- alprechac2Expert
Je suis de moins en moins satisfaite de la manière dont je fais corriger les évaluations en classe : d'une part, j'en ai assez de menacer pour que la correction soit prise et de devoir vérifier, ce qui fait perdre du temps ; d'autre part, pour les éval' de langue, je fais souvent un sujet A et B pour ne pas avoir à surveiller les élèves comme le lait sur le feu, donc évidemment, lors de la correction, c'est le bazar.
La correction des rédaction ne me pose pas de problème : je fais souvent un relevé de passages erronés pour pour que les élèves comprennent ce qu'il faut éviter de faire, suivis d'excellents passages pour les inspirer ...etc ; celle des dictées / réécritures non plus (je projette des textes à trous et on rappelle les règles).
Avez-vous des solutions miracles pour la correction des contrôles de langue et des devoirs type brevet (texte + questions) ?
La correction des rédaction ne me pose pas de problème : je fais souvent un relevé de passages erronés pour pour que les élèves comprennent ce qu'il faut éviter de faire, suivis d'excellents passages pour les inspirer ...etc ; celle des dictées / réécritures non plus (je projette des textes à trous et on rappelle les règles).
Avez-vous des solutions miracles pour la correction des contrôles de langue et des devoirs type brevet (texte + questions) ?
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Habillez vos petits ! Mise à jour 18/04/2022 :
https://www.neoprofs.org/t120915-vd-fille-6-mois-9-ans-sm-pb-maj-18-04-2022#4574437
- AdrenFidèle du forum
Bonjour Alprechac,
pour les éval de 3e type brevet, je fais corriger au tableau par les élèves. Deux à la fois. Pendant que l'un écrit sa réponse, on corrige ce que l'autre a déjà rédigé. Ca permet de revenir aussi sur la syntaxe, l'orthographe, la conjugaison... en corrigeant la forme autant que le fond. Quant à savoir s'ils prennent le corrigé ou non dans leur cahier, la plupart le fait sans que je demande et les autres, tant pis, ils sont assez grands pour être responsables.
Il reste encore des temps morts, certes, et il faut aussi canaliser les réactions face à ce qui est écrit au tableau, mais quand les élèves ont pris le pli, ça va.
pour les éval de 3e type brevet, je fais corriger au tableau par les élèves. Deux à la fois. Pendant que l'un écrit sa réponse, on corrige ce que l'autre a déjà rédigé. Ca permet de revenir aussi sur la syntaxe, l'orthographe, la conjugaison... en corrigeant la forme autant que le fond. Quant à savoir s'ils prennent le corrigé ou non dans leur cahier, la plupart le fait sans que je demande et les autres, tant pis, ils sont assez grands pour être responsables.
Il reste encore des temps morts, certes, et il faut aussi canaliser les réactions face à ce qui est écrit au tableau, mais quand les élèves ont pris le pli, ça va.
- frimoussette77Guide spirituel
Je scanne les bonnes réponses et je les projette.
- ernyaFidèle du forum
Je n'ai encore jamais testé par moi-même mais une collège donne le corrigé intégralement tapé à ses élèves et demande aux élèves de voir ce qui n'allait pas dans leurs réponses : ont-il mal compris la question, ont-ils oublié de citer le texte, ont-ils simplement citer le texte sans faire de phrase rédigée, est-ce un problème de connaissance (ils ne savent pas ce qu'est une figure de style/ un verbe conjugué à tel temps...), etc.
- plumedairNiveau 9
Je cherche aussi de l'efficacité pour les corrections en classe: on consacre souvent une heure entière à corriger et, bien que cela soit nécessaire, j'avoue que j'aimerais que ce temps permette aux élèves de réfléchir sur leurs erreurs.
- HayneeNiveau 7
Je me suis lancée dans une méthode similaire cette année car la grosse réduction des horaires en 3e (3 heures en classe entière dans mon établissement) m'angoissait beaucoup. Mon conjoint qui enseigne en lycée en sciences m'a convaincue d'adopter ce système qui, pour lui, est une nécessité (j'aurais pensé qu'il écrivait tous les calculs au tableau). Bref, je rendais les copies en toute fin d'heure et mettais le corrigé dans le CDT de la classe (j'avais demandé aux élèves sur leur fiche de rentrée s'ils avaient tous une connexion internet à la maison et s'ils pouvaient l'utiliser facilement) : les élèves avaient deux jours pour prendre connaissance du corrigé (sans nécessité de l'imprimer : il ne s'agissait pas pour moi de faire supporter aux familles mes économies de photocopies). J'annonçais dans le corrigé que j'allais reprendre oralement les questions qui avaient été les moins réussies, soit à cause de l'énoncé soit à cause des connaissances (je mentionnais les numéros des questions concernées).ernya a écrit:Je n'ai encore jamais testé par moi-même mais une collègue donne le corrigé intégralement tapé à ses élèves et demande aux élèves de voir ce qui n'allait pas dans leurs réponses : ont-il mal compris la question, ont-ils oublié de citer le texte, ont-ils simplement citer le texte sans faire de phrase rédigée, est-ce un problème de connaissance (ils ne savent pas ce qu'est une figure de style/ un verbe conjugué à tel temps...), etc.
Bilan sur une année d'expérimentation (que, théoriquement, je reconduis à la rentrée) :
* les + : d'une façon générale, je suis arrivée à gérer la correction de la partie questions-réécriture en moins de trente minutes, ce qui est pour moi une réussite car, auparavant, j'y passais parfois plus d'une heure. Cela m'a permis de compenser un peu la baisse horaire (car je procédais de même pour les corrections de dictée) et de terminer de façon confortable mon programme (deux semaines et demie environ avant le DNB qu'on a consacrées à s'entraîner notamment sur les sujets des centres étrangers). Cela m'a permis de dégager du temps pour faire plus de petits exercices de remédiation sur les points de cours qui pouvaient poser des problèmes dans les exercices de type Brevet.
* les - : deux inconvénients majeurs. J'ai conscience que j'avais cette année une classe de 3e extraordinaire, et si je ne suis pas naïve au point de croire que tout le monde préparait sa correction, je suis sûre que plus de 80% de l'effectif le faisait car j'ai vu une amélioration croissante sur l'année dans la méthode de réponse et sur certaines questions récurrentes. Je ne sais pas dans quelle mesure on pourrait parler de réussite avec une classe plus traditionnelle, voire faible (est-ce que le nombre d'élèves qui décrochent pendant la correction est le même que le nombre d'élèves qui, bien qu'ils puissent aller sur internet, ne voudront pas consacrer un peu de leur temps à l'étude de la correction de leur devoir ?). L'autre gros inconvénient, c'est le côté chronophage : même si j'annote beaucoup les copies, rédiger le corrigé commenté, surtout pour la dictée où j'expliquais toutes les fautes grammaticales ainsi que les fautes lexicales lorsqu'il existait une règle (ex. les mots féminins en -té/-tié) ou des béquilles étymologiques pour choisir la graphie correcte du mot, pouvait me prendre deux bonnes heures, voire un peu plus, afin de balayer tous les problèmes rencontrés (et encore, à partir du mois de janvier, j'ai cessé de rédiger de A à Z les types Brevet). Je ne me risquerai en outre pas à une telle méthode avec une classe de niveau inférieur à la 3e ou bien avec une 3e dont l'autonomie me paraît faible.
- SalsepareilleÉrudit
J'ai testé cette année le fait de mettre les élèves en binômes pour tous les contrôles de langue (conjugaison dictée réécriture grammaire). Ils ont 5 minutes (ou un peu plus) pour corriger leur copie avec leur binôme. Puis on prend 10 min tous ensemble (souvent moins) pour corriger ce qu'ils n'ont pas réussi à corriger seuls, ou pour répondre à leurs questions.
Je ferai encore ainsi cette année, je n'y vois que des avantages. Ils sont ainsi en grande partie responsables de leur correction. Les très bons élèves ne s'ennuient plus (car ils doivent aider les autres). Les plus faibles prennent un peu confiance, et surtout ils voient à travers le binôme meilleur que c'est possible et qu'en se mettant un peu au travail... ils devraient y arriver. Et moi, pendant les 5-10 minutes où ils sont en autonomie, j'en profite pour passer dans les rangs parler aux élèves à qui je dois parler.
Par contre, je n'ai pas trouvé de bonne méthode pour le corrigé des questions de type brevet.
Je ferai encore ainsi cette année, je n'y vois que des avantages. Ils sont ainsi en grande partie responsables de leur correction. Les très bons élèves ne s'ennuient plus (car ils doivent aider les autres). Les plus faibles prennent un peu confiance, et surtout ils voient à travers le binôme meilleur que c'est possible et qu'en se mettant un peu au travail... ils devraient y arriver. Et moi, pendant les 5-10 minutes où ils sont en autonomie, j'en profite pour passer dans les rangs parler aux élèves à qui je dois parler.
Par contre, je n'ai pas trouvé de bonne méthode pour le corrigé des questions de type brevet.
- polkafrikNiveau 5
Salsepareille pourquoi ne pas appliquer la même méthode?
- SalsepareilleÉrudit
Parce que pour les questions de type brevet, il y a souvent des questions larges, avec paragraphe argumenté à faire pour justifier tel ou tel point de vue. Je n'ai pas assez d'élèves qui maîtrisent l'exercice... Certains le maîtrisent mais sans parvenir à corriger la méthode d'autrui. Beaucoup de réponses peuvent aussi être acceptées, il est parfois difficile pour les élèves de faire le tri entre ce qui peut être accepté ou pas.
Bref... je n'ai donc pas la même méthode de correction. Généralement, quand je suis pressée, je corrige à l'oral toutes les questions rapides (figures de style, question sur la valeur d'un temps...) et je distribue le corrigé de tous les paragraphes argumentés. Puis on travaille sur le corrigé en notant les points de méthode. Mais même comme ça je trouve que c'est long.
Bref... je n'ai donc pas la même méthode de correction. Généralement, quand je suis pressée, je corrige à l'oral toutes les questions rapides (figures de style, question sur la valeur d'un temps...) et je distribue le corrigé de tous les paragraphes argumentés. Puis on travaille sur le corrigé en notant les points de méthode. Mais même comme ça je trouve que c'est long.
- alprechac2Expert
Merci beaucoup pour vos témoignages !
Merci de partager ta méthode, en tout cas ; j'imagine à quel point cela doit être chronophage de commenter tous les types de fautes de la dictée !
Pour la partie ortho, je suis plus tentée par la méthode de Salsepareille, surtout que je fais un plan de classe "1 garçon / 1 fille" qui évolue très vite en "1 élève en difficulté / 1 à l'aise" (en essayant de conserver la mixité) :
Je fais ça pour les rédactions souvent : je sélectionne un passage bien réussi pour donner aux élèves des exemples de ce qu'ils peuvent faire.frimoussette77 a écrit:Je scanne les bonnes réponses et je les projette.
Je trouve ça intéressant ; je vais voir si je peux le mettre en application, en leur demandant à la maison d'annoter eux-mêmes leurs copies à l'aide d'une "banque" de formules toutes faites (par exemple : "absence de citations" / "réponse non rédigée" / "citations non introduites" / "absence de connaissances" ... etc), puis en classe, je pourrais peut-être faire vérifier par leur voisin, puis passer vite fait ...ernya a écrit:Je n'ai encore jamais testé par moi-même mais une collège donne le corrigé intégralement tapé à ses élèves et demande aux élèves de voir ce qui n'allait pas dans leurs réponses : ont-il mal compris la question, ont-ils oublié de citer le texte, ont-ils simplement citer le texte sans faire de phrase rédigée, est-ce un problème de connaissance (ils ne savent pas ce qu'est une figure de style/ un verbe conjugué à tel temps...), etc.
Je n'arrive pas à mettre des documents pour les élèves dans le CDT en ligne, à consulter chez eux ; ça me gêne de leur demander de se servir d'un ordi pour faire leurs devoirs (ce n'est pas une critique de ta manière de faire ; c'est un blocage chez moi, j'ai trop de scrupules à le faire, pour tout un tas de raisons).Haynee a écrit: Bref, je rendais les copies en toute fin d'heure et mettais le corrigé dans le CDT de la classe (j'avais demandé aux élèves sur leur fiche de rentrée s'ils avaient tous une connexion internet à la maison et s'ils pouvaient l'utiliser facilement) : les élèves avaient deux jours pour prendre connaissance du corrigé (sans nécessité de l'imprimer : il ne s'agissait pas pour moi de faire supporter aux familles mes économies de photocopies). J'annonçais dans le corrigé que j'allais reprendre oralement les questions qui avaient été les moins réussies, soit à cause de l'énoncé soit à cause des connaissances (je mentionnais les numéros des questions concernées).
Merci de partager ta méthode, en tout cas ; j'imagine à quel point cela doit être chronophage de commenter tous les types de fautes de la dictée !
Pour la partie ortho, je suis plus tentée par la méthode de Salsepareille, surtout que je fais un plan de classe "1 garçon / 1 fille" qui évolue très vite en "1 élève en difficulté / 1 à l'aise" (en essayant de conserver la mixité) :
Salsepareille a écrit:J'ai testé cette année le fait de mettre les élèves en binômes pour tous les contrôles de langue (conjugaison dictée réécriture grammaire). Ils ont 5 minutes (ou un peu plus) pour corriger leur copie avec leur binôme. Puis on prend 10 min tous ensemble (souvent moins) pour corriger ce qu'ils n'ont pas réussi à corriger seuls, ou pour répondre à leurs questions.
Je ferai encore ainsi cette année, je n'y vois que des avantages. Ils sont ainsi en grande partie responsables de leur correction. Les très bons élèves ne s'ennuient plus (car ils doivent aider les autres). Les plus faibles prennent un peu confiance, et surtout ils voient à travers le binôme meilleur que c'est possible et qu'en se mettant un peu au travail... ils devraient y arriver. Et moi, pendant les 5-10 minutes où ils sont en autonomie, j'en profite pour passer dans les rangs parler aux élèves à qui je dois parler.
Je fais ainsi, en distribuant la correction des paragraphes argumentés, souvent caviardés : on complète ensemble une formule pour introduire une citation ou les idées principales ... mais ça prend tout de même du temps et je trouve que les élèves n'ont pas forcément un regard critique sur leur production, même si j'annote la copie ; d'où le fait que la méthode de la collègue d'Ernya me plaît bien ...Salsepareille a écrit: Généralement, quand je suis pressée, je corrige à l'oral toutes les questions rapides (figures de style, question sur la valeur d'un temps...) et je distribue le corrigé de tous les paragraphes argumentés. Puis on travaille sur le corrigé en notant les points de méthode. Mais même comme ça je trouve que c'est long.
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Habillez vos petits ! Mise à jour 18/04/2022 :
https://www.neoprofs.org/t120915-vd-fille-6-mois-9-ans-sm-pb-maj-18-04-2022#4574437
- HayneeNiveau 7
Non, non, je ne le prends pas mal. En fait, je me contentais de rebondir sur le message d'Ernya qui évoquait un moyen similaire sans avoir testé. C'est vrai aussi que dans mon établissement, on a le "clic facile" : plusieurs collègues (en maths, techno, arts pla, histoire-géo, musique) récupèrent régulièrement des devoirs au format numérique et mettent dans l'ENT des éléments servant à travailler à la maison (je ne sais pas comment ils font pour les élèves sans connexion, car on en a). L'administration a aussi innové avec des .pdf actifs à remplir (avec possibilité d'avoir une version papier sur simple demande en début d'année). J'ai donc conscience que la méthode pose le problème matériel (un ordinateur, une connexion, cela a un coût que toutes les familles ne peuvent se permettre) en plus de celui de l'autonomie et du bon vouloir propres à chaque élève. Cela ne peut donc pas marcher partout (ni même chez moi avec tous les élèves).alprechac2 a écrit:Je n'arrive pas à mettre des documents pour les élèves dans le CDT en ligne, à consulter chez eux ; ça me gêne de leur demander de se servir d'un ordi pour faire leurs devoirs (ce n'est pas une critique de ta manière de faire ; c'est un blocage chez moi, j'ai trop de scrupules à le faire, pour tout un tas de raisons).Haynee a écrit: Bref, je rendais les copies en toute fin d'heure et mettais le corrigé dans le CDT de la classe (j'avais demandé aux élèves sur leur fiche de rentrée s'ils avaient tous une connexion internet à la maison et s'ils pouvaient l'utiliser facilement) : les élèves avaient deux jours pour prendre connaissance du corrigé (sans nécessité de l'imprimer : il ne s'agissait pas pour moi de faire supporter aux familles mes économies de photocopies). J'annonçais dans le corrigé que j'allais reprendre oralement les questions qui avaient été les moins réussies, soit à cause de l'énoncé soit à cause des connaissances (je mentionnais les numéros des questions concernées).
Merci de partager ta méthode, en tout cas ; j'imagine à quel point cela doit être chronophage de commenter tous les types de fautes de la dictée !
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