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- ycombeMonarque
Dans le @canardenchaine: "l'enseignement délirant des bahuts intégristes"
— FSU 91 (@FSU_91) 27 juillet 2017
Via @laurencedecock1 pic.twitter.com/OAqmkugLTn
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- OlympiasProphète
Signalé en premier lieu par une de nos collègues de Nantes. Il y a un énorme problème avec le hors contrat et certaines de ces écoles ne permettent pas un enseignement de qualité, enfermant les enfants dans des préjugés graves.
- ElyasEsprit sacré
Deux enseignements sont toujours sur le front dans ce genre d'affaire (l'HG et les SVT) et une troisième aussi, mais c'est moins visible si on ne connaît pas (les lettres). C'est édifiant. Le Canard ne parle pas non plus des écoles sauvages, càd des écoles illégales constituées d'élèves disant être dans l'enseignement à domicile mais en réalité regroupés en communauté avec un même professeur. C'est un phénomène qui se développe et que les gens chargés des inspections des enfants scolarisés à domicile découvrent de plus en plus dans certains territoires.
- archebocEsprit éclairé
Droit de vote et de porter les armes strictement réservé aux citoyens ayant fait dix ans de scolarité au sein du corps civique.
- OlympiasProphète
Et ces gens surfent sur un discours expliquant que l'école publique est nuisible.Elyas a écrit:Deux enseignements sont toujours sur le front dans ce genre d'affaire (l'HG et les SVT) et une troisième aussi, mais c'est moins visible si on ne connaît pas (les lettres). C'est édifiant. Le Canard ne parle pas non plus des écoles sauvages, càd des écoles illégales constituées d'élèves disant être dans l'enseignement à domicile mais en réalité regroupés en communauté avec un même professeur. C'est un phénomène qui se développe et que les gens chargés des inspections des enfants scolarisés à domicile découvrent de plus en plus dans certains territoires.
- gauvain31Empereur
Elyas a écrit:Deux enseignements sont toujours sur le front dans ce genre d'affaire (l'HG et les SVT) et une troisième aussi, mais c'est moins visible si on ne connaît pas (les lettres). C'est édifiant. Le Canard ne parle pas non plus des écoles sauvages, càd des écoles illégales constituées d'élèves disant être dans l'enseignement à domicile mais en réalité regroupés en communauté avec un même professeur. C'est un phénomène qui se développe et que les gens chargés des inspections des enfants scolarisés à domicile découvrent de plus en plus dans certains territoires.
Sait-on Elyas depuis quand existent ces écoles illégales? Et à quel rythme leur nombre augmente-t-il? La réforme du collège ayant provoqué un afflux plus important d'élèves vers le privé, je voulais savoir si, logiquement, ces écoles ont suivi le mouvement.
- ElyasEsprit sacré
gauvain31 a écrit:Elyas a écrit:Deux enseignements sont toujours sur le front dans ce genre d'affaire (l'HG et les SVT) et une troisième aussi, mais c'est moins visible si on ne connaît pas (les lettres). C'est édifiant. Le Canard ne parle pas non plus des écoles sauvages, càd des écoles illégales constituées d'élèves disant être dans l'enseignement à domicile mais en réalité regroupés en communauté avec un même professeur. C'est un phénomène qui se développe et que les gens chargés des inspections des enfants scolarisés à domicile découvrent de plus en plus dans certains territoires.
Sait-on Elyas depuis quand existent ces écoles illégales? Et à quel rythme leur nombre augmente-t-il? La réforme du collège ayant provoqué un afflux plus important d'élèves vers le privé, je voulais savoir si, logiquement, ces écoles ont suivi le mouvement.
Je ne pense pas mais je n'ai pas de preuve pour l'affirmer. C'est souvent le fait de familles aux valeurs peu... républicaines ou illuminées.
- gauvain31Empereur
Olympias a écrit:Et ces gens surfent sur un discours expliquant que l'école publique est nuisible.Elyas a écrit:Deux enseignements sont toujours sur le front dans ce genre d'affaire (l'HG et les SVT) et une troisième aussi, mais c'est moins visible si on ne connaît pas (les lettres). C'est édifiant. Le Canard ne parle pas non plus des écoles sauvages, càd des écoles illégales constituées d'élèves disant être dans l'enseignement à domicile mais en réalité regroupés en communauté avec un même professeur. C'est un phénomène qui se développe et que les gens chargés des inspections des enfants scolarisés à domicile découvrent de plus en plus dans certains territoires.
Oui , il y a le discours, et il y a les résultats aux études TIMSS et PISA qui, année après année, font évoluer les rapports de confiance en rapport de défiance vis à vis de l'institution. Pas besoin d'un discours médiatique qui pourrait être jugé comme passéiste ou réactionnaire. Il y a quelques années, une mère d'élève (qui avait deux enfants ayant 3-4 années d'écart) me disait qu'elle se rendait compte qu'on abaisse les exigences (c'était avant et après la réforme de 2010).
En même temps, le mépris que nous subissons de la part de l'institution finit par se transmettre et à se transformer en défiance généralisée de la part des parents d'élèves. Le but de saborder l'autorité des enseignants initiée après les événements de 1968 est quasiment atteint. Je vous conseille d'ailleurs l'excellent livre de Jean-Claude Milner: "Considérations sur la France" qui parle entre autre de l'évolution de l'Ecole et du statut de l'enseignant ans la société française. Ce livre constitue un peu la suite de "De l'Ecole" qu'il avait écrit en 1984. C'est lumineux. A lire absolument. Je vous le conseille très très très chaleureusement
- OlympiasProphète
Elyas a écrit:gauvain31 a écrit:Elyas a écrit:Deux enseignements sont toujours sur le front dans ce genre d'affaire (l'HG et les SVT) et une troisième aussi, mais c'est moins visible si on ne connaît pas (les lettres). C'est édifiant. Le Canard ne parle pas non plus des écoles sauvages, càd des écoles illégales constituées d'élèves disant être dans l'enseignement à domicile mais en réalité regroupés en communauté avec un même professeur. C'est un phénomène qui se développe et que les gens chargés des inspections des enfants scolarisés à domicile découvrent de plus en plus dans certains territoires.
Sait-on Elyas depuis quand existent ces écoles illégales? Et à quel rythme leur nombre augmente-t-il? La réforme du collège ayant provoqué un afflux plus important d'élèves vers le privé, je voulais savoir si, logiquement, ces écoles ont suivi le mouvement.
Je ne pense pas mais je n'ai pas de preuve pour l'affirmer. C'est souvent le fait de familles aux valeurs peu... républicaines ou illuminées.
Je n'y vois pas de lîen avec la réforme du collège. Les parents qui sont contre la réforme du collège mettent leur enfant dans le privé SC s'ils ont l'assurance qu'il y a encore du latin, du grec, bref tout ce que le ministère détruit pour les gosses des classes populaires, ceux dont les parents ne vont pas manifester bruyamment dans les rues. Par contre, s'il arrive que ces dernières optent pour le privé SC, en se saignant financièrement, c'est à cause du "climat scolaire", pudique expression pour expliquer que dans un établissement, il y a des formes de violence et de désordre, que des groupes d'élèves empêchent tout le monde de travailler. Le privé SC est donc une solution de repli, en dehors de toute considération confessionnelle : ce qui motive les familles, c'est que leurs enfants puissent travailler dans le calme.
Et tant que le ministère n'aura pas saisi, la mixité sociale restera un gargarisme. Le phénomène d'évitement atteint maintenant la maternelle (discussion qui le confirme avec ma soeur, directrice d'une maternelle publique d'une grande ville), non pas à cause de là violence mais parce que les comportements de certaines familles qui prennent l'école comme une garderie agacent. Et on sait très bien que le rapport des parents à l'école, la manière dont ils en parlent et dont ils parlent des enseignants à leurs enfants, sont des messages reçus cinq sur cinq par les enfants.
La prolifération du privé HC a des causes différentes :
- les illuminés, certes, ceux qui sont aussi dans le trip naturaliste à tendance sectaire
- ceux qui ont de l'argent et veulent une école du sur mesure pour leurs chérubins : ces écoles existent déjà. On est dans un entre-soi social bilingue type École J. Manuel, cours Hattemer ...qui existent depuis longtemps. L'entre-soit marche aussi avec le PSC type école Alsacienne et tous les établissements catholiques
- ceux qui veulent du sur mesure parce que l'école publique est maltraitante, forcément, hein, c'est tellement commode de nous faire passer pour des méchants, et sans cœur eh plus : école ouverte par Francoise Nyssen, l'actuelle ministre de la culture http://www.ecole-domaine-du-possible.fr
Je crois qu'il est très grave et dangereux de tenir des discours du genre "l'école publique a détruit mes enfants...", l'école publique est celle du tri, elle maltraite les enfants ... D'abord parce que cela donne de nous une image désastreuse. Et que je récupère régulièrement des élèves fracassés (et vraiment, eux !!! ) par les écoles catholiques du coin, qui sélectionnent et trient, et auxquels il faut redonner confiance, parce qu'avec 14/20 de moyenne, "on" leur a fait comprendre qu'ils n'étaient pas assez bien pour Notre Dame du Machin ou Saint Truc du Bidule, et qu'en gros, ils étaient des m*****. Parce que le privé prospère aussi à cause des discours inadmissibles tenus sur les enseignants du public.
- la volonté d'une éducation catho tradi, en particulier celles de la Fraternité-Saint-Pie X, c'est à dire les
Lefebvristes ; il y en avait une dans mon ancien département, un internat pour filles, tenu par des religieuses. Public : noblesse fin de race et bourgeoisie catho (Paris, région parisienne, NPDC, Marne). J'ai corrigé leurs copies de bac à plusieurs reprises.
L'histoire du mariage pour les couples de même sexe a fait le reste, associée aux lubies délirantes déversées sur l'école public et relayées sur internet par des gens peu recommandables. On en a déjà discuté ici.
Enfin, la religiosité identitaire fait le reste. Et elle est inquiétante. L'exhibitionnisme identitaire religieux et/ou ethnique m'agace, parce qu'il fait tomber dans les excès. Dans la mise en avant de ce qui sépare au lieu de ce qui rassemble.
Elle touche des familles musulmanes, pour d'autres raisons que celles qui font opter pour le PSC. On est là clairement pour se séparer.
Chez les juifs, il y a deux cas de figure pour expliquer la croissance des effectifs : les juifs très observants mettent les enfants dans le privé sous contrat juif, parce qu'ils veulent un enseignement des traditions juives en plus (certaines écoles ne sont pas très progressistes dans le domaine de la mixité ... :lol: ) mais il n'y a pas d'hostilité à l'égard du public. Après les écoles sont plus ou moins religieuses.
Mais une partie des enfants et ados qui y sont désormais scolarisés depuis une quinzaine d'années et dont les familles ne sont pas religieuses, le sont à cause de l'antisémitisme. Quand leurs gosses se font traiter de "sale juif", harceler, injurier, au bout d'un moment, les parents les retirent de l'école publique et les mettent dans le privé. Alors que leurs enfants étaient dans le public ou auraient été scolarisés dans le public.
- AsarteLilithEsprit sacré
Hallucinant cet article.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- OlympiasProphète
Et parce que le discours sur les écoles alternatives (donc, non publiques) est alimenté, instrumentalisé, il faut bien chercher et on trouve ...des choses étonnantes
https://www.colibris-lemouvement.org/magazine/decouvrez-comment-reinventer-lecole
On clique et https://www.colibris-lemouvement.org/projets/luniversite-colibris/parcours-decouverte-reinventer-lecole
Quelques captures d'écran...
Comment de façon très pernicieuse préparer les esprits ...
https://www.colibris-lemouvement.org/magazine/decouvrez-comment-reinventer-lecole
On clique et https://www.colibris-lemouvement.org/projets/luniversite-colibris/parcours-decouverte-reinventer-lecole
Quelques captures d'écran...
Comment de façon très pernicieuse préparer les esprits ...
- AlbiusNiveau 10
Olympias a écrit:
Je n'y vois pas de lîen avec la réforme du collège. Les parents qui sont contre la réforme du collège mettent leur enfant dans le privé SC s'ils ont l'assurance qu'il y a encore du latin, du grec, bref tout ce que le ministère détruit pour les gosses des classes populaires, ceux dont les parents ne vont pas manifester bruyamment dans les rues. Par contre, s'il arrive que ces dernières optent pour le privé SC, en se saignant financièrement, c'est à cause du "climat scolaire", pudique expression pour expliquer que dans un établissement, il y a des formes de violence et de désordre, que des groupes d'élèves empêchent tout le monde de travailler. Le privé SC est donc une solution de repli, en dehors de toute considération confessionnelle
J'enseigne dans le privé sous contrat, et, si je suis dans l'ensemble d'accord avec ton analyse, détaillée et pertinente, je voudrais revenir sur quelques points. Mon établissement, de grandes banlieue, s'est senti obligé d'appliquer globalement la réforme, même si nous avons à peu près sauvé les langues anciennes -plus compliqué pour l'allemand et les parcours "européens". Notre direction s'est vu quasi menacée, lors de réunions, avec le rectorat je crois, de se voir chercher en priorité des poux, voire même, par un "énervé", de se voir supprimer son contrat si elle mettait trop de mauvaise volonté à mettre en oeuvre le miracle pédagogique de NVB.
Pour le climat scolaire, tu as parfaitement raison, c'est ouvertement un argument pour les familles modestes qui, comme on dit, font le sacrifice financier et se privent d'autres éléments de confort au bénéfice de l'éducation de leurs enfants.
Quant aux considérations confessionnelles, elles existent bien, a contrario. Je m'explique. Nous avons de plus en plus d'élèves originaires d'Afrique du Nord et qui sont scolarisés chez nous aussi, voire essentiellement pour quelques-uns-pour échapper aux pressions insupportables de leurs congénères "bons musulmans". Lors des réunions parents professeurs, cela revient fréquemment: ils ou elles étaient sommés, dans leurs établissements publics antérieurs, d' afficher les signes extérieurs de pratique religieuse (Ramadan, "décence" de leur tenue pour les filles, etc). Cela relevait du harcèlement moral et parfois de l'intimidation physique. Ces familles non pratiquantes, d'un bon statut social et culturel pour certaines, mais aussi très modestes pour d'autres, notamment d'origine algérienne et ayant adopté depuis longtemps un mode de vie laïc, cherchent tout simplement à échapper aux pressions communautaires... en se réfugiant dans un établissement catholique , où au demeurant aucune pratique ou enseignement religieux n'est obligatoire.
Olympias a écrit:Je crois qu'il est très grave et dangereux de tenir des discours du genre "l'école publique a détruit mes enfants...", l'école publique est celle du tri, elle maltraite les enfants ... D'abord parce que cela donne de nous une image désastreuse. Et que je récupère régulièrement des élèves fracassés (et vraiment, eux !!! ) par les écoles catholiques du coin, qui sélectionnent et trient, et auxquels il faut redonner confiance, parce qu'avec 14/20 de moyenne, "on" leur a fait comprendre qu'ils n'étaient pas assez bien pour Notre Dame du Machin ou Saint Truc du Bidule, et qu'en gros, ils étaient des m*****.
Je ne nie pas que de telles écoles existent, j'en ai malheureusement fait l'expérience avec un de mes fils, refusé à l'époque , non pour son bulletin scolaire, très élogieux, mais parce que je n'appartenais pas au cercle de notabilités locales fréquentables. Pour des raisons de santé, je voulais l'inscrire plus près de mon domicile, mon établissement d'exercice en étant plutôt éloigné. Et là, la fameuse charité attendue ne s'est guère manifestée.
Mais concède-moi que ce n'est pas plus représentatif du privé SC que le mauvais climat scolaire ne l'est de l'enseignement public.
Les indicateurs des lycées, publiés jadis et peut-être encore, mettaient bien en valeur les établissements qui menaient tous leurs élèves jusqu'au bac -ce qui est notre cas, quel que soit le niveau scolaire; nous n'excluons que pour des motifs disciplinaires graves- et ceux qui éliminaient toutes les vilains petits canards qui empêcheraient d'afficher les 100% de réussite au bac. Ceux-là sont nos brebis galeuses à nous.
Enfin, pour en revenir au sujet, il me semble qu'il faut faire la nuance entre les établissements qui sont HC pour des raisons strictement pédagogiques -niveau d'exigence élevé et/ou, effectivement, entre soi(Hattemer et Cie...), expérimentations plus ou moins heureuses...- et celles qui constituent des relais idéologiques -politiques, religieux...- à éradiquer absolument.
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La littérature, comme toute forme d'art, est l'aveu que la vie ne suffit pas. F. Pessoa
- CathEnchanteur
Albius a écrit:
Quant aux considérations confessionnelles, elles existent bien, a contrario. Je m'explique. Nous avons de plus en plus d'élèves originaires d'Afrique du Nord et qui sont scolarisés chez nous aussi, voire essentiellement pour quleques-uns-pour échapper aux pressions insupportables de leurs congénères "bons musulmans". Lors des réunions parents professeurs, cela revient fréquemment: ils ou elles étaient sommés, dans leurs établissements publics antérieurs, d' afficher les signes extérieurs de pratique religieuse (Ramadan, "décence" de leur tenue pour les filles, etc). Cela relevait du harcèlement moral et parfois de l'intimidation physique. Ces familles non pratiquantes, d'un bon statut social et culturel pour certaines, mais aussi très modestes pour d'autres, notamment d'origine algérienne et ayant adopté depuis longtemps un mode de vie laïc, cherchent tout simplement à échapper aux pressions communautaires... en se réfugiant dans un établissement catholique , ou au demeurant aucune pratique ou enseignement religieux n'est obligatoire.
C'est le monde à l'envers...
- OlympiasProphète
@Albius, je suis tout à fait d'accord avec ce que tu écris.
- MarximusNiveau 4
Sinon, sur le plan pratique, il me semble que l'administration voulait mieux encadrer l'ouverture de certaines écoles hors contrat. Cela a été censuré par le Conseil Constitutionnel.
- Hirondelle78Niveau 8
Olympias a écrit:Elyas a écrit:gauvain31 a écrit:Elyas a écrit:Deux enseignements sont toujours sur le front dans ce genre d'affaire (l'HG et les SVT) et une troisième aussi, mais c'est moins visible si on ne connaît pas (les lettres). C'est édifiant. Le Canard ne parle pas non plus des écoles sauvages, càd des écoles illégales constituées d'élèves disant être dans l'enseignement à domicile mais en réalité regroupés en communauté avec un même professeur. C'est un phénomène qui se développe et que les gens chargés des inspections des enfants scolarisés à domicile découvrent de plus en plus dans certains territoires.
Sait-on Elyas depuis quand existent ces écoles illégales? Et à quel rythme leur nombre augmente-t-il? La réforme du collège ayant provoqué un afflux plus important d'élèves vers le privé, je voulais savoir si, logiquement, ces écoles ont suivi le mouvement.
Je ne pense pas mais je n'ai pas de preuve pour l'affirmer. C'est souvent le fait de familles aux valeurs peu... républicaines ou illuminées.
Je n'y vois pas de lîen avec la réforme du collège. Les parents qui sont contre la réforme du collège mettent leur enfant dans le privé SC s'ils ont l'assurance qu'il y a encore du latin, du grec, bref tout ce que le ministère détruit pour les gosses des classes populaires, ceux dont les parents ne vont pas manifester bruyamment dans les rues. Par contre, s'il arrive que ces dernières optent pour le privé SC, en se saignant financièrement, c'est à cause du "climat scolaire", pudique expression pour expliquer que dans un établissement, il y a des formes de violence et de désordre, que des groupes d'élèves empêchent tout le monde de travailler. Le privé SC est donc une solution de repli, en dehors de toute considération confessionnelle : ce qui motive les familles, c'est que leurs enfants puissent travailler dans le calme.
Et tant que le ministère n'aura pas saisi, la mixité sociale restera un gargarisme. Le phénomène d'évitement atteint maintenant la maternelle (discussion qui le confirme avec ma soeur, directrice d'une maternelle publique d'une grande ville), non pas à cause de là violence mais parce que les comportements de certaines familles qui prennent l'école comme une garderie agacent. Et on sait très bien que le rapport des parents à l'école, la manière dont ils en parlent et dont ils parlent des enseignants à leurs enfants, sont des messages reçus cinq sur cinq par les enfants.
La prolifération du privé HC a des causes différentes :
- les illuminés, certes, ceux qui sont aussi dans le trip naturaliste à tendance sectaire
- ceux qui ont de l'argent et veulent une école du sur mesure pour leurs chérubins : ces écoles existent déjà. On est dans un entre-soi social bilingue type École J. Manuel, cours Hattemer ...qui existent depuis longtemps. L'entre-soit marche aussi avec le PSC type école Alsacienne et tous les établissements catholiques
- ceux qui veulent du sur mesure parce que l'école publique est maltraitante, forcément, hein, c'est tellement commode de nous faire passer pour des méchants, et sans cœur eh plus : école ouverte par Francoise Nyssen, l'actuelle ministre de la culture http://www.ecole-domaine-du-possible.fr
Je crois qu'il est très grave et dangereux de tenir des discours du genre "l'école publique a détruit mes enfants...", l'école publique est celle du tri, elle maltraite les enfants ... D'abord parce que cela donne de nous une image désastreuse. Et que je récupère régulièrement des élèves fracassés (et vraiment, eux !!! ) par les écoles catholiques du coin, qui sélectionnent et trient, et auxquels il faut redonner confiance, parce qu'avec 14/20 de moyenne, "on" leur a fait comprendre qu'ils n'étaient pas assez bien pour Notre Dame du Machin ou Saint Truc du Bidule, et qu'en gros, ils étaient des m*****. Parce que le privé prospère aussi à cause des discours inadmissibles tenus sur les enseignants du public.
- la volonté d'une éducation catho tradi, en particulier celles de la Fraternité-Saint-Pie X, c'est à dire les
Lefebvristes ; il y en avait une dans mon ancien département, un internat pour filles, tenu par des religieuses. Public : noblesse fin de race et bourgeoisie catho (Paris, région parisienne, NPDC, Marne). J'ai corrigé leurs copies de bac à plusieurs reprises.
L'histoire du mariage pour les couples de même sexe a fait le reste, associée aux lubies délirantes déversées sur l'école public et relayées sur internet par des gens peu recommandables. On en a déjà discuté ici.
Enfin, la religiosité identitaire fait le reste. Et elle est inquiétante. L'exhibitionnisme identitaire religieux et/ou ethnique m'agace, parce qu'il fait tomber dans les excès. Dans la mise en avant de ce qui sépare au lieu de ce qui rassemble.
Elle touche des familles musulmanes, pour d'autres raisons que celles qui font opter pour le PSC. On est là clairement pour se séparer.
Chez les juifs, il y a deux cas de figure pour expliquer la croissance des effectifs : les juifs très observants mettent les enfants dans le privé sous contrat juif, parce qu'ils veulent un enseignement des traditions juives en plus (certaines écoles ne sont pas très progressistes dans le domaine de la mixité ... :lol: ) mais il n'y a pas d'hostilité à l'égard du public. Après les écoles sont plus ou moins religieuses.
Mais une partie des enfants et ados qui y sont désormais scolarisés depuis une quinzaine d'années et dont les familles ne sont pas religieuses, le sont à cause de l'antisémitisme. Quand leurs gosses se font traiter de "sale juif", harceler, injurier, au bout d'un moment, les parents les retirent de l'école publique et les mettent dans le privé. Alors que leurs enfants étaient dans le public ou auraient été scolarisés dans le public.
Chère Olympias,
Je suis souvent d'accord avec ce que tu écris, mais je vais émettre une réserve en ce qui concerne HATTEMER, que je connais bien puisque mes filles y sont.
Ce n'est ni la recherche d'un entre soi qui nous a guidés, ni celle d'une boîte à fric pour gosses de riches (ce que nous ne sommes pas). Heureusement, nous n'avons pas dû fuir non plus l'antisémitisme que tu décris justement.
Si les filles sont à HATTEMER, c'est parce que c'est le lieu que nous avons trouvé où s'exprime, sans les contraintes délirantes des ESPE, IPR &co, le mélange d'exigence et de bienveillance (au sens noble du terme) que j'ai connu à l'école publique et républicaine.
Ce mélange complexe qui fait que, sans barguigner, l'équipe pédagogique a fait faire deux classes en un an, par deux fois, à mes filles. Deux ans d'avance, dans l'enseignement public, est-ce encore possible ? Ce même mélange fait que les parents savent exactement à quoi s'en tenir : un enfant n'est pas bon lecteur ? Il ne passe pas en CE1, point final. On ne note pas avec des pastilles de couleur des compétences ; on note sur 20, avec classement, des devoirs hebdomadaires.
On écrit à la plume, pas sergent major, mais au stylo plume, parce que le bille, c'est moche.
Bref, ce que j'avais connu enfant, qui m'a permis de devenir enseignante, je ne le trouve pas dans l'école publique, et ce n'est PAS de la faute des profs.
Voilà, je ne veux pas faire de HS, mais je te donne mon expérience, car si les cinglés en tout genre qui pullulent au ministère n'avaient pas eu d'influence, mes gosses seraient à la publique de secteur.
Amitiés.
- ElyasEsprit sacré
Oui, c'est possible de sauter des classes dans le public, au primaire et au collège (j'ai fait sauter la classe de 6e à une de mes élèves qui est devenue la meilleure de sa classe de 5e et mon frère a fait son CM1 et son CM2 en un an, il passe en 6e avec un an d'avance, on avait refusé le cp-ce1 en un an, il voulait rester avec ses amis).
Quant aux délires ESPE-IA-IPR et cie, il faut garder le sens des réalités. Ce n'est pas partout tout le temps. Il y a autant de délire dans le privé que dans le public.
Quant aux délires ESPE-IA-IPR et cie, il faut garder le sens des réalités. Ce n'est pas partout tout le temps. Il y a autant de délire dans le privé que dans le public.
- OlympiasProphète
Hirondelle78 je ne ciblais pas Hattemer en particulier. Mais je comprends ton point de vue.
- RosanetteEsprit éclairé
Tout est plus simple dans un microcosme où les parents paient 5000 euros par an et plus pour avoir ce qu'ils cherchent. Il est bien plus facile de TOUT faire, y compris imposer le stylo-plume et les protèges-cahiers multicolores si ça nous chante.
Ce qui fait d'autant plus ressortir les loufoqueries pseudo vintage comme le classement hebdomadaire sous l'œil des parents.
Ce qui fait d'autant plus ressortir les loufoqueries pseudo vintage comme le classement hebdomadaire sous l'œil des parents.
- OlympiasProphète
Rosanette, j'ai écrit au porte-plume (pas stylo plume !) dans une école publique d'application (comme on disait autrefois) donc liée à l'école normale et où il y avait les expérimentations pédagogiques.
- ElyasEsprit sacré
Olympias a écrit:Rosanette, j'ai écrit au porte-plume (pas stylo plume !) dans une école publique d'application (comme on disait autrefois) donc liée à l'école normale et où il y avait les expérimentations pédagogiques.
On a trop tendance à parler de délire ESPE-IA-IPR là où, en réalité, on a souvent des délires personnels/d'équipe/de direction. C'est aussi fréquent dans le public que dans le privé. Quand j'entends "classement hebdomadaire", pardon, mais pour moi c'est un délire... surtout dès le primaire.
- Hirondelle78Niveau 8
Olympias a écrit:Rosanette, j'ai écrit au porte-plume (pas stylo plume !) dans une école publique d'application (comme on disait autrefois) donc liée à l'école normale et où il y avait les expérimentations pédagogiques.
Et tu as peut-être connu le plan de classe en fonction du classement trimestriel, le directeur de la Communale ancien chef de réseau dans la Résistance, qui nous faisait mettre les mains sur la tête au moindre pet de mouche dans la salle...
Pour Rosanette, c'est loufoque. Mais on a le droit de dire que c'était formateur.
- RosanetteEsprit éclairé
Je n'en doute pas.
Simplement, le discours des parents dans le privé consistant à égrener ce que les enfants font, ou ont tous, sans exception, me paraît à la limite de la tautologie. Ils ont des parents qui ont 5000 euros à investir pour que leurs enfants aient l'enseignement dont eux rêvent en tant que parent. Il n'y a aucun défi à mettre tout le monde au pas dans ces conditions, et à imposer absolument tout ce qu'on souhaite dès lors que ça colle aux envies des parents (qui sont pour le moins uniformes à Hattemer).
Simplement, le discours des parents dans le privé consistant à égrener ce que les enfants font, ou ont tous, sans exception, me paraît à la limite de la tautologie. Ils ont des parents qui ont 5000 euros à investir pour que leurs enfants aient l'enseignement dont eux rêvent en tant que parent. Il n'y a aucun défi à mettre tout le monde au pas dans ces conditions, et à imposer absolument tout ce qu'on souhaite dès lors que ça colle aux envies des parents (qui sont pour le moins uniformes à Hattemer).
- Hirondelle78Niveau 8
Elyas a écrit:Olympias a écrit:Rosanette, j'ai écrit au porte-plume (pas stylo plume !) dans une école publique d'application (comme on disait autrefois) donc liée à l'école normale et où il y avait les expérimentations pédagogiques.
On a trop tendance à parler de délire ESPE-IA-IPR là où, en réalité, on a souvent des délires personnels/d'équipe/de direction. C'est aussi fréquent dans le public que dans le privé. Quand j'entends "classement hebdomadaire", pardon, mais pour moi c'est un délire... surtout dès le primaire.
En quoi est-ce un délire ?
Quand je vois mes filles, je n'ai pas l'impression d'être en face de Brasse-Bouillon, ni de les mettre entre les mains de Folcoche...
- RosanetteEsprit éclairé
Pédagogiquement, humainement, rationnellement, quel est l'intérêt de mettre en compétition des enfants de 7 ans (dont on souhaite qu'ils apprennent sereinement les fondamentaux) ?
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