- angelxxxÉrudit
Nous n'en sommes pas à ce point, nos élèves sont mêmes plutôt sympathiques dans l'ensemble. Mais à force d'être extrêmement bien veillant, certains comprennent qu'il n'y a aucune sanction et s'engouffre dans la faille. Le problème c'est qu'une classe entière a compris cela...
- gnay-morganeNiveau 5
@gauvain31 on a eu un défaut de cpe tous le premier trimestre. Donc travail pas très efficace.
Il y a une classe avec laquelle je suis coincée. C'est une classe de 10 élèves avec un noyau de 4 qui ne veulent rien faire tout court. Ils me reprochent de ne pas prendre le temps d'expliquer et de laisser le bordel. "Euh....qui qui le fait le bordel?!" Bref....
Avec la cpe on essaie des choses.
Le pb c'est devant la cpe les élèves font profil bas et sans la cpe ils me demandent de retirer des rapports d'incidents ou des choses qu'ils ont pu dire.
Il y a une classe avec laquelle je suis coincée. C'est une classe de 10 élèves avec un noyau de 4 qui ne veulent rien faire tout court. Ils me reprochent de ne pas prendre le temps d'expliquer et de laisser le bordel. "Euh....qui qui le fait le bordel?!" Bref....
Avec la cpe on essaie des choses.
Le pb c'est devant la cpe les élèves font profil bas et sans la cpe ils me demandent de retirer des rapports d'incidents ou des choses qu'ils ont pu dire.
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Je suis là
- funmathsNiveau 1
Un grand merci à toi
- LmhprofJe viens de m'inscrire !
Bonjour à tous,
Merci pour vos témoignages. J'aimerais partager avec vous une situation qui m'a un peu déprimée dès la rentrée : je suis pour la première fois prof principale d'une classe de 5e. Le jour de rentrée s'est globalement bien passé, je suis assez à l'aise avec la classe et des élèves que je connais en majorité. Seulement j'ai bien senti de leur part une trop bonne humeur, un certain relâchement, qui s'est manifesté par des bavardages que j'ai dû reprendre à chaque fois qu'on avait fini de noter une info sans leur carnet. 3 élèves étaient aussi très contents de se retrouver et l'ont fait savoir en prenant la parole pour poser des questions inutiles et jouer avec mes limites. Je me sens assez désarmée face à ces comportements qui ne sont pas catastrophiques mais qui impliquent une réaction que j'ai du mal à trouver. Je ne suis pas le genre de professeur qui hausse tout de suite le ton... et je peine à trouver "le coup d'avance" ou la bonne réplique qui fera mouche... que feriez-vous ?
Merci pour vos témoignages. J'aimerais partager avec vous une situation qui m'a un peu déprimée dès la rentrée : je suis pour la première fois prof principale d'une classe de 5e. Le jour de rentrée s'est globalement bien passé, je suis assez à l'aise avec la classe et des élèves que je connais en majorité. Seulement j'ai bien senti de leur part une trop bonne humeur, un certain relâchement, qui s'est manifesté par des bavardages que j'ai dû reprendre à chaque fois qu'on avait fini de noter une info sans leur carnet. 3 élèves étaient aussi très contents de se retrouver et l'ont fait savoir en prenant la parole pour poser des questions inutiles et jouer avec mes limites. Je me sens assez désarmée face à ces comportements qui ne sont pas catastrophiques mais qui impliquent une réaction que j'ai du mal à trouver. Je ne suis pas le genre de professeur qui hausse tout de suite le ton... et je peine à trouver "le coup d'avance" ou la bonne réplique qui fera mouche... que feriez-vous ?
- MathadorEmpereur
Dire de poser les questions hors-sujet après la fin du cours ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ysabelDevin
J'ai un collègue qui demande : "Est-ce que c'est une question de vie ou de mort ?"
- non
- alors ça attendra la fin de l'heure.
Et ça marche très bien (avec des lycéens du moins).
- non
- alors ça attendra la fin de l'heure.
Et ça marche très bien (avec des lycéens du moins).
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- User20159Esprit éclairé
Lmhprof a écrit:la bonne réplique qui fera mouche...
Tout un art ....
-"........." (élève qui pose une question sans avoir levé la main)
- ( à la classe) "Vous avez entendu quelque chose ? je n'ai pourtant vu aucun doigt se lever !"
- "Monsieur j'ai pas mon cahier"
- "Ben tu prends une feuille" (6e) "J'en ai rien à faire/foutre" (tout dépend de votre niveau de langue face aux élèves ; 3e/Terminale)
Les classiques :
-"J'ai rien fait"
-"C'est bien ça que je vous reproche"
-"Y a pas que moi qui parle"
-" C'est bien on progresse, au moins vous reconnaissez les faits"
La tarte à la crème, spéciale 6e :
- "J'ai plus de place sur ma feuille"
-"Ben t'écris sur la table"
Le quasi humiliant :
- "Wesh m'sieur, ça pue !"
- "C'est normal jeune homme, vous venez d'ouvrir la bouche"
Pour ce dernier néanmoins, effet garanti.
- YansoNiveau 6
Ha@_x a écrit:
La tarte à la crème, spéciale 6e :
- "J'ai plus de place sur ma feuille"
-"Ben t'écris sur la table"
Le quasi humiliant :
- "Wesh m'sieur, ça pue !"
- "C'est normal jeune homme, vous venez d'ouvrir la bouche"
Pour ce dernier néanmoins, effet garanti.
Pour ces dernières, j'ai des réponses du même style :
- J'ai pas de feuilles,
- Ecris sur la table. Et n'oublie pas de ramener la table à la maison pour réviser. Comment crois-tu qu'ils faisaient les Gaulois ? Ils écrivaient sur des Menhirs.
Un élève en retard, ou qui revient de l'infirmerie ou qui faisait le fantôme dans les couloirs; bref un élève qui entre en classe après les autres : - ééééééééééé mais ça puuuuuuue
- ça sentait bon avant que tu arrives.
Et je sors un déo, j'en ai toujours sur moi, des fois ça pue vraiment.
- LédisséEsprit sacré
@Lmhprof : si tu ne te sens pas le caractère du tyran / prof charismatique qui va redresser la situation tout seul par son Autorité Naturelle, va voir le CPE, déjà, et signale-lui la situation, en identifiant les principaux rigolos ; si cela se reproduit, vois avec lui pour qu'il les prenne entre quatre-z-yeux et leur fasse sentir que ça va mal se passer s'ils continuent à se croire en vacances. Conviens éventuellement de punitions en accord avec lui : dans telle situation, exclusion (tu peux aussi, s'il est disponible à ce moment, le faire monter pour qu'il signifie en direct à l'intéressé qu'on ne plaisante pas et que si tu dois encore te fâcher, il ne remontera pas pour rien, mais emmènera avec lui ceux qui n'ont pas compris comment se comporter en cours), heure de retenue (même si c'est sec ou que ça le paraît : ç'aura été vu en amont, donc il saura de quoi il s'agit et te soutiendra plus efficacement que s'il ne l'avait pas vu venir).
Par ailleurs, convoque (de manière isolée : deux maximum à la fois) lesdits rigolos en fin d'heure, quitte à leur faire un mot justifiant leur retard au cours suivant, et fais un point avec eux, en étant froide voire sèche (mais sans colère, ça les amuserait), préviens-les de ce qu'ils risquent en continuant.
Fais un plan de classe, bien sûr.
Et n'hésite pas à appeler les parents, dès aujourd'hui, pour leur dire, tout en restant aimable et positive, "attention votre enfant est toujours beaucoup trop détendu, il s'est permis ça et ça dès la rentrée, je crains beaucoup pour son attention en cours et donc sa progression s'il continue, sans compter que bien évidemment cela gêne la classe et je serai obligée de sévir", voire "étant donné la gêne, je l'ai prévenu, punition / heure de retenue s'il continue". Idem, en anticipant, tu préviens les contestations, tu les mets de ton côté, et ils peuvent en rajouter une couche à la maison.
Par ailleurs, convoque (de manière isolée : deux maximum à la fois) lesdits rigolos en fin d'heure, quitte à leur faire un mot justifiant leur retard au cours suivant, et fais un point avec eux, en étant froide voire sèche (mais sans colère, ça les amuserait), préviens-les de ce qu'ils risquent en continuant.
Fais un plan de classe, bien sûr.
Et n'hésite pas à appeler les parents, dès aujourd'hui, pour leur dire, tout en restant aimable et positive, "attention votre enfant est toujours beaucoup trop détendu, il s'est permis ça et ça dès la rentrée, je crains beaucoup pour son attention en cours et donc sa progression s'il continue, sans compter que bien évidemment cela gêne la classe et je serai obligée de sévir", voire "étant donné la gêne, je l'ai prévenu, punition / heure de retenue s'il continue". Idem, en anticipant, tu préviens les contestations, tu les mets de ton côté, et ils peuvent en rajouter une couche à la maison.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- abricotedapiExpert spécialisé
Je conseillerais également : la discussion avec les élèves pénibles en fin d'heure (avec un ton ferme, pas besoin de se mettre en colère mais il ne faut pas non plus leur demander gentiment de se calmer), le mot aux parents, le plan de classe, une information à la CPE. Si besoin, poursuivre avec appel aux parents et retenue.
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- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- IshkarNiveau 6
Je ne suis pas le roi de l'autorité, mais vraiment, l'appel aux parents, je te le conseille. On n'a pas forcément le réflexe car on voit ça comme un truc chiant mais c'est toujours efficace pour certains élèves. Je suis PP d'une classe, j'ai passé quelques coups de fil il y a 2 semaines, j'ai eu les parents d'un élève qui a eu une unique exclusion depuis le début de l'année (profil suiveur plus que fouteur de merde), quand ils l'ont su, il lui ont confisqué téléphone et ordinateur jusqu'à la Toussaint. Bah depuis, rien à lui dire.
Pour d'autres ça n'a pas été efficace, mais je sais que le coup de fil + rendez-vous pour cet élève me garantit d'être tranquille pendant un an, car j'ai dit à tous les collègues de passer un coup de fil s'il était relou. J'ai "perdu" 1 heure en septembre mais c'est du temps de gagné sur l'année.
Si on se rappelle notre expérience d'élève, c'était pareil. Tout ce qui n'était pas en lien avec les parents, je pouvais, parfois, me le permettre. S'ils étaient mis au courant, c'était autre chose...
Autre utilité : tous les suiveurs qui habituellement passent entre les gouttes, avec le coup de fil, ça peut bien les calmer car les parents ne sont pas toujours habitués à ce que leur enfant pose problème.
Concernant ceux vraiment usants, le rendez-vous en fin de cours est pas trop mal. Et de mon côté, j'essaie de faire un peu le format contrat tacite, une sorte de fiche de suivi. Je leur demande de faire leurs preuves, vu que souvent scolairement ils ne sont pas très bons, ou même sur le plan du comportement, pour prouver qu'ils peuvent le faire. Là, tu joues la carte de la confiance, et l'avantage, c'est que s'ils ne jouent pas le jeu, tu peux dire des trucs type "Tu m'as déçu", et après tu sévis bien plus pour ces élèves. Si tu insistes bien, tu peux les séparer un peu de l'influence de groupe, jouer là-dessus, et les mettre face à leurs responsabilités.
Autre approche que j'utilise avec certains mecs (je suis moi-même un homme) et qui peut parfois fonctionner : tu tapes sur la virilité ou tu cherches explicitement à les rabaisser s'ils jouent le jeu du petit caïd ou de l'élève qui veut faire rire les autres. Par exemple j'avais eu quelqu'un qui s'amusait à miauler quand j'écrivais au tableau, je m'étais retourné, avais demandé au chat de se dénoncer, et face au manque de réaction, j'avais juste dit "Le chat a dû se faire castrer, il n'a apparemment plus les couilles de miauler face à moi". Bah le chat il avait bien rougi, tout le monde s'est tourné vers lui en riant, et je n'ai jamais eu de miaulement par la suite. Sur ma classe de Sti de cette année, j'ai eu un truc dans mon dos une fois, à savoir un bruit un peu débile, j'ai eu la même approche "Bon, soit vous avez des couilles et faites ça face à moi comme des grands, comme ça on pourra régler ça, soit vous arrêtez de faire des trucs dans mon dos". Depuis, pareil, pas trop de problème. Et ça marche aussi au collège, j'avais fait le classique "Le chat mange la souris" / "Il l'a mangée", et un gamin m'avait sorti "Monsieur, ça marche aussi avec chatte ?". J'avais répondu qu'avec autant d'humour et de finesse, il ne risquait pas d'en voir une avant de nombreuses années, tout le monde s'est bien foutu de sa gueule et il n'a plus recommencé.
Je pense vraiment qu'en-dehors d'informer les parents, sur les comportement de ce type, une forme d'humiliation inversant les rôles peut être efficace. Le petit caïd qui devient automatiquement la risée de la classe quand il se permet une remarque, il a tendance à s'arrêter, et si tu n'es que dans la réaction à un problème qui vient initialement de lui, on ne pourra pas te mettre ça sur le dos. Et je n'ai jamais eu de problème d'élève de ce type qui derrière allait se plaindre auprès des parents car c'est honteux pour eux.
Pour d'autres ça n'a pas été efficace, mais je sais que le coup de fil + rendez-vous pour cet élève me garantit d'être tranquille pendant un an, car j'ai dit à tous les collègues de passer un coup de fil s'il était relou. J'ai "perdu" 1 heure en septembre mais c'est du temps de gagné sur l'année.
Si on se rappelle notre expérience d'élève, c'était pareil. Tout ce qui n'était pas en lien avec les parents, je pouvais, parfois, me le permettre. S'ils étaient mis au courant, c'était autre chose...
Autre utilité : tous les suiveurs qui habituellement passent entre les gouttes, avec le coup de fil, ça peut bien les calmer car les parents ne sont pas toujours habitués à ce que leur enfant pose problème.
Concernant ceux vraiment usants, le rendez-vous en fin de cours est pas trop mal. Et de mon côté, j'essaie de faire un peu le format contrat tacite, une sorte de fiche de suivi. Je leur demande de faire leurs preuves, vu que souvent scolairement ils ne sont pas très bons, ou même sur le plan du comportement, pour prouver qu'ils peuvent le faire. Là, tu joues la carte de la confiance, et l'avantage, c'est que s'ils ne jouent pas le jeu, tu peux dire des trucs type "Tu m'as déçu", et après tu sévis bien plus pour ces élèves. Si tu insistes bien, tu peux les séparer un peu de l'influence de groupe, jouer là-dessus, et les mettre face à leurs responsabilités.
Autre approche que j'utilise avec certains mecs (je suis moi-même un homme) et qui peut parfois fonctionner : tu tapes sur la virilité ou tu cherches explicitement à les rabaisser s'ils jouent le jeu du petit caïd ou de l'élève qui veut faire rire les autres. Par exemple j'avais eu quelqu'un qui s'amusait à miauler quand j'écrivais au tableau, je m'étais retourné, avais demandé au chat de se dénoncer, et face au manque de réaction, j'avais juste dit "Le chat a dû se faire castrer, il n'a apparemment plus les couilles de miauler face à moi". Bah le chat il avait bien rougi, tout le monde s'est tourné vers lui en riant, et je n'ai jamais eu de miaulement par la suite. Sur ma classe de Sti de cette année, j'ai eu un truc dans mon dos une fois, à savoir un bruit un peu débile, j'ai eu la même approche "Bon, soit vous avez des couilles et faites ça face à moi comme des grands, comme ça on pourra régler ça, soit vous arrêtez de faire des trucs dans mon dos". Depuis, pareil, pas trop de problème. Et ça marche aussi au collège, j'avais fait le classique "Le chat mange la souris" / "Il l'a mangée", et un gamin m'avait sorti "Monsieur, ça marche aussi avec chatte ?". J'avais répondu qu'avec autant d'humour et de finesse, il ne risquait pas d'en voir une avant de nombreuses années, tout le monde s'est bien foutu de sa gueule et il n'a plus recommencé.
Je pense vraiment qu'en-dehors d'informer les parents, sur les comportement de ce type, une forme d'humiliation inversant les rôles peut être efficace. Le petit caïd qui devient automatiquement la risée de la classe quand il se permet une remarque, il a tendance à s'arrêter, et si tu n'es que dans la réaction à un problème qui vient initialement de lui, on ne pourra pas te mettre ça sur le dos. Et je n'ai jamais eu de problème d'élève de ce type qui derrière allait se plaindre auprès des parents car c'est honteux pour eux.
- Dadoo33Grand sage
Ishkar a écrit:Je ne suis pas le roi de l'autorité, mais vraiment, l'appel aux parents, je te le conseille. On n'a pas forcément le réflexe car on voit ça comme un truc chiant mais c'est toujours efficace pour certains élèves. Je suis PP d'une classe, j'ai passé quelques coups de fil il y a 2 semaines, j'ai eu les parents d'un élève qui a eu une unique exclusion depuis le début de l'année (profil suiveur plus que fouteur de merde), quand ils l'ont su, il lui ont confisqué téléphone et ordinateur jusqu'à la Toussaint. Bah depuis, rien à lui dire.
Pour d'autres ça n'a pas été efficace, mais je sais que le coup de fil + rendez-vous pour cet élève me garantit d'être tranquille pendant un an, car j'ai dit à tous les collègues de passer un coup de fil s'il était relou. J'ai "perdu" 1 heure en septembre mais c'est du temps de gagné sur l'année.
Si on se rappelle notre expérience d'élève, c'était pareil. Tout ce qui n'était pas en lien avec les parents, je pouvais, parfois, me le permettre. S'ils étaient mis au courant, c'était autre chose...
Autre utilité : tous les suiveurs qui habituellement passent entre les gouttes, avec le coup de fil, ça peut bien les calmer car les parents ne sont pas toujours habitués à ce que leur enfant pose problème.
Concernant ceux vraiment usants, le rendez-vous en fin de cours est pas trop mal. Et de mon côté, j'essaie de faire un peu le format contrat tacite, une sorte de fiche de suivi. Je leur demande de faire leurs preuves, vu que souvent scolairement ils ne sont pas très bons, ou même sur le plan du comportement, pour prouver qu'ils peuvent le faire. Là, tu joues la carte de la confiance, et l'avantage, c'est que s'ils ne jouent pas le jeu, tu peux dire des trucs type "Tu m'as déçu", et après tu sévis bien plus pour ces élèves. Si tu insistes bien, tu peux les séparer un peu de l'influence de groupe, jouer là-dessus, et les mettre face à leurs responsabilités.
Autre approche que j'utilise avec certains mecs (je suis moi-même un homme) et qui peut parfois fonctionner : tu tapes sur la virilité ou tu cherches explicitement à les rabaisser s'ils jouent le jeu du petit caïd ou de l'élève qui veut faire rire les autres. Par exemple j'avais eu quelqu'un qui s'amusait à miauler quand j'écrivais au tableau, je m'étais retourné, avais demandé au chat de se dénoncer, et face au manque de réaction, j'avais juste dit "Le chat a dû se faire castrer, il n'a apparemment plus les couilles de miauler face à moi". Bah le chat il avait bien rougi, tout le monde s'est tourné vers lui en riant, et je n'ai jamais eu de miaulement par la suite. Sur ma classe de Sti de cette année, j'ai eu un truc dans mon dos une fois, à savoir un bruit un peu débile, j'ai eu la même approche "Bon, soit vous avez des couilles et faites ça face à moi comme des grands, comme ça on pourra régler ça, soit vous arrêtez de faire des trucs dans mon dos". Depuis, pareil, pas trop de problème. Et ça marche aussi au collège, j'avais fait le classique "Le chat mange la souris" / "Il l'a mangée", et un gamin m'avait sorti "Monsieur, ça marche aussi avec chatte ?". J'avais répondu qu'avec autant d'humour et de finesse, il ne risquait pas d'en voir une avant de nombreuses années, tout le monde s'est bien foutu de sa gueule et il n'a plus recommencé.
Je pense vraiment qu'en-dehors d'informer les parents, sur les comportement de ce type, une forme d'humiliation inversant les rôles peut être efficace. Le petit caïd qui devient automatiquement la risée de la classe quand il se permet une remarque, il a tendance à s'arrêter, et si tu n'es que dans la réaction à un problème qui vient initialement de lui, on ne pourra pas te mettre ça sur le dos. Et je n'ai jamais eu de problème d'élève de ce type qui derrière allait se plaindre auprès des parents car c'est honteux pour eux.
Peut-être remplacer « c**** » par « courage », non ?
- amalricuNeoprof expérimenté
"Couilles" c'est du Rabelais dans le texte. Point de pudeur.
- Flo44Érudit
À propos de gestion de classe, si vous avez une idée pour moucher les élèves qui font du bruit (cris d'animaux, bruit avec la chaise...). Les punitions sont inefficaces chez nous (les colles sont pendant leurs heures de permanence, le travail supplémentaire n'est pas fait).
- galibierNiveau 3
Pour les bruits d'animaux, j'avais lu sur ce site la suggestion d'un collègue qui proposait de réagir en disant : " oh, mais il y a un Danois (ou autre) parmi vous ? Non ?Parce que ce que viens d'entendre signifie "je suis un crétin, en Danois"".
Tu peux aussi utiliser l'ironie suivant les profils d'élèves et te moquer d'eux avec une petite vanne ou leur faire un peu honte (à un élève qui m'avait fait plusieurs fois "meuhh", j'avais fini par lui dire que bon ça devenait un peu limité comme imitation, et que pour la fois suivante, je voulais qu'il s'entraine à imiter l'éléphant, le renard, le tigre, le crocodile et je ne sais quoi, que je le ferai passer devant ses camarades et que je noterai ça dans la compétence "être à l'aise à l'oral devant un auditoire". Le tout assorti d'un mot d'un le carnet expliquant le pourquoi de ce travail. Evidemment, ça n'aurait pas marché avec tous les élèves et toutes les classes....
Sinon je donne une punition du type : lister 20 (ou plus) animaux et faire une phrase expliquant le nom de leur cri sur le modèle " Quand la vache crie, on dit qu'elle meugle"... (et ça leur fait révision car on s'aperçoit que la plupart ne les connaissent pas).
Si les élèves ne les font pas en heure de colle, et bien tu le fais faire en classe : tu le mets dans un coin (ou chez le collègue d'en face) avec un dictionnaire.
Pour les bruits de chaises, je n'ai pas vraiment trouvé la parade. Si c'est un élève en particulier, qui toujours assis à la même place, patafixe des bouts de papier pour faire patin sous sa chaise. Il fera toujours du bruit avec autre chose mais ça sera moins pénible.
Si en revanche l'élève se balance sur sa chaise, après plusieurs punitions, je finis par supprimer la chaise de l'élève qui fait cours debout (je m'arrange pour que ça soit 10 petite min en fin d'heure). En général ça fait rire 3 secondes et après ça calme. Si l'élève ne semble toujours pas voir le problème, je mets un mot au parent pour lui expliquer, en disant que son enfant s'amuse à se balancer dangereusement le plus loin possible sur sa chaise, qu'il persiste après plusieurs avertissements, et que je ne veux pas prendre la responsabilité de le voir se briser la nuque, devenir paralysé et dépendant pour le reste de sa vie. Par conséquent, sauf changement de comportement, son enfant n'aura plus de chaise afin de préserver sa sécurité et son intégrité physique.
Tu peux aussi utiliser l'ironie suivant les profils d'élèves et te moquer d'eux avec une petite vanne ou leur faire un peu honte (à un élève qui m'avait fait plusieurs fois "meuhh", j'avais fini par lui dire que bon ça devenait un peu limité comme imitation, et que pour la fois suivante, je voulais qu'il s'entraine à imiter l'éléphant, le renard, le tigre, le crocodile et je ne sais quoi, que je le ferai passer devant ses camarades et que je noterai ça dans la compétence "être à l'aise à l'oral devant un auditoire". Le tout assorti d'un mot d'un le carnet expliquant le pourquoi de ce travail. Evidemment, ça n'aurait pas marché avec tous les élèves et toutes les classes....
Sinon je donne une punition du type : lister 20 (ou plus) animaux et faire une phrase expliquant le nom de leur cri sur le modèle " Quand la vache crie, on dit qu'elle meugle"... (et ça leur fait révision car on s'aperçoit que la plupart ne les connaissent pas).
Si les élèves ne les font pas en heure de colle, et bien tu le fais faire en classe : tu le mets dans un coin (ou chez le collègue d'en face) avec un dictionnaire.
Pour les bruits de chaises, je n'ai pas vraiment trouvé la parade. Si c'est un élève en particulier, qui toujours assis à la même place, patafixe des bouts de papier pour faire patin sous sa chaise. Il fera toujours du bruit avec autre chose mais ça sera moins pénible.
Si en revanche l'élève se balance sur sa chaise, après plusieurs punitions, je finis par supprimer la chaise de l'élève qui fait cours debout (je m'arrange pour que ça soit 10 petite min en fin d'heure). En général ça fait rire 3 secondes et après ça calme. Si l'élève ne semble toujours pas voir le problème, je mets un mot au parent pour lui expliquer, en disant que son enfant s'amuse à se balancer dangereusement le plus loin possible sur sa chaise, qu'il persiste après plusieurs avertissements, et que je ne veux pas prendre la responsabilité de le voir se briser la nuque, devenir paralysé et dépendant pour le reste de sa vie. Par conséquent, sauf changement de comportement, son enfant n'aura plus de chaise afin de préserver sa sécurité et son intégrité physique.
- julilibulleNiveau 10
Sur les bruits d'animaux, j'avais lu un livre d'Emmanuelle Piquet (comment ne pas être un prof idéal) qui expliquait que dans ce cas, on pouvait leur dire que la classe allait être inscrite à un concours sur les bruits d'animaux, que si elle gagnait, le professeur remportait une somme conséquente et que du coup, ils avaient bien raison de s'entraîner. Et que désormais, afin de remporter cette somme, le prof allait les faire répéter au lieu de faire cours.
A priori, ils ont abandonné dès la 1ère heure (la perspective de faire gagner une jolie somme d'argent au prof ne les a pas motivés).
Mais j'avoue ne pas avoir testé cette solution ...
A priori, ils ont abandonné dès la 1ère heure (la perspective de faire gagner une jolie somme d'argent au prof ne les a pas motivés).
Mais j'avoue ne pas avoir testé cette solution ...
- Tof59Je viens de m'inscrire !
Bonjour,
Je ne viens plus souvent sur ce forum.
J'ai reçu des MP me demandant si vous pouviez utiliser mon doc "gestion de classe" (celui qui a lancé cette discussion) pour diverses utilisations hors de ce forum.
Je suis désolé mais je n'ai pas assez posté sur ce forum pour avoir le droit de répondre aux messages personnels.
Mais je vous autorise tous à utiliser ce document comme bon vous semblera.
Bon courage en cette période de conseil de classe.
Je ne viens plus souvent sur ce forum.
J'ai reçu des MP me demandant si vous pouviez utiliser mon doc "gestion de classe" (celui qui a lancé cette discussion) pour diverses utilisations hors de ce forum.
Je suis désolé mais je n'ai pas assez posté sur ce forum pour avoir le droit de répondre aux messages personnels.
Mais je vous autorise tous à utiliser ce document comme bon vous semblera.
Bon courage en cette période de conseil de classe.
- amalricuNeoprof expérimenté
julilibulle a écrit:Sur les bruits d'animaux, j'avais lu un livre d'Emmanuelle Piquet (comment ne pas être un prof idéal) qui expliquait que dans ce cas, on pouvait leur dire que la classe allait être inscrite à un concours sur les bruits d'animaux, que si elle gagnait, le professeur remportait une somme conséquente et que du coup, ils avaient bien raison de s'entraîner. Et que désormais, afin de remporter cette somme, le prof allait les faire répéter au lieu de faire cours.
A priori, ils ont abandonné dès la 1ère heure (la perspective de faire gagner une jolie somme d'argent au prof ne les a pas motivés).
Mais j'avoue ne pas avoir testé cette solution ...
Pour les bruits d'animaux ou de ventouse, je dis : "c'est quoi ces bruits bizarres...au moins c'est assorti à ton physique"....les élèves rient et cela cesse pendant une bonne période.
- Ajonc35Sage
Je pratique aussi, même si parfois je n'ai pas la répartie suffisante ou suffisamment fine ou encore je manque d'idées. Mais je confirme, ça marche et comme c'est l'élève qui s'est mal tenu, je n'ai jamais eu de soucis. Je m'étonne moi -même car si je suis assez forte dans de petit jeu avec les élèves je le suis beaucoup moins avec des collègues et j'ai souvent des regrets, car je loupe une occasion de m'amuser.Ishkar a écrit:Je ne suis pas le roi de l'autorité, mais vraiment, l'appel aux parents, je te le conseille. On n'a pas forcément le réflexe car on voit ça comme un truc chiant mais c'est toujours efficace pour certains élèves. Je suis PP d'une classe, j'ai passé quelques coups de fil il y a 2 semaines, j'ai eu les parents d'un élève qui a eu une unique exclusion depuis le début de l'année (profil suiveur plus que fouteur de merde), quand ils l'ont su, il lui ont confisqué téléphone et ordinateur jusqu'à la Toussaint. Bah depuis, rien à lui dire.
Pour d'autres ça n'a pas été efficace, mais je sais que le coup de fil + rendez-vous pour cet élève me garantit d'être tranquille pendant un an, car j'ai dit à tous les collègues de passer un coup de fil s'il était relou. J'ai "perdu" 1 heure en septembre mais c'est du temps de gagné sur l'année.
Si on se rappelle notre expérience d'élève, c'était pareil. Tout ce qui n'était pas en lien avec les parents, je pouvais, parfois, me le permettre. S'ils étaient mis au courant, c'était autre chose...
Autre utilité : tous les suiveurs qui habituellement passent entre les gouttes, avec le coup de fil, ça peut bien les calmer car les parents ne sont pas toujours habitués à ce que leur enfant pose problème.
Concernant ceux vraiment usants, le rendez-vous en fin de cours est pas trop mal. Et de mon côté, j'essaie de faire un peu le format contrat tacite, une sorte de fiche de suivi. Je leur demande de faire leurs preuves, vu que souvent scolairement ils ne sont pas très bons, ou même sur le plan du comportement, pour prouver qu'ils peuvent le faire. Là, tu joues la carte de la confiance, et l'avantage, c'est que s'ils ne jouent pas le jeu, tu peux dire des trucs type "Tu m'as déçu", et après tu sévis bien plus pour ces élèves. Si tu insistes bien, tu peux les séparer un peu de l'influence de groupe, jouer là-dessus, et les mettre face à leurs responsabilités.
Autre approche que j'utilise avec certains mecs (je suis moi-même un homme) et qui peut parfois fonctionner : tu tapes sur la virilité ou tu cherches explicitement à les rabaisser s'ils jouent le jeu du petit caïd ou de l'élève qui veut faire rire les autres. Par exemple j'avais eu quelqu'un qui s'amusait à miauler quand j'écrivais au tableau, je m'étais retourné, avais demandé au chat de se dénoncer, et face au manque de réaction, j'avais juste dit "Le chat a dû se faire castrer, il n'a apparemment plus les couilles de miauler face à moi". Bah le chat il avait bien rougi, tout le monde s'est tourné vers lui en riant, et je n'ai jamais eu de miaulement par la suite. Sur ma classe de Sti de cette année, j'ai eu un truc dans mon dos une fois, à savoir un bruit un peu débile, j'ai eu la même approche "Bon, soit vous avez des couilles et faites ça face à moi comme des grands, comme ça on pourra régler ça, soit vous arrêtez de faire des trucs dans mon dos". Depuis, pareil, pas trop de problème. Et ça marche aussi au collège, j'avais fait le classique "Le chat mange la souris" / "Il l'a mangée", et un gamin m'avait sorti "Monsieur, ça marche aussi avec chatte ?". J'avais répondu qu'avec autant d'humour et de finesse, il ne risquait pas d'en voir une avant de nombreuses années, tout le monde s'est bien foutu de sa gueule et il n'a plus recommencé.
Je pense vraiment qu'en-dehors d'informer les parents, sur les comportement de ce type, une forme d'humiliation inversant les rôles peut être efficace. Le petit caïd qui devient automatiquement la risée de la classe quand il se permet une remarque, il a tendance à s'arrêter, et si tu n'es que dans la réaction à un problème qui vient initialement de lui, on ne pourra pas te mettre ça sur le dos. Et je n'ai jamais eu de problème d'élève de ce type qui derrière allait se plaindre auprès des parents car c'est honteux pour eux.
Je retiens les bruits d'animaux.
- Bart971Je viens de m'inscrire !
Merci beaucoup pour ce travail inestimable !
- GuillermoNiveau 2
Bonjour. Petite question : quelle est votre tolérance et comment réagissez-vous lorsque la classe dans son ensemble réagit bruyamment ? Je pense surtout aux 6e, entre applaudissements en fin d'exposés, plaintes généralisées lorsque l'on annonce une évaluation ou une trace écrite à copier, "ouaiiii" pour une raison ou une autre...
- CasparProphète
Guillermo a écrit:Bonjour. Petite question : quelle est votre tolérance et comment réagissez-vous lorsque la classe dans son ensemble réagit bruyamment ? Je pense surtout aux 6e, entre applaudissements en fin d'exposés, plaintes généralisées lorsque l'on annonce une évaluation ou une trace écrite à copier, "ouaiiii" pour une raison ou une autre...
Je dirais attendre que ça passe...
- scot69Modérateur
Quand je peux, j'anticipe et je préviens à l'avance que je ne tolérerai aucun débordement.
- GuillermoNiveau 2
Oui, j'essaie aussi d'anticiper sur certaines choses, notamment pour l'élection des délégués. Je leur dis de montrer leur contentement en agitant les mains, ils aiment bien ^^
- NanouVNiveau 6
Guillermo a écrit:Bonjour. Petite question : quelle est votre tolérance et comment réagissez-vous lorsque la classe dans son ensemble réagit bruyamment ? Je pense surtout aux 6e, entre applaudissements en fin d'exposés, plaintes généralisées lorsque l'on annonce une évaluation ou une trace écrite à copier, "ouaiiii" pour une raison ou une autre...
Quand c'est une explosion de joie, je patiente quelques secondes avant de faire un grand coucou avec le sourire. Les élèves comprennent et se remettent au boulot.
Quand c'est un début de plainte, je prends une mine contrariée: "Mais... Mes élèves ne sont pas de vilains insolents... Vous vouliez dire Youpi et j'ai mal entendu, n'est-ce pas ?". Ils s'empressent de répondre par l'affirmative et on s'y remet.
Pour les exposés, j'anticipe aussi avec la technique des mains en l'air. C'est vrai que ça les amuse !
- BaldredSage
Guillermo a écrit:Bonjour. Petite question : quelle est votre tolérance et comment réagissez-vous lorsque la classe dans son ensemble réagit bruyamment ? Je pense surtout aux 6e, entre applaudissements en fin d'exposés, plaintes généralisées lorsque l'on annonce une évaluation ou une trace écrite à copier, "ouaiiii" pour une raison ou une autre...
Calmer les excités, exciter les calmes.
Maintenant pour les 6e, ont peut jouer aussi. J'ai eu une 6e "ouaiiiiiiii", j'ai adoré.
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