Le subjonctif plus que parfait, on le voit dans quelle classe?

J'en ai besoin en 6ème et je ne sais pas quand le voir...

Il m'est arrivé de le voir en 3° ( leçon + ex) mais en 6°?

Comme MS, je l'aborde dans mes bonnes classes en 3° uniquement. Pour les autres niveaux, c'est juste un repérage et une identification du mode.

Clarianz a écrit:J'en ai besoin en 6ème et je ne sais pas quand le voir...

Pour quoi faire ?
C'est dans une séquence sur le théâtre avec l'ordre, l'obligation ? (Il fallait que ..)

En sixième, je l'ai vu cette année et l'an dernier plutôt vers la fin du deuxième trimestre, début du troisième (au moment de leur lecture des 1001 nuits version Galland, qui les multiplie). Pour les autres classes (notamment 4è/3è) beaucoup plus tôt.

Je fais les Contes de Perrault en fin d'année, et pour préparer la dictée extraite du Petit Chaperon Rouge j'aurai besoin de leur expliquer ce temps. Sinon, j'écris juste ce verbe qui pose pb au tableau et basta!

Quand je trouve une forme verbale ardue dans une dictée, je l'écris au tableau.

J'ai même eu des élèves qui avaient vu le subjonctif futur au collège, alors...

Kilmeny a écrit:J'ai même eu des élèves qui avaient vu le subjonctif futur au collège, alors...

Ils ont dû tout mélanger... Impressionnant!

Et le pire c'est qu'ils allaient m'en donner la conjugaison!

:lol!:

Beh moi, je ne l'aborde qu'en 3ème... si on croise ce temps avant, j'écris les formes compliquées au tableau, en expliquant un peu, mais sans en faire un cours...en revanche, en 3è, hop, ils y ont tous droit immanquablement, avec interro de conjugaison en prime!

La seule fois où il m'a été donné de l'enseigner, c'est à la fac, en TD de grammaire ...

Lilyrose a écrit:La seule fois où il m'a été donné de l'enseigner, c'est à la fac, en TD de grammaire ...

Et jamais avant??? :shock:

Hélas ! Trois fois hélas ! Je ne vais/veux pas me trouver des excuses en arguant que mon public est... celui d'une des pires ZEP du Nord de la France... Mais ça joue quand même...

Je leur fais apprendre tous les temps de l'indicatif, ceux du conditionnel et le subjonctif présent, à grands renforts de lignes, retenues, récitations en début d'heure, études dirigées avec moi, aide aux devoirs où je fais réciter ( ).
Les entendre dire : "Madame, vous faisez quoi aujourd'hui ?" ou "Il faut que j'y vais !" et, pour certains, en fin d'année "Madame, vous faisez, euh non, faites quoi aujourd'hui ?" "Il faut que j'y... je sais plus, je dois y aller", c'est déjà une VICTOIRE !!


EDIT : je suis preneuse de toute suggestion me permettant de leur apprendre Sérieusement !

Dwarf n'est pas du nord de Paris, par déduction.

Alsace ? Bretagne ? Sud ?

Boui. Je n'ai jamais appris le subjonctif présent (je ne suis pas originaire du Nord).
On nous disait de rajouter "il faut que" devant : "Ça vient naturellement". J'ai dit la même chose à mes élèves... J'ai vite déchanté !

Luciole a écrit:Dwarf n'est pas du nord de Paris, par déduction.

Alsace ? Bretagne ? Sud ?

Perdu! Nord-ouest de Paris.

Lilyrose, dans ces circonstances, je comprends : sécurise effectivement d'abord l'essentiel, ce sera déjà bien. Tout vient à point!

Quant à moi, j'ai un public certes divers mais avec un solide noyau de classes moyennes supérieures sur lesquelles s'appuyer pour faire marcher une émulation digne de ce nom. Mais il nous arrive aussi d'avoir des classes "pourries" (ce fut le cas cette année en quatrième, par exemple...).

Retour au topic.
J'enseignais le plus-que-parfait du subjonctif à partir de Lustucru. Ça permet de retenir la forme — qui est bien un subjonctif, et non un "conditionnel passé 2ème forme" comme on disait autrefois.
Et pour l'imparfait du subjonctif, je passais par "sucer" et "savoir". Gros effet, toujours…
Quant à la valeur spécifique d'irréel, l'exemple définitif est dans Cyrano, vers la fin de l'acte I :
- Qui ! Serait-il possible…
- Que j'aimasse ? J'aime.

Lustucru??

"L'eusses-tu cru ?" !

"L'eusses-tu cru". Moyen mnémotechnique...

Sinon, Abraxas, le verbe "savoir" fait toujours son effet mais je laisse (candidement ) les plus fins (et les plus pervers pour le coup) être fiers de l'avoir trouvé tout seuls (pas envie d'avoir à nouveau des ennuis pour "propos orduriers et choquants à l'encontre des élèves" : mais bon, le lycée et au-delà, c'est décidément autre chose que le bouillon du collège!). Je souffle même très discrètement en fin d'heure auxdits rigolos, qui ne manquent de venir me voir pour en trouver d'autres, le verbe "péter" (oui, je sais, c'est bas et petit...).

Bon, honnêtement, l'apprentissage morphologique du subjonctif imparfait n'est pas si difficile et permet en outre aux élèves de ne plus aller mettre de circonflexe à la 3è sg du passé simple du verbe être - faute paradoxalement endémique qui prouve bien qu'ils lisent, sans le savoir, des formes de subjonctif imparfait dans certains textes (en tout cas les plus sérieux), et que, partant, il faut le maîtriser très tôt! Pour les valeurs, c'est plus complexe et peut attendre la troisième.

Oui, mais le problème, c'est que, lorsque l'on fait le subjonctif imparfait, après, ils conjuguent mal le passé simple ( bon ils le conjuguaient mal avant)!