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- CzarNiveau 9
Citoyen a écrit:
La CGT est plus revendicatrice et est plus mordante (par exemple elle a plus de victoires en justice), elle ne souhaite pas la fin de l'enseignement privé, mais la fonctionnarisation des enseignants sur place, c'est à dire dans leur établissement.
C'est pourtant bien le cas si on en croit leur site internet officiel. Ce n'est d'ailleurs pas un souhait de leur part mais un objectif clairement affiché. Ils ne s'en cachent pas, même s'il faut bien chercher cette information qui n'est pas vraiment mise en avant. On peut être pour ou contre mais c'est le choix de ce syndicat, choix voté à une large majorité lors du congrès de 2017. "L'ensemble de ces textes amendés a été approuvé à une très large majorité." (lien)
En détail:
https://www.cgteduc.fr/index.php/le-syndicat-topmenu-58/nos-orientations-et-revendications (site officiel de la CGT educ'action)
puis cliquer sur le lien "résolution No1" qui permettent d’accéder aux Textes adoptés au 9ème congrès de la CGT Éduc'action qui s'est tenu du 29 mai au 02 juin 2017. Textes publiés le 06 juillet 2017 «Résister et construire les revendications» (textes visiblement toujours en vigueur, ce sont les derniers ).
On peut trouver dans le
III. La lutte pour l’école participe du combat pour l’émancipation sociale (Sur ce point, je suis fan: un plan en 3 parties et en chiffres romains )
Mettre fin à la concurrence de l’enseignement privé
(je recopie ci dessous les deux paragraphes très clairs sur la question)
"Dans ce cadre, l’existence d’écoles privées financées sur fonds publics n’est pas acceptable. En effet, la seule existence d’écoles privées empêche la réalisation du principe d’Ecole commune. Aucune démocratie réelle, aucune égalité réelle, ne sont possibles tant qu’existeront deux systèmes éducatifs (le public et le privé).
Aujourd’hui, l’enseignement privé aggrave la ségrégation sociale à l’Ecole. Dans l’immédiat, la CGT Educ’action réaffirme son exigence qu’aucun fonds public ne vienne financer l’enseignement privé. Dans son objectif de mettre fin à cette coexistence, elle revendique la nationalisation de l’enseignement privé sans indemnisation ni rachat."
C'était d'ailleurs déjà le cas dans le texte de 2014 qui est également en ligne: "Pour cette raison, nous exigeons la nationalisation de l’enseignement privé"
Je suis d'accord que ce n'est pas près d'arriver au vu de la situation de cette fin avril 2021 mais tout peut aller très vite, la période actuelle nous montre que rien n'est jamais acquis pour toujours.
Ceci dit, contre les "réformes" actuelles qui font ressembler nos établissements et nos examens à l'école des fans je suis prêt à soutenir de nombreuses initiatives même si elles viennent d'un syndicat communiste.
Edit: +1 @Jacq, nous sommes dans la même barque.
- CitoyenNiveau 7
Kea a écrit:Je suis au SNEC-CFTC et j’en suis très contente. Mon contact me répond toujours rapidement et de façon pertinente je trouve. Il se montre prêt à agir auprès de mon CDE et/ou du Rectorat quand j’ai un souci, mais je n’ai pas encore eu besoin d’aller jusque là.
Le SPELC, je l’ai quitté à cause de sa position face à la réforme du collège et de la réponse qu’il m’a faite, à la même époque, quand j’ai signalé que j’allais perdre des heures à cause d’un mauvais coup de la DDEC : il a pris ses informations à la DDEC uniquement (alors que le problème était que DDEC et Rectorat se contredisaient), bilan, pas de problème ma bonne dame, la DDEC nous l’a dit.
Entre les deux, j’ai fait une année au SNALC. La personne méconnaissait profondément l’enseignement privé, j’ai eu des réponses à côté de la plaque (saupoudrées de jalousie à cause des systèmes de mutation, ce qui n’était même pas le sujet...).
C’est donc très variable localement. Il faut comparer les idées et s’assurer que les contacts sont réactifs. Pas facile !
C'est vrai que cela dépend beaucoup des personnes. Si des représentants syndicaux ou des délégués sont là pour aider sincèrement les enseignants qui ont des problèmes (avec plus ou moins d'efficacité...), d'autres peuvent se comporter différemment, parfois jusqu'à être des "taupes" de la direction ou de la DEC. Alors attention, parce que l'effet peut être redoutable.
Attention aussi aux CSE (les établissements privés sous contrat doivent en avoir) qui sont parfois des CSE "maison", avec des candidats qui ont été poussés par la direction.
Dans l'enseignement privé catholique il faut avoir conscience qu'on marche souvent sur des oeufs avec le sujet des syndicats et de la représentation du personnel. A ma connaissance, seuls les représentants CGT ne se compromettent pas, contrairement aux autres où cela peut arriver. Mais ce syndicat est tellement haï par l'enseignement catholique, qu'il a du mal à avoir des résultats aussi, et que c'est (très) risqué d'y être actif, ou de se servir de son appartenance à ce syndicat.
La discrimination syndicale est un fait réel, et l'enseignement privé catholique n'y est pas exempt, plus ou moins, suivant les établissements.
- CitoyenNiveau 7
Czar a écrit:Citoyen a écrit:
La CGT est plus revendicatrice et est plus mordante (par exemple elle a plus de victoires en justice), elle ne souhaite pas la fin de l'enseignement privé, mais la fonctionnarisation des enseignants sur place, c'est à dire dans leur établissement.
C'est pourtant bien le cas si on en croit leur site internet officiel. Ce n'est d'ailleurs pas un souhait de leur part mais un objectif clairement affiché. Ils ne s'en cachent pas, même s'il faut bien chercher cette information qui n'est pas vraiment mise en avant. On peut être pour ou contre mais c'est le choix de ce syndicat, choix voté à une large majorité lors du congrès de 2017. "L'ensemble de ces textes amendés a été approuvé à une très large majorité." (lien)
En détail:
https://www.cgteduc.fr/index.php/le-syndicat-topmenu-58/nos-orientations-et-revendications (site officiel de la CGT educ'action)
puis cliquer sur le lien "résolution No1" qui permettent d’accéder aux Textes adoptés au 9ème congrès de la CGT Éduc'action qui s'est tenu du 29 mai au 02 juin 2017. Textes publiés le 06 juillet 2017 «Résister et construire les revendications» (textes visiblement toujours en vigueur, ce sont les derniers ).
On peut trouver dans le
III. La lutte pour l’école participe du combat pour l’émancipation sociale (Sur ce point, je suis fan: un plan en 3 parties et en chiffres romains )
Mettre fin à la concurrence de l’enseignement privé
(je recopie ci dessous les deux paragraphes très clairs sur la question)
"Dans ce cadre, l’existence d’écoles privées financées sur fonds publics n’est pas acceptable. En effet, la seule existence d’écoles privées empêche la réalisation du principe d’Ecole commune. Aucune démocratie réelle, aucune égalité réelle, ne sont possibles tant qu’existeront deux systèmes éducatifs (le public et le privé).
Aujourd’hui, l’enseignement privé aggrave la ségrégation sociale à l’Ecole. Dans l’immédiat, la CGT Educ’action réaffirme son exigence qu’aucun fonds public ne vienne financer l’enseignement privé. Dans son objectif de mettre fin à cette coexistence, elle revendique la nationalisation de l’enseignement privé sans indemnisation ni rachat."
C'était d'ailleurs déjà le cas dans le texte de 2014 qui est également en ligne: "Pour cette raison, nous exigeons la nationalisation de l’enseignement privé"
Je suis d'accord que ce n'est pas près d'arriver au vu de la situation de cette fin avril 2021 mais tout peut aller très vite, la période actuelle nous montre que rien n'est jamais acquis pour toujours.
Ceci dit, contre les "réformes" actuelles qui font ressembler nos établissements et nos examens à l'école des fans je suis prêt à soutenir de nombreuses initiatives même si elles viennent d'un syndicat communiste.
Edit: +1 @Jacq, nous sommes dans la même barque.
La politique de la CGT est assurément hostile à l'enseignement privé sous contrat tel qu'il fonctionne actuellement. Par exemple pour l'utilisation de l'argent public ou la revendication de "fonctionnarisation sur place" des enseignants. Il y a une réflexion idéologique en rapport avec la liberté d'enseignement, la liberté de conscience et le rôle des religions dans les écoles financées par l'Etat. Ce genre d'approche est actuellement utopique. Sous Mitterrand, on s'en était approché avec le projet de loi Savary : mais même Mitterrand avait reculé. Cependant devenir fonctionnaire ne serait pas en soi, une "horreur", pour les enseignants de droit public...Il faudrait le leur demander.
Ce qui est important aussi, c'est d'appréhender ce qu'un syndicat peut apporter à celui qui se syndique, et de ce côté là, la CGT, qui a une existence légale, peut apporter une réponse, qui comporte ses avantages et ses inconvénients : à ne pas écarter juste par idéologie. Beaucoup qui y adhèrent ne sont pas communistes.
- Pat BÉrudit
Citoyen a écrit:Kea a écrit:Je suis au SNEC-CFTC et j’en suis très contente. Mon contact me répond toujours rapidement et de façon pertinente je trouve. Il se montre prêt à agir auprès de mon CDE et/ou du Rectorat quand j’ai un souci, mais je n’ai pas encore eu besoin d’aller jusque là.
Le SPELC, je l’ai quitté à cause de sa position face à la réforme du collège et de la réponse qu’il m’a faite, à la même époque, quand j’ai signalé que j’allais perdre des heures à cause d’un mauvais coup de la DDEC : il a pris ses informations à la DDEC uniquement (alors que le problème était que DDEC et Rectorat se contredisaient), bilan, pas de problème ma bonne dame, la DDEC nous l’a dit.
Entre les deux, j’ai fait une année au SNALC. La personne méconnaissait profondément l’enseignement privé, j’ai eu des réponses à côté de la plaque (saupoudrées de jalousie à cause des systèmes de mutation, ce qui n’était même pas le sujet...).
C’est donc très variable localement. Il faut comparer les idées et s’assurer que les contacts sont réactifs. Pas facile !
C'est vrai que cela dépend beaucoup des personnes. Si des représentants syndicaux ou des délégués sont là pour aider sincèrement les enseignants qui ont des problèmes (avec plus ou moins d'efficacité...), d'autres peuvent se comporter différemment, parfois jusqu'à être des "taupes" de la direction ou de la DEC. Alors attention, parce que l'effet peut être redoutable.
Attention aussi aux CSE (les établissements privés sous contrat doivent en avoir) qui sont parfois des CSE "maison", avec des candidats qui ont été poussés par la direction.
Dans l'enseignement privé catholique il faut avoir conscience qu'on marche souvent sur des oeufs avec le sujet des syndicats et de la représentation du personnel. A ma connaissance, seuls les représentants CGT ne se compromettent pas, contrairement aux autres où cela peut arriver. Mais ce syndicat est tellement haï par l'enseignement catholique, qu'il a du mal à avoir des résultats aussi, et que c'est (très) risqué d'y être actif, ou de se servir de son appartenance à ce syndicat.
La discrimination syndicale est un fait réel, et l'enseignement privé catholique n'y est pas exempt, plus ou moins, suivant les établissements.
Tiens, j'ai connu ça... et je suis en plein dedans : voyant que les seuls candidats profs au CSE étaient FO et SUNDEP (la candidate SPELC s'étant désistée entre les deux tours), un nouveau candidat a été ajouté au dernier moment, non syndiqué, connu comme étant très proche du chef... Autant dire que c'est parfois très très tendu sur la liste de discussion interne !
Par contre, je ne suis pas d'accord sur la deuxième chose surlignée : j'ai plutôt l'impression, par chez moi, qu'ils en ont peur, de ces CGTistes qui connaissent bien la loi et se battent jusqu'au bout. En tout cas, mon homme n'a jamais subi de discrimination à ce sujet et a été bien soutenu par son syndicat. Mais effectivement, c'est une réputation, que je pense soigneusement entretenue par les syndicats majoritaires... ou alors ça dépend des endroits ?
- CitoyenNiveau 7
Pat B a écrit:Citoyen a écrit:Kea a écrit:Je suis au SNEC-CFTC et j’en suis très contente. Mon contact me répond toujours rapidement et de façon pertinente je trouve. Il se montre prêt à agir auprès de mon CDE et/ou du Rectorat quand j’ai un souci, mais je n’ai pas encore eu besoin d’aller jusque là.
Le SPELC, je l’ai quitté à cause de sa position face à la réforme du collège et de la réponse qu’il m’a faite, à la même époque, quand j’ai signalé que j’allais perdre des heures à cause d’un mauvais coup de la DDEC : il a pris ses informations à la DDEC uniquement (alors que le problème était que DDEC et Rectorat se contredisaient), bilan, pas de problème ma bonne dame, la DDEC nous l’a dit.
Entre les deux, j’ai fait une année au SNALC. La personne méconnaissait profondément l’enseignement privé, j’ai eu des réponses à côté de la plaque (saupoudrées de jalousie à cause des systèmes de mutation, ce qui n’était même pas le sujet...).
C’est donc très variable localement. Il faut comparer les idées et s’assurer que les contacts sont réactifs. Pas facile !
C'est vrai que cela dépend beaucoup des personnes. Si des représentants syndicaux ou des délégués sont là pour aider sincèrement les enseignants qui ont des problèmes (avec plus ou moins d'efficacité...), d'autres peuvent se comporter différemment, parfois jusqu'à être des "taupes" de la direction ou de la DEC. Alors attention, parce que l'effet peut être redoutable.
Attention aussi aux CSE (les établissements privés sous contrat doivent en avoir) qui sont parfois des CSE "maison", avec des candidats qui ont été poussés par la direction.
Dans l'enseignement privé catholique il faut avoir conscience qu'on marche souvent sur des oeufs avec le sujet des syndicats et de la représentation du personnel. A ma connaissance, seuls les représentants CGT ne se compromettent pas, contrairement aux autres où cela peut arriver. Mais ce syndicat est tellement haï par l'enseignement catholique, qu'il a du mal à avoir des résultats aussi, et que c'est (très) risqué d'y être actif, ou de se servir de son appartenance à ce syndicat.
La discrimination syndicale est un fait réel, et l'enseignement privé catholique n'y est pas exempt, plus ou moins, suivant les établissements.
Tiens, j'ai connu ça... et je suis en plein dedans : voyant que les seuls candidats profs au CSE étaient FO et SUNDEP (la candidate SPELC s'étant désistée entre les deux tours), un nouveau candidat a été ajouté au dernier moment, non syndiqué, connu comme étant très proche du chef... Autant dire que c'est parfois très très tendu sur la liste de discussion interne !
Par contre, je ne suis pas d'accord sur la deuxième chose surlignée : j'ai plutôt l'impression, par chez moi, qu'ils en ont peur, de ces CGTistes qui connaissent bien la loi et se battent jusqu'au bout. En tout cas, mon homme n'a jamais subi de discrimination à ce sujet et a été bien soutenu par son syndicat. Mais effectivement, c'est une réputation, que je pense soigneusement entretenue par les syndicats majoritaires... ou alors ça dépend des endroits ?
Ou ils en ont peur, oui ils s'acharnent...les deux existent.
- Philomène87Grand sage
Pour ma part, je viens d'adhérer à la CFDT. Apparemment ils sont assez mordants dans mon coin Ce sont mes tout premiers pas dans la vie syndicale.
Je m'attends à me faire détester de la direction et de certains collègues, mais... ça ne changera pas beaucoup, en fait
Je m'attends à me faire détester de la direction et de certains collègues, mais... ça ne changera pas beaucoup, en fait
- CitoyenNiveau 7
Philomène87 a écrit:Pour ma part, je viens d'adhérer à la CFDT. Apparemment ils sont assez mordants dans mon coin Ce sont mes tout premiers pas dans la vie syndicale.
Je m'attends à me faire détester de la direction et de certains collègues, mais... ça ne changera pas beaucoup, en fait
Il y a des représentants syndicaux très bien à la CFDT, d'autres moins actifs et moins motivés. Oui, si tu as la chance d'en avoir des "mordants" c'est plutôt un bon choix. La CFDT pèse dans l'enseignement privé sous contrat, même si elle peine un peu à obtenir ses revendications, manque parfois un peu d'une compétence juridique pointue. Ce n'est pas un syndicat extrémiste, mais cela n'empêche pas qu'il soit quand même mal vu dans certains établissements où tout syndicalisme n'est pas aimé.
Oui, il y a parfois des équipes un peu trop derrière la Direction dans les établissements privés, des gens qui sont là pour tout cautionner. Leur dialogue social? Négocier seuls dans le bureau. Le syndicalisme est l'opposé de cela et les remet en question. Ils n'aiment pas...
- Philomène87Grand sage
J'ai eu un échange de mails avec une déléguée de la CFDT, pour lui faire un portrait de tout ce qui se passe chez nous ("bricolages", pour ne pas dire détournements d'HSE, pression, chantage etc). Elle m'a dit qu'elle allait inscrire cela sur la liste de remontées au Rectorat, mais que celui-ci était déjà au courant de tous ces abus.
De toute façon, j'en avais déjà parlé à l'IPR, elle avait fait des yeux ronds en mode choquée et avait remonté les bretelles au cde (pour les détournements d'HSE), mais ensuite ? Il continue, donc il ne s'est rien passé...
De toute façon, j'en avais déjà parlé à l'IPR, elle avait fait des yeux ronds en mode choquée et avait remonté les bretelles au cde (pour les détournements d'HSE), mais ensuite ? Il continue, donc il ne s'est rien passé...
- CitoyenNiveau 7
Philomène87 a écrit:J'ai eu un échange de mails avec une déléguée de la CFDT, pour lui faire un portrait de tout ce qui se passe chez nous ("bricolages", pour ne pas dire détournements d'HSE, pression, chantage etc). Elle m'a dit qu'elle allait inscrire cela sur la liste de remontées au Rectorat, mais que celui-ci était déjà au courant de tous ces abus.
De toute façon, j'en avais déjà parlé à l'IPR, elle avait fait des yeux ronds en mode choquée et avait remonté les bretelles au cde (pour les détournements d'HSE), mais ensuite ? Il continue, donc il ne s'est rien passé...
Parfois les rectorats ferment vraiment trop les yeux...C'est alors très difficile de faire revenir les choses à la normale. Même les syndicats peuvent s'y casser les dents.
Le pire, c'est que cela existe quelque soit le gouvernement.
- Philomène87Grand sage
La seule façon de faire rentrer cela dans l'ordre, c'est qu'au moins la majorité des profs fasse pression sur le CDE. Il ne pourrait donc plus rien faire et serait obligé de céder. Mais nous sommes une vingtaine de profs, parmi lesquels 75% de fayots qui trouvent cela normal (et disent à ceux qui ne sont pas d'accord qu'ils sont "égoïstes" et qu'ils n'ont qu'à partir), et parmi les 25% restants, il y a les stagiaires et contractuels (malheureusement, ceux-là n'ont pas le choix) et ceux qui trouvent cela anormal mais qui font quand même parce qu'ils n'osent pas s'opposer. Résultat on est deux à aller au casse-pipe et à s'en prendre plein la figure. J'ai failli baisser les bras tellement c'était insupportable.
- CitoyenNiveau 7
Philomène87 a écrit:La seule façon de faire rentrer cela dans l'ordre, c'est qu'au moins la majorité des profs fasse pression sur le CDE. Il ne pourrait donc plus rien faire et serait obligé de céder. Mais nous sommes une vingtaine de profs, parmi lesquels 75% de fayots qui trouvent cela normal (et disent à ceux qui ne sont pas d'accord qu'ils sont "égoïstes" et qu'ils n'ont qu'à partir), et parmi les 25% restants, il y a les stagiaires et contractuels (malheureusement, ceux-là n'ont pas le choix) et ceux qui trouvent cela anormal mais qui font quand même parce qu'ils n'osent pas s'opposer. Résultat on est deux à aller au casse-pipe et à s'en prendre plein la figure. J'ai failli baisser les bras tellement c'était insupportable.
Je connais que trop bien cette situation. On peut d'ailleurs retrouver cela ailleurs dans certaines entreprises. Il est évident que l'action d'un syndicat déplait généralement dans ces établissements, chacun trouvant le "fayotage" à titre personnel plus intéressant que l'action collective. On ne peut donc compter sur une majorité avant longtemps.
Avez vous un CSE?
- Philomène87Grand sage
Je ne sais pas, qu'est-ce que c'est un CSE ?
- Ajonc35Sage
C'est la réunion de la délégation des représentants du personnel et du CHSCT. Au passage, merci les lois sur le travail commencées sous Hollande et achevées sous Macron où le personnel a perdu en nombre de représentants et de pouvoir.Philomène87 a écrit:Je ne sais pas, qu'est-ce que c'est un CSE ?
- Philomène87Grand sage
Je ne pense pas qu'il y ait, je n'en ai jamais entendu parler.
Il y a quelques papelards syndicaux d'affichés mais quand je vois qui sont les "syndiqués", ce sont les mêmes qui acceptent tous ces abus avec la bouche en coeur en disant que "c'est normal, c'est pour sauver nos postes".
Il y a quelques papelards syndicaux d'affichés mais quand je vois qui sont les "syndiqués", ce sont les mêmes qui acceptent tous ces abus avec la bouche en coeur en disant que "c'est normal, c'est pour sauver nos postes".
- CitoyenNiveau 7
Philomène87 a écrit:Je ne sais pas, qu'est-ce que c'est un CSE ?
Vous êtes dans le privé? Dès 10 personnes salariées, ou enseignantes de droits public, l'établissement privé est soumis aux élections pour le CSE (suivant le code du travail).
Le CSE traite des problèmes d'hygiène et sécurité et des réclamations du personnel en lien avec leurs droits et conditions de travail avec la Direction. Une réunion par mois.
Certains établissements privés répugnent à proposer les élections...pourtant c'est la loi.
- Philomène87Grand sage
Je vais poser la question à mon CDE. Peut-être que j'ai loupé l'information, mais s'il y a une réunion par mois, cela m'étonne que ça m'ait échappé.
- CitoyenNiveau 7
Philomène87 a écrit:Je vais poser la question à mon CDE. Peut-être que j'ai loupé l'information, mais s'il y a une réunion par mois, cela m'étonne que ça m'ait échappé.
Les élections qui devaient être bouclées fin 2019 ne doivent pas échapper : appel à candidatures, communication des listes, organisation du scrutin...
Et s'il n'y avait pas de candidats, cela devrait aussi se communiquer.
Logiquement, sauf grosse tricherie (j'ai vu cela dans un entreprise : des délégués du personnels "maison" sans élections...), il n'y a pas eu d'élections.
N'importe qui peut les demander, et alors ne pas les organiser est un délit d'entrave. Il vaut mieux utiliser un moyen écrit qui puisse servir de preuve (ex : messagerie), que de se contenter de l'oral...
Si vous voulez "titillez" votre CDE, cela le "titillera" beaucoup. Néanmoins c'est à utiliser avec prudence ; des candidats "maison", proches de la Direction, peuvent se proposer, et finalement être élus par les fameux 75%...
Alors ces élus ne feront pas fonctionner l'institution, ou pire, seront là pour cautionner la Direction. Cela existe...dans des établissements privés.
- Philomène87Grand sage
Alors j'ai fait une recherche parmi mes mails pro et il y a bien un CSE chez nous. En effet, les élections ont eu lieu en 2019, et maintenant je me souviens.
Il n'y avait eu qu'un seul candidat, le fayot en chef, celui qui flique tout le monde et tutoie le cde (il est cpe et les professeurs sont souvent obligés de lui rappeler qu'il n'est pas leur chef...). Et je me souviens maintenant, je m'étais dit que je n'allais sûrement pas voter pour lui. Je n'avais pas assez de force ni d'expérience pour me présenter (peut-être qu'aux prochaines élections j'en aurai pris un peu plus), ni de soutien d'ailleurs puisque la moitié des collègues trouvent normal ce qui se passe chez nous.
Il n'y avait eu qu'un seul candidat, le fayot en chef, celui qui flique tout le monde et tutoie le cde (il est cpe et les professeurs sont souvent obligés de lui rappeler qu'il n'est pas leur chef...). Et je me souviens maintenant, je m'étais dit que je n'allais sûrement pas voter pour lui. Je n'avais pas assez de force ni d'expérience pour me présenter (peut-être qu'aux prochaines élections j'en aurai pris un peu plus), ni de soutien d'ailleurs puisque la moitié des collègues trouvent normal ce qui se passe chez nous.
- CitoyenNiveau 7
Philomène87 a écrit:Alors j'ai fait une recherche parmi mes mails pro et il y a bien un CSE chez nous. En effet, les élections ont eu lieu en 2019, et maintenant je me souviens.
Il n'y avait eu qu'un seul candidat, le fayot en chef, celui qui flique tout le monde et tutoie le cde (il est cpe et les professeurs sont souvent obligés de lui rappeler qu'il n'est pas leur chef...). Et je me souviens maintenant, je m'étais dit que je n'allais sûrement pas voter pour lui. Je n'avais pas assez de force ni d'expérience pour me présenter (peut-être qu'aux prochaines élections j'en aurai pris un peu plus), ni de soutien d'ailleurs puisque la moitié des collègues trouvent normal ce qui se passe chez nous.
Voilà, il est tellement insignifiant en tant que CSE qu'on a même pu l'oublier.
Votre établissement est vraiment pitoyable...et n'est malheureusement pas le seul.
J'ai connu des adjoints de direction, des cpe, ou des profs "ultra-fayots" élus délégués du personnel, ou maintenant au CSE.
Vous ne pouvez donc compter sur le CSE pour faire remonter ce qui ne va pas. Il vous faudra beaucoup de courage pour rester, parce que ce genre d'établissement peut ne pas évoluer pendant plus de 15 ans, et de plus, la période qu'on vit est plutôt défavorable à une bonne évolution.
- Philomène87Grand sage
Je vais me contenter de lui mettre les syndicats dans les pattes et de boycotter ce que je peux boycotter sans risque de sanction. On m'a déjà évité des "corvées" gratuites au prétexte que "non on va pas demander ça à Philomène car elle va encore râler" (dixit un membre de la direction, de source sûre). Mais je me désole qu'il y ait autant de soumis dans mon établissement. Et des soumis virulents, combien de fois me suis-je entendu traiter d'égoïste ou dire que je n'avais rien à faire dans l'enseignement catholique.
Aux prochaines élections du CSE, tout de même, j'essaierai de me présenter et d'obtenir des voix (je suis sûre que le fayot a été élu avec 90% d'abstention, donc si j'ai 2-3 voix ça devrait le faire), histoire de virer l'oeil de Moscou de son piédestal.
Aux prochaines élections du CSE, tout de même, j'essaierai de me présenter et d'obtenir des voix (je suis sûre que le fayot a été élu avec 90% d'abstention, donc si j'ai 2-3 voix ça devrait le faire), histoire de virer l'oeil de Moscou de son piédestal.
- CitoyenNiveau 7
Philomène87 a écrit:Je vais me contenter de lui mettre les syndicats dans les pattes et de boycotter ce que je peux boycotter sans risque de sanction. On m'a déjà évité des "corvées" gratuites au prétexte que "non on va pas demander ça à Philomène car elle va encore râler" (dixit un membre de la direction, de source sûre). Mais je me désole qu'il y ait autant de soumis dans mon établissement. Et des soumis virulents, combien de fois me suis-je entendu traiter d'égoïste ou dire que je n'avais rien à faire dans l'enseignement catholique.
Aux prochaines élections du CSE, tout de même, j'essaierai de me présenter et d'obtenir des voix (je suis sûre que le fayot a été élu avec 90% d'abstention, donc si j'ai 2-3 voix ça devrait le faire), histoire de virer l'oeil de Moscou de son piédestal.
Il faut quand même faire attention dans ce type d'établissement : oui, on peut rester dans les clous légaux, mais on peut vous chercher sur d'autres terrains...ce sont des méthodes indignes, mais cela existe. Par exemple faire déclencher une inspection "à charge" en exploitant quelques points faibles. Il y a malheureusement des inspecteurs qui sont beaucoup trop à l'écoute des CDE. Cela dépend de votre inspecteur.
En ce qui concerne une élection au CSE (cela devrait être en 2023), on peut organiser un barrage contre vous. Avec 75% de soumis, c'est possible.
Malheureusement il y a beaucoup à dire sur l'enseignement catholique qui a pris un peu trop la loi Censi (du 5 janvier 2005) comme un faire valoir au travail gratuit sans risquer le tribunal. Cela pourrait être intéressant d'ouvrir un nouveau sujet sur la question.
Je ne peux qu'approuver votre courage et votre détermination à résister à cette ambiance : il faut que l'enseignement catholique voit que cela existe encore.
- Philomène87Grand sage
J'ai quand même une lueur d'espoir.
Quand je suis arrivée dans ce bahut, c'était encore pire : dès qu'on avait un cours qui sautait (voyage scolaire, ou autre), c'était mis dans un "panier" et au bout de 2 semaines, ou 3 mois, on nous disait "tiens tu vas prendre telle classe vu que tu dois encore x heures" (gratos, hein). Nouvellement arrivée je n'osais rien dire et tout le monde trouvait ça normal. Sauf qu'une fois, avec ce système, je m'étais retrouvée à faire au moins 25 heures (7 gratuites, en "récupération") dans une semaine !!! J'étais déjà sur Néo et grâce à une néo avec qui j'étais en contact, j'ai eu l'idée de faire un mail à la cde de l'époque pour lui dire que selon le dispositif Robien ces heures devaient être payées, si nous n'étions pas responsables du fait qu'elles avaient sauté 2 mois avant. Je n'ai jamais eu de réponse à mon mail, mais n'empêche qu'on ne m'a jamais redemandé (et ça faisait 1 an et demi que j'acceptais ce système). L'année suivante, changement de cde (l'actuel), qui a abandonné ce système de récupération, et à chaque fois qu'on dénonce des choses il nous répond que lui, grand seigneur, a décidé désormais de nous payer les heures en plus alors qu'avant c'était pas comme ça, etc etc. Moi je ris sous cape car il croit que les autres ne savent pas que c'est grâce à mon mail, que l'ancienne cde lui a forcément montré, et à chaque fois j'ai envie de répondre "dites plutôt que c'est parce que vous n'avez pas le choix". Donc oui il y a moyen de faire évoluer les choses, la preuve. Mais un exemple : l'année où j'ai envoyé ce fameux mail, on ne m'a plus jamais enquiquinée avec ces récupérations gratuites, et je l'avais dit à quasiment tout le monde. Et pourtant, à chaque fois, j'entendais râler "ouais, je dois encore rattraper une heure, ça me gave" moi je disais "mais refuse, tu risques rien", et je répétais mon histoire. Que croyez-vous que mes collègues faisaient ? Ben ils obéissaient quand même. Alors bon... A quoi vais-je arriver toute seule...
Quand je suis arrivée dans ce bahut, c'était encore pire : dès qu'on avait un cours qui sautait (voyage scolaire, ou autre), c'était mis dans un "panier" et au bout de 2 semaines, ou 3 mois, on nous disait "tiens tu vas prendre telle classe vu que tu dois encore x heures" (gratos, hein). Nouvellement arrivée je n'osais rien dire et tout le monde trouvait ça normal. Sauf qu'une fois, avec ce système, je m'étais retrouvée à faire au moins 25 heures (7 gratuites, en "récupération") dans une semaine !!! J'étais déjà sur Néo et grâce à une néo avec qui j'étais en contact, j'ai eu l'idée de faire un mail à la cde de l'époque pour lui dire que selon le dispositif Robien ces heures devaient être payées, si nous n'étions pas responsables du fait qu'elles avaient sauté 2 mois avant. Je n'ai jamais eu de réponse à mon mail, mais n'empêche qu'on ne m'a jamais redemandé (et ça faisait 1 an et demi que j'acceptais ce système). L'année suivante, changement de cde (l'actuel), qui a abandonné ce système de récupération, et à chaque fois qu'on dénonce des choses il nous répond que lui, grand seigneur, a décidé désormais de nous payer les heures en plus alors qu'avant c'était pas comme ça, etc etc. Moi je ris sous cape car il croit que les autres ne savent pas que c'est grâce à mon mail, que l'ancienne cde lui a forcément montré, et à chaque fois j'ai envie de répondre "dites plutôt que c'est parce que vous n'avez pas le choix". Donc oui il y a moyen de faire évoluer les choses, la preuve. Mais un exemple : l'année où j'ai envoyé ce fameux mail, on ne m'a plus jamais enquiquinée avec ces récupérations gratuites, et je l'avais dit à quasiment tout le monde. Et pourtant, à chaque fois, j'entendais râler "ouais, je dois encore rattraper une heure, ça me gave" moi je disais "mais refuse, tu risques rien", et je répétais mon histoire. Que croyez-vous que mes collègues faisaient ? Ben ils obéissaient quand même. Alors bon... A quoi vais-je arriver toute seule...
- CitoyenNiveau 7
Philomène87 a écrit:J'ai quand même une lueur d'espoir.
Quand je suis arrivée dans ce bahut, c'était encore pire : dès qu'on avait un cours qui sautait (voyage scolaire, ou autre), c'était mis dans un "panier" et au bout de 2 semaines, ou 3 mois, on nous disait "tiens tu vas prendre telle classe vu que tu dois encore x heures" (gratos, hein). Nouvellement arrivée je n'osais rien dire et tout le monde trouvait ça normal. Sauf qu'une fois, avec ce système, je m'étais retrouvée à faire au moins 25 heures (7 gratuites, en "récupération") dans une semaine !!! J'étais déjà sur Néo et grâce à une néo avec qui j'étais en contact, j'ai eu l'idée de faire un mail à la cde de l'époque pour lui dire que selon le dispositif Robien ces heures devaient être payées, si nous n'étions pas responsables du fait qu'elles avaient sauté 2 mois avant. Je n'ai jamais eu de réponse à mon mail, mais n'empêche qu'on ne m'a jamais redemandé (et ça faisait 1 an et demi que j'acceptais ce système). L'année suivante, changement de cde (l'actuel), qui a abandonné ce système de récupération, et à chaque fois qu'on dénonce des choses il nous répond que lui, grand seigneur, a décidé désormais de nous payer les heures en plus alors qu'avant c'était pas comme ça, etc etc. Moi je ris sous cape car il croit que les autres ne savent pas que c'est grâce à mon mail, que l'ancienne cde lui a forcément montré, et à chaque fois j'ai envie de répondre "dites plutôt que c'est parce que vous n'avez pas le choix". Donc oui il y a moyen de faire évoluer les choses, la preuve. Mais un exemple : l'année où j'ai envoyé ce fameux mail, on ne m'a plus jamais enquiquinée avec ces récupérations gratuites, et je l'avais dit à quasiment tout le monde. Et pourtant, à chaque fois, j'entendais râler "ouais, je dois encore rattraper une heure, ça me gave" moi je disais "mais refuse, tu risques rien", et je répétais mon histoire. Que croyez-vous que mes collègues faisaient ? Ben ils obéissaient quand même. Alors bon... A quoi vais-je arriver toute seule...
Intéressant...Dans un lycée que je connais on prie les enseignants de s'inscrire pour remplacer les absents, et comme ils y courent presque tous, il n'y a vraiment pas besoin des les obliger. On leur demande de surveiller les récréations, ou le mercredi après midi (il y a un internat) : il y a toujours des volontaires...Vous avez de la chance que l'établissement les paie (grâce à vous), mais sachez qu'il est quasiment impossible d'en obtenir le paiement devant un tribunal : c'est une des conséquences de la loi Censi de 2005.
- Philomène87Grand sage
Ah certes, mais je compte toutes mes heures sup' et je vérifie qu'elles sont payées au fur et à mesure. Pour l'instant pas de problème, mais en cas de défaillance, je dirais "oui je veux bien faire l'heure vous me demandez... dès que vous m'aurez payé celle d'il y a x semaines". Et comme ils ont trop besoin de pigeons pour éviter des perm aux élèves, ben...
- marxNiveau 6
Les élections des CSE sont fixées par un calendrier national ? Il n'y a pas eu d'élection du CSE en 2019 dans mon établissement ! Où trouver les informations à ce sujet ?
- CitoyenNiveau 7
marx a écrit:Les élections des CSE sont fixées par un calendrier national ? Il n'y a pas eu d'élection du CSE en 2019 dans mon établissement ! Où trouver les informations à ce sujet ?
Non, mais comme les lois Macron ont imposé la fin des CE et des délégués du personnel au 31 décembre 2019, la plupart des entreprises ont du faire des élections de CSE vers la fin de 2019. Ensuite c'est tous les 4 ans.
Il aurait été préférable de laisser les représentants du personnels finir leur mandat et faire les élections de CSE à ce moment là.
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