Sondage : devoir commun en seconde ?

Suite aux interrogations sur la progression annuelle d'un collègue, je me demande s'il est fréquent qu'il y ait un devoir commun de français en classe de seconde.
Personnellement, je n'en ai jamais vu, mais j'ai fréquenté peu d'établissements.
Qu'en est-il dans la réalité ?

Pour tout dire, ca fait 10 piges que je suis en collège, et les devoirs communs sont une névrose des CE de collège (j'ai souvent refusé d'y prendre part, d'ailleurs ).

J'ai toujours vu le cas depuis 10 ans (2 lycées différents). Et je dirais que ça fonctionne mal. La forme traditionnellement donnée est celle du bac technologique, dissertation en moins. Dans mon établissement, tout le monde y participe et nous échangons nos copies, mais nous ne sommes pas d'accord sur la forme, les exigences... et c'est insoluble. Résultats: beaucoup d'entre nous re-corrigent les copies reçues des collègues, enfin certaines, on ajoute des points ici, on en retranche là, bref, c'est chronophage et épuisant, pour un bénéfice discutable. Ces difficultés sont largement atténuées en 1re, les élèves étant répartis par section, nos attentes sans doute plus harmonieuses. Le seul intérêt que je vois à cette épreuve commune, c'est que les élèves ont ainsi une épreuve banalisée de 3 heures.

Notre CDE organise un devoir commun en seconde dans la plupart des matières mais comme toute notre équipe s'y oppose, son devoir commun n'a de commun que le nom.

Ca me rassure, les CDE sont aussi cinglés en lycée qu'en collège... XD

Les collègues de maths en organisent un au mois de mai, mais ce sont les seuls.

Il y a qq années, la direction nous avait suggéré d'en faire un et aussi une progression commune.
C'est resté à l'état de suggestion.

En fait moins il y a d'unité dans la formation disciplinaire plus il y a besoin d'épreuves communes mais moins on peut en faire
Faudra peut-être qu'un jour on essaie sérieusement de régler les vrais problèmes dans l'EN plutôt qu'accumuler les remédiations qui ne remédient rien mais créent de nouveaux problèmes et de nouveaux processus pour remédier aux carences des remediations....
Ça me fatigue, tout ça!....

Ces devoirs communs c'est la plaie. Il faut se battre avec les collègues flambys qui veulent une mascarade, qui lambinent sur les chapitres favouilles dans lesquels on fait mumuse...

C'est l'occasion de se battre me direz-vous.

Une passante a écrit:Suite aux interrogations sur la progression annuelle d'un collègue, je me demande s'il est fréquent qu'il y ait un devoir commun de français en classe de seconde.
Personnellement, je n'en ai jamais vu, mais j'ai fréquenté peu d'établissements.
Qu'en est-il dans la réalité ?

Source de confit.. à titre perso, lorsque je peux, je m'en dispense.. Cela n'apporte pas grand-chose aux élèves (en plus)

Ni en seconde, ni en première.
Même à l'occasion des bacs blancs, les sujets ne sont pas communs.
Imposer à des profs la même progression dans les objets d'étude relèverait, pour moi, de la dictature et de l'abus de pouvoir.

Chez moi, il y en a un, que je supprimerais bien, mais certains collègues y tiennent et se battent bec et ongles pour. Evidemment ce sont les premiers à râler car chaque année il y a des pb de correction. Enfin bon, cette année, on a fait un sujet en équipe, élaboré des consignes de correction, fait une entente à partir de copies test puis fait une harmonisation et élaboré un corrigé et un bilan pour les élèves. C'est plus cohérent, mais c'est du boulot.

J'étais dans un collège l'année dernière qui pratiquait le devoirs communs pour les classes de 4eme. On était 3 profs et seulement 2 classes qu'on se partageait: un groupe d'une dizaine d'élèves (les plus faibles) et le reste des deux classes répartis en deux groupes (groupe hétérogène). Et ils avaient tous le même devoir de fin de séquence. C'était assez galère au début car il nous fallait une progression commune et moi je venais d'arriver donc pas du tout à l'aise mais pour les deux autres collègues qui faisaient ça depuis un moment ça roulait bien. Je précise que chacun corrigeait son propre groupe, pas d'échange de copies pour nous.

Les devoirs communs, à quelque niveau que ce soit, n'ont strictement aucun intérêt. Et lors du seul bac blanc organisé chez nous, je donne mon propre sujet à ma propre classe. Les autres font ce qu'ils veulent, je m'en bats l'oeil vigoureusement. Chacun chez soi et les seront bien gardées.

Année de stage, ma tutrice m'a informée d'un devoir commun sur l'OE Réalisme et naturalisme. N'ayant pas d'expériences, je n'ai pas encore d'avis sur la question ! On verra !

Soyons honnêtes, ces devoirs communs sont aussi un moyen de flicage de la direction, voire même des collègues entre eux. On fait un bac blanc officiel et c'est déjà une belle bataille d'ego (ridicule quand on en connaît l'enjeu mais bon).On évite le devoir commun pour l'insntant mais le nouveau coordinateur en a parlé. Encore un beau moment en perspective.

Dans chaque etablissement ou j'ai officié j'ai réussi à faire capoter tout projet de devoir commun dans les niveaux ou j'enseignais, je n'en suis pas peu fier!

Tu as fait comment ?
(Quand des collègues traînent des pieds pour les devoirs communs chez moi, ils sont juste exclus du devoir commun, on en fait un sans eux)

Il y en a un en maths et un en anglais. Je n'y vois aucun intérêt en HG.

J'ai quand même une position moins tranchée que pas mal d'entre vous sur les devoirs communs.

En collège j'y étais opposé pour les 6e et 5e, mais en 4e en faire un pour ne pas laisser reposer trop la préparation au brevet sur la seule 3e me semblait intéressant. De même que fabriquer un sujet collectivement (pas le reprendre d'une annale). Et faire percevoir aux élèves à la fois la communauté d'exigence et les attentes distinctes des correcteurs, qui ne sont pas des machines.

Je n'ignore pas la volonté de flicage des CdE... que j'ai toujours envoyé bouler. J'ai aussi mis en garde les collègues contre les devoirs communs à rythme imposé, surveillés par des EAD. Et n'ai jamais participé à ce dispositif.

En lycée je pense que cela peut être intéressant d'en faire un 2nde pour préparer à l'EAF et un bac blanc en 1re. Je ne pense pas judicieux de multiplier l'exercice sur l'année. Je préfère de loin l'organisation d'un oral blanc en 1re, avec un temps de retour du jury prévu pour les candidats.

Dans tous les cas la liberté pédagogique est la règle et je défends celle des collègues qui ne souhaitent pas prendre part.

Trois expériences sur 7 lycées: un grand bahut à 11 secondes dans lequel on devait faire progression commune - avec la même OI en plus- j'étais T1, naïve, conciliante, pas taper. Les collègues ont choisi mon sujet pour pleurer - après que les élèves aient composé, bien sûr- que finalement il était bien difficile pour ces pauvres petits et la collègue dont j'avais corrigé les élèves m'a gentiment expliqué que j'avais noté un peu sévèrement et que du coup elle avait remonté quelques notes - non pas toutes . Donc on a fait un devoir commun au premier trimestre et piscétout. Cela m'a vaccinée pour longtemps.
Dans un autre, j'avais trois secondes, il y avait une grande salle en amphithéâtre où ils rentraient tous et j'ai organisé deux épreuves de type bac. Les élèves avaient apprécié - alors même qu'ils revenaient exprès sur un créneau où ils n'avaient pas cours -et je n'ai eu aucun problème de correction :lol:
Sinon - mais en première- dans un petit bahut où nous n'étions que deux collègues à préparer le bac, s'entendant parfaitement tant sur la façon d'enseigner que sur les critères de correction, nous nous étions mis d'accord pour pouvoir faire un entraînement en temps limité en février - donc assez loin pour ne pas avoir besoin de beaucoup progresser conjointement - et nous ne retouchions pas les notes des copies alors que nous les avions échangées. Il n'y a jamais eu de problème - mais encore une fois, nous avions la même vision du métier. Nous faisions aussi un entraînement croisé pour l'oral Nous avons également d'une seule voix refusé d'en faire un deuxième ou d'en faire un en seconde comme le suggérait la direction. Mais il faut dire qu'en seconde officiait un collègue qui n'avait manifestement pas lu les IO et qui ne traitait pas du tout le programme - enfin si, il faisait un mix de seconde et de première...
Ma conclusion: tout est possible quand rien n'est imposé mais s'impose de soi-même en raison des affinités.

Oui, deux dans l'année en français je crois et un en maths.

En espagnol, comme nous fonctionnons en groupes de compétences, on fait la même éval en fin de trimestre avant de refaire les groupes. Et on fait à peu près les mêmes documents mais nous les travaillons comme bon nous semble, on peut en enlever ou en ajouter comme on veut.

J'aime bien les groupes de compétences en secondes car :
-ça aide parfois les élèves en difficulté s'ils font des efforts, quelques-uns se sont révélés grâce à ça après un premier trimestre difficile
-c'est pratique lorsqu'on ne supporte plus un élève, on peut se l'échanger avec un collègue
-on fait des groupes à dessein, pour que ça participe pas mal dans chaque groupe, même dans des groupes faibles
-quand on a un groupe fort, c'est très agréable d'enseigner

Chez nous ils restent des DC en maths français phy/chi et svt.
En hg et SES on a arrêté car des collègues trop bien attentionnés  filaient le sujet (ou équivalent) à leur classe avant le DC pour avoir une super moyenne de classe. :injuste:

Oui, et c'est une mauvaise idée.