiel et même pas pour l'année complète.
Lassée de d'arracher les cheveux sur sa lettre de motivation, elle a fini par téléphoner à la personne qui faisait le recrutement en disant qu'elle ne voyait pas comment dire qu'elle "avait toujours voulu faire ça toute sa vie" ou autre fadaise...
Au fond personne n'est dupe. Les recruteurs savent bien qu'il y a des postes que personne ne choisit par vocation. Le problème est alors double pour eux. Il faut éviter l'erreur qui coûtera cher et convaincre les types corrects de venir malgré tout.
On a beau dire, dans un entretien d'embauche, le postulant aussi fait un choix. Généralement c'est le candidat qui est le plus dans l'urgence, mais pas toujours, surtout dans les petites boîtes quand il y a des commandes à honorer. Quand tu ne sais pas si tu vas pouvoir ouvrir la boutique, je t'assure que tu fais moins la fine bouche.
C'est là qu'on se fait facilement piéger. En période de chômage massif, on est tellement content de signer qu'on ne voit même pas l'empressement du recruteur trop content d'avoir trouvé la bonne poire.
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- pseudo-intelloSage
egomet a écrit:Les recruteurs savent bien qu'il y a des postes que personne ne choisit par vocation.
C'est compliqué, disons que ce n'est pas le cœur du problème.
On peut aimer le principe d'un métier (quand je n'ai pas des classe hostiles ou trop dissipées, j'aime bien faire cours à mes élèves. Quand j'ai des classes choupies, et peu importe leur niveau, c'est un plaisir) mais être horripilé(e) par tous les à côté, la déconsidération, les objectifs inatteignables, les feuilles de route absurdes, les méthodes ubuesques préconisées, les usines à gaz, l'administratif à outrance, l'excès de pression hiérarchique, etc. C'est vrai pour nous, c'est vrai dans les autre métiers aussi.
IL y a un fossé, parfois, entre ce que pourrait / devrait être un métier ou un poste, et ce qu'il est en réalité, en raison du gâchis (généralement orchestré par des incapables déconnectés et/ou tyranniques).
- egometDoyen
Je ne sais pas s'il est possible de faire un pire gâchis que l'éducation nationale avec le métier d'enseignant.
Enfin si, du côté de la justice ou de la police sous certains régimes politiques. Je dirai que c'est un peu du même ordre.
Enfin si, du côté de la justice ou de la police sous certains régimes politiques. Je dirai que c'est un peu du même ordre.
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- archebocEsprit éclairé
Zagara a écrit:Je n'ai jamais compris le concept des lettres de motivation. Ça me dépasse.
Dans les dossiers de nos étudiants, il y a assez bonne corrélation entre la qualité de leurs lettres de motivation, leur prestation lors d'un oral d'entretien de motivation, et leurs résultats scolaires.
C'est comme d'avoir des rubans aux manches, au XVIIe siècle : un usage social arbitraire, dont on ignore comment il s'est imposé, mais qui constitue un assez bon marqueur de la capacité à s'intégrer dans la société et d'y faire du chemin.
- ZagaraGuide spirituel
Ha oui, se conformer bêtement sans en connaître les raisons ; j'ai déjà entendu parler de ce beau concept-là...
Si c'est tout ce qu'on trouve à dire pour défendre la lettre de motivation obligatoire, je crois que les entreprises françaises ont grand besoin de flexibiliser et de pragmatiser leurs pratiques afin de prioriser leur recrutement vers une efficacité disruptive. Comme quoi, les premiers à être "rigides" et à répéter des traditions idiotes sans objet peuvent être du côté des super-héros-entrepreneurs.
Aux USA, certes on peut se faire virer d'un coup de menton, mais on peut aussi être recruté sans lettre de motivation ni diplôme afférant. Au moins, il y a une cohérence.
Si c'est tout ce qu'on trouve à dire pour défendre la lettre de motivation obligatoire, je crois que les entreprises françaises ont grand besoin de flexibiliser et de pragmatiser leurs pratiques afin de prioriser leur recrutement vers une efficacité disruptive. Comme quoi, les premiers à être "rigides" et à répéter des traditions idiotes sans objet peuvent être du côté des super-héros-entrepreneurs.
Aux USA, certes on peut se faire virer d'un coup de menton, mais on peut aussi être recruté sans lettre de motivation ni diplôme afférant. Au moins, il y a une cohérence.
- BabaretteDoyen
archeboc a écrit:Zagara a écrit:Je n'ai jamais compris le concept des lettres de motivation. Ça me dépasse.
Dans les dossiers de nos étudiants, il y a assez bonne corrélation entre la qualité de leurs lettres de motivation, leur prestation lors d'un oral d'entretien de motivation, et leurs résultats scolaires.
C'est comme d'avoir des rubans aux manches, au XVIIe siècle : un usage social arbitraire, dont on ignore comment il s'est imposé, mais qui constitue un assez bon marqueur de la capacité à s'intégrer dans la société et d'y faire du chemin.
La lettre de motivation me semble un critère moins arbitraire que d'avoir des rubans...
C'est forcément un peu hypocrite, mais les entretiens d'embauche aussi. Ca ne me parait pas anormal de faire des lettres de motivation pour avoir un job: l'employeur paie, il doit savoir si le candidat a quelques connaissances vis-à-vis du poste. Exemple très frappant: un de mes amis et moi avons postulé à la même prépa concours. Nous avons le même parcours: prépa (et la sienne est plus prestigieuse que la mienne), enseignement des lettres modernes. J'ai été prise, pas lui, parce qu'il se faisait une idée un peu trop vague du travail en bibliothèque. Donc le CV ne suffit pas à parler de lui-même. Quand on reçoit dix CV identiques, la lettre de motivation et l'entretien font la différence.
- nitescenceÉrudit
Babarette a écrit: Exemple très frappant: un de mes amis et moi avons postulé à la même prépa concours. Nous avons le même parcours: prépa (et la sienne est plus prestigieuse que la mienne), enseignement des lettres modernes. J'ai été prise, pas lui, parce qu'il se faisait une idée un peu trop vague du travail en bibliothèque. Donc le CV ne suffit pas à parler de lui-même. Quand on reçoit dix CV identiques, la lettre de motivation et l'entretien font la différence.
J'interviens juste d'un point de vue logique : ton exemple ne prouve pas que c'était le meilleur choix. La question n'est pas de savoir si la lettre est un critère de choix, mais si c'est un bon critère ! Faire bonne impression, est-ce suffisant ?
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- BabaretteDoyen
Il ne s'agit pas ici de faire bonne impression ici, mais de montrer qu'on sait pourquoi on postule. Ceci dit, ne pas savoir à quoi on postule... fait mauvaise impression.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- nitescenceÉrudit
Babarette a écrit:montrer qu'on sait pourquoi on postule.
si tu ne sais pas le montrer, ça ne veut pas dire que tu ne le sais pas : la lettre est une pratique hypercodée qui finalement ne prouve pas grand chose d'autre que de savoir se plier à des codes culturels.
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- BabaretteDoyen
Mouais. "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément".
En tout cas, pour un boulot de cadre, savoir s'exprimer, c'est important quand même.
Pour les petits boulots non qualifiés, là, en effet, la lettre de motivation, ça peut être un peu crétin.
En tout cas, pour un boulot de cadre, savoir s'exprimer, c'est important quand même.
Pour les petits boulots non qualifiés, là, en effet, la lettre de motivation, ça peut être un peu crétin.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- nitescenceÉrudit
Nous sommes d'accord. Mais une lettre de motivation pour être caissier chez Auchan, c'est absurde !
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
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