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- JayKewNiveau 9
J.D. Salinger (The Catcher in the Rye / L'attrape-coeur).
- LombalgiaNiveau 10
Mara-jade a écrit:Lanceval a écrit:Ça marche aussi les écrivains de fiction ? Si oui, je propose Hawthorne Abendsen dans le Maître du Haut Château de Philip K. Dick.
Je connais ce roman et ce personnage, mais je cherche de vraies personnes :-).
En fait, j'ai lu la revue XXI sur les utopies vivantes, dans laquelle il est question de personnes vivant hors des radars et, parallèlement à cette lecture, j'ai (re)découvert il y a peu Emily Dickinson ; c'est en lisant des articles sur elle que j'ai appris qu'elle vivait isolée. Je me suis simplement demandé s'il existait réellement des auteurs qui, comme elle, avaient décidé de se retirer du monde, ce qui entraîne chez moi d'autres interrogations : pourquoi un choix aussi radical ? Comment créer, écrire, tout en restant à l'écart de la vie parmi les autres ? Le danger le plus immédiat semble la dépression, l'autodestruction. Vivre en vase clos protège du monde extérieur, mais pas de soi. Et, si l'on vit en autarcie, le risque -outre la dépression - est sans doute de voir l'inspiration se tarir, faute d'avoir des faits "de première main" à raconter. Reste la possibilité d'inventer de toutes pièces des histoires, mais elles reflèteront une vie intérieure de plus en plus névrosée par l'isolement.
J'aimerais donc "étudier" quelques-uns des "Greta Garbo" de la littérature, afin de trouver des réponses à mes questions. Voilà le but de ma démarche :-).
Après, je ne cherche pas de purs hikikomori ou no life, mais plutôt des écrivains qui sortent le moins possible, qui vivent dans leur domaine, comme Stanley Kubrick ou George Harrison dans la dernière partie de leur vie.
Je vous remercie pour vos réponses, ça va déjà m'aider ! Surtout l'ouvrage de Pascal Quignard !
J'ai dans l'idée que tu vérifieras qu'aucun écrivain n'a passé sa vie entière retirée du monde, mais aussi que pour créer, écrire, tout écrivain doit se soumettre à l'exercice d'une espèce d'ascèse, simplement mentale ou bien physique, par périodes de nombre et de durée variables. Se soustraire au déroulement de la vie du "siècle". Pour certains c'est seulement 4 heures par jour ou par nuit, pour d'autres ce sont des mois ou des années.
Je pense à Georges Simenon, au mas du Grand Langoustier, sur lîle de Porquerolles, Houellebecq en Irlande...
- DeliaEsprit éclairé
Caryl Chessman. Pour lui, ce n'était pas un choix délibéré : il a passé douze ans dans le quartier des condamnés à mort de San-Quentin où il a écrit quatre livres avant d'être exécuté.
Pour être retiré du monde, il était retiré du monde !
Pour être retiré du monde, il était retiré du monde !
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- archebocEsprit éclairé
L'auteur le plus prolifique du catalogue de la BN est "Anonyme", dont on ne peut pas dire grand chose. En seconde position vient "Un chartreux", dont on ne sait pas grand chose non plus en dehors de ce qui t'intéresse : qu'il est effectivement retiré du monde.
- IphigénieProphète
Je ne comprends pas bien l'objet de la recherche: est-ce que le temps de l'écriture n'est pas toujours un temps de "retrait du monde"? Flaubert dans son gueuloir? Montaigne dans sa bibliothèque? Balzac avec ses tasses de café, le Père de Foucauld dans son désert, Brel aux Marquises, tous à la recherche de l'idéal antique de l'otium ?..Et le retrait du monde n'est-il pas lui-même une expérience du monde? bref, qui suis-je, où vais-je, en quel état j'erre ...
- Robin54Niveau 7
Georges Perros, retiré au fin fond de la Bretagne..
- 79 airlinesNiveau 9
Un qui s'est vraiment retiré : l'auteur de La conjuration des imbéciles.
Suicidé avant même la parution de son roman.
John Kennedy Toole.
Suicidé avant même la parution de son roman.
John Kennedy Toole.
- IrulanHabitué du forum
Merci beaucoup pour votre aide. J'avais bien remarqué que j'avais mal formulé ma demande ! Je cherchais des écrivains comme Emily Dickinson ou Emily Brontë, je parlais d'un vrai "style de vie" (si l'on peut dire), pas du simple fait de se retirer pour écrire ou créer (ce qui est "normal"). Je ne parlais donc pas du temps de l'écriture proprement dit Iphigénie.
Oui, se retirer du monde est une expérience du monde, je suis d'accord, comme le poisson qui tourne dans un bocal à l'eau non renouvelée... S'étouffer est une expérience, tout est expérience !
Le suicide, pour du retrait, c'est du retrait !
Pour tout dire, c'était pour un projet d'écriture éventuel, je voulais me constituer une collection d'histoires vraies, de biographies de personnes/personnalités qui vivaient cloîtrées chez elles. Je manifestais simplement de l'intérêt pour un sujet sur lequel je pourrais écrire (sans forcément me demander qui je suis, où je vais ni sur quelle étagère je vais ranger mes livres...;-).
Oui, se retirer du monde est une expérience du monde, je suis d'accord, comme le poisson qui tourne dans un bocal à l'eau non renouvelée... S'étouffer est une expérience, tout est expérience !
Le suicide, pour du retrait, c'est du retrait !
Pour tout dire, c'était pour un projet d'écriture éventuel, je voulais me constituer une collection d'histoires vraies, de biographies de personnes/personnalités qui vivaient cloîtrées chez elles. Je manifestais simplement de l'intérêt pour un sujet sur lequel je pourrais écrire (sans forcément me demander qui je suis, où je vais ni sur quelle étagère je vais ranger mes livres...;-).
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Ad augusta per angusta.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Peut-être Harper Lee (qui a pourtant vécu une partie de sa vie à NYC) et Thomas Pynchon ?
- ParménideNeoprof expérimenté
Je ne sais pas s'il en a déjà été question mais Trevanian (dont le véritable nom n'a été connu que tardivement) est connu pour être un reclus
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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